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Architectures et paysages de Saint-Georges de l'Oyapock. OHM Oyapock, CNRS Guyane (Cayenne)

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Academic year: 2021

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https://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-00735631

Submitted on 27 Sep 2012

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Architectures et paysages de Saint-Georges de

l’Oyapock. OHM Oyapock, CNRS Guyane (Cayenne)

Patrick Pérez, Olivier Archambeau

To cite this version:

Patrick Pérez, Olivier Archambeau. Architectures et paysages de Saint-Georges de l’Oyapock. OHM Oyapock, CNRS Guyane (Cayenne). 2012. �halshs-00735631�

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INEE,CNRS par

Patrick PEREZ (rédacteurdu rapport) Maître-assistantà l'ENSA Toulouse

Chercheurau Centre d'Anthropologie Sociale – LISTT (EHESS,CNRS,Université de Toulouse)

et

OlivierARCHAMBEAU

Maître de conférencesà l'Université de Paris8 Chercheurau LADYSS

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Mise en perspective

Le présent travail s'inscrit dans la suite des études initiées par l'Observatoire Hommes/Milieux Oyapock, de l'INEE, Institut Ecologie et Environnement du Centre Nationalde la recherche Scientifique (CNRS).LesdifférentsOHMexistantde parle monde sont fédérésdansun réseau,le ROHM,chargé de mutualiserleurseffortsetleurscompétences.

Créé en juin 2008, l'OHM Oyapock a pour but d'étudier les changements sociaux,

économiques et environnementaux que va produire l'ouverture du pont transnational enjambantle fleuve Oyapock entre l'Amapá etla Guyane française.

Décrypter le passé,mesurer les perturbations,évaluer les changements à différentes échéances,modéliser etprévoir,constituer une banque de données,telles sontles missions qu'ils'estdonnées,afin que lesconnaissancesscientifiquesproduitesserventd'outild'aide à la décision pourles municipalités,les collectivités territoriales,les grands services de l'Étatet, bien sûr,lesriverains.

Dernierstitresdisponibles

AYANGMAStanislas(2010),Développementlocalettransformationsfoncièresdansla communede Ouanary,rapportd'étude,OHMOyapock,Cayenne,21 p.

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COLLECTIF (2010), Seconde rencontre transfrontalière des peuples amérindiens,nord-Brésil, Surinam,Guyanefrançaise:réseau d'acteursetdéveloppementdurableen faveurdescommunautés indigènes,OHMOyapock /Iepé,Cayenne-São Paulo,93 p.

DAVYDamien (2010),LavanneriedanslebasOyapock,un bien patrimonialpartagé,A cestaria dobaixoOiapoque,patrimôniocomum,OHMOyapock /PNRG,Cayenne,20 p.

KONETchansia (2010),L'agricultureà Saint-Georgesdel'Oyapock:bilan etperspectives,rapport

d'étude,OHMOyapock,Cayenne,104 p.

MARTINSFAURELaurença (2010), Dynamiquesspatialesen zonefrontalière:contribution à un diagnosticdel'économiedespetitsexploitantsagricolesdu nord del'Amapá,rapport d'étude,

OHMOyapock,Cayenne,115 p.

Davy Damien (2011), De l’anaconda à l’urubu :mythes et symbolisme animalchez les Amérindiensdel’Oyapock,IbisRouge Editions,Matoury,45 p.

GRENANDPierre (2011),HistoiredesPalikur1500-1925 :Synthèseà leurintention,document

de synthèse,OHMOyapock,Cayenne,57 p.

LAVAL Pauline (2011), La filièrewassey (Euterpeoleracea,Arecaceae)danslebasOyapock,

Mémoire de Master2,MNHN,Paris,85 p.

SÉVELIN-RADIGUETPauline (2011),Usageetgestion dudomaineforestierRégina/Saint-Georges, Guyanefrançaise,rapportde Master2,UAG/OHM,Cayenne,79 p.

REINETTEYann (2011),Connaissance,conservation,circulation del’agro-diversitédansun espace

tranfrontalier,rapportd'étude,OHMOyapock,Cayenne,106 p.

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Lesauteursde cette étude tiennentà remerciertoutparticulièrementMme Françoise Grenand,directrice de l'OHM Oyapock jusqu'en décembre 2011,Directrice de recherchesau CNRS,pour sa confiance et son soutien tout au long de cette étude ;Mme Fabienne Mathurin-Brouard, Maire de Saint-Georges pour sa disponibilité ; M. Damien Davy, Ingénieurde recherchesau CNRS,OHM Oyapock,pourson aide amicale etconstante.

Nous remercions aussitous ceux qui,à Saint-Georges comme à Tampack,Trois Palétuviersou Cayenne,ontaccepté de partagerun peu de leurtempspournousapprendre à voir leur monde. Nous voulons nommer plus particulièrement : Mmes Emilie Elfort, Bernadine Filogène, Patricia Géhin,Carole Pereira, Modestine Primrose,Suzanne Saout, SoeurBéatrice,MllesAntonia Cristinoi,Madeleine Boudoux de Hautefeuille,Pascale Giré, Céline Laporte,Pauline Laval,MM.Joseph Baptiste,DanielBaur,Piero Delprète,Philippe Duris,JoëlGiotto,AlexisGlazer,RogerLabonté,Jérôme Labonté,JuliusLehacaut,Thierry Lutin,Edouard Martin,Lude Martin, Lucien Mathurin,Antonio Norino, Benoît Ouadi, Armaldo Pereira, Frédéric Piantoni, Yves Polux,Roger Joly,Stéphane Verduzier,Michel Verrot,sansoublierGrand méchantloup,légionnaire retraité.

Enfin,les chercheurs veulent remercier dans son ensemble la population de Saint Georges pour son ouverture d'esprit, sa gentillesse, son accueil toujours chaleureux et bienveillant.Puisse ce travailleuroffrirà la foisune mémoire de leurbourg,sorte d'arrêtsur image en 2011,ainsique desoutilsintellectuelsetsensiblespourpenserl'avenirarchitectural

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Sommai

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Introduction (p.11)

Evolution de la structure urbaine (p.17) Quatre transects(p.43)

Lesquartiersde SaintGeorges(p.57) Lescouleursdesmaisons(p.105)

Le jeu du végétal(p.127)

Deux séquencesd'entrée de ville (p.141) Typologie architecturale (p.167)

Analyse bioclimatique (p.201) Pourconclure (p.209)

Repères(1),chronologie (p.213) Repères(2),sources(p.225) Repères(3),résumé statistique (p.233)

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Cerapportconsignelestravauxeffectuésdejuin 2011 àavril2012 pourlecompte de l'Observatoire Hommes-Milieux «Oyapock» (INEE,CNRS) dans le cadre d'une recherche portantsurl'architecture etlespaysagesde SaintGeorgesde l'Oyapock,une petite ville de Guyane française.L'équipe de recherche était composée de Olivier Archambeau,géographe,maître de conférencesà l'Université de Paris8,membre du laboratoireLadyss(CNRS,UniversitédeParis),etdePatrick Pérez,architecteDPLG et anthropologue,maître-assistantàl'EcoleNationaleSupérieured'ArchitecturedeToulouse, membre du Centre d'Anthropologie Sociale – LISST (EHESS,CNRS,Université de Toulouse),rapporteur.Ilreposesurun minutieuxtravaild'enquêtemenéàSaintGeorges lorsdetroismissionssurleterrain (juin-juillet2011,octobre-novembre2011,mars-avril 2012).

Lesujet

Notreétudeaconsistéàdresserpourlapremièrefoisun inventairedespaysagesde la ville de Saint-Georges,à repérer et caractériser son architecture,à analyser la morphologie de sesquartiersetà construire une histoire de sa dynamique.Nousnous sommeslimitésdanscerapportàlavilledeSaintGeorges(bourg etquartiersadjacents) bien quenotreétudeaitaussiprisen comptedansnosenquêtesles«écarts»,«villages»et

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Localisation deSaint-GeorgessurlacartedeGuyane(carteDDE)en haut.

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Blondin (en amont),Village Martin (surla rivière Gabaret)(cf.cartedesituation).Une étude complémentaire pourra finaliserpeut-être cesenquêtespériphériques.Ce travail pourra servir d'état des lieux, d'autant que s'y ajoutent une base de données photographiquesetcartographiques(en CDROM),ainsiqu'un courtmétragesurlaroute RN2,sa réalisation etson histoire.Dansun momentcharnière pourl'histoire de Saint Georges,confrontéaprès150 ansd'isolementrelatifàl'ouvertured'unerouteversCayenne depuis2003 etd'un pontversle Brésildepuis20121,cette étude fournitun «arrêtsur image»deson étatarchitecturaletpaysageren 2011-2012.Maiscetravailpoursuitencore une autre ambition :ilvoudraitoffriraux élus,aux décideurs locaux,aux acteurs du développementurbain deSaint-Georgesquelquespistesderéflexion pourun futurquel'on souhaiteharmonieux,vivantetplein desève.Commeon valedécouvrirdanslespagesqui suivent,lepatrimoinepaysagerdeSaintGeorgesestexceptionnel,tantdanslebourg que danssa périphérie (Maripa,Village Martin etcrique Gabaret,Abattis,Savane,Village Pêcheur,etc.),maisilestfragile.Ilreprésenteunevéritablerichesse,àlafoiséconomique, esthétique,etidentitaire.Le maintien d'un équilibre délicatentre cestroispôlesestla garantie d'un développementfuturdebonnequalité.La voien'estpasfacile.Cerapport veutaideràyparvenir.

