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Le village abandonné de Rivière-La-Guerre. Étude comparative

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Le village abandonné de

Rivière-La Guerre.

Étude comparative

Guy Mongrain et Claire Poitras

INRS-Urbanisation, Culture et Société

Juin 2009

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Le village abandonné de

Rivière-La Guerre.

Étude comparative

Guy Mongrain et Claire Poitras

INRS-Urbanisation, Culture et Société

Juin 2009

Photographie de la page couverture : Claire Poitras, printemps 2008.

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TABLE DES MATIÈRES

Lste des tableaux 

Lste des sgles 

Avant propos

1

1

Méthodologie. Les hameaux écossais au XIXe siècle

3

Écossas ou presbytérens ? l’approche ethnorelgeuse 3

Repérage des stes comparables 6

2

Le territoire de référence

9

L’Ancen comté de Beauharnos 10

Le comté de Deux-Montagnes ou les Basses-Laurentdes 12

3

Le site de l’ancien village et son espace sacré

13

Du domane McDonald à la proprété Irvng 18

Le manor Rosebank 18

L’espace sacré préservé 23

L’église 23

Le presbytère 25

4

Les sites comparables

27

Les vllages protestants de la premère moté du XIXe sècle 27 Les leux de culte presbytérens du XIXe sècle 35 La congrégation presbytérienne de Rivière-La Guerre 35

Le patrmone actuel 36

Les églises presbytériennes du Québec 36

Les lieux de culte presbytériens de la région de la Montérégie 37 Les lieux de culte presbytériens de la région des Laurentides 44 Les lieux de culte presbytériens bénéficiant d’un statut de protection 46

Les presbytères 48

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LISTE DES TABLEAUX

TABLEAU 1 Tableau 1 : Leux de culte presbytérens actuels et ancens (par régon admnstratve) 36 TABLEAU 2 Tableau 2 : Leux de culte presbytérens actuels et ancens de la premère moté du XIXe sècle 37 TABLEAU 3 Tableau 3 : Leux de culte presbytérens actuels et ancens en Montérége 38 TABLEAU 4 Tableau 4 : Les manors ayant un statut de protecton au Québec 52

LISTE DES SIGLES

BANQ Bblothèque et Archves natonales du Québec BDPH Bureau des Drots et de la Publcté de Huntngdon

MCCCFQ Mnstère de la Culture, des Communcatons et de la Condton fémnne du Québec MRC Muncpalté régonale de comté

RFQ Regstre foncer du Québec

Notes 5

6

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Avant-propos

Au mos de septembre 2003, une demande d’attrbuton de statut de protecton est déposée pour un ben culturel sur le terrtore montérégen. Il s’agt du ste d’un ancen village situé sur les rives de la rivière La Guerre, l’un des affluents du fleuve Saint-Laurent dont l’embouchure se localise près de la municipalité de Saint-Anicet (fig. 5). Il se trouve dans le canton de Godmanchester établ dans les années 1810, lu-même localsé dans l’ancen comté de Beauharnos dans l’actuelle muncpalté régonale de comté (MRC) du Haut-Saint-Laurent1.

Depus la demande d’attrbuton de statut, des démarches ont été entamées par la Drecton de la Montérége du mnstère de la Culture, des Communcatons et de la Condton féminine du Québec (MCCCF). La Direction a ainsi mandaté l’INRS au printemps 2008 afin de réaliser une étude comparative portant sur les divers types d’établissements écossais que l’on retrouve au Québec au XIXe sècle. À terme, l’exercce dot permettre de stuer

le ben dans un ensemble beaucoup plus large et d’en sasr la valeur patrmonale. À cela s’est ajoutée une étude complémentaire au printemps 2009 sur certains points spécifiques, notamment la problématque foncère. Les deux démarches sont c présentées dans un seul document.

Pluseurs sources ont été consultées pour réalser cette étude. Des plans ancens et des plans d’arpenteurs furent d’abord repérés dans les fonds d’archves. Des sources secondaires ont également été mises à profit afin de valider l’information géographique. En ce qu concerne les composantes patrmonales qu subsstent (vestges de l’églse et du presbytère, manor), nous avons eu recours à l’nventare des leux de culte du Québec qu répertore les églses, chapelles et temples toujours en servce et au répertore des bens culturels du Québec où sont inscrits les monuments historiques bénéficiant d’un statut de protecton en vertu de la Lo sur les bens culturels. Un repérage sur le terran nous a également perms de constater de vsu l’état des leux étudés et leur nscrpton au sen de l’espace vllageos. Quant aux nformatons hstorques pusées hors des monographes, elles provennent surtout des archves presbytérennes conservées à Bblothèque et Archves natonales du Québec à Montréal (BANQ).

L’étude se compose de cnq partes. La premère propose un cadre méthodologque de travail et définit la réalité socioreligieuse observée. La seconde partie dresse un bref panorama du territoire retenu à des fins comparatives. La troisième partie s’attarde à décrre le ste sous l’angle de son cadre foncer, en mettant entre autres l’emphase sur l’espace sacré de l’ancen vllage. La quatrème parte analyse les stes comparables ss dans le terrtore de référence, et ce, en mettant l’accent sur tros aspects. Le premer aspect est proprement hstorque, à savor l’exstence de vllages smlares au XIXe siècle. Étant donné la nature de la problématique ― un village abandonné ―, les sites

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projet de vllage par exemple. L’analyse se tourne ensute sur les composantes des stes. Il s’agt de stuer hstorquement le temple de Rvère-La Guerre dans le corpus des églses du terran d’étude. Le même exercce est ensute reprs pour le manor et le presbytère. Le derner aspect de l’analyse comparatve concerne les bens culturels protégés en vertu de la Lo sur les bens culturels qu se rapportent au patrmone écossas, autant ceux de compétence muncpale (monuments hstorques ctés, stes du patrmone consttués) que de compétence provncale (monuments hstorques reconnus ou classés, stes hstorques reconnus ou classés). Enfin, la cinquième partie propose des recommandations pour la poursute des travaux.

