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Les religions abrahamites dans le discours du Front National dans le contexte d’extrêmes droites populistes européennes

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Academic year: 2021

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Submitted on 13 Feb 2021

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National dans le contexte d’extrêmes droites populistes

européennes

Thomas Johnen

To cite this version:

Thomas Johnen. Les religions abrahamites dans le discours du Front National dans le contexte d’extrêmes droites populistes européennes. Political Discourses at the Extremes : Expressions of Pop-ulism in Romance Speaking Countries, 4, Stockholm University Press, pp.53 - 81, 2019, Stockholm Studies in Romance Languages, 978-91-7635-095-9. �10.16993/bax.d�. �halshs-03140784�

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Front National dans le contexte d’extrêmes

droites populistes européennes

1

Thomas Johnen

Westsächsische Hochschule Zwickau

1. Introduction

L’objectif de cette contribution est l’analyse de l’image des religions abrahamites dans le discours du Front National par rapport aux pro-grammes politiques appartenant à l’élection présidentielle de 2012. Nous travaillerons dans une perspective comparative avec les pro-grammes d’autres partis politiques d’extrême droite populiste de l’Union Européenne en Europe Occidentale et en Europe du Nord, qui ont eu, au cours des dernières années, un succès électoral important au niveau national ou régional. Il s’agit, en particulier, au niveau national, du Front National (FN) en France2, du Partij voor de Vrijheit (PVV)

aux Pays-Bas, du Freiheitliche Partei Österreichs (FPÖ) en Autriche, du Danske Folkeparti au Danemark (DF), des Sverigedemokraterna (SD) en Suède et de l’Alternative für Deutschland (AfD) en Allemagne3, ainsi

qu’au niveau régional, du Vlaams Belang (VB) en Flandre/Belgique et du Nationaldemokratische Partei Deutschlands (NPD) en Allemagne  qui avait un certain succès dans les länder de Saxe et de Mecklembourg-Poméranie-Occidentale. En plus, nous incluons la Plataforma per Catalunya (PXC), en Espagne, qui n’a pas encore réussi à convaincre 1 Je tiens à remercier Sarah Blanquet pour la correction linguistique de cet article.

Toutefois, toutes les éventuelles fautes restantes sont de la seule responsabilité de l’auteur de cet article.

2 Le Front National (FN) a changé de nom en juin 2018 pour Rassemblement

National (RN).

3 Lors des élections au Bundestag du 24 septembre 2017, l’AfD a obtenu 12,6% des

votes exprimés (cf. Bundeswahlleiter 2017b : 9).

Comment citer ce chapitre :

Johnen, Th. 2019, « Les religions abrahamites dans le discours du Front National dans le contexte d’extrêmes droites populistes européennes ». In: Françoise Sullet-Nylander, María Bernal, Christophe Premat & Malin Roitman (eds.). Political Discourses at the

Extremes. Expressions of Populism in Romance-Speaking Countries. Stockholm Studies

in Romance Languages. Stockholm: Stockholm University Press, pp. 53–81. DOI: https:// doi.org/10.16993/bax.d. License: CC-BY

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les électeurs catalans, mais qui est en étroite relation avec les partis de la même famille politique dans d’autres pays.

1.1. Pourquoi les religions ?

Tout d’abord, on pourrait se demander pourquoi les religions dans les discours du Front National et d’autres partis européens d’extrême droite devraient être un sujet intéressant à aborder.

L’extrême droite a traditionnellement été antisémite et xénophobe, mais étant donné que, après la shoah, l’antisémitisme est de moins en moins toléré dans les discours publics, la tendance actuelle, depuis la fin de la guerre froide, est plutôt d’afficher moins de positions antisémites ouvertes (ou même au contraire de se déclarer solidaire avec la droite en Israël  (cf. Häusler 2013  : 165–168) et de compléter ou de substi-tuer l’antisémitisme traditionnel par l’islamophobie (cf. Gardell 2011 : 75–106), qui remplace en partie la xénophobie.

Or, l’islamophobie moderne entraîne la renaissance de l’idée de l’an-tagonisme Orient – Occident (chrétien) (cf. aussi Shooman 2014 : 30). En conséquence, dans les discours de l’extrême droite, une prise de Tableau 1. Moyenne des résultats lors des élections nationales 1990-2015 selon Akkerman, de Lange & Roodvijn (2016 : 2) ainsi que les calculs par l’auteur de cet article pour l’Allemagne el ‘Espagne à la base de Bundeswahlleiter (2017a : 22–24) et MIR (2017). (Copyright: Thomas Johnen. License : CC BY).

Pays Parti 1990–1999 2000–2009 2010–2015 Allemagne AfD – – 4,7 NPD 0,3 1,2 1,3 Autriche FPÖ 22,0 12,8 20,5 Belgique VB 8,1 11,8 5,8 Danemark DF 7,4 13,2 16,7 Espagne PXC – – 0,9 Finlande Perus 2,4 2,9 18,3 France FN 13,7 7,8 13,6 Italie LN 9,1 5,6 4,1 Pays-Bas PVV – 5,9 12,8 Suède SD – 3,3 12,9

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position vis-à-vis du judaïsme, de l’islam, mais aussi du christianisme, fait désormais partie des discours de ces partis politiques, parfois com-plétée (comme dans le cas du Front National) par le laïcisme. Malgré cette émergence du discours sur les religions, il y a très peu d’études justement sur l’aspect religieux (cf. Virchow 2016 : 11).

1.2. Les religions abrahamites

Dans les études des sciences des religions, et même dans celles de la théo-logie, le terme « religions abrahamites » est né pour rappeler les racines communes du judaïsme, du christianisme et de l’islam (cf. Perrone 2010 : 114–115; Arneth 2013 : 33) pour lesquels le personnage d’Abraham est l’exemple le plus notoire. Dans ce contexte, il convient de rappeler qu’Abraham est le prophète le plus cité dans le Coran (cf. Katar 2013 : 33). Les discours qui focalisent sur les différences entre ces trois religions afin de construire une image des autres et des religions comme étant totalement différentes et menaçantes pour la propre identité ne suivent donc qu’une des options idéologiques possibles, puisque l’on pourrait également se focaliser sur les racines communes et les autres points com-muns des trois religions. Cette remarque est une banalité, mais dans la situation politique actuelle, il est devenu nécessaire de le souligner. 1.3. Les sources : les programmes des partis politiques

Puisqu’il est impossible dans le cadre de cet article d’analyser la totalité des discours produits par les partis en question, ni de considérer la tota-lité de la littérature secondaire4, notre analyse sera restreinte aux

pro-grammes politiques5 accessibles en 2016 et 2017 (jusqu’au mois d’août

de 2017) sur les sites internet des partis en question.