Précisonsaussice que ce rapportn'estpas.Issu d'une recherche universitaire et scientifique,etnon d'un bureau d'étude ou d'un cabinetd'architecture,ce rapportne sauraitêtreun projetdepaysageou d'urbanisme.Ilnefaitqu'offrir,au fildesespagesetde sesanalyses,despistesderéflexion pourdefutursaménagements,desidéesdemaintien ou de transformation de la morphologie urbaine,des suggestions d'encadrement de la construction,despropositionsd'équipements,quelquesmisesen gardeparfois.

Contextedel'étude

SaintGeorgesde l'Oyapock estune commune de 2320 km2 située dansl'Est guyanais,surla rive ouestdu fleuve Oyapock (formantfrontière entre la France etle

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Brésil).Cettecommuneestcouvertedeforêtéquatoriale,avecquelquessavanesetmarais dans sa partie nord.Elle est peu peuplée mais est confrontée à une progression démographiquespectaculaire(2100 habitantsen 2000,3600 en 2007,5 à6000 environ en 2012),dontlamajeurepartieestconcentréesurlechef-lieu deSaintGeorges.Trèsisolée du reste de la Guyane jusqu'à une date récente (l'aérodrome date de 1968,la route de 2003),lacommunedeSaint-Georgesadéveloppédepuisson origineunestratégiesociale, économique etculturelle de bassin de vie surl'Oyapock.Sile fleuve,telune chaîne de montagnes,estpourl'Etatunefrontièredepuis1901,ilstructureunecommunautédevie poursesriverainsqui,depuistoujours,au gré desopportunitésconstruisentleurmaison d'une berge à l'autre,parlentbrésilien etfrançais,créole etpalikur,rêventetaimenten amonteten aval.Cettecommunautédevieaétébien décrite,tantpoursespopulations,sa cultureetson économiequepoursesenjeuxstratégiques(cf.Boudouxd'Hautefeuille2010, Davy 2010,Grenand 2011,Koné 2010,Laval2011).Elle a bien entendu cristallisé physiquementdesmanièresdepenseretdeconstruirel'espace,tantdanslamorphologie des maisons ou des quartiers des deux rives,que dans les rapports spatiaux que les différentes communautés entretiennent entre-elles (différenciation, juxtaposition, opposition,exclusion,fusion,etc.).

Ce patrimoine architectural,paysager et urbain va nécessairement beaucoup changermaintenantqu'au moyen d'un ruban debitumeetd'un pontsurl'Oyapock,s'ouvre uneroutedeCayenneauxrivesdel'Amazone;parcequelesdéplacementsdepopulation s’accéléreront(sansforcémentbeaucoup grossirlapopulation deSaintGeorgesd'ailleurs); parce qu'ilfaudra trouverde la place etcréerdesquartierspourlesenfantsde Saint -Georges,etparcequecesmêmesenfantspartirontsouventpourCayenne,Macapaou Rio chercherdu travail;parcequelescamionsamèneronttouslesmatériauxdeconstruction du monde;enfin parcequelesmodèlesmentaux etsymboliques,renouvelésetmondialisés, imprimerontleurmarquesurlesespacesetleschoixesthétiques.Qu'on nes'ytrompepas: cetteouvertureau mondecomporteaussisafermeture;aveclepontviennentunedouane, unepolicedesfrontières,unelimitation deséchangesinformelsentrelesrives,etdemain peut-être,une interdiction de pratiquercette culture d'une berge à l'autre,cette vie de

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Etpuis,ilyalacroissancedeSaintGeorgesqu'ilfauttoujourssurveiller,tenterde prévoir,aiderpourbien grandir.Durant140 anslebourg apeu changé;en 25 ans,d'un seulcoup,toutun ensemble de quartiers estvenu l'enrichir,l'agrandir,luioffrirde nouveaux visagesetde nouveaux paysages.Cesajoutsettransformationsse sontfaits parfoisdemanièrecalculée,parfoisspontanément,sansconcertation,sanspréparation,se complexifianttoujours...avecaussiaposterioriun coûtd'équipementsetderaccordements destramesurbaines,un coûtsocialencore (carily a aussidesimpassesmomentanées). Observonsce quiestfait,ce quise montre etce qu'on en dit,etréfléchissonsà ces évolutions,sansapriori,avecbienveillanceetsenscritique.

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1 1.Letempsdesorigines(1853-1900) «Mais,cen'estpasen Francequenousnous rendons,c'estàSaintGeorgesdel'Oyapock» (Coudreau 1895,p.268) La ville de SaintGeorgesfutfondéele 23 avril1853 (jourdela SaintGeorges), pourservirde bagne aux révolutionnairesdesémeutesde 1848 et1851,ainsiqu'aux criminelsdedroitcommun.Etablisurun petittertrede300 m delargesur800 m delong, naturellementexondé de 2 mètresau dessusdesplushauteseaux,le « premier» Saint Georgesfutdoncétablisurun plan régulierdetroislonguesruesparallèlesau fleuve(les

1Lesarchivesde la mairie de SaintGeorges,ainsique cellesdesarchivespartementales,étant

inaccessiblesou inexploitablespourla période 1900-2000,nousnoussommesappuyé pource travailsurtroissources:la série de missionsd'imagesaériennesde l'IGN (datesdisponibleset retenues :1950,1956,1958,1976,1987,2001),l'analyse typomorphologique comparée du parcellaire(cf.Quartiers,et,Typologie),l'examen delalittératuredisponible(cf.Sources),ainsique desenquêtesauprèsd'habitants;en particulier,MmeModestinePrimrose(hôtelière,propriétaire de l'hôtel«Chez Modestine»),MM.YvesPolux etPhilippe Duris(respectivementancien et actuelresponsables des suivis des marchés publics,mairie de SaintGeorges) nous onttrès

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actuellesruesJoseph Léandre,Elie ElfortetJean Cédia),recoupéesparquatre ou cinq cheminsperpendiculaires,encadrantau centreuneplacedébouchantsurun quai(en lieu et place du ponton actueletde la place de la mairie),le toutétantfermé au sud parle cimetière.

SaintGeorgesvers1860 (Bouyer1867,p.141)

Vuedepuislaruecentraleen regardantversl'avaldu fleuve.On remarquesurlagaucheunecheminéedela sucrerie.Au milieu,lamaison dedeuxétagesestexactementlamêmeetau mêmelieu quel'actuelhôtelChez Modestine,maistournéede90 degrés(cequiétaitplusefficaceau plan delaventilation).Lefrontdefleuve estplantédecocotiersetdepalmiers-bâche.Lamaison del'administrateur(surmontéed'un drapeau français, au centre-droitsurla gravure)estdansle coin sud de la place.La briqueterie,ou ce quiy ressemble (le bâtimentblanc,àgauchesurl'image),estderrièrel'actuelmarché.

Surceterrain,défrichéparles102 bagnardsaffectésàSaintGeorges,furentédifiés en plus des logements du personneletdes prisonniers,un débarcadère,un bâtiment administratif(justiceetpolice),uneéglise,un cimetière,unescierie(alimentéeparun four àbagasse decanne),unesucrerie(pourlechauffage etlaconcentration du sirop)etune distillerie:«SaintGeorgespossèdeuneusineàtafia,unescieriemécanique,deschampsdecanne etquelquescotonniers»(Bouyer1867,p.141 etpassim).Selon certainsauteurs,ainsique

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trouverderrière le marché actuel.En dehorsdestroisruesLéandre,ElfortetCédia,de l'église,delaplace,du cimetièreetd'un comptoircommercialsurlesiteactueldel'hôtel

ChezModestine(troisouvragesprobablementrebâtisentre1900 et1920),ilneresterien de cepremiervillage.Toutau plusquelquesbriquesfurent-ellesretrouvéesau coin desrues GueyeetElfort(selon M.YvesPolux),ainsiqu'àl'emplacementdel'antennedelaposte (selon MmePatriciaGéhin).Commepourtoutétablissementdel'Oyapock,lesberges,la rue principale et la place étaient plantées de cocotiers et de palmiers signalant l'emplacementà tousles voyageurs du fleuve (etfournissanten susde l'ombre etla couverturedestoits).

A l'arrièredu bagne,versl'intérieurdesterresau nord-ouest,s'étendaientlesaires detravailagricole:essentiellementdeschampsdecanneàsucre,decoton,derocou,de café,de maïs,complétéspardesjardinsde production vivrière (Brousseau 1901).L'aire actuelleditede«Savane»en sapartiesud,ainsiquelesterrainsdelapisted'aérodromeet le quartierAdimo,trèsdéfrichésetce depuisfortlongtemps,sontun héritage de ces premierstemps.Sansdoute,d'autresairesfurent-ellesmisesàprofit,ainsidesterresqui s'étendentau nord delacriqueGabaret.Denombreuxindices(commel'étattrèsappauvri dessolsdeTampack,laprésencetoujoursàTampack d'uneplantation decanneetd'une sucreriejusqu'au milieu du XXesiècle,ainsiqued'un chemin deferàwagonnet),peuvent donneràpenserquequelquessitesdetravailétaientpeutêtresituéssurlarivegauchedela Gabaret,surlesvastesterrainsexondés,tandisquelecomptoirdecommerce,lesatelierset larésidencedesadministrateurssedéveloppaientpetitàpetitsurlesitedelavilleactuelle.

Mais,situéeau milieu deterrainsmarécageux,lapetitebuttedeSaintGeorgesfut rapidementlaproiedu paludisme.Dèslapremièreannéedefonctionnementen 1853,21% desbagnardsdécédèrent,lepersonnelneseportantguèremieux(Anon.1865).Lebagne futalorsréservéauxcondamnésd'origineafricaineen raison d'uneplusgranderésistance supposéeau paludisme(unefiguredu racismeordinairedecetteépoque).