(9)

1

Méthodologie

Les hameaux écossais au XIXe siècle

Méthodologie. Les hameaux écossais au XIXe siècle 1

Pour réaliser le présent mandat, il faut d’abord clarifier les principaux concepts, puis proposer une démarche qu pusse satsfare les exgences que nécesste une analyse comparative. Une première tâche consiste à bien identifier la communauté culturelle dont les vestges actuels témognent. De quo et de qu parle-t-on ? La réponse à ces questons permet ensuite d’établir un territoire de référence pour des fins comparatives. Reste alors à détermner les stes du XIXe sècle comparables en len avec les vestges recensés et leur contexte de matérialisation. Nous identifierons à cette fin les diverses sources qui permettent de repérer ces stes comparables et les éléments qu le composent (églse et cmetère, presbytère, manor).

Écossais ou presbytériens ? l’approche ethnoreligieuse

Réalser une étude comparatve avec pour pont de référence l’ancen vllage de Rvère-La Guerre nécesste de prendre en compte les réaltés socorelgeuses observables sur le terran. Présenté mplcetement comme un vllage écossas, qu’en est-l réellement ? D’emblée, le chox d’une approche reposant sur le len entre l’ethncté et l’organsaton villageoise pose divers problèmes. Si l’on peut effectivement observer en milieu rural des concentratons ethnques, le phénomène est nettement mons fréquent dans les ares vllageoses.. En effet, quconque a analysé les prncpaux plans des nouveaux terrtores cantonaux du XIXe sècle remarque une géographe ethnque que les cartographes n’ont aucune peine à identifier dans les rangs qui forment les voies de peuplement. Par contre, les recensements indiquent clairement des populations villageoises aux profils ethnorelgeux nettement plus contrastés. Dans le vllage de Rvère-La Guerre, on retrouve ans dans les années 1820 bon nombre de Canadens franças3. En outre, les Écossas

d’obédience presbytérienne, les Anglais de foi anglicane et les méthodistes ― les trois groupes protestants principaux ― se côtoient généralement dans les principaux villages. Poser la queston du hameau de Rvère-La Guerre en tant que vllage écossas apparaît rsqué dans cette optque. Il est davantage appropré de consdérer le vllage comme une entté plurethnque de facto.

(10)

L’ethncté demeure pourtant un angle d’approche ntéressant. Mas plus encore, les appartenances ethnorelgeuses offrent une pste de compréhenson révélatrce. Notons d’abord la relatve symbose entre l’appartenance natonale et une certane relgon d’État. Les Écossas fréquentent ans les dvers courants presbytérens ssus de l’Églse d’Écosse officielle et les Anglais l’Église anglicane, le méthodisme recrutant pour sa part dans les deux groupes natonaux. Le portrat relgeux des Écossas n’est toutefos pas undmensonnel. Parm les Hghlanders, on compte en effet beaucoup de catholques. On retrouve cependant un nombre important de Highlanders parmi les fidèles de l’Églse d’Écosse qu provennent surtout de l’archpel des Hébrdes, au nord-ouest des Hghlands. Les Hghlanders sont nombreux dans l’ancen comté de Beauharnos, quoque leur nombre soit difficile à évaluer. Tout porte à croire que la vaste majorité se regroupe au sen de l’Églse d’Écosse4. Dans le comté ontaren de Glengarry, culturellement et

géographiquement près des Écossais de la région du Haut-Saint-Laurent, ils forment la majorté de la populaton mmgrante du mleu du XVIIIe sècle jusqu’au mleu du XIXe sècle. Chez les Irlandas, la présence d’Irlandas protestants, prncpalement d’Irlande du Nord (Ulster), fausse le portrat d’un groupe que l’on crot volonters entèrement catholque. Ils représentent en effet une proporton non néglgeable des Irlandas dans le Haut-Saint-Laurent, bien que la majorité demeure catholique (fig. 1). Cette clarification est d’autant plus mportante que la plupart des protestants rlandas de la régon se réclament de l’Églse d’Écosse en rason de leurs racnes écossases. En Irlande du Nord, les presbytérens sont d’alleurs largement d’orgne écossase.

Reste aussi la question des affiliations diverses au sein de la grande famille presbytérienne. Au début du XIXe sècle, les presbytérens de l’ancen comté de Beauharnos sont dépendants des mssonnares amércans qu sllonnent le terrtore. L’Églse d’Écosse (Presbyterian Church in Canada) ralle ensute la plupart des communautés de la régon lorsqu’elle s’mplante au Canada en 1831. Mas les dssensons ne tardent pas. En 1844, des communautés rejognent la Free Church of Scotland Canadians nouvellement formée. La congrégaton de Rvère-La Guerre, née au début des années 1850, est ssue de cette mouvance. Par la sute, la Free Church et d’autres églses presbytérennes fusonnent en 1875 pour former la Presbyterian Church in Canada. Dans les cantons de la région de Huntingdon et ceux bordant la rivière des Outaouais en amont du lac Saint-Lous, la quas-totalté des communautés rejognent la nouvelle églse5. Fnalement,

en 1925, des communautés presbytérennes s’allent avec des congrégatonalstes et des méthodstes canadens pour former l’Églse Une. Cette fos, un certan nombre d’églises presbytériennes du Sud-Ouest québécois restent affiliées à la Presbyterian Church in Canada, une situation qui se vérifie encore aujourd’hui. La communauté de La Guerre rejont pour sa part les rangs de l’Églse Une.