Il est vrai que, selon certaines recherches, les programmes de cam-pagne électorale des partis politiques n’ont que peu de pertinence du point de vue des électeurs et des partis politiques eux-mêmes (cf. Keil

4 Virchow (2016 : 5) a recensé pour l’Allemagne, entre 1993–2013, plus de 5000

publications sur l’extrême droite, toutefois rarement basées sur des sources pre-mières (cf. Virchow 2016 : 10).

5 Il y a aussi des publications pseudoscientifiques sur l’islamisme éditées, par exemple,

par le NPD (cf. Lux s.d.), par le groupe parlementaire de l’AfD de Thuringe (cf. Henkel 2016) ou par le président du Vlaams Belang (Dewinter 2009), qui d’ailleurs a été traduit en allemand (Dewinter 2010) et anglais (Dewinter 2012). Ces études mériteraient une analyse particulière que nous ne pouvons pas réaliser dans le cadre de cette étude.

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2003 : 85), mais selon d’autres auteurs, ils sont le résultat d’un proces-sus d’échange et de coordination d’opinions (souvent divergentes) au sein d’un parti politique (cf. Ickes 2008 : 13). C’est pour cette raison qu’il est intéressant de les analyser en tant que sources des discours des partis politiques. Dans son étude, Ickes (2008 : 44–45) décrit les fonctions principales des programmes politiques  : la fonction régula-trice (par l’établissement des normes), la fonction instrumentale (en articulant des revendications), la fonction identificatoire (l’usage d’un certain vocabulaire et des mots-clés comme signe d’identification grou-pale) ainsi que la fonction informative-persuasive (avec l’objectif de conscientisation, argumentation, motivation dans le sens du parti).

L’auteur fait encore la distinction entre les fonctions orientées vers l’intérieur du parti (identifications des membres et sympathisants pour augmenter la cohésion du parti) et les fonctions orientées vers l’exté-rieur du parti (moyen de propagande et d’affichage du profil du parti). À l’intérieur du parti, le programme politique est le texte de base qui définit ses positions (cf. Ickes 2008 : 50).

Klein (1996 : 203) observe que les professions de foi en faveur des banalités sont assez courantes dans les programmes politiques. La raison en est que dans ce genre textuel ce n’est pas seulement le dit qui importe, mais le non-dit aussi (peut-être plus que dans beaucoup d’autres genres textuels), car la non-mention d’un point attendu (même banal) peut être interprétée de manière négative. Les positions affichées explicitement dans un programme politique sont d’ailleurs implicite-ment opposées aux positions d’autres partis. Ainsi, Klein (1996 : 203) constate aussi la non-citation ostentatrice de certaines positions.

Même si les textes des programmes politiques sont rédigés par un petit groupe d’experts, ils reflètent la recherche d’un consensus à l’inté-rieur du parti et contiennent beaucoup de formulations de compromis, mais aussi d’ambivalences calculées.

1.4. L’extrême droite : définition

A l’instar du Front National, la plupart des partis d’extrême droite populiste ne veulent pas (ou ne veulent plus) être considérés comme tels. Pour cela, il est important de définir dès le début ce que nous entendons par extrême droite. Les définitions peuvent varier d’un pays à l’autre, et d’un auteur à l’autre6. Ainsi, en Allemagne on utilise traditionnellement

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la définition de la Cour Constitutionnelle Fédéral de 1952 considérant comme extrémistes les partis qui refusent l’état constitutionnel démo-cratique (cf. Winkler 2000 : 40). Or, l’extrême droite modernisée affiche, dans la plupart des cas, l’adhésion à cet ordre constitutionnel et affirme souvent, en plus, défendre les libertés occidentales.

D’autres définitions considèrent comme appartenant à l’extrême droite les partis qui nient l’axiome d’égalité entre les êtres humains et la garantie des droits fondamentaux pour tous les citoyens (cf. Winkler 2000 : 46–47 et Akkerman, de Lange & Roodvijn 2016 : 5; cf. aussi la discussion chez Virchow 2016). Holzler (1994 : 35) et Schiedel (2017 : 103) mettent en relief que l’extrême droite prétend défendre l’ordre naturel en justifiant l’inégalité sociale. Bruns, Glösel et Strobel (2016 : 26) voient au centre de l’idéologie de l’extrême droite le peuple comme une communauté nationale, ce qui implique l’exclusion des personnes qui sont catégorisées comme étrangères.

Nous proposons ici de considérer que l’élément central de la défini-tion de l’extrême droite est le refus de reconnaitre l’égalité en droits et dignité de tous les êtres humains, peu importe si le parti compte réaliser cet agenda politique par le bouleversement de l’ordre constitutionnel de l’état de droit démocratique ou par la transformation de sa législation par la voie parlementaire, car l’objectif final est le même : l’exclusion sociale des personnes qui ne sont pas considérées comme intégrantes de la communauté nationale, qui est le seul groupe cible du message de salut dans la vision de ces partis.

1.5. Populisme : une tentative de définition

Les partis d’extrême droite qui, ces dernières années, ont eu du succès lors des élections dans plusieurs pays de l’Union Européenne, sont sou-vent étiquetés comme étant populistes. Or, les définitions de populisme sont légion et nous ne pourrons pas approfondir cette question en détail dans la perspective de cet article7.

Parmi les propositions de définition présentées au cours des der-nières années, celle de Mudde (2004) semble être la plus acceptée: « I define populism as an ideology that considers society to be ultimately separated into two homogeneous and antagonistic groups, and which

7 Pour une discussion plus approfondie cf. par exemple Mudde (2004), Mudde &

Rovira Kaltwasser (2013 : 149–155), Camus & Lebourg (2015 : 211–246), Müller (2016) et Wodak (2016).

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will argue that politics should be an expression of the volonté géné-rale (general will) of the people » (Mudde 2004 : 543). Müller (2016 : 42) reprend en principe la définition de Mudde (2004) et met en relief que, selon cette idéologie, les élites, considérées amorales, corrompues et parasitaires ne font pas partie du peuple. Seul le parti populiste se considère comme étant le représentant du peuple. Cela pourrait être considéré valable pour tous les types de populisme. Pour le populisme de droite, Woelki (2017 : 181) signale que ce ne sont pas seulement les élites qui sont exclues, mais en principe toutes les couches sociales outre la classe moyenne bourgeoise, car les marginalisés sont considérés par le populisme de droite comme des paresseux qui veulent vivre aux dépens du peuple.

Wodak (2016 : 83) voit au centre de la rhétorique populiste de droite un demos qui est considéré comme homogène, ainsi qu’un espace ter-ritorial considéré comme patrie qui doit être protégé des envahisseurs dangereux. La protection de la patrie implique une narrative du passé en commun, selon lequel le « nous » représente soit les victimes du mal, soit les héros. Un autre point important est la construction de l’autre (qui ne fait pas partie du demos et qui est distant de celui-ci) (cf. Wodak 2016 : 44). Wodak (2016 : 84) décrit aussi les stratégies discursives du populisme de droite ainsi que ses discours sur l’agenda et ses champs d’action, mais il nous paraît plus adéquat de restreindre les traits défi-nitoires autour du nucleus : la notion de demos, de patrie et de l’autre, construit comme menace et antagoniste au demos.