Afin dedésenclaverl'airedu Contestéfranco-brésilien,sixbâtimentsàvapeuretsix goélettesfaisaientrégulièrementlevoyagedeSaintGeorgesàSaintLaurentdu Maronivia Cayennepourleravitaillement.Desbâtimentsmilitairesveillaientégalementàcettezone

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deguerrel'Eridan s'échouaetcoulaprèsdesRochesGrises(Bouyer1867).

En amontdeSaintGeorges,derrièrelesautMaripa,lepostemilitairedel'îlotdeCafésoka(Bouyer1867,p.247)

Ilfutétablien 1838 pourprévenirune expédition guerrière desAluku (Boni)via le HautOyapock ; l'administration ayantfusillésansjugementquatremembresdeladélégation Bonile30 avril1837.C'estlà queleGaaMaGongo,chefdesBoni,futexécutéparl'arméele7 juillet1841 (Calmont1978,p.41).

L'ouverture de la route fluviale,son occupation politique et économique, contribuèrentfortementau développementd'uneagricultureriverinedanslebasOyapock (vers les Monts de l'Observatoire,la crique Elionore,la montagne Trois Pitons.cf. Grenand 2011).Toutlelongdu trajetdesgoélettes,lesbergesdel'Oyapock seponctuèrent de hameaux,presque tousabandonnésaujourd'hui,maisdonton peutencore devinerla présenceparl'abondancedespalmiersetcocotiersen certainslieux.

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Lesrivesd'un villagedu basOyapock(versTroispalétuviersouOuanary)vers1880 (in Coudreau1895)

Laprofusion despalmiersdediversesespèces(pinots,bâche,maripa,cocotiers),bambousetanacardiacées (manguiersetcajous)signaletoutau long du fleuvelesétablissements.

A partirdesannées1862,sentantqu'elle allaitperdre sesrevendicationssurle Contesté,laFrances'impliquabeaucoup moinsdansledéveloppementdel'Oyapock.Le bagnedeSaintGeorgesfermaen 1863,officiellementpourraison d'insalubrité.Ilfutalors convertipourquelquetempsen uneferme(quieutbien du malàtrouverun acquéreur).Si l'on en croitCoudreau,iln'yavaitquedeuxhabitantspermanentsvers1880,lejugedepaix etle chefde police!Cinq casesétaienthabitéesde tempsen tempspardesgensqui vivaientplutôtdel'autrecôtédu fleuve.Laterresemblaitpourtantbonne«avecunegrande savaneà cultiveren arrière.Lebourgpourraitêtrejoli,bien plantédecocotiers,maisilestmal entretenuetmenaceruine»(Coudreau 1895,p.268 etpassim).L'établissementauraitpu

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Un dessin deSaintGeorgesvers1890 (Guidehistorique2010)

disparaître comme de trèsnombreux sitesde l'Oyapock au long des18e et19e siècles (Grenand 2011),mais la découverte d'or dans la région changea l'histoire de Saint Georges.

En 1885,on découvritdel'orsurlarivièreCamopi,affluentdel'Oyapock (larégion deCamopidéclarait128kg d'orparan auxservicesdesdouanesdeSaintLouis,selon Price 2011).SaintGeorges,situéeau dessousetàproximitédu premiersautsurlefleuve,devint alorsune petite base de ravitaillementintéressante pourla prospection aurifère.Afin de convoyerl'or,lecouac(farinetorréfiéedemanioc),lepoisson etlelamantin salés,plustard leboisderose,on fitvenirdu moyen MaronidespiroguiersSaramakaen 1887,lesquels grossirentun peu lamodestecommunauté.A partirde1900,ceux-cis'installèrentpetità petitsurune anciennehabitation nomméeTampack,du nom d'un négociantchinoisde SaintGeorges.Enfin laruéeversl'ordu Carsewene,dansl'airedu Contesté,de1894 à 1902,vittransiterparl'Oyapock uneétonnantequantitéd'aventuriers,deprospecteurs,de commerçants,de chasseursprofessionnels,de banditsencore;de 6000 (selon Hurault

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Aprèsque le règlementde Berne eutdonné au Brésille territoire de l'Amapà (1901),conduisant à l'expulsion des Français,une petite part de la population de prospecteursetde commerçantss'établitsurla rive française du fleuve.Craignantdes mauvaistraitementsde la partdu nouveau propriétaire de l'Amapà,la communauté des AmérindiensPalikur,quittaelleaussilesrivesdelaUaçapourgagnercellesdel'Oyapock etde sesaffluentssurle côté français(Nimuendajù 2008,P.Grenand in Nimuendaju 2008:18).Aveccesapportsdepopulationsamérindienne,saramaka,créole,furentcréésou se développèrentdeshameaux telsque Nouvelle Alliance etTampack en avalde Saint Georges,Maripasurlepremiersaut(un villagealorsde100 personnesavec4 commerces), SaintLouisetSainte-FoyàCamopi,BienvenueetSaintPierresurlarivièreCamopi...

2.Laformation du Bourg (1900-1945)

C'estdansce contexte de fondation d'une nouvelle frontière (puisque l'Oyapock formaitlafrontièreentrelaFranceetleBrésil),queSaintGeorgesfutremodeléen bourg. Suivantl'usagemilitairedanslescolonies,on lerestructuraau moyen d'un plan carroyé, délimitantuneairecorrespondantau noyau sud du bourg actuel,soit:du cimetièreàl'îlot au nord du marché,avecpourlimitel'axedelarueRomain Falun,etdelabergeàlarue AlfonseGueye.Lestracesdeceremodelagesonten effetencorebien visiblessurlataille desîlots(homogènessurcette aire)etl'orientation du carroyage(quisubitdesdésordres aprèslarueFalun).Lesîlotsavaienten moyenne1800 m2 (surunegrillede60m x30m); lesparcelles200 m2 etlavoirie10 m delarge,demaison àmaison (lesaménagementstels quetrottoirs,bascôtés,bandesenherbéesfurentprélevésbien plustard surcette réserve publique).Lapopulation devaitavoisinerles500 personnes2.

Le bâtiétaitpeu élevé (5m),modeste,faitessentiellementde petitesmaisonsen boisavecremplissagedebriqueetdeterre.Raresétaientlesbâtimentsdedeuxétagestelsle comptoird'ordelamaison Tanon (actuelHôtel«ChezModestine»),un autrebâtiment commercialluifaisantface (au lieu de l'actuelmagasin surla place),ainsique l'église,

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restructurée elle aussià cette période.En raison de l'insuffisance de la production de feuilles de palme,lestoitures se couvrirentprogressivementde bardeaux etd'ancelles (écaillesdebois),puis,àpartirde1930,detôleimportéesdeCayenneou du Brésil.De 1920 à1935,l'administration consentitquelqueseffortspourledéveloppementdeSaint -Georges:unebargederavitaillementassuraituneliaison régulièreentreCayenneetSaint Georges,permettantle maintien de hameaux le long desrivesde l'Oyapock.Dansces mêmesannéesfutconstruite la grande maison surle fleuve,ainsique la première école primaireàl'angledesruesMazyetElfort.Laplaceétaitplantéedequelquescocotierssur un tapisd'herbe.Un quaiavecponton remplaça le«dégrad'»sommaire.Lesrues,etle bourgen général,étaientalorsbien arborésdepalmiers,manguiersetanacardiers.

Leponton faceàlaplacedeSaintGeorges,circa1930

Noterlaprésencegénéraliséedestoitsdetôleautourdelaplace.Lebourg présenteun visagetrèssemblable àaujourd'hui,en plusarboré.Laplace,plantéedecocotiers,présenteen son centreunelargelevéedeterre. Lecomptoirdecommerceàl'angledesruesElfortetMosseron (àdroitesurl'image),grandecasededeux

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3.Letempsdeséquipements(1945-1980)

C'esten 1946 qu'estcrééelacommunedeSaintGeorgesdel'Oyapock ;ellecompte alors1500 habitantsrépartisentreSaint-Georges(600 habitantsenviron),Tampack (300 habitants)etunedizainedehameaux (LaBombesurlaGabaret,NouvelleAlliance,Saut Maripa,etc).Sanatalité,commeson économie,sontmédiocres;lesconditionssanitaires sontdifficiles;lesservicesdesantéinexistants(lesmaladesvontsesoigneràClevelandia surlarivebrésilienne).Pourtantdesmouvementsdepopulation seproduisentsurlebassin del'Oyapock,préfigurantlamigration palikurde1960 etlesmigrationscabocleetkaripun des années 1980.En 1952,des amérindiens Kali'na de la Mana (Guyane française), conduitsparleurCapitaineGérard Lod,fondentSan Joséen Amapà,faceàTampack ;en 1958,un groupe Palikurconduitparle Capitaine PaulMartin fonde le village de Trois Palétuviers;puisun autre groupe,dirigé parle Capitaine Auguste Labonté (père du Capitaineactueld'Espérance),migreàNouvelleAllianceettentedes'installersanssuccès en arrièredu bourgdeSaintGeorges(cf.LesQuartiers;Espérance).

En 1955,estcréée unestation depompagedel'eau dansl'Oyapock,reliéeparle château d'eau en siteurbain (derrièrelaPoste).Jusqu'àcettedate,leshabitantspuisaient individuellement,au moyen deseaux,leureau deboisson etdelavagedansl'Oyapock ;la noria de seaux étaitacheminée jusqu'aux maisonsau moyen de brouettes.La rue Elie Elfortestprolongéeafin decommencerledrainagedesterrainsinondablesau nord-estdu bourg.C'estl'époque où les femmes de SaintGeorges vontà Clevelandia pour les accouchementsdifficiles;unefoisparsemaine,l'avion deCayennesepose...àOïapoque, etlaPostefaitdoncacheminerson courriervial'aéroportmilitairebrésilien ;l'Oyapock est encoreun bassin deviecommune.Afin dedésenclaverl'Estguyanais,l'Etatcommandeàla Légion laconstruction delaroutedel'Est(d'abord entreCayenneetLaComté),future RN2 quiarrivera à SaintGeorgesen 2003 après50 annéesde travaux etde nombreux morts.