Pour notre propos, l s’avère peu utle de s’aventurer dans la sphère des mouvements dssdents protestants. D’un pont de vue patrmonal, l’adhéson à une quelconque branche de l’églse presbytérenne ne présente guère d’ntérêt. L’appartenance à un

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Figure 1: Les Irlandais dans le Sud-Ouest québécois en 1880-1881. Cartographie: Guy Mongrain. Méthodologie. Les hameaux écossais au XIXe siècle 1

des groupes ethnorelgeux d’mportance dans la consttuton du terrtore québécos a une toute autre résonance. Le chox d’une approche ethnorelgeuse permet en effet d’appréhender une réalté qu dépasse le strct cadre de la natonalté. Pluseurs Irlandas, rappelons-le, pratquent les rtes de l’églse presbytérenne. Certes, ls sont pour la plupart d’orgne écossase, mas ls possèdent la natonalté rlandase. En tenant compte de ce fat, chosr les communautés presbytérennes comme objet de comparason apparaît une orentaton pragmatque. La communauté presbytérenne s’avère donc l’objet de comparason de cette étude, sachant qu’elle est formée en grande parte par un groupe ethnque transnatonal, les Écossas.

D’un pont de vue plus global, l n’est pas sans ntérêt d’élargr la valeur patrmonale à une représentaton relgeuse qu dépasse le strct cadre du presbytéransme. En effet, l’œcuménsme se pratque à l’époque entre confessons protestantes, s ben que la chapelle de Rvère-La Guerre se veut probablement auss un leu de rassemblement protestant. De même, le cmetère a pu servr à l’nhumaton d’anglcans et de méthodstes. En somme, la signification patrimoniale attachée à une communauté presbytérienne s’interprète également à travers le cadre très souple des pratques relgeuses protestantes du mleu

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Repérage des sites comparables

Pour identifier les communautés presbytériennes, plusieurs sources ont été consultées. Pour les vllages, nous avons fat bon usage du plan de Joseph Bouchette réalsé en 1831 (fig. 2), du plan de Frontier of Canada East du début des années 1860 (fig. 3) et de divers plans topographques produts au début du XXe sècle. Ce sont, pour repérer les leux-dts et toponymes vllageos du XIXe sècle, les melleures sources dsponbles. Quelques coups de sonde parm les arpenteurs de l’époque nous ont par alleurs perms de localser des plans à plus grande échelle, la plupart concernant des lotssements vllageos. Le fonds de la famlle Ellce, proprétare de l’ancenne segneure de Beauharnos, s’est révélé à cet égard très fructueux. Pluseurs sources secondares ont auss été consultées. Ces nformatons recoupées aboutssent à une géographe vllageose regroupant en fat des lieux-dits, des hameaux et des villages. Il serait pour le moins fastidieux de définir ici les concepts permettant de différencier les uns et les autres. Pour simplifier, sera considéré comme vllage un ste où l y a eu une certane organsaton urbanstque, avec, par exemple, l’exstence d’un réseau vare. Le vllage-rue, tel qu’l en exste beaucoup au Québec, peut être auss consdéré, mas l dot présenter une extenson lnéare relatvement longue. Quelques masons rapprochées, avec ou sans leu de culte, consttuent pour nous un smple hameau.

Pour les leux de culte, quelques chercheurs se sont heureusement attardés à leur localsaton6. Les descrptons des sources archvstques en lgne nous donnent par

alleurs une bonne dée des pérodes d’actvté des congrégatons relgeuses. Grâce à l’Inventare des leux du culte du Québec, nous avons auss pu prendre en compte les temples protestants encore en foncton au Québec. Quant aux autres bâtments vllageos, notre démarche s’appue essentellement sur les répertores archtecturaux et les sources secondares spécalsées.

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Fig 2: Car te de J ose ph Bouc hette , T opog raphical Map of the District of Montreal, 1831. Source: B ANQ .

Méthodologie. Les hameaux écossais au XIXe siècle 1

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2

Le territoire de référence

Pour les fins de l’étude, il nous a semblé approprié d’établir les balises territoriales de l’œkoumène écossais au Québec. Les Écossais formant la majorité des fidèles presbytériens, l aurat été ntéressant de consdérer l’expanson de l’églse presbytérenne sur le terrtore québécos, mas une telle étude n’exste pas.