2. Le corpus

Mis à part le Front National, nous avons choisi d’autres partis d’ex-trême droite populiste provenant d’autres pays membres de l’Union Européenne en Europe Occidentale Continentale et en Europe du Nord (cf. tableau 1) qui ont eu un certain succès lors des élections nationales ou régionales ainsi que la Plataforma per Catalunya (PXC) à cause de ses relations étroites avec les autres partis. Nous avons cherché les pro-grammes politiques de ces partis accessibles sur leurs sites internet en 2016–2017 (jusqu’au mois d’août 2017) (cf. tableau 2). La Lega Nord (depuis décembre 2017 dénommé Lega) est le seul parti qui, au moment de l’analyse, ne présentait pas de programme politique sur son site, mais néanmoins d’autres matériaux qui servaient de propagande de son idéologie.

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Tableau 2. Le corpus (Copyright: Thomas Johnen. License : CC BY)8

Pays Parti Documents

Allemagne AfD a) Programm für Deutschland : Das Grundsatzprogramm der Alternative für

Deutschland beschlossen auf dem Bundesparteitag in Stuttgart am 30.04./02.05.2016

b) Wahlprogramm Bundestagswahl 2017 NPD Arbeit, Familie, Vaterland: Das

Parteiprogramm der Nationaldemokratischen Partei Deutschlands (NPD) beschlossen auf dem Bundesparteitag am 4./5.6.2010 in Bamberg, M[ecklenburg]-V[orpommern]-Edition, Mai 2016 Autriche FPÖ Parteiprogramm der Freiheitlichen Partei

Österreichs (FPÖ) beschlossen vom Bundesparteitag der Freiheitlichen Partei

Österreichs am 18. Juni 2011 in Graz : Österreich zuerst.

Belgique VB Verkiezingsprogramma : Uw stock achter de deur, Vlaams Belang; echt.onafhangelijk [2014]

Danemark DF Arbejdsprogramm : dit land – dit valg [2009] Espagne PXC Elections al Parlament de Catalunya 2012 :

programa electoral

Finlande Perus Sannfinländarnas invandringspolitiska program 20158

France FN a) Mon projet pour la France et les français : Marine Le Pen ; la voix du peuple, l’esprit de la France [2012]

b) Notre Projet : Programme politique du Front National [2012]

c) 144 engagements présidentiels : Marine 2017 Italie LN [aucun programme disponible sur le site internet] Pays-Bas PVV Hún Brussel, óns Nederland : verkiezingsprogramma

2012–2017.

Concept verkiezingsprogramma 2017–2021 Suède SD Sverigedemokraternas principprogram 2011

8 Faute de connaissances en finlandais, nous avons dû analyser seulement la version

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L’analyse des programmes accessibles a montré que la version sué-doise du programme des Perussuomalaiset / Sannfinländarna (Perus) contient des points clairement xénophobes, mais n’aborde pas les reli-gions. Ce programme ne sera donc plus analysé.

3. Contextualisation

Puisque les situations dans les différents pays sont assez divergentes, nous présenterons à la suite très brièvement les partis, dont les pro-grammes politiques seront analysés dans cet article.

3.1. Front National (FN)

Fondé en 1972, issu de plusieurs groupes de l’extrême droite, le FN a connu les premiers succès électoraux dans les années 80. En 2002, son président Jean-Marie Le Pen arrive au deuxième tour de l’élection pré-sidentielle contre Jacques Chirac, mais perd très nettement avec seule-ment 17,79% des votes exprimés (cf. Ministère de l’Intérieur 2002). Tandis que Jean-Marie Le Pen ne cachait pas son antisémitisme et sa xénophobie, depuis 2011, son successeur, sa fille, Marine Le Pen, tente de présenter le FN comme un parti appartenant à la droite modérée (cf. Benveniste & Pingaud 2016 : 62 ; Ivaldi 2016 : 225–226 ; Wodak 2016 : 220 ; Delacambre & Faye 2016), donc non-extrémiste. Elle a réussi à arriver au second tour de l’élection présidentielle de 2017, mais elle a perdu contre Macron avec 33,45% (cf. Conseil constitutionnel 2017). Lors du second tour des élections législatives de la même année, le FN a obtenu 8 sièges avec 13,2% des votes exprimés lors du pre-mier tour et 8,75 % lors du second tour (cf. Ministère de l’Intérieur 2017). Depuis le 1 juin 2018 le parti a adopté le nom Rassemblement National (RN).

3.2. Alternative für Deutschland (AfD)

Fondé en 2013 comme parti eurosceptique, l’AfD a connu une dérive assez rapide à l’extrême-droite qui a poussé son président-fondateur Bernd Lucke à quitter le parti et fonder un parti concurrent (cf. Wodak 2016  : 218–219). L’AfD a cependant réussi à franchir le seuil des 5% lors des élections législatives fédérales de 2017 avec 12,6% (cf. Bundeswahlleiter 2017b  : 9) ainsi que lors de plusieurs élections au niveau des Länder, dont le succès le plus marquant a été en 2016 en Saxe-Anhalt (cf. Funke 2016 : 73–93) avec 23,1% (cf. Landeswahlleiterin

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2016) et en Mecklembourg-Poméranie Occidentale avec 20,8% (cf. Landesamt für Innere Verwaltung 2016) des votes exprimés.

3.3. Nationaldemokratische Partei Deutschlands (NPD)

Le NPD fut fondé en 1964 comme successeur des partis neona-zis Sozialistische Reichspartei, Deutsche Rechtspartei et Deutsche Reichspartei (cf. Kühnl, Rilling & Sager 1969  : 13–29). Après une phase de succès lors des élections régionales dans les années 60, le NPD a franchi à nouveau le seuil des 5% en Saxe en 2004 (cf. Wodak 2016 : 217–218) et 2009, ainsi qu’en 2006 (avec 7,3%) et 2011 (avec 6%) en Mecklembourg-Poméranie Occidentale. En 2016, le NPD y a obtenu seulement 3% (cf. Landesamt für Innere Verwaltung 2016).

3.4. Freiheitliche Partei Österreichs (FPÖ)

Fondé en 1956, le parti a rassemblé avant tout des ex-membres de la NSDAP (cf. Heinisch & Hauser 2016  : 73). Sous son président, Jörg Haider, qui présentait une rhétorique ouvertement xénophobe et anti-sémite, le parti a obtenu en 1999 26,9% du suffrage et formé ensuite un gouvernement de coalition avec les chrétien-démocrates de l’ÖVP. Le successeur de Haider, Heinz-Christian Strache, a renforcé la rhéto-rique extrémiste en y introduisant aussi une composante islamophobe (cf. Wodak 2016 : 226–227). Lors des élections législatives fédérales de 2017 le FPÖ a obtenu 26% des votes exprimés (cf. BM.I 2017) et forme désormais à nouveau un gouvernement de coalition avec l’ÖVP.