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Uneouvertured'un layon militairedanslaforêtvers1945 (cartepostale)

A partirde 1960,l'Etatde l'Amapa modifie lestoponymesfrançaistantsurles plaques in situque surtouslesdocumentscartographiques,suivanten cela la demande formuléetrenteansplustôtparleGénéralRondom :MartiniquedevientOiapoque,Saint AntoinedevientVillaVittoria...puisledéveloppementdeClevelandiaestabandonnéau profitde Oiapoque.En 1968,ManuelPrimo dos Santos estle premierAmérindien (Karipun)àdevenirmaired'Oïapoque(Vidal2007:11).

Lesannéesquisuiventvoients'accélérerledéveloppementdeSaintGeorgespardes équipementsimportants :construction de l'antenne desPTT derrière la Poste (1960); chantierdelacentraleélectriqueEDF au mazout(1960);ouvertured'un layon militaire parla Légion entre Saint-GeorgesetRégina (1962);construction du collège rue Cédia (1958-1964);création du premierdispensaire,surlefleuve(1958-1964);ouverturedela

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SaintGeorgesen 1950 (clichéIGN)

L'évolution générale du bourg estterminée,en particuliersurl'aire nord-ouest.Ilne manque plusqu'à viabiliserlenord-est(terrainsinondablesdeVillageBambou).On notel'importancedel'axeest-ouest,dela place/dégrad'à la grande savane;ce sera le futuraxe desadministrationsetdesservicespublics(mairie, écoles,aéroport,hôpital,crèche,etc.).Toutle territoire,très travaillé,estmaculé de traces d'abattis

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SaintGeorgesen 1956 (clichéIGN)

Lesdifférencesavecleclichéde1950 sontminimespourlazoneurbaine,saufen cequiconcernelenord-est du bourg,défrichéeten coursd'aménagement(prolongementdelarueElieElfort).Lesterrainsdu premier dispensaire,surlefleuve,ainsiquedelanouvelleécole(àl'ouestdelaplace)viennentd'êtrepréparéspourles travaux.Leflancouestdu Bourg,libérédetoussesarbres,esttrèsentretenu,annonçantsafutureoccupation urbaineparlequartierdesEcoles.On noteun défrichemententrelenord du bourg etla savane,premier signedel'aireEspérance.

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SaintGeorgesen 1958 (clichéIGN)

Lapisted'aviation esten coursdetravaux,avecdesarasementssuccessifs;ellesertdéjàd'accèsauxabattis amérindiensdela criqueGabaret.Ledispensaire surlefleuve,en construction,estbien visibleau sud du bourg ;lecollège,en construction luiaussi,apparaîtcommeun carréblancàl'ouestdelaplace.Lesterres

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création du HomeIndien pourlesenfantsamérindiensdesvillageséloignésscolarisésà SaintGeorges(pensionnatcrééparlepèreGaston,curédelaparoisse,puisconfiéàSoeur Monique,del'ordredeSaintPauldeChartres.1969);édification delanouvelleMairieen lieu etplace d'une grande case dansle style caractéristique desannées1970-75 de la métropole ;construction delapistedeSautMaripa(1976);élargissementparlaLégion du layon reliantRégina à Saint-Georgesà partirde 1978 (ce premierlayon large està l'origine de la portion de route nationale de Régina à SaintGeorges).Devantcette avalanche de réalisations,ilfautsignaler néanmoins la fin d'une activité hautement symbolique:ladistilleriedeboisderosedeTampack fermeen 1965,voyants'éteindrela production d'uneessencemythique,coeurdu parfum Chanel5 (Price2011).

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Finalisation delaroutedel'Estàpartirdelapiste(cartepostale,vers1958)

Ces infrastructures nouvelles modifientquelque peu la morphologie de Saint Georges:layonsetpistesversl'ouest(SautMaripaetRégina)offrentun accèsplusfacile– bien quetoujourspiétonnieretfluvial-àCamopietRégina;ilsdonnentaussiaccèsàde nouvellesairesd'abattis,à d'autresterritoiresde cueillette etde chasse;ilsétendentle bourg en colonisantla forêtenvironnante.Ainsile groupe conduitparle Capitaine AugusteLabontétrouve,aprèsbien desvicissitudesethumiliations,às'installerdanscequi deviendra le quartier Espérance.D'autres groupes amérindiens Palikur forment des hameaux surlesrivesdelaGabaret,danslapremièreboucle(LaBombe,VillageMartin, etc.).Afin delimitercetteextension versl'ouest,unepremièreréservefoncièreestformée surl'airediteAbattisSud.Maislapopulation progresselentement:de650 habitantsen 1961,on compteseulement1000 habitantsen 1974.L'engagementtangibledel'Etatpour laréalisation delarouteSaint-GeorgesCayenne(doublédu mêmeengagementbrésilien pourrelierefficacementOiapoque à Macapa via la BR156)va pourtantbrutalement

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SaintGeorgesen 1976 (clichéIGN)

Un nouveau noyau d'habitationsseformeau sud-estdelapisteaérienne(axeLégion-CommandantKodji -Sulny),en mêmetempsqueleterrain allouéàlaDDE amorceun nouveau quartier(Gabin).A l'ouest,la pisteversRéginaetSautMaripaformeunetachedégagéeau lieu del'actuelrond-point.LaLégion dispose aussidebâtimentsbien visiblesau sud delapisteaérienne(aireCéron).Du faitd'un accèsconsidérablement

facilité,denouvellesairesd'abattissontapparuesau long despistesetprèsdelapisteaérienne(boucledela Gabaret).

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VueaériennedeSaintGeorgesen 1975 (cartepostale)

Depuis1945,laplacecentraleaétéarasée,niveléeetsesarbresontétécoupésau profitdu monumentaux morts;surce vide central,s'établitmaintenantun axe minéraletdégagé unissantle débarcadère,le monumentaux morts,la Mairie,l'aéroport(via la rue Sébéloué).De manière intéressante,le centre de l'image estoccupé parla jonction de l'antenne desPTT etde la piste de l'aérodrome ;lesdeux outils majeursdu désenclavementmodernedeSaintGeorges.

4.Ledéveloppementhumain etlesgrandesopérationsdelogement(1980-2003)

C'estàpartirde1980 ques'accélèrelacroissancedeSaintGeorges.Cephénomène n'estpasisolé.LesoldemigratoiredelaGuyane,négatifdepuis1958 (de1958 à1968, 15000 personnesquittèrentlaGuyane),redevientpositifàpartirde1980,etce,jusqu'à

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réalisation d'équipements(importantspourtant,ainsilecentredesanté,lecollège,etc.), que l'expansion urbaine,la création de nouveaux quartiers.Carilfautlogertousles nouveauxhabitants.

Une politique de logementde la partdespouvoirspublicsse meten place :afin d'étendrelebourg surson flancouest,entrelebourg etlapiste,etd'offrirun terrain aux équipements(citéscolaire,puisnouveau dispensaire),on remblaielesmarais(aireEmilio PascaletEspérance).On créealorslelotissementrueSulnyen bord depiste(1983);on développe un programme de Logements Très Sociaux en bord de fleuve,à Village Bambou (1983);on se dote d'un nouveau centre de santé en 1984,surl'axe bourg -aérodrome(ledispensairedu fleuveestferméen 1990 ;réhabilitéun tempsen logement pourinstituteurs,ilfinitabandonné en 2002 etsquatté);suiventjusqu'en 1995,les opérations de logements socialOnozo 1,RHI Savane,Emilio Pascal,«Camif» (SEMAG);puislepetitlotissementrueElforten facedeVillageBambou voitlejouren 1986 (illogerabeaucoup d'instituteurs),suiviparlelotissementrueEleuthèreCarème(en 1986).Toutescesnouvellesmaisons(avecleurshabitants)imposentlaconstruction d'une station d'épuration,réaliséeelle-aussisurcettepériode(1986).

En termesd'équipementspublics,deux préoccupationssontcentrales:l'éducation delajeunesse(du faitdel'explosion démographique),etlecontrôledelafrontière.En 1980 débutentlestravauxdelacitéscolaire,situéeàl'ouestdu bourg (leCollègeouvrira en 1985).Cetéquipement,rendu trèsnécessaireparl'explosion démographiquedeSaint Georges(letauxd'accroissementannuelétaitde4,5%/an en 1980,5% en 1990 et7% en 2000),impulseralacréation du quartierEcoles/Sulny(cf.LesquartiersdeSaintGeorges).A la même période commence à poindre une demande de contrôle de l'immigration brésilienne;lesvoisinsdel'autrerive,àtortou àraison,nesontplusperçuscommedes OyapockoismaiscommedesBrésiliens,ressortissantsd'un autreterritoireetd'uneautre destinée.Aussichoisit-on delimiterl'installation autrefoislibreentrelesrives.A cettefin, lestravauxdeconstruction d'unenouvellegendarmerieau nord du bourg commencenten 1980 (objetd'une extension en 2002 avec ajoutd'une cellule de coopération franc o-brésilienne,puisdelocauximportantspourlaPolicedel'AiretdesFrontièresen 2010).