En gros, les Écossas s’établssent au Québec durant la grande vague d’mmgraton brtannque des années 1815-1840. Des mmgrants Hghlanders arrvent auss au pays vers le mleu des années 1840 en compagne de mllers d’Irlandas vctmes, comme eux, de la famne. Les Écossas s’établssent en grand nombre à Montréal, mas de nombreux immigrants s’établissent aussi dans les nouveaux cantons du Sud-Ouest québécois que le gouvernement du Bas-Canada ouvre en marge du terrtore parossal7. Les Écossas

s’nstallent partculèrement dans les terrtores montérégens qu forment la MRC actuelle du Haut-Saint-Laurent. Un peu plus à l’est, la MRC des Jardins-de-Napiervilleregroupe aussi une minorité écossaise qui côtoie les communautés catholiques, anglicanes et méthodstes. La régon de l’Outaouas consttue une autre zone de concentraton écossase mportante. Ils sont auss présents en assez grand nombre dans les Basses-Laurentdes, surtout dans l’ancen comté de Deux-Montagnes, sur une bande de terre le long de la rvère des Outaouas qu traverse la segneure d’Argenteul et les cantons de Chatham et de Grenvlle. Des Écossas s’nstallent auss dans les Hautes-Laurentdes, Chaudère-Appalaches et dans le comté de Bonaventure en Gaspése. Fat à soulgner, ls gnorent largement durant cette pérode les Cantons de l’Est, pourtant nvests massvement par les autres communautés protestantes. À partr du mleu des années 1840, des Écossas de l’archpel des Hébrdes, à l’ouest des Hghlands, s’nstallent toutefos dans les nouveaux cantons à l’est de la ville de Sherbrooke. La maladie de la patate provoque en bonne partie cette mmgraton de colons de langue gaélque dans les comtés contgus de Compton, Frontenac et Wolfe.

Le ste de Rvère-La Guerre s’nscrt donc au coeur de l’œkoumène écossas québécos, dans un cadre terrtorale contnu en crossant de lune autour du sud de l’archpel de Montréal (fig. 4). La section centrale du croissant parcourt le comté ontarien de Glengarry dont la populaton de Hghlanders est fort nombreuse. La provnce de l’Ontaro étant exclue de l’analyse comparative, les aires culturelles sises au sud du Saint-Laurent et au

Le territoire de référence 2

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Fg. 4 : Zone d’mplantaton écossase au sud et à l’ouest de l’archpel de Montréal. Cartographe : Guy Mongran.

L’ancien comté de Beauharnois

Dans l’ancien comté de Beauharnois, qui regroupe actuellement les MRC du Haut-Saint-Laurent et des Jardins-de-Napierville, les presbytériens côtoient surtout des catholiques, qu’ls soent Irlandas ou Canadens franças. En 1831, le comté compte près de 17 000 habtants dont plus de 9 000 catholques, une bonne parte étant des Canadens franças nstallés dans la parte nord du comté. Quant aux presbytérens, ls sont déjà plus de 4 500. Vingt ans plus tard, le nombre de fidèles presbytériens atteint 9 500, mais la progression des catholques est encore plus fulgurante avec un peu plus de 25 000 âmes. Fat à noter, les presbytérens sont plus nombreux dans le comté de Beauharnos que dans la vlle de Montréal. Quant aux méthodistes et aux anglicans, ils totalisent près de 5 000 fidèles réuns8.

Mais c’est dans le sud du comté de Beauharnois ― dans la zone cantonale ― que la présence protestante se fat le plus sentr. La communauté écossase est partculèrement vsble durant la premère moté du XIXe sècle, au pont où le géographe franças Raoul Blanchard désgne la régon sous le nom de « Pette-Écosse »9. En 1871, les presbytérens

forment plus de la moté de la populaton dans le canton d’Elgn et le sous-dstrct de recensement de Saint-Malachie d’Ormstown. Ils représentent en outre le tiers des

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habtants du vllage multconfessonnel de Huntngdon10. Malgré leur décrossance

relatve durant la seconde moté du XIXe sècle, ls forment encore, en 1891, la majorté de la populaton dans le canton d’Elgn et consttuent le plus mportant groupe relgeux dans le canton de Hnchnbrooke. Ils consttuent auss des mnortés très mportantes dans les cantons de Godmanchester, Havelock, Hemmngford et Dundee où, dans ce cas, ils côtoient presque uniquement des catholiques. Une petite minorité vit en outre dans le canton de Franklin et la paroisse de Saint-Anicet. Dans le village de Huntingdon, ils sont le prncpal groupe protestant, étant auss nombreux que les catholques, et quelques famlles résdent dans le pett vllage de Hemmngford11. Dans l’ancenne segneure de

Beauharnos, qu est passée sous le régme foncer du franc et commun soccage en 183212,

les Écossais, s’installent surtout à Beauharnois, Howick et à Ormstown, ces deux derniers vllages regroupant des communautés presbytérennes très mportantes.

Le recensement nomnatf de 1851 permet d’établr les dvsons ethnques dans la famlle presbytérienne et un portrait des populations qui se côtoient. Les Écossais et les Irlandais d’orgne écossase de l’Ulster forment la quas-totalté de la populaton presbytérenne. Les presbytériens des cantons de Godmanchester et de la paroisse de Saint-Anicet sont surtout des Écossas, mas on compte auss des Irlandas d’orgne d’écossase. Dans le canton de Hitchinbrooke, les Irlandais presbytériens sont très nombreux aux côtés des presbytérens nés en Écosse. Dans le chef-leu de Huntngdon, bon nombre d’Irlandas sont d’obédience presbytérienne. Il semble que ce schéma se répète aussi à Ormstown. De façon plus large, les Irlandas vennent à former, en 1871 du mons, le groupe ethnque le plus mportant du dstrct de Huntngdon. Dans Dundee, les colons des années 1820 vennent, selon une source, d’Écosse et d’Ulster dans une proporton équvalente13. La

« pette Écosse » est donc auss rlandase14.