3.5. Vlaams Belang (VB)

Fondé en 2004 comme successeur du Vlaams Blok qui avait été dis-sous à cause de son discours ouvertement xénophobe et antisémite, le Vlaams Belang a connu des succès électoraux importants en Flandre (cf. Rochtus 2011 ; Leman 2012 ; Wodak 2016 : 216), mais il a perdu du terrain depuis la fondation d’un nouveau parti régionaliste, plus modéré dans la tradition de la Volksuni, le Nieuw-Vlaamse Alliantie (Alliance néo-flamande).

3.6 Dansk Folkeparti (DF)

Fondé en 1995 par des dissidents de droite du Fremskridtsparti (Parti du Progrès) populiste, le DF a connu beaucoup de succès lors des dernières élections avec une rhétorique anti-islam et anti-immigration (cf. Wodak

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2016 : 217). Dans le cadre de notre étude, il convient de mentionner qu’un des idéologues du DF dès le début fut le pasteur luthérien Søren Krarup, qui a introduit un positionnement contre l’immigration des personnes d’autres religions (cf. Lindroth 2016 : 86).

3.7. Plataforma per Catalunya

Fondé en 2002, le parti voulait se présenter comme un parti démocra-tique, or, la télévision autonome de Valence a révélé que son leader, Josep Anglada, a de fortes sympathies pour Le Pen et Haider et se voit dans la tradition franquiste (cf. El País, 2002). Le parti n’a jamais eu de succès importants lors du suffrage en Catalogne, mais il maintient des contacts réguliers avec l’extrême-droite européenne. Sur son site, le PXC offre un « Observatoire de l’Islam », où sont publiées des nou-velles négatives sur l’islam et les musulmans.

3.8. Partij voor Vrijheid (PVV)

Fondé en 2006, le parti est dirigé par son président et seul membre du parti, Geert Wilders (cf. Wielenga 2012 : 24). Avec la rhétorique anti-européenne, anti-islam et anti-immigration de Wilders, le parti a connu des succès importants lors de différentes élections, notamment dans la province de Limbourg, qui est catholique et a voté traditionnel-lement plutôt CDA (chrétien-démocrates).

3.9. Sverigedemokraterna (SD)

Les SD furent fondés en 1988 comme successeurs d’un parti raciste et xénophobe, le Svenskernas Parti (Freitag & Thieme 2011 : 332 ; Wodak 2016 : 229). En 2010, les SD ont franchi pour la première fois le seuil du 4% et sont désormais représentés au Riksdagen. Lors les dernières élections nationales en 2018, le parti a obtenu 17,53% du suffrage (Valmyndigheten 2018). À l’instar du FN, les SD tentent de camoufler leurs racines racistes et de se présenter comme un parti de droite modé-rée, mais ses membres et même ses députés ne cachent pas toujours leur antisémitisme (cf. Nordlund 2016).

4. L’image des religions abrahamites dans les programmes

politiques du Front National

Depuis les années 70, sous l’influence des catholiques intégristes et tra-ditionalistes, le FN s’est prononcé en faveur des minorités chrétiennes

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dans les pays islamiques (cf. Chwala 2015 : 69). Dans les années 80, suite à la Révolution islamique en Iran, le FN a mené un discours xéno-phobe contre les immigrés, notamment d’origine maghrébine, étant par-fois présentés comme des agents de l’intégrisme islamique de Khomeiny (cf. Brink, Cuartas & Tanja 1988 : 21; 86). Mais à cette époque-là, on ne peut pas encore parler d’une islamophobie programmatique, car le FN affichait aussi une attitude positive à l’égard du parti islamiste algérien FIS et du Hamas en Palestine, lesquels il considérait comme « le réveil des peuples » (cf. Chwala 2015 : 69). Benveniste et Pingaud (2016 : 63) datent le virage islamophobe du FN à 2011, donc sous la responsabilité de Marine Le Pen.

4.1. La campagne de l’élection présidentielle de 2012

Pour la campagne de l’élection présidentielle de 2012, le FN présente deux versions de son programme : une version très abrégée de 16 pages, intitulée Mon projet (FN 2012a), qui est très personnalisée comme pro-jet de la candidate du FN, Marine Le Pen, et une autre version qui compte 106 pages et qui est intitulée Notre projet (FN 2012b). Nous analyserons d’abord Mon projet, qui s’insère parfaitement dans la tentative de laisser apparaître le FN comme un parti non-extrémiste. Ensuite sera analysé Notre projet dans une perspective comparative selon l’image de chacune des trois religions abrahamites.

4.1.1. L’image des religions dans Mon projet

Au long des 16 pages de Mon projet, aucune religion n’est nommée explicitement. Le texte affiche donc une neutralité vis-à-vis de toutes les religions. Le FN se présente comme défenseur de la laïcité en exigeant dans le chapitre destiné à cet égard, intitulé « Laïcité : La République une et indivisible » (FN 2012a : 7) un amendement de la constitution :

(1) Dans la Constitution, le principe suivant sera inscrit : « La République ne reconnaît aucune communauté. » (FN 2012a : 7).

En outre, les religions sont présentées comme une menace possible pour la laïcité, si les communautés religieuses reçoivent de l’argent de l’étranger :

(2) Les fidèles devront construire leurs lieux de culte avec leur propre argent, quelle que soit la religion concernée. Afin de limiter toute infiltration d’une idéologie politico-religieuse, il ne sera pas possible non plus de faire appel à de l’argent provenant de pays étrangers. (FN 2012a : 7).

(13)

Mis à part cela, une interdiction des « signes religieux ostentatoires » (FN 2012a : 7) est annoncée « pour les agents comme pour les usagers du service public » (FN 2012a : 7). Dans le contexte des débats actuels en France sur le port du voile, le burkini et le financement des mosquées par l’Arabie-Saoudite, ces trois revendications sont en même temps des allusions à l’islam, ce qui est montré par le texte de Notre projet, où l’islam est mentionné explicitement dans ce contexte (cf. FN 2012b : 105–106). La revendication suivante fait allusion tant à l’islam comme au judaïsme9 :

(3) L’interdiction de l’abattage des animaux destinés à la consommation sans étourdissement préalable, qui s’impose pourtant à la France, sera respectée (FN 2012a : 14).

4.1.2. Notre projet dans le contexte de l’extrême-droite européenne À la différence de Mon projet, l’image de chacune des trois religions abrahamites dans Notre projet sera présentée directement dans une perspective comparative.