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SaintGeorgesen 1987 (clichéIGN)

Le bourg a brutalementchangé,c'estdevenu une ville avecplusieursquartiers,un réseau de circulation étendu,de grands équipements.On distingue nettement la préparation du terrain du quartier des

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En 1990,SaintGeorgescompte 1500 habitants sursa commune (on retrouve seulementla population de 1946).Etc'estune période de «plein logement» (3% des logementsseulementsontvacants).En raison del'absencederoutes,seuls3% desménages ontune voiture...pourse rendre aux abattisettransporterdesrécoltes.Le moyen de transportle pluscommun estencore la brouette pourleslourdescharges.La barge de Cayenne assure encore l'approvisionnement d'origine française,tandis que les liens économiquesaveclarivebrésiliennen'ontdecessedesedévelopper.On remarquesurles photographiesaériennescombien lasurfacedesabattisadiminuédepuislesannées1950 ; laforêtsereferme,lesterresen culturedisparaissent;signesdechangementsalimentaires, maisaussidepassageàuneéconomiedemarché...uneéconomieessentiellementtournée versleBrésilparlaforcedeschoses(iln'yapasderouteverslaGuyane).

De 1990 à 2000,quelqueslogementssociaux sontréalisés:le logementsocial Onozo (1998),ainsique l'opération RHIde Savane (1998).Maisce sontsurtoutles équipementsquimarquentcettedécennie:1995,centralehydro-électriquedeSautMaripa (EDF),unecentraleau fildel'eau surlefleuvedontleprincipen'amalheureusementpas été généralisé autantque possible;un nouveau château d'eau surplombantla colline du rond-point(cemêmesiteformeraun lieu idéalpourl'installation delanouvelleantennede télécommunication);en 1997,Fernando H.Cardoso et Jacques Chirac signent le protocoled'accord pourlaconstruction du pontsurl'Oyapock,etl'annéesuivante,l'Etat démarreenfin lestravauxdelaRN2 surletronçon SaintGeorges-Régina.

A la fin desannées1990,un nouveau phénomène intervient:parallèlementà l'accroissementlocaldelapopulation (produitd'unefortenatalité ainsiquedestratégies migratoires),desfamillesdeSaintGeorgescommencentàsedéplacerverslacapitaledela Guyane,verslesbassinsd'emploiguyanais,voire,versla métropole,abandonnantune partiedu tissu urbain.Ainsien 1999,sur642 logements(avecun tauxd'occupation de4 personnes/logement),14% deslogementssontvacants,alorsque le logement(comme aujourd'hui)faittoujoursdéfautà SaintGeorges.Néanmoins,la qualité de l'habitatest satisfaisante:seuls10% deslogementssontconsidéréscommeétant«defortune»tandis que80% deslogementssontjugésen étatbon ou moyen (ARUAG 2003).Lacommune

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SaintGeorgesen 2001 (clichéIGN)

Lacolonisation del'ouest(Adimo,Gabin,Maripa)sepoursuit,tandisquelefrontnord subitdenouveaux défrichementspouruneinstallation d'habitat.Lesvillagesd'Espéranceontétérestructurés(opération du PACT),avecl'airedeSavane1/Sulny.LequartierdeVillagePêcheurs'estconsidérablementétendu lorsde

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Ladécenniesuivante2000-2010 estcelled'unedeuxièmepériodedeconstruction delogement(social,locatifou privé)etdeviabilisation deterrains:2000-2003,opérations derelogementàpartirdeplans-typeetsemi-autoconstruction àEspérance1 et2 (PACT Guyane);construction de l'immeuble Henric Toly au débouché de la crique Onozo ; opération HLM Onozo 2 ;viabilisation desterrainsen Adimo 1,Gabin etMaripa 1 ; opération de logements militaires au quartier Céron ;création d'une Zone artisanale (ZAE)parla Communauté de Communesde l'EstGuyanaisprèsde la future entrée routièredeSaintGeorges...

SaintGeorgesen 2003 (clichéDDE-RHI2003$$)

L'année2003 estunegrandeannéepourSaintGeorges.LarouteRN2 ouvreenfin, après50 ansdetravauxentreCayenneetSaint-Georges(etdenombreuxmortslorsdela construction,en particulier dans la Légion).Elle mesure 230km de long,avec une limitation dechargeà26 tonnes,pourun traficprévisionnelde2000 véhicules/jour.Les

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son marché surla rive brésilienne);le site de SautMaripa attire de plusen plusde vacanciersd'un jour(pourtantl'établissementmunicipald'écotourismeseraabandonnépeu après).LeConseilGénéralcréeunelignedebusentreCayenneetSaintGeorges(quin'est toujourspasactiveen 2011),maislalignebi-hebdomadairedeferryentreCayenneetSaint Georgesestarrêtée:leSao Pedro etl'Oiapoqueneremonterontpluslefleuve.

CarSaint-Georgesquitte le fleuve,etle statutde «commune isolée»,pourse retournerverssa route etversla Guyane:lesquartiersouestse développent(Adimo 2, Gabin 2);on construitunenouvelleDDE àGabin en 2007 ;on fermelapompeàessence du fleuveau profitd'unestation surlaRN2 (lavoiturearemplacélapirogue);laSIGUY construitau quartierGabin unerésidencepourlogerlesfonctionnairesdelaPolicedel'Air etdesFrontières(dontlepersonnelaconsidérablementaugmentéen 10 ans);enfin,etcet élémentestsansdoute leplussymboliquedetous,ladesserteaériennebi-hebdomadaire (un avion de46 placesdeAirGuyane)entreCayenneetSaintGeorgesestabandonnée.

Pourtant certains villages, liés à une desserte fluviale, souffrent de cette reconfiguration.Tampak,autrefois haut lieu de la culture saramaka,se dépeuple brutalement:de 200 à 300 personnesdanslesannées1920,ilpasse à 70 personnesen 2004,et6 famillesen 2011.Son carbettouristiquefermeen 2005,ainsiqueson écoleen 2007.Tampack devientun lieu depèlerinagepourlesSaramaka,un lieu derecueillement etde cérémonie,de villégiature aussile week-end,maisilperd sa vie quotidienne.Une antennedetélécommunication valerelierau mondeen 2012,etl'on peutimaginerqu'un jour,lefranchissementdelacriqueGabaretparun pontleredynamisera.

SaintGeorges estaujourd'huil'objetd'un enjeu de développementrégionalet internationaldontilesttrès difficile de prévoir l'évolution en termes urbains.Avec l'ouverturedu ponten 2013,sansdoutelesterrainsautourdesroutes,eten particulierdela RN2,du pontà la crique Gabaret,seront-ilsl'objetde projetsde développement,de tentativesd'installation d'ateliersou desupermarchés,dequartiersd'habitation encore.Il faudra,pours'assurerun avenirharmonieux,constituerdesréservesfoncièrescommedes périmètresdeprotection (en particuliersurlacriqueGabaret),étendrelatrameurbainede lavilleen évitantlemitage(quidéfigurelespaysagesetcoûtecheràlacollectivitéen

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150 ansd'évolution deSaintGeorges,jusqu'en 1999

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équipements),limiterla pollution visuelle due aux panneaux publicitaires,préserverla réserveen eau etsapotabilité(en respectantlespérimètresdeprotection descaptages).

LesfaiblescapacitésdeSaint-Georgesen production électriquenepermettentpas actuellementquedesindustriesimportantess'installent.Maislesressourcessontpourtant disponiblespourdemain :hydroélectricité,méthanisation desdéchetsdecoupe(houppiers issusdel'industriedu bois...etdéchetsorganiquesurbains),solaire,éolien pourraientfaire partied'un avenirdurableetrespectueuxd'un patrimoineenvironnementalexceptionnel.

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Afin defaireapparaîtrelesdifférencesetsingularités,maislescontinuitésaussi,du tissu bâtideSaintGeorges,nousallonscomparerlespaysagesdelacommuneau moyen de transects.La méthode consiste,comme pourune analyse biogéographique,à prélever aléatoirementdes échantillons de paysages au long de droites virtuelles,à intervalles réguliers,puisàprocéderàleurétude.Lesquatretransectssontréaliséssurlebourg etses alentours.Lestransects impairs (n°1 et3)sontparallèles au fleuve età la piste de l'aérodrome,tandisquelestransectspairs(n°2 et4)sontperpendiculaires.

Les images qui suivent font ressortir l'étonnante varié tant paysagère qu'architecturaledeSaintGeorges.Lesquartierssesontconstituésen effetcommeautant depetitescommunautésissuesd'uneinstallation partagéeparleursmembresen un même lieu (deslieuxqui,on leverra,gardentparfoislabordureforestièredeleursdéfrichements) juxtaposées autour du bourg,de la piste ou de la route.Les différentes opérations d'urbanisme entreprisesparla mairie etlesadministrationsdu département(LTS,LES, PACT,RHI,lotissementscommunaux,etc.)n'ontsouventeu d'autre possibilité que de répondreauxattentesdecesgroupesetdecesquartierspardesprogrammesdistincts,au fil desans,renforçantainsilacommunautédedestin etlamorphologiedifférenciéedechaque quartier.AinsiSavane1 et2,Espérance1,2 et3,Adimo,Gabin,Maripa,VillageBambou, Village Pêcheur,Ecoles,Sulny,Onozo,...sontautantde quartiersque d'esthétiques,de manièredeproduiredelavilleetdu bourg,d'inventerunevieensembleen conservantun attachementàuneculturedeslieux.