Par alleurs, un rapde survol du recensement de 1851 ne nous a pas perms de constater la présence d’Écossas catholques, pourtant forts présents dans les Hghlands. La régon, semble-t-l, regroupe surtout des Hghlanders presbytérens. On retrouve entre autres des Highlanders originaires de l’île de Skye dans le canton de Dundee15, des Hghlanders

orgnares de la régon d’Inverness à Rvère-La Guerre et d’autres Hghlanders dans la paroisse de Saint-Anicet, près du lieu-dit de Highland Ridge16. Il semble qu’une majorté

de Hghlanders, dont la plupart mmgrent lors de la malade de la patate qu affecte l’Irlande et les Highlands écossais entre 1845 et 1850, choisissent plutôt les comtés de Compton, Frontenac et Wolfe dans les Cantons de l’Est17. Leur présence dans la régon

de Huntngdon-Beauharnos est toutefos ndscutable et le gaélque, langue pratquée dans les Hghlands écossas, y est couramment parlée18. Pourtant, cette dmenson de

l’mmgraton écossase n’est guère soulgnée dans la documentaton récente qu se contente de crconscrre les établssements gaélques à la seule régon de l’extrémté orentale des Cantons de l’Est19. La régon accuelle auss, l est vra, un grand nombre

d’Écossais des Lowlands20.

Le territoire de référence 2

(18)

Le comté de Deux-Montagnes ou les Basses-Laurentides

Au début du XIXe sècle, la vallée de l’Outaouas est encore peu peuplée. Les ares segneurales et parossales s’arrêtent près de Carllon, à envron 25 klomètres en amont d’Oka. Dès le début du XIXe sècle, des colons écossas s’établssent dans la segneure d’Argenteul et dans les nouveaux cantons des Basses-Laurentdes de Chatham et de Grenvlle21. Ils s’nstallent ensute, vers le mleu du XIXe sècle, dans les cantons de

l’arrière-pays de Gore, de Wentworth et de Harrington. Aux côtés d’Irlandais catholiques et protestants et, dans une mondre mesure, d’Anglas, ls s’enfoncent dans de nouvelles concessons agrcoles et forment c et là des communautés organsées en mleu rural. Les Écossas s’nstallent auss dans les vllages nassants des Basses-Laurentdes. Dans le village d’Argenteuil de St. Andrews fondé en 1802, une communauté presbytérienne s’y organise formellement dès la fin des années 1810. Des Écossais rejoignent également des Amércans dans le nouveau bourg de Lachute où deux églses presbytérennes s’mplantent dans les années 1830-1840. À Grenvlle, bourg multconfessonnel né avec la constructon du canal de même nom en 1819, les presbytérens n’y ont, semble-t-l, aucune assse formelle22. À l’nverse de leurs compatrotes de la régon de

Beauharnos-Huntngdon, les presbytérens des Basses-Laurentdes n’y joussent pas d’un statut numérque majortare.

(19)

3

Le site de l’ancien village

et son espace sacré

Le site de l’ancien village et son espace sacré 3

Le ste se localse à l’endrot où le cours de la rvère La Guerre est rejont par un russeau, la branche Ouest, à un peu plus de trois kilomètres de son embouchure (fig. 5). Il forme un carré qu couvre grossèrement la dstance qu sépare le russeau et la rvère à la hauteur du chemin de la Rivière-La Guerre, et ce, jusqu’à la confluence des deux cours d’eau en aval. Le ste comprend, dans la zone ncluse entre les deux cours d’eau, une habtaton dte manor Rosebank ou John MacDonald construte vers 1840, des bâtments agrcoles, les vestges d’une églse presbytérenne construte entre 1847 et 1850, un pett cmetère comprenant envron 80 sépultures et un ancen presbytère construt vers le mleu des années 1850 (fig. 7 à 10). Ce sont là les preuves matérielles les plus visibles de l’ancien vllage de Rvère-La Guerre23, un hameau habté prncpalement par des mmgrants

d’orgne écossase à partr du mleu des années 1820. Le hameau est presque totalement abandonné à partir du milieu des années 1850 en raison des difficultés liées au commerce du bos et par les crues provoquées par la constructon du premer canal de Beauharnos. L’églse contnua cependant ses servces relgeux de façon sporadques jusqu’au mleu du XXe sècle. Aujourd’hu, un certan nombre de vestges archéologques accompagnent les témons matérels plus apparents de ce vllage dont l’arpenteur Wllam Barret trace le plan orthogonal en 1847 (fig. 6)24.

En ce qui concerne le cadre bâti, la difficulté d’établir une chaîne de titres complète nous contraint à baliser son apparition plutôt que d’en assurer une chronologie claire et précse. Cela est partculèrement vra avec le presbytère dont la dataton reste relatvement mprécse. Dans le cas de l’églse, et dans une mondre mesure du manor Rosebank, les assses archvstques sur lesquelles repose leur dataton sont nettement plus soldes.

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Le site de l’ancien village et son espace sacré 3

Fig 6: L’ancien village de Rivière-La Guerre dans la région de Saint-Anicet tel que dressé par l’arpenteur William Barret en 1847. Le plan présenté ici est le plan officiel de l’ancien cadastre villageois. Source: BDPH.

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Fgure 7: Le manor Rosebank et un bâtment agrcole depus le chemn de la Rvère-La Guerre sur la rve gauche de la rivière La Guerre. Source : C. Poitras, mai 2008.