4.1.2.1 Judaïsme dans le programme du FN et ceux des autres partis analysés

Le judaïsme n’est pas mentionné comme religion ni comme une des bases culturelles de la France. Cependant, le droit d’existence d’Israël est assuré, mais aussi celui d’un État palestinien :

(4) Si nous soutenons la formation d’un État palestinien, il n’en demeure pas moins que Israël doit être assuré d’une existence indiscutable et d’une sécurité garantie (FN 2012b : 52).

Ici se vérifie jusqu’à un certain degré la tendance constatée par Häusler (2013 : 165–168) que l’extrême droite modernisée n’affiche plus de l’antisémitisme, mais de la solidarité avec Israël.

9 Étant donné que l’élection présidentielle de 2017 a eu lieu durant la rédaction finale

de cet article, nous ne pouvons pas analyser en profondeur le programme de Marine Le Pen de 2017. Il est quand même intéressant d’observer que dans le document 144

Engagements présidentiels : Marine 2017 (FN 2017), la non-mention explicite des

religions a été abandonnée en faveur d’un bloc de trois exigences : l’interdiction et la dissolution des organismes du fondamentalisme islamique (no. 29), la fermeture des mosquées extrémistes (no. 30), un positionnement contre des filières djihadistes (no. 31). En plus, il est exigé l’observation de la laïcité dans le code de travail (no. 95), qui peut être lue comme une interdiction du foulard islamique dans le monde du travail.

(14)

Le PVV est le parti, parmi ceux qui sont l’objet de notre analyse, qui applique cette stratégie de la manière la plus nette. Dans le programme du PVV Israël et État juif sont utilisés comme synonymes, le lien entre l’état et le judaïsme est donc rendu explicite. Israël est considéré comme point de référence pour l’espoir, le progrès et la civilisation occidentale et la seule démocratie du Moyen-Orient (PVV 2012 : 47). Mais le PVV va encore plus loin en déclarant le soutien de la souveraineté d’Israël sur la Judée et la Samarie (PVV 2012 : 47), qui font actuellement par-tie des territoires palestiniens. Le PVV renonce en plus à une rhéto-rique révisionniste, au contraire, le PVV exige la transformation du 27 janvier (jour de la libération du camp d’extermination d’Auschwitz en 1945) en Jour National de Mémoire (PVV 2012 : 28)10.

Tandis que le PVV considère Israël comme point de référence de la civilisation occidentale, le NPD, qui est clairement d’orientation néo-nazi, déclare :

(5) Im Gegensatz zu Rußland [sic] gehören die Türkei und Israel nicht zu Europa (NPD 2016 : 32).

[Traduction : Au contraire de la Russie, la Turquie et l’Israël ne font pas partie de l’Europe].

On retrouve donc ici une distanciation volontaire par la formulation d’une banalité géographique, au moins en ce qui concerne Israël.

Le Dansk Folkeparti, par contre, inclut le judaïsme dans la culture occidentale et voit les deux, le judaïsme et le christianisme, comme étant à la base de cette civilisation et des valeurs des démocraties occidentales :

(6) Det er kun den jødisk-kristne, vesterlandse kulturkreds, at de lykkedes at skabe den frihed og tolerance, som er grundlaget for demokratiet, og det et kun hér, at respekten for menneskets rettigheter er grunfæstet (DF 2009 : 16).

[Traduction : C’est grâce à la civilisation judéo-chrétienne et occiden-tale qu’on a réussi à créer la liberté et la tolérance qui sont la base de la démocratie, c’est grâce à eux que le respect pour les droits de l’homme est implanté].

Dans ce contexte, le DF soutient aussi que des connaissances sur la pensée judéo-chrétienne sont indispensables pour la compréhension des cultures danoise et européenne :

10 Dans le programme de 2017 qui mentionne seulement 11 points sur une page, il n’y

(15)

(7) Kendskabet til den jødisk-kristne tankeverden, som har præglat udviklingen i den senaste 200 år, er forudsætningen for at forstå den danske og europæiske kultur (DF 2009 : 17).

[Traduction : La connaissance du monde de la pensée judéo-chrétienne qui a marqué le développement des derniers 2000 ans est la condition pour comprendre les cultures danoise et européenne].

Si l’on analyse les programmes des autres partis, il est intéressant de constater que les SD, le VB et la PXC ne mentionnent pas du tout le judaïsme. Notamment en ce qui concerne les SD cela relève d’intérêt, car ils présentent un chapitre entier sur les religions (cf. SD 2011 : 27).

Le FPÖ, par contre, à l’instar du DF, mentionne le judaïsme explicite-ment quand il est question de culture européenne, mais le texte présente une hiérarchie des religions prises en compte :

(8) Europa wurde in entscheidender Weise vom Christentum geprägt, durch das Judentum und andere nichtchristliche Religionen beeinflusst (FPÖ 2011 : 4).

[Traduction : L’Europe fut marquée de manière décisive par le chris-tianisme, et elle fut influencée par le judaïsme et d’autres religions non-chrétiennes].

Dans ce segment (8), le judaïsme est mentionné, mais au même niveau que les autres religions non-chrétiennes (qui ne sont pas mentionnées expli-citement dans le texte et qui, à l’exception de l’islam, en réalité, n’ont eu qu’une influence infime sur l’Europe). De cette manière, l’importance du judaïsme est minimisée, tandis que le poids du christianisme est augmenté par le choix du verbe prägen ‘marquer’, en comparaison avec beeinflussen ‘influencer’ pour le judaïsme et les autres religions non-chrétiennes.

En ce qui concerne l’AfD, ce parti ne mentionne pas le judaïsme dans la liste fournie des influences qui sont à la base de la culture allemande (cf. AfD 2016 : 47). En revanche, plus loin dans le texte, quand il est question de revendiquer la restriction du droit fondamental de la liberté de religion, l’AfD parle des bases judéo-chrétiennes et humanistes de la culture allemande :

(9) Einer islamischen Glaubenspraxis, die sich gegen […] gegen die jüdisch-christlichen und humanistischen Grundlagen unserer Kultur richtet, tritt die AfD klar entgegen (AfD 2016 : 48).

[Traduction : L’AfD est décidément contre une pratique de la foi isla-mique dirigée contre […] les bases judéo-chrétiennes et humanistes de notre culture].

(16)

En résumé, on peut observer que pour le DF et le FPÖ (et dans une moindre mesure pour l’AfD), ce que Shooman (2014 : 30) a constaté pour l’extrême-droite populiste, c’est-à-dire, que l’Europe est (re-) construite en tant qu’Occident Chrétien, est valable. Tandis que l’ex-trême-droite ouvertement antisémite s’est définie avant tout par l’oppo-sition au judaïsme, dans le contexte actuel caractérisé par l’islamophobie, le judaïsme est désormais intégré dans « l’Identité Occidentale ». Ainsi, pour le PVV, Israël est un pays occidental exemplaire, même si ce parti n’inclut pas le judaïsme dans les bases culturelles néerlandaises. Le NPD, dont le passage d’exclusion d’Israël de l’Europe a été cité ci-des-sus, ne fait pas partie de cette nouvelle stratégie.