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Transectn°1

Lepremiertransect,suivantpeu ou prou l'axedelapistedel'aérodrome,traverseSaintGeorgesdela criqueGabaretauxbergesdel'Oyapock,prèsdel'ancien dispensaire.C'estun trèslong étirementquesuitce transect,traversantdesétapesanciennesdel'étalementdeSaintGeorgesverslenord :aveclebourg d'abord, puisle village palikurd'Espérance,Petite Savane ensuite,Grande Savane etenfin le hameau de Village Martin.Sil'on prête attention à l'image satellite,on remarque que la réalisation de la piste a dirigé un processusdecolonisation delaforêten troisbandesparallèlesverslacriqueGabaret(petiteSavane,piste, grandsabattisdeSavane)préservanttoujoursdeslambeauxdeforêtentrecesbandes.

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AirecentraledeVillageMartin

Lehameau devillageMartin (du nom de la famille palikur qui l'occupe)présente un habitatde bois distribué autourd'une aire centrale,dénudée,en contraste aveclaforêtenvironnante.Lesol latéritique est constamment nettoyé(etpiquéparlavolaille). LagrandedécouvertedeSavane L'extension delapisteoffre une vue large et dégagée, bordée par des arbres fruitiersetpalmiers,trouée d'accèsaux abattis.Lapiste et son prolongement formentlaseulevueouverte dans les terres de Saint -Georges. Petitesavane(Savane2) L'habitat de Petite Savane,de boisetsouventtrèsmodeste,est assez dense etdistribué dansun grand verger.Ilest établi sur d'anciensabattisdontlesarbres fruitiersontétépréservés.L'accès àl'eau sefaitlocalement,viades puits etdes tanks.La voirie se résume à deschemins rarement carrossables.

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L'airecentraleduvillaged'Espérance2

Le quartier palikur d'Espérance 2, distribué autour d'une aire centrale bordée par la desserte goudronnée.Un rideau d'arbres enveloppe le hameau fait de petitesmaisonstoutesidentiques (programmedu PACT Guyane).

LequartierdesEcoles LequartierdesEcoles,contrele bourg,prolongeleplan en damier delaville.Lesruessontdroiteset sévères, sans arbres (et sans ombre pour les écoliers),mais dotées de trottoirs goudronnés. Les clôtures sont transparentes aux regards et mettent les institutionsen valeur. Lechemin del'ancien dispensaire Lechemin du dispensaire,contre le fleuve,forme une enveloppe romantiqueetfraîche.Ilpourrait être prolongé,surpasserelle,vers le hameau de Blondin, en ménageantdesouverturessurle fleuve.

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Transectn°2

Le deuxièmetransectdécoupe SaintGeorgesperpendiculairementàlapiste,avec pourpointdedépartlerécentquartierAdimo,jusqu'au fleuve.

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DanslequartierAdimo1 Leplan en damierdu quartier, très aéré, reprend avec de vastes parcelles l'ordonnance du bourg. Une végétation discrète mais systématique pourraitponctuerlesruesen incitant à préserver la transparencedelaperspective. L'entréedelapiste Une respiration parfois bienvenueetunique...lapiste. Totalementdégagéeetétablie sur un petit plateau, elle occupe le meilleur terrain constructible pour les extensionsdu bourg. L'airecentraled'Espérance3 Le quartier palikur d'Espérance 3, s'organise comme dans les autres communautés autour d'une aire centrale vide etnue.Un rideau d'arbres enveloppe le quartier.Au fond àgauche,le carbetassociatif. Circulation au longdeVillagePêcheur Le quartier palafitte de Village Pêcheur,un territoire d'invention fécond. Maisons etcirculationssontsurpilotis, entre le fleuve etla forêt.Au centre,la rue de bois,axe centraldistribuantl'habitat.

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Transectn°3

Letroisièmetransectlongelefleuvesurunevoieparallèle,del'extrémitédeVillage Pêcheurau cimetière.Ilparcourtlesquartierspalafittesau nord,toutdebois,pouraboutir au centrebourg au sud,majoritairementfaitdecasescréolestraditionnellessurdesterrains exondés.

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LesdernièresmaisonsdeVillagePêcheur

La rue de bois,l'axe centralde Village Pêcheur,se prolonge en fin de quartierparune butte de terre.Butte entretenue par des plantations d'arbres (généra -lementfruitiers)quiretiennentla terre.Toutleflancest(àdroitede la vue) s'ouvre sur le fleuve Oyapock etsarivebrésilienne. Despalafittesbien alignés A l'arrière des bassins de la station d'épuration (cachésparun rideau de végétation à droite),la ligature entre Village Pêcheuret VillageBambou.Lapistedeterre rougeestleseulterritoireexondé. Au fond, le mur des ateliers municipaux sert de porte de quartier (et de dépôt pour les poubelles). LesLogementsdu programmeLTS deVillageBambou Village Bambou etsesmaisons -modèlesLTS,toutesalignéesau long de la rue Elfort.Ellesfont face à un vaste terrain,vide car inondable. Les jardinets ne montrent aucune séparation visuelle entre lesmaisons,tandis que l'arrière,trèsprivé etouvert sur le fleuve,permetla vie de famille hors du logement trop petit.

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CarrefourrueGueye

Labordurenord du tissu ancien,ici déjà dans le bourg.Les maisons sont modestes, avec souvent des couleursvives,établiessurun,voire deuxniveaux.Laprésencedegrands arbres,assez rare en ville depuis 1950,estlacaractéristique de cette partiedu bourg. PlacedelaMairierueElfort La place de la mairie,en plein centre du bourg.A droite,l'hôtel Chez Modestine,ancienne maison Tanon (un comptoird'ordu début du XXesiècle).A gauche(donton n'aperçoitquelemâtrépublicain et un coin du toit),lamairie.Lesrues, droites car issues d'un plan en damier, sont étroites mais peu encombrées. L'entréedu cimetière Au sud du bourg,un beau cimetière, récemmentrestauréetrepeint,dont l'entrée en portique jaune etvert prolonge la rue etse clôtsurun morceau deforêt.

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TransectN°4

Lequatrièmeetderniertransect,plusou moinsparallèleau transectn°2,coupela partiebassedu bourg du quartierMaripaàlaplacedelamairie,passanten deuxendroits (images2 et3)parl'entréedeville.

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Chemin àMaripa Un chemin de campagne pour rue.Maripa a un côté trèschampêtre,avec desparcellesvastesetbien arborées,et des clôtures laissant pénétrer les regards.Lamiseen valeur du jardin d'agrémentest un caractèreimportantdu quartier. Letourdelapiste,parlaroute Brutalement,tout contre la piste, plus aucune maison ne se montre; l'espace est nu, dégagé jusqu'à l'antenne des télécommunications(ce n-tre gauche), offrant au regard une vaste «savane». CarrefourrueduCommandantKodji La première entrée «urbaine»,dans le tissu de ville à proprement parler.Lesarbresforment une sorte de portique,de seuil frais et vert. Le bourg se développe a u-delàdu carrefour.

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Ledispensaireetl'administration desEcoles(rueMandé) Une rue du quartierdes Ecoles,avecsesaxesdroits et nets,ses accotements herbeux ponctués de quelques plantes ornementales, ses bâtiments en «dur» et alignés sur une trame rectangulaire. Laplacedelamairie La mairie de Saint Georges, fraîchement repeinte de bleu et de jaune (cf.Lescouleursdes maisons). La place est vaste et aérée, toute minérale (elle souffre néanmoins d'une tempé -ratureexcessiveauxheures chaudes et elle manque cruellementd'ombre). Bilan Parvenusau termedecetteexploration «en transects»du tissu deSaintGeorges, on aura pu mesurerl'extraordinaire richesse paysagère de cette petite ville,l'étonnante juxtaposition detypologiesarchitecturales,ladiversitédesmanièresde«fairelaville»ou de«fairelequartier».Cettediversitéformeun atoutcertain pourlacommune,en termes decapacitéd'adaptation del'habitatàdesmilieuxdifférentsselon l'airebiogéographiquede lacommune,commegarantd'un équilibresocialdanslaconstruction identitaire,etaussi

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entendu sesdifficultés:pourl'urbaniste,on peutpointerunenécessitéd'analysetrèsfine avant toute intervention sur un quartier; pour le politique, le risque d'une communautarisation dure ou d'un replidu quartiersurlui-même n'estjamaisà exclure. Aussifaudra-t-ilfavoriserlaperméabilitédesquartiersen relevantd'abord eten favorisant lesréseauxpédestres,en connectantdesquartiersquisefontdos,en partageantdespoints derencontre(carbetsderepos,carbetspoubelles,carbetsCIDEX),en accentuantl'unitédu réseau viairesurlacommune(aménagementssystématiquesavecun trottoir,un pluvial,un bas-côté enherbé,etc.cf.lesQuartiersde SaintGeorges),en développantun guide de promenadesdansSaintGeorges...

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C'estàunepetiteprésentation desquartiersquenousallonsmaintenantnouslivrer (leshameaux périphériquesdeTampack etTroisPalétuviersnesontpastraitésici).Pour chacun de cesquartiersa été appliquée une grille de lecture comprenantdesdonnées quantitatives:surface totale,surface desîlots,desparcelles,desmaisons,etc.;ainsique diversesdonnéesqualitatives:structure de groupement(à distinguerde la typologie de l'habitat,traitée dansun chapitre spécifique),rapportsde mitoyennetés,voirie,seuilset clôtures,modalitésprivé/public,oppositionsde façade,élémentshistoriques,difficultés. Chaqueprésentation seclôtpardessuggestionsd'améliorations.