Fgure 8: Le manor Rosebank et des bâtments agrcoles depus la rve drote de la rvère La Guerre. Source : C. Poitras, mai 2008.

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Le site de l’ancien village et son espace sacré 3

Figure 9 : L’ancien presbytère depuis le chemin de la Rivière-La Guerre sur la rive droite de la rivière La-Guerre. Source : C. Poitras, mai 2008.

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Du domaine McDonald à la propriété Irving

L’actuel ste de l’églse presbytérenne de Rvère-La Guerre se trouve à l’orgne à la joncton des ancens lots 34, 35 et 36 du canton de Godmanchester établ dans les années 1810, lu-même localsé dans l’ancen comté de Beauharnos dans l’actuelle muncpalté régionale de comté (MRC) du Haut-Saint-Laurent25. C’est sur ce lot que dès les années

1820 on planifie le village de Godmanchester, mieux connu sous le nom de La Guerre. Après les premers découpages cadastraux du vllage des années 1820, le plan vllageos est formellement divisé en parcelles par l’arpenteur William Barret en 1847 (fig. 6). Le plan presque carré du vllage comprenat 144 parcelles sur lesquelles la Calvin Presbyterian Church at LaGuerre détenait une douzaine de propriétés (fig. 11).

La terre de la famlle Irvng occupe la totalté de l’ancen vllage de Rvère-La Guerre. Comme nous l’avons déjà mentonné, James McDonald consttue son domane à partr de la fin des années 1840. Pour l’instant, nous ne connaissons pas l’étendue des lots du domaine original. Selon Philippe Decloître, John McDonald, le fils de James, acquiert une bonne parte des lots vllageos entre 1879 et 189026. À cette époque, la proprété

comprend un peu mons de 110 lots de l’ancen vllage27 (fig. 11). La famille MacDonald

se départt de ces proprétés en 1914 en faveur de Thomas Lorne Irvng, un résdant de North Georgetown, un lieu-dit près de Howick. Une vingtaine d’années s’écoulent avant qu’Irvng acquert de nouveaux lots. En 1938, l achète tros ancennes parcelles vllageoses bordant sa proprété28. Onze ans plus tard, en 1949, l acquert la proprété

de l’église unie de Dundee en 1949 (voir p. 23). Enfin, il conclut une dernière transaction en 1951 en achetant neuf autres lots de l’ancen vllage29. À cette date, seuls quatre lots à

l’extrémté nord-est de l’ancen vllage parassent être détenus par un ters, mas l semble que la famlle en at possesson dès 1955 selon l’ndex des mmeubles du regstre foncer du Québec. Toutes ces proprétés sont réunes dans un seul lot lors de la réforme cadastrale du début des années 2000 (lot 2 842 836 du cadastre rénové du Québec ; fig. 11).

Le manoir Rosebank

Construt vers 1840, le manor Rosebank ou MacDonald représente de nos jours l’élément du ste à l’étude ayant le meux préservé son ntégrté physque, compte tenu du manten de sa valeur d’usage. Alors que l’église et le presbytère sont des vestiges significatifs d’une communauté ayant déclné, la résdence érgée pour James MacDonald près de vngt ans après son arrvée au Canada a été meux conservée.

Parm les éléments archtecturaux dstnctfs du manor s’nsprant fortement de la tradton néoclassque brtannque on retrouve : le plan rectangulare du bâtment de deux étages coffé d’un tot à croupes et les deux chemnées dsposées de manère symétrque

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Le site de l’ancien village et son espace sacré 3

Figure 11 : La propriété Irving et l’ancien village de Rivière-La Guerre (lot 2 842 836). Cartographie: Guy Mongrain

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et nscrtes dans le prolongement des murs latéraux, le solage peu dégagé du sol, les ouvertures à petts carreaux protégées par des contrevents et arrangées d’une manère symétrque et un porche en bos. En bref, la demeure de deux étages est mposante par sa talle, mas elle est très sobre quant à son ornementaton. Le parement des quatre façades est en grès de la régon et l n’est pas sans évoquer la maçonnere typque des masons rurales de l’Écosse. Des photos du manor Rosebank prses l y a quelques années montrent que certanes transformatons ont été réalsées, les plus notables étant celles touchant aux cheminées (fig. 12 à 15).

De nos jours, le manor Rosebank et l’aménagement de son ste ont conservé leurs principales caractéristiques architecturales et paysagères (fig. 16 à 18). L’aménagement de son ste ont a toutefos conservé ses prncpales caractérstques archtecturales et paysagères. Ans, une allée bordée d’arbres feullus mène à la mason stuée sur un montcule qu se trouve en retrat du chemn. Il reste que sur le plan paysager, la mutaton, d’une part, du type d’agrculture pratquée sur le ste et, d’autre part, de la vocaton du manoir a contribué à modifier certains éléments caractéristiques comme la présence de bosquets d’arbres et de pâturages. Dorénavant, les terres bordant la route servent à cultver le maïs.