Considérant ces stratégies de la part des partis qui ont des problèmes nets d’antisémitisme parmi leurs membres (cf. pour l’AfD  :  Funke 2016 : 113–119 et Grimm & Kahmann 2017; et pour le FPÖ : Wodak 2016 : 109–127 et Schiedel 2017 & Stögner 2017), il devient évident que les tendances internes à ces partis expliquent que l’incorporation du judaïsme soit moins claire dans les textes de la FPÖ et de l’AfD que dans celui du DF. De même, le silence du FN et des SD sur le judaïsme (malgré leurs stratégies visant à apparaître en tant que droite modérée) est d’autant plus parlant. La formulation du droit d’existence d’Israël par le FN peut être vue comme un compromis minimal entre la nouvelle stratégie de Marine Le Pen et des attitudes antisémites vivantes au sein du FN (cf. Backes 2011 : 141). Mais le silence des SD est parlant aussi, vu ses racines historiques néonazies.

4.1.3. Le christianisme dans le programme du FN et des autres partis analysés

Le FN, qui dans le texte Mon projet affiche son appui à la laïcité et une neutralité vis-à-vis des religions, considère quand-même dans Notre projet le christianisme en tant qu’héritage culturel et historique de la France :

(10) Il doit être répété que le christianisme, a été pendant un millénaire et demi la religion de la majorité des Français, sinon de leur quasi-tota-lité, et qu’il est donc normal que les paysages de France et la culture nationale en soient profondément marqués. Les traditions françaises ne peuvent être ainsi bafouées (FN 2012b : 105).

Le christianisme est vu comme quelque chose de muséal ou de folklo-rique, il n’est pas présenté comme un héritage occidental ou européen.

(17)

Cela contraste avec l’image construite par le DF cité en (6)-(7), et celui de la Plataforma per Catalunya qui considère «  la religió cristiana » comme une des « nostres senyes d’identitat europees » (PXC 2012 : 8), ainsi que celui du FPÖ qui déclare adhérer à un :

(11) europäischen Weltbild, das wir in umfassendem Sinn als Kultur-Christentum bezeichnen (FPÖ 2011 : 4).

[Traduction: vision européenne du monde, laquelle nous désignons dans un sens large comme christianisme culturel].

Même si certains hommes politiques de l’AfD ont copié le terme Kulturchristentum11, l’AfD n’inclut pas sa vision du monde dans un

christianisme culturel, mais voit la tradition religieuse du christianisme seulement comme une des trois sources de la leitkultur allemande, sans y voir une dimension européenne :

(12) Die Alternative für Deutschland bekennt sich zur deutschen Leitkultur, die sich im Wesentlichen aus drei Quellen speist : erstens der religiösen Überlieferung des Christentums, zweitens der wissenschaftlich-hu-manistischen Tradition, deren antike Wurzeln in Renaissance und Aufklärung erneuert wurden, und drittens auf dem römischen Recht, auf dem unser Rechtsstaat fußt (AfD 2016 : 47).

[Traduction: L’Alternative für Deutschland fait profession de la leitkultur allemande, qui s’alimente en général de trois sources : pre-mièrement de la tradition religieuse du christianisme, deuxièmement de la tradition scientifique-humaniste, dont les racines de l’Antiquité ont été renouvelées pendant la Renaissance et le Siècle des Lumières et, troisièmement, par le droit romain qui est à la base de notre état de droit].

Le Vlaams Belang ne fait aucune référence verbale au christianisme, mais y inclut une référence picturale dans le chapitre sur l’éducation, en présentant une école catholique comme prototype de l’école tout court (VB 2014 : 38).

Les SD dédient un chapitre entier aux religions. Ils se déclarent non-confessionnels, mais considèrent le christianisme, à l’instar du FN, du FPÖ et de l’AfD, comme un héritage culturel, sauf que pour eux le christianisme est étroitement lié à la culture et à l’identité suédoise et 11 Alexander Gauland, élu le 26 septembre 2017 président du groupe parlementaire

de l’AfD au Bundestag, s’est déclaré dans une interview avec l’hebdomadaire Christ

und Welt comme Kulturchrist (chrétien culturel), mais pas comme croyant (cf.

(18)

possède un caractère propre. Celle-ci semble être la justification pour la revendication de la religion chrétienne :

(13) Den svenska staten kan och bör inte vara religiöst neutral (SD 2011 : 27). [Traduction : L’État suédois ne peut et ne doit pas être neutre en ce qui concerne la religion].

Le DF, dans le chapitre intitulé Kristendomen, folket og etikken (Christianisme, le peuple et l’éthique), défend une position semblable :

(14) vi i Danmark har grundlovssikret religionsfrihed, men ikke religionsli-ghed » (DF 2009 : 16).

[Traduction : nous, au Danemark, nous avons la liberté religieuse garantie par la constitution, mais pas l’égalité des religions].

Les autres partis analysés ne font que des références indirectes ou ambi-valentes au christianisme. Ainsi le NPD ne mentionne pas le christia-nisme, mais revendique que :

(15) Bauliche und kulturelle Veränderungen, etwa durch fremdreligiöse Bauten, sind zu stoppen (NPD 2016: 28).

[Traduction : Il faut arrêter les modifications architecturales et cultu-relles, par exemple, par des bâtiments religieux étrangers à notre culture].

Cette formulation présuppose l’existence d’une religion qui, pour le NPD, n’est pas étrangère à la culture allemande, mais il n’est pas claire-ment dit que cette religion soit le christianisme.

Le PVV ne mentionne pas non plus de manière explicite le christia-nisme, mais déclare, à l’exemple du FN des années 70, son soutien aux chrétiens coptes en Égypte et à la minorité arménienne en Turquie (PVV 2012 : 49). Toutefois, il est évident que cela n’a pas pour but de montrer la solidarité avec les chrétiens persécutés12, ni pour montrer leur

solida-rité avec des minosolida-rités religieuses ou ethniques, car le PVV ne soutient pas les yézidis au Moyen Orient, ni les Kurdes en Turquie et en Iran. Le fait que ni les Assyriens de Turquie ni ceux d’Iraq ne soient mentionnés montre bien que l’on n’a choisi que deux minorités chrétiennes emblé-matiques qui, aux Pays-Bas, sont les plus connues parmi celles vivant

12 Autrement, il faudrait mentionner aussi, au moins, les chrétiens en Corée du Nord

et au Vietnam, qui sont à l’heure actuelle dans une vraie situation de persécution, contrairement aux coptes en Égypte qui sont la cible d’actes terroristes, mais qui sont protégés par l’État.