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1.Lebourg

Lebourg constituelecoeurdeSaintGeorges;c'estson noyau historiqueen même tempsque le siège desadministrations,desservices,descommerces.Se rendre à Saint Georgesc'est,bien souvent,se rendre au bourg.Créé au momentdu bagne en 1853,le bourg n'alongtempscomptéquedeuxou troisruesde300 mètresau maximum,parallèles au fleuve,etcinq ruellesperpendiculaires,le toutsurune profondeurde seulement90 mètresfaceau fleuve.Aussilasurfacedu bourg n'a-t-ellepasdépassé3,7 hectaresjusqu'aux années40.Puisle bourg s'estagrandiversle nord-ouest,jusqu'à la rue Onozo,gagnant égalementen épaisseur,versl'ouest,au moyen d'unebanded'îlotsentrelesruesGueyeet Mandé,avecpourlimitesud l'église.Cetteformelégèrementdebiais,quisuitlefleuve,du cimetière à la place,mais s'infléchitensuite vers l'ouest,reprend le dessin de l'aire naturellementexondée.En 1950,lebourg couvreenviron 5,4 hectares.Cettesurfacen'aura pasde croissance importante jusqu'aux années1985 ;toutau plusne fait-elle que se densifierun peu etcela pourdeux raisons:lesterrainsalentourssontmarécageux et demandentdestravauxdedrainagepourêtreoccupés;laconstruction delapisteaérienne en 1965 acrééun nouveau pointd'attraction disjointdu bourg pourledéveloppementd'un nouveau quartier.Cen'estqu'àpartirde1985,avecl'extension deVillageBambou,grâceà destravauxdedrainageetcomblementquelebourgvaabsorberlespartiesnord-estets ud-ouestdeson emprise.Sasurfaceestalorsde11 hectares.Lesannéesquisuiventvoientcette expansion sepoursuivreau nord avecunedensification desîlotsjouxtantlacriqueOnozo, etune extension de village bambou en frontde fleuve,protégeantau centre une petite réservefoncière(en zoneactuellementinondable)(cf.Evolution dela structureurbaine).Le bourg a doncaujourd'huilaformed'un rectangledéformésuivantpeu ou prou lefleuve, limitéau sud parlecimetièreetau nord parlacriqueOnozo.Ils'étend sur13,7 hect.(soit 11% du territoireurbain)etaterminéglobalementsacroissance ;bloquéen effetau nord et à l'ouest,ilne luiresteraitqu'une extension possible vers le sud,en contournantle cimetière.

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Ladélimitation du bourg,incluanticilecimetièreetlesextensionsdelazonenord(clichéIGN)

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Le nombre d'îlotsestde 24 avecune médiane de 3300m2 parîlot.Lesparcelles, toutescadastrées(maisnon individualiséespourl'opération LTS de Village bambou,cf. infra),ontune surface de 150 à 180m2,soit10 à 12m en façade surrue et15m de profondeur.L'habitatmêlequelquesimmeublesdefaiblehauteur(R + 2),àun tissu dense depetitesmaisonsdeboisetmaçonnerie,seprésentanten plan commeun rectangledontle grand côtéoccupelenu delaparcellesurruepourréserverunecourou un jardin en fond deparcelle(cf.Analysetypologique,latit'caz).Lecoefficientd'occupation du sol,plusdense danslecentreancien prèsdelaplace,avoisineles0.3 à0.4 selon lesîlots.

Au plan de la distribution spatiale,le bourg a un habitatstructuré en ligne,en alignementde la façade principale sur rue.Les maisons sont rarement mitoyennes, ménageantsouventun passagelatérald'accèsau fond deparcelle.Lafaçadeavant,publique ettoute en représentation,donne souventdirectementsurla rue.Une plate-forme ou quelquesmarches,voire une bande de terre engazonnée,forme un seuilà la transition rapideentreespacepublicetespaceprivé.Au pied du bâtiment,desplantesàfleursou à feuillagecolorérehaussenthabilementlafaçadesouventtrèscoloréeelleaussi.

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Lesfaçadesarrièresdesbâtimentssonttrèssecrètes,protégeantun espace familialet intime,généralementarboré d'essences fruitières,au soldésherbé,le lakou,fermé aux regards extérieurs parlesmitoyennetés,voire parune limite opaque au regard (murs, planches,parfoistôlesd'aluminium).(cf.Lejeu du végétal;Typologiearchitecturale;Les couleursdesmaisons).

Lavoirie,établiesurun plan carroyétypiquedel'urbanismecolonial(cf.Evolution de la structure urbaine),est étroite,mieux organisée pour la vie piétonne que pour l'automobile(dontl'arrivéemassivenedatequede2003).Aussilesplacesdeparking sont -ellesrares!Maiscette particularité,liée à l'histoire ancienne de SaintGeorgesetà son isolementroutier(lesvoiesfurentdimensionnéesau débutdu XXesièclepourlespiétonset lescharrettesàbras),estaussiun avantagequioffreuneambiancechaleureuseetpaisible, avecdescoûtsd'entretien devoiriepeu élevés.

Unejolieruedu bourgàl'aménagementjudicieux(économiqueetperformant)

On pourraitencoreaméliorerlavoirieavecdesaccèsbétonnésentrelachausséeetlepasdeporteàgauche, tandisqueletrottoirdedroitepourraitcomporterunebandedegazon entrelecheminementetlecaniveau

afin delimiterl'alimentation du pluvial.

Ilserabon deménagericietlà,quelquesplacesdeparkings,parlotsde8 ou 10, maissansjamaisformerdeconcentration toujourspréjudiciableà l'harmonieurbaine (et

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plantation,sataille,son esthétique),participentpleinementàlafabriquedel'espacepublic. Peut-êtrefaudrait-ilgénéraliserau long desvoies,surun seulcôtéetlorsques'en offrela possibilité,une bande de gazon doublée d'un étroittrottoirbétonné :le pluvialpourrait circulersouscetrottoir;labandedegazon opposée,d'un entretien limité,pourraitporter quelquesarbresoffrantdel'ombre(ombretrèsnécessaireetrareaujourd'huidanslebourg) ainsiquedesbancs;lalimitation del'étanchéification dessols,grâceau gazon,limiteraitles petitesinondationsduesauxfortespluiesd'avril.

La place du bourg,baptisée Place Romain Garros,coeurde la ville de Saint Georges,a subide nombreux remaniements de sa surface depuis 1940 sans parvenir toutefoisàtrouverson identité.Autrefoissurfaceplantéedepalmiersetdecocotiers,avec un solherbeux,elle futconvertie autourde 1950 en jardin expérimentalpourl'école primaire(touteproche).Cepotagerurbain futremplacévers1960,parunesurfacenuede terre,faiblementengazonnée,mettanten valeurlemonumentauxmorts,en son centre.Les années1980 virentleremplacementdelaterrepardesdallesdebéton àjointsherbeux.

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Plustard,quelque mobilierurbain futajouté:balustrade surla rupture de niveau (pour prévenirleschutes),bancsdebéton,plotsdeprotection (contrelesvéhicules).Depuis2011, se tientsurla place un petitmarché hebdomadaire,protégé desardeurssolairespardes tentesmaraboutdedrap blanc.Lieu trèspriséen soiréeettôtlematin,laplacechercheà devenirou redevenirun centrepourSaintGeorges.

A mesurequelavillevas'étendre,lerôledelaplacecommeespacefédérateurde SaintGeorgesn'aura de cesse de s'affirmer.Sansdoute faudra-t-ilalorsréfléchirà sa reconfiguration,àsaréhabilitation.Celle-cipasseselon nouspartroispoints:1.Ilfaudra d'abord s'interrogersurla signification de son dépouillementetde sa minéralité actuels. Veut-on aujourd'huiencore une place totalementopposée à l'espace forestier,un lieu minéraletsec,nu detoutvégétal?Ilfaudraalorsréaliserun ombragedelaplaceau moyen d'un ou de plusieursédiculesà la toiture bien opaque.Ou est-on prêtà introduire des arbresdansle bourg,le long desruesetsurla place,afin d'offrirun peu d'ombre,de fraîcheuretdecouleur?Ilfaudraalorssegarderdefermerlesvuessurlefleuveetdepuisle fleuve.2.D'autrepart,latrop grandeminéralisation del'espacepublicrisquedeconduireà uneétanchéification du solurbain,posantdesproblèmesd'évacuation deseaux en divers lieux de la ville (lors des crues centenales etdes pluies de l'équinoxe de printemps). L'absence de réseau de collecte pluviale,ou le débordementde celui-cilorsqu'ilexiste, engendredesinondationsdelavoiriequipeuventêtregrandementlimitéespardessurfaces d'absorption (pied desarbres,gazon,etc.).En outre cessurfacesabaissentde plusieurs degréscentigradeslatempératuredu sol(etdoncdelaville),actuellementtrèsélevéesurla place.3.Laplace,parl'ouverturequ'elleoffreetqu'elleatoujoursoffertau fleuve,doitêtre pensée avec sesquais,son frontde fleuve,son «dégrad ».C'estcomme centre de Saint Georges,maisaussicommepointfocaldelaville,tellequ'elleseprésentelorsd'unearrivée parle fleuve (avec sesquaisouvertsetaérés,sa mairie face au fleuve,son antenne de télécommunications,son axemenantàl'aéroport),qu'ilfautlasaisir.

Unepromenadelelong du frontdefleuve,commeuneentréedansSaint-Georges parle fleuve,doiventconvergerversla place,au moinsvisuellement,esthétiquement,en

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Panoramiquedelafaçadedu bourgsurlefleuve

On notequelesquaisapparaissenttrèsnus,commeunelonguelignenoire,avecuneponctuation végétalede gros arbres tous les 100 mètres environ.L'oeilse focalise (etce depuis très loin) sur l'antenne des télécommunications,maislaplaceetlamairiesemblentnoyéesdansletissu du bourg.On auraitsansdoute intérêtàcentrerleregard en créantun rideau aéréetsystématiquedepalmiersetdeflamboyantsau long des quais,saufdevantlaplace;àlibérerl'avantdelaplaceetlesquaisdetouslesédicules(saufleMonumentaux Morts)etàvégétaliserl'intérieurdelaplaceavecdesarbresau feuillagedense,pourvoyeursd'ombreetde repos(maistouten préservantlesdeuxcôtéslatéraux,commeaxesvisuels).