Ayant subi peu de modifications ― des travaux récents ont été réalisés sur la toiture, ce qui a entraîné la modification du parement et la disparition d’une cheminée ―, lle manoir aurat un degré d’authentcté élevé, et ce, tant pour l’ntéreur que pour l’extéreur. Le fat que la demeure sot restée dans la même famlle depus pluseurs décennes consttue sans doute un gage du bon état d’ntégrté. Une étude poussée permettrat de savor avec plus de précson quand a été érgée la demeure, d’évaluer son état de conservaton et de déterminer le moment des modifications ou des adjonctions, notamment l’ajout d’un corps de logs mplanté perpendcularement derrère la mason et dont une secton est revêtue de la même pierre que le rectangle de la maison (fig. 13). Une étude des bâtiments secondares serat auss essentelle à la compréhenson de l’évoluton de l’habtaton, depuis son rôle de manoir au cœur d’un village jadis dynamique à celui de maison de ferme. À cet égard, une parte de la grange llustrée sur la gravure reprodute dans l’atlas de Belden existe toujours (fig. 62).

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Le site de l’ancien village et son espace sacré 3

Fgure 13: Corps de bâtment mplanté perpendcularement au corps principal de la résidence. Source : MCCCF,

drecton de la Montérége.

Fgure 14: Vue d’une façade latérale du manor Rosebank où l’mposante chemnée apparaît clarement. Date inconnue. Source : MCCCF, direction de la

Montérége Figure 12: Façade latérale du manoir Rosebank, date inconnue. Source : MCCCF,

drecton de la Montérége.

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Fgure 17. Vue depus le chemn de la rvère La Guerre du manor Rosebank et des bâtments de ferme. On entrevoit, à droite, les ruines de l’église . Source : C. Poitras, mai 2008.

Figure 16. Vue du manoir Rosebank, de la grange et de l’étable depuis la rivière La Guerre. Source : C. Potras, ma 2008.

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Le site de l’ancien village et son espace sacré 3

L’espace sacré préservé

À l’heure de ses derners servces, la Calvin Presbyterian Church de La Guerre ne possède plus les ttres de proprétés qu se retrouvent entre les mans de la Zon Unted Church de Dundee. Cette dernère vend ses lots de l’ancen vllage en 1949 à Thomas Lorne Irvng, à pene un an après le derner enterrement30. La vente de 1949 lasse cependant

à la congrégaton de Dundee la joussance d’une enclave qu comprend quatre lots sur lesquels se localsent l’églse et le cmetère. Aujourd’hu, l’enclave, une reserve selon la termnologe employée devant notare en 1949, porte le numéro 4 305 701 du cadastre du Québec (figure 11). Pour y accéder, la congrégation de Dundee a pris bien soin d’établir un droit de passage. Il emprunte la rue Elgin, voie projetée sur le plan officiel du village (fig. 6), jusqu’au square Elgin, puis bifurque vers le nord-est (rue Church) pour atteindre le cmetère. Fat à noter, ce parcours est ben vsble sur les photographes aérennes récentes.

Étant donné que la passation officielle des titres de propriété à la Zion United Church demeure nconnue, la chaîne de ttres remontant aux acqustons de la Calvin Church de La Guerre reste difficile à établir. Le registre foncier du Québec est en effet muet quant aux transactons antéreures à la vente de 1949, comme s la fuson des congrégatons de Dundee et de La Guerre s’état réalsée. Un seul repère nous gude dans la chronologe foncère qu mène à la vente de 1949. Dès 1823, l est établ que la Calvin Church possède une douzane de lots qu, ss sur la rve ouest de la rvère (cmetère et églse), font environ six acres. C’est donc dire que les lots situés de l’autre côté de la rive sont acquis ultéreurement. En 1823, ls appartennent à la famlle Géner31. Ils auraent donc été

acqus entre cette date et les années 1850 pour y fare construre le presbytère. L’églse

Les vestges en perre de l’églse de Rvère-La Guerre témognent d’un temple assez simple (fig. 19 à 21). Son plan rectangulaire comprend des murs percés d’ouvertures ogvales, une caractérstque néogothque fort prsée pour les églses protestantes d’alors. Avec son ancen tot à deux versants peu pentus coffé d’un pett clocher en campanle, l’ancienne église n’affiche pas une architecture néogothique pure et dure. Il s’agit plutôt d’un exemple de temple vernaculare auquel on a smplement ajouté des baes en arcs brsés. Compte tenu de ses proportons classques et de sa cornche, certans auteurs qualifieraient sans doute l’église selon l’appartenance stylistique du renouveau gothique composte32.

Construite à la fin des années 1840, alors que le village entre dans sa phase de déclin, l’église de Rivière-La Guerre aurait été en service jusqu’à la veille de la Seconde Guerre mondale et ce d’une manère ntermttente à partr des années 193033 (fig. 19 à 21).

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Figure 19. Vue contemporaine de l’église de Rivière-La Guerre. Source : C. Poitras, mai 2008.

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Le site de l’ancien village et son espace sacré 3

Fgure 21 : Photographe de l’églse de Rvère-La Guerre alors qu’elle possédat toujours son tot et son campanle. Date nconnue (dans les années 1970). Source : MCCCF, direction de la Montérégie.

Le presbytère

Le presbytère revêtu de brique rouge situé de l’autre côté de la rivière fut abandonné à une date inconnue, probablement au même moment que l’église (fig. 22). Philippe Decloître avance la date de 1856 comme année de constructon de ce bâtment qu est aujourd’hu en état d’abandon34. La date de constructon semble tout à fat possble.