(19)

dans des pays majoritairement musulmans. La déclaration de solidarité avec les coptes et les Arméniens fonctionne implicitement comme un reproche adressé aux musulmans majoritaires en Égypte et en Turquie qui sont accusés de ne pas respecter les droits des minorités religieuses.

La Lega Nord (LN) ne fournit pas de programme politique sur son site, mais divulgue ses positions par des vidéos et des articles de presse autour des interventions de ses représentants. Dans ces matériaux, le parti présente, entre autres, une propre interprétation du christianisme à travers une lecture particulière de la Bible, et l’accusation à l’encontre du Pape François d’être « catto-comunista » à cause de son position-nement vis-à-vis des réfugiés, position adoptée par le vice- président du Sénat, Roberto Calderoli, qui est membre de la LN :

(16) Stiamo traducendo in Vangelo il catto-comunismo. Il Papa può par-lare da catto-comunista, perché deve pensare alle anime, ma noi alle coscienze e alle istituzioni. I discorsi di Papa Francesco sono assoluta-mente catto-comunisti (LN-Calderoli 2016).

Nous avons donc pu constater des attitudes très différentes quant au christianisme qui vont d’une interprétation propre (Lega Nord), à une indifférence, en passant par la vision d’une relation privilégiée entre le christianisme et l’identité nationale (SD, AfD) et européenne (DF et FPÖ) ainsi que sur l’idée de l’héritage (plutôt muséal) à respecter (FN). 4.1.4 L’islam dans Notre projet et dans les programmes des autres partis analysés

Tandis que dans le texte Mon projet, l’islam n’est pas mentionné expli-citement, mais seulement référé par allusion, Notre projet présente l’islam comme une menace pour la laïcité et les traditions françaises. On peut prendre les exemples pour lesquels il existe une large discus-sion dans le débat public en France, tels que le foulard islamique, les prières dans l’espace public, les aliments halal et l’abattage rituel (cf. FN 2012b : 105).

Le FN revendique un Ministère de l’Intérieur, de l’Immigration et de la Laïcité. Par cette combinaison, il est insinué que l’immigration menace la sécurité et la laïcité.

En comparant ces positions du FN avec celles des autres partis ana-lysés, on peut constater plutôt un consensus en ce qui concerne l’oppo-sition à l’abattage rituel, le financement de la construction de mosquées par des sources étrangères, le port du voile dans la fonction publique et l’opposition à l’adhésion de la Turquie à l’Union Européenne. Mais la

(20)

représentation de l’islam n’est pas restreinte à ces prises de position qui produisent à l’ensemble une image négative.

Dans Notre projet, les musulmans sont présentés en plus comme dan-gereux à cause des influences de l’étranger. L’existence d’un impérialisme islamique est affirmé, et d’ailleurs, les musulmans sont associés à la cri-minalité, au tribalisme, à la féodalité et à l’islamisme (cf. FN 2012b : 12). Aussi le DF associent l’islam avec des structures féodales (DF 2009 : 118) et la criminalité (DF 2009 : 9). Le PVV prétend défendre les droits des homosexuels contre l’islam. Mais seul le FN voit l’islam comme une menace pour la laïcité. Camus & Lebourg (2015) identifient dans cette préoccupation pour la laïcité avant tout une stratégie vers des groupes d’influence à l’intérieur du parti : « Le laïcisme prôné […] par les lepéno-mariniste, est ainsi une arme interne de haute qualité pour marginaliser tout à la fois les nationaux-catholiques et les néopaïens d’affirmation völkisch » (Camus & Lebourg 2015 : 199).

Certains partis déclarent l’infériorité culturelle des musulmans. Selon l’AfD, les musulmans n’atteignent pas le même niveau de formation scolaire (cf. AfD 2016 : 42) et pour le DF : 

(17) Mange af invandrerne er præglet af en religion, en kultur og vaner, som har gjort deres egne samfund fattige, ufrie og utålelige at leve i (DF 2009 : 9).

[Traduction  : Beaucoup d’immigrés sont marqués par une religion, une culture et des coutumes qui ont rendu leur propre société pauvre, sans liberté et dans laquelle on ne supporte pas de vivre].

Souvent l’islam est présenté explicitement comme une religion culturel-lement très distante de la culture occidentale (cf. DF 2009 : 26 ; 63) et incompatible avec celle-ci (SD 2011 : 27). On y tire la conclusion que les musulmans seraient difficiles à intégrer, le DF parle même d’une impossibilité historiquement prouvée (sans prendre en considération des exemples nettement contraires à ses affirmations comme le cas des immigrés arabes en Amérique Latine13) :

(18) Det findes intet samfund i verden, hvor en fredelig integration af muslimer i en anden kultur har været mulig (DF 2009 : 22).

[Traduction: Il n’y a pas une seule société dans le monde, où une intégra-tion pacifique des musulmans dans une autre culture ait été possible].

13 Cf. p.ex. pour le Brésil  : Hajjar (1985) e Truzzi (2005) ainsi que pour Cuba  :

(21)

Ce n’est pas seulement une étrangeté culturelle qui est avancée par ces par-tis, parfois l’islam est présenté comme une religion totalement différente :

(19) no és una religió com qualsevol altra sinó completament diferent a totes les altres (PXC 2012 : 10).

On retrouve, non pas dans le programme politique du parti mais dans un article de débat, les affirmations suivantes du président des SD, Jimmie Åkesson :

(20) Islam har ingen motsvarighet till Nya testamentet och inget allmän-mänskligt kärleksbudskap (Åkesson 2009 : sans page).

[Traduction : L’islam ne possède rien qui correspondrait au Nouveau Testament et aucun message d’amour du prochain universel].14

Le PVV nie à l’islam le statut de religion :

(21) De islam is geen godsdienst maar een totalitaire ideologie (PVV 2012 : 37).

[Traduction  : L’islam n’est pas une religion, mais une idéologie totalitaire].

et revendique l’interdiction du Coran. Pour l’AfD, la seule présence de l’islam est considérée comme une menace (cf. AfD, 2016 : 48). Par contre, le NPD ne voit pas de problème dans la religion en tant que telle :

(22) Eine besondere Gefahr für Identität und Kultur der Deutschen geht nicht vom Islam als Religion aus, sondern von der Islamisierung (NPD 2016 : 28).

[Traduction  : Ce n’est pas l’islam comme religion qui présente un danger important pour l’identité et la culture des Allemands, mais l’islamisation].