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-2.LequartierdesEcoles

Le quartierque l'on peutqualifierde «quartierdesEcoles»,tantcelles-cisont présentesen son sein,rassembledesîlotsdisparatesparlastructureou parl'histoiremais quel'on peutréunirparlagéographie.Ils'agiten effetd'un quartiers'étendantdel'ouest du bourg au flancestdelapistedel'aérodrome,établisurdesterresautrefoisinondables, partiellementdrainéesetremblayées.Au sud,ilestlimitéparlaroutenationale(devenueen cetendroitla rue Pierre Céron);au nord,la rue Onozo ferme tantbien que malsa progression versle nord-ouest(avec un appendice incluantle logementsocialdu même nom).Son histoire estcomplexe etplus ancienne que ce qu'un simple coup d'oeil superficielpourraitlaissercroire.En effet,dèslaconstruction delapistedel'aérodromeen 1958 (fin de travaux en 1968),surle flanc ouestdu quartier,se développe une bande d'habitatlelongdelapiste,autourdesactuellesruesSulny,CommandantKodji,Bossou.

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Ladélimitation du quartierdesEcoles,incluanticil'îlotCommandantKodjietleHLM Onozo

Lesterrainsdesport,ceuxliésàl'activitéaéroportuaireainsiquelesateliersmunicipauxnesontpasinclusici. Noterlacontinuitédelatrameurbaineaveclebourg,dirigéeinitialementparlaruedel'aéroportpartantdela

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Au départtimide,faitedequelquesmaisonsisolées,cetteimplantation formeraun hameau en bandeavecdeuxnoyaux(nord etsud)danslesannées1975.Trèspartiellement résorbé au nord parl'opération de lotissementSulny (1983),ilcompte encore deux îlots importantsdepartetd'autredesruesKodjietBossou.Aujourd'huiplacéssurlanouvelle entréedeville,deuxièmeportesymboliquedeSaintGeorgesaprèslavuepanoramiquedu rond-point,ilsdevrontfairel'objetdebeaucoup d'attentions(cf.Séquenced'Entréedeville2).

Au centredu quartier,courraitautrefoisd'ouesten est,laruedel'aéroport,liantla pisteàlaplacedelaMairie.C'estau long decetterue(actuellerueHenriSébéloué)que s'étend depuis les années1980,la cité scolaire,vaste complexe à l'architecture sévère, abritantmaternelle,école,collège,gymnase,etc.,sanstrop sesoucierdelatrameurbaineou del'architecturelocale(commelaplupartdesprogrammespublicsd'ailleurs,suivantainsi un mécanismeuniverseldedistinction architecturaledéjàrelevé parEngelsau milieu du XIXe siècle).Au fildu temps se sontajoutés le long de cetaxe,le dispensaire,la médiathèque,etplusrécemmentle CCAS.Au nord de cetaxe,surl'espace restant,se trouventdeslotissementsrécents(1990,2000),ainsiquedesopérationsdelogementsocial (Onozo,Emilio Pascal)(cf.Evolution delastructureurbaine).

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Le quartiers'étend sur14 hectares(soitenviron 12% de la conurbation de Saint Georges),répartisen 14 îlotsde taillestrèsdisparates,maisinscritsen continuité de la trameurbainedu bourg.Lesîlotspublicssonten effettrèsvastes(jusqu'à2,3 hect.pourla citéscolaire)tandisquelesîlotsdeslotissementsfont3 à5000 m2,soitunesurfaceun peu supérieure aux îlotsdu bourg.Lesparcellesprivéessontcadastrées,avec une superficie moyennede600m2 (3 à4 foismoinsdense quedanslebourg).On auraitpu,contre le bourg,développerun parcellaire plus fin pourfavoriserla couture entre lesquartiers. L'emprisedesmaisonsestde80 à140 m2,pourdesbâtiments«en dur»généralementde plain-pied,issusd'une typologie conjuguantdesélémentsde la maison antillaise avec d'autres typiquementbrésiliens – comme les arcs surbaissés ouvrant les galeries (cf.

Typologie,letypebrasileo-caraïbe).AussileCOS non développé,nedépasse-t-ilpas0,16. Quartierjeune,puisquenombredemaisonssontencoreen construction,illuireste à développersa personnalité,en particulierparun travailsurlesclôtures(respectantla transparence desparcelles)etun effortde plantation (arbresetarbustes,tantsurla voie publiquequedanslesjardinsprivés).

La voirie estlarge,aérée,bien calibrée (13m),tantpourla voiture que pourles piétons.Lessectionsdevoiemontrentun schémaquipourraêtreamélioréparlaréalisation d'unebandepiétonnebétonnéesurl'un descôtés,ponctuéed'arbres(carlequartiermanque

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La distribution spatiale est celle du lotissement, avec une occupation majoritairementcentraledelaparcelle(effetétrangequecettetypologiedebanlieuesurles bordsde l'Oyapock).Cette disposition,issue de la ville américaine «dansla nature», permetd'offrirune ambiance de parc lorsque lesterrainssontabondammentarboréset libérésde leurclôturessurl'avant(avecpréservation d'un espace plusintime à l'arrière), maiscréeun désagréableeffetde«plotssurdalle»lorsquelessolssontlaissésnusetqueles parcellessontfortementencloses.Ilestencoretrop tôtpoursavoirdansquelledirection évoluera l'esthétique générale du quartier,mais ilest possible de guider quelques améliorations.Ainsil'axe historique de la rue Sébéloué gagneraità être planté d'une végétation élancéeettransparente,en rapportavecl'autoritédesinstitutionsqu'elleabrite : desalignementsdepalmiersalternantavecdesflamboyantsjusqu'àl'angledelarueBossou pourraients'opposerperpendiculairementà desarbresau feuillage plusdensessurles quartiersd'habitation (desanacardiacéesparexemple).Ilfaudraaussirequalifierlenord du quartierparun traitementplussoigné de la voirie etune végétation colorée (jacarandas, tulipiers,etc.),masquantdesperspectivesnuesetdisgracieuses,etoffrantdespointsd'appel verslesquartiersSavaneetEspérance.

LequartierdesEcolesconstitueun laboratoireintéressantpourl'évolution deSaint Georges.Ilpermeten effetde testerdesstratégiesde couture urbaine dansde bonnes

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réaliserunetransition harmonieuseverslesnouveauxquartiersd'Espérance,deMaripaet deSavane,voiredanslefutur,versl'entréedevilleetverslequartierCeron silesterrains militairessontrétrocédésàlacommune.Ilestenfin stratégiqueàun autretitre :sidansle futurlapistedel'aérodomeestrelocaliséeàl'ouestdeTampack,ou ailleurs,c'estlequartier desEcolesquiopéreralajonction aveclestramesd'Adimo,Gabin etlaZAE,en colonisant leterritoiredelapiste(l'un desmeilleursterrainsconstructiblesdelacommune).Enfin,la partienord-estdu quartierdevraêtredotéed'uneunitédepompagedu collecteurpluvial afin delimiterquelquesinondationsrécurrentes(àl'équinoxedeprintempsen particulier).

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-3.PetiteSavane

Le quartierque nousnommonsPetiteSavanecorrespond àuneaire parfaitement circonscritesurlesimagesaériennes;ilapparaîten effetcommeunezonedéfrichée,encore entouréed'arbresets'étendantdel'estdu quartierEspérance(hameau d'Espérance3)vers lenord suruneprofondeurd'environ 1 km et300 mètresdelarge.

RemarquercommentlequartierdePetiteSavanemontreencore,avecquelquesrideauxd'arbres,lestracesde troisalvéolesdedéfrichement:l'uneentourantlelotissementcarroyé,l'autreau nord decettepartie(laplus importanteetlaplusfragileéconomiquement),l'autreenfin au longdelapiste.Unequatrièmealvéoleesten

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PetiteSavanecomprend au sud unepetiteaireviabiliséeen lotissement,longeantla piste, miroir du lotissement Sulny situé plus au sud (on pourrait la rattacher typologiquementau quartierdesEcoles,carelleen partage la plupartdescaractères).Si nousqualifionsce quartierde «Petite» Savane c'esten l'opposantd'une partà Grande Savane,autrementdit,toute l'aire quiva de Petite Savane jusqu'à la crique Gabaretet VillageMartin ;c'estd'autrepartpourreprendreletoponymeemployéparlapopulation de quartier«Savane».Leshabitantsde SaintGeorgesconsidèrenten effetque toute l'aire situéeau long delapiste,derrièrelequartierEspérance,etdansleprolongementdelapiste jusqu'àlacrique,ressortitàcetteappellation de«Savane».Lecomitédequartierdistingue quantàluientreSavane1 (lapartieviabiliséeen lotissement,cf.plushaut)etSavane2,soit «toutlereste,jusqu'àlacriqueGabaretetvillageMartin ».Sicedécoupagefaitintervenir de manière bien compréhensible et légitime une distinction fondée sur le niveau d'équipement(eau,électricité,voirie,toutàl'égout),ilnepermetpasdeséparernéanmoins destypestrèsdifférentsderapportàl'espace.Lenord deSavane,avecseshabitatsisolés,au plusprêtdesabattis,sansaucune voirie praticable dèsque les pluiessontfortes(les déplacementsprèsdelaGabaretsefonten pirogue),impliquantdesinvestissementstrès importantspoursaviabilisation (eau,électricité,route),estdansunesituation très

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