Elle suivrait ainsi de près la fin de la construction de l’église (1847-1850), ce qui semble assez commun dans la régon. En 1866, la plupart des églses presbytérennes de la régon possèdent en effet leur presbytère dont de nombreux exemples arborent un parement en perre ou en brque. À pene dssocée de la congrégaton-mère de Huntngdon, la pette congrégaton vosne d’Elgn fat ans construre un presbytère en perre en 186635. Le

type de bâtment conforte auss cette dataton. Malgré cette hypothèse crédble, on sat par alleurs que dès 1857, aucun mnstre ne résde dans le vllage. Par la sute, la présence d’un mnstre est sporadque, s ben que le presbytère, vu habtuellement comme la résdence d’un ministre, s’éloigne considérablement de la définition que l’on admet généralement (vor pp. 35-36).

S’élevant sur un étage et demi, le presbytère rattaché à l’église de Rivière-La Guerre a un parement en brique rouge. Son toit à deux versants droits est brisé en façade pour permettre l’aménagement d’une lucarne pignon (fig. 22). Il s’agit d’éléments caractérstques de l’archtecture vernaculare de la régon où se sont omnprésents les représentants de la communauté anglophone. Son intérêt repose notamment dans son mplantaton, en retrat de la voe publque et en bordure d’un cours d’eau.

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Les sites

comparables

Les sites comparables 4

Les villages protestants de la première moitié du XIXe siècle

Une analyse emprque du terran d’étude lasse peu d’espor de retrouver des vllages planifiés abandonnés comme celui de Rivière-La Guerre. Les plans de Bouchette (1831), de Frontier of Canada East (1860) et des recherches rapdes dans dvers nstruments de recherche ne font pas état de l’abandon d’un tel type de vllage Jusqu’c, l semble que la totalté du réseau vllageos sot toujours en place. Dans les Cantons de l’Est, la Brtsh Amercan Land Company tente cependant sans succès en 1836 d’nstaller des colons écossais des Highlands dans le village de Victoria, près de Scotstown aux pieds du mont Mégantc36. Le vllage est abandonné à pene quelques années plus tard37. Plus récemment,

des travaux sur la voie maritime du Saint-Laurent ont forcé, à la fin des années 1950, l’abandon de pluseurs vllages dans le comté de Glengarry en Ontaro.

Le terrtore de référence ne regroupe qu’une dzane de vllages. Le vllage de Rvère-La Guerre apparaît, après Beauharnos, comme l’un des premers établssements organsés de la régon. Son plan de lotissement conçu dans les années 1820 et redressé formellement

dans les années 1840 semble l’un des premiers du genre (fig. 23). Dans la région, deux vllages nassent sur les rves de la rvère Châteauguay dans la premère moté du XIXe siècle : Huntingdon et Ormstown. Sur l’un de ses affluents, la rivière des Anglais, naît le village de Howick au début des années 1830. Sur les rives du Saint-Laurent, le village de Beauharnois ― « un vrai village d’Écosse jusqu’en 1850 »38 ― se transforme rapidement

en pôle industriel. Non loin, en bordure de la rivière Saint-Louis qui se jette dans le Laurent, une communauté presbytérienne s’établit dans le petit village de Saint-Lous-de-Gonzague. Quelques vllages nassent auss dans un axe lnéare suvant la lgne frontalère. Frankln naît vers le début des années 1830, Athelstan une dzane d’années plus tard, et le tardf vllage de Hemmngford, dans les années 1880. Dans le même axe, d’ouest en est, on note aussi la présence des hameaux de Port Lewis, sur les rives du lac Saint-François, de Dundee, de Kensington (ancien Hendersonville), d’Elgin, de Powerscourt, de Brooklet, de Herdman, de Rockburn, et de Havelock. Plus au nord, les hameaux de Dewittville, Russelltown Flats et d’Aubrey (Peasoup), sur la rivière des Anglas, complètent le réseau des hameaux.

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Fg 23: Le plan de lottssement du vllage de Rvère-La Guerre tel qu’établ par l’arpenteur Wllam Barret en 1847. Source: Ministère de l’Énergie et des Ressources du Québec, plan G-3a.

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Les sites comparables 4

Dans toute la zone frontalière entre le fleuve Saint-Laurent et la rivière Richelieu, des dzanes de leux-dts sont recensés sur les cartes ancennes du XIXe sècle. En 1815, Bouchette note un établissement naissant, près de Lacolle, du nom d’Odelltown39.

Une églse méthodste portera en effet ce nom, mas l faut consdérer l’établssement comme un leu-dt « où un groupe d’ndvdus est établ pour l’explotaton agrcole et, par extenson, l’explotaton de la forêt ou d’une mne, etc. »40. Aucune source n’ndque

en effet une quelconque organisation villageoise pour Odelltown. C’est sans doute le cas pour la quas totalté des leux-dts de la régon. De fat, le terrtore est parsemé de toponymes dont certans ont perduré jusqu’à nos jours. Parm ceux-c, certans évoquent l’origine écossaise des immigrants, notamment les lieux-dits d’Isle of Skye41, dans le

canton de Dundee, et de Beth.

Par alleurs, le découpage de la segneure de Beauharnos lasse crore à l’exstence de nombreux villages par l’utilisation d’une terminologie trompeuse. Williamstown, Catherinestown, Edwardstown, Marystown et autres découpages ne sont en réalité que des zones de lotssement attrbuées aux enfants du segneur Ellce dont une seule, Ormstown, verra la naissance d’un village. Cette toponymie est d’ailleurs tombée dans l’oubl.

Tout porte à crore que dans le terrtore d’étude, le cas d’un vllage abandonné sot unique. Le gigantisme des travaux