5. Bilan

Malgré les convergences dans les grandes lignes (pas d’antisémitisme explicite affiché, construction de l’islam comme menace et du christia-nisme, dans la plupart des cas, comme un héritage plutôt culturel), on

14 Cf., par contre, Selçuk (2013 : 501–502) : « Amour du prochain (isl.) (turc : ønsan

sevgisi): […] Muhammad soulignât l’amour comme valeur fondamentale de la nature humaine en disant à ses amis ‘Tant que vous n’aimez pas vraiment, vous n’êtes pas considérés comme croyants’» [notre traduction].

(22)

peut très clairement voir des nuances qui s’expliquent par les racines de chaque parti. Seul le PVV et le DF n’ont pas de racines dans des mouvements antisémites et ce sont deux partis qui montrent soit très clairement la solidarité avec Israël (PVV) soit une mention à l’héritage culturel commun du judaïsme et du christianisme (DF). Les autres par-tis marquent leurs distances par le silence (FN, SD, VB) ou par des hié-rarchisations entre religions, comme dans le cas du FPÖ.

En ce qui concerne le christianisme en général, les partis recon-naissent son rôle historique pour la culture. Seulement au Danemark et en Suède, où depuis la Réforme les liens entre l´État et l’Église luthé-rienne suédoise et danoise ont été très étroits pendant des siècles, le christianisme est revendiqué comme une religion qui doit être privilé-giée et qui possède un lien très fort avec l’identité nationale. La France est le seul pays où la laïcité est un sujet de débat. On voit donc que les discours de chaque société se reflètent aussi dans les discours d’ex-trême-droite sur la religion.

Dans tous les programmes analysés qui le mentionnent, l’image du christianisme n’est pas celle d’une religion vraiment vécue, mais d’un héritage plutôt muséal. C’est pour cela que l’image de l’islam dans les programmes contraste très clairement avec celle de la constitution Nostra Aetate du Concile Œcuménique Vatican II (et n’oublions pas que les conciles œcuméniques sont l’autorité suprême dans l’Église catholique). Nostra Aetate souligne dans le no. 3 les points en commun et les différences qui existent entre l’islam et le christianisme15 ainsi

que la responsabilité commune des chrétiens et des musulmans pour le monde :

L’Église regarde aussi avec estime les musulmans, qui adorent le Dieu unique, vivant et subsistant, miséricordieux et tout-puissant, créateur du ciel et de la terre, qui a parlé aux hommes […]. Même si, au cours des

15 « Ils cherchent à se soumettre de toute leur âme aux décrets de Dieu, même s’ils

sont cachés, comme s’est soumis à Dieu Abraham, auquel la foi islamique se réfère volontiers. Bien qu’ils ne reconnaissent pas Jésus comme Dieu, ils le vénèrent comme prophète ; ils honorent sa Mère virginale, Marie, et parfois même l’invoquent avec piété. De plus, ils attendent le jour du jugement, où Dieu rétribuera tous les hommes après les avoir ressuscités. Aussi ont-ils en estime la vie morale et rendent-ils un culte à Dieu, surtout par la prière, l’aumône et le jeûne » (Concile Vatican II (1965) :

Nostra Aetate No. 3). En plus, la constitution Lumen Gentium souligne

explici-tement : «Mais le dessein de salut enveloppe également ceux qui reconnaissent le Créateur, en tout premier lieu les musulmans qui, professant avoir la foi d’Abra-ham, adorent avec nous le Dieu unique, miséricordieux, futur juge des hommes au dernier jour  » (Concile Vatican II (1964) : Lumen Gentium, No. 16).

(23)

siècles, de nombreuses dissensions et inimitiés se sont manifestées entre les chrétiens et les musulmans, le saint Concile les exhorte tous à oublier le passé et à s’efforcer sincèrement à la compréhension mutuelle, ainsi qu’à protéger et à promouvoir ensemble, pour tous les êtres humains, la justice sociale, les valeurs morales, la paix et la liberté (Concile Vatican II (1965) :

Nostra Aetate No. 3).

En plus, l’adhésion est déclarée à un christianisme aux traits muséaux (FN, AfD), à un christianisme considéré culturel (FPÖ), et même à un christianisme de dimension nationale qui renonce à sa dimension uni-verselle (DF et SD)16. Il s’agit alors de l’adhésion à un christianisme qui

est dépourvu de son cœur17 et qui fait en réalité le jeu des islamistes

fondamentalistes. Il faut rappeler dans ce contexte que la critique aux chrétiens, par, entre autres, Sayyid Qutb, l’un des penseurs du mouve-ment des Frères Islamiques égyptiens, est justemouve-ment de ne pas mettre en pratique le message de l’Évangile dans la vie quotidienne (cf. Qutb 2007 [1949] : 37–55).

Bibliographie

Sources primaires

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16 Cf. aussi Gonzalez (2012 : 11–12): « De façon très significative, le fait de parler

de « racines chrétiennes » ou « d’héritage » ne signifie pas nécessairement que l’on choisit de devenir plus religieux : ici, ces notions indiquent plutôt que l’on ne sou-haite pas assumer complètement le christianisme – en tout cas pas pour soi, au plan individuel. Par contre, la référence à l’identité religieuse peut se révéler utile dans certaines circonstances, en particulier lorsqu’il s’agit de s’opposer à des étrangers. On aboutit alors au paradoxe qui consiste à définir comme « chrétiennes », au plan politique, des nations dont les habitants ne se considèrent plus comme « chrétiens », autrement que sur une modalité « culturelle ». (Une modalité qui n’est pas sans rappeler les élucubrations de l’extrémiste Breivik.). »

17 C’est la dimension universelle de l’amour de Dieu et ses implications pour l’éthique

chrétienne. Cf. par exemple Waldenfels (1988 : 314–315) et Johnson (2007 : 82) : «  God’s love is revealed as universal – no one is left out, even the most socially outcast ».

(24)

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Expressions of Populism in Romance-Speaking

Countries

Françoise Sullet-Nylander, María Bernal,

Christophe Premat & Malin Roitman (eds.)

(32)

Stockholm University Press Stockholm University SE-106 91 Stockholm Sweden

www.stockholmuniversitypress.se Text © The Author(s) 2019 License CC-BY

Supporting Agency (funding): The Romance Linguistics Research Network at Stockholm University

First published 2019

Cover Illustration: ROMPOL, by David García López Illustration license: CC BY-NC-ND

Cover designed by Stockholm University Press

Stockholm Studies in Romance Languages (Online) ISSN: 2002-0724 ISBN (Paperback): 978-91-7635-095-9

ISBN (PDF): 978-91-7635-092-8 ISBN (EPUB): 978-91-7635-093-5 ISBN (Mobi): 978-91-7635-094-2 DOI: https://doi.org/10.16993/bax

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Suggested citation:

Sullet-Nylander, F., Bernal, M., Premat, C. & Roitman, M. (eds.) 2019 Political

Discourses at the Extremes: Expressions of Populism in Romance-Speaking

Countries. Stockholm: Stockholm University Press. DOI: https://doi.org/10.16993/bax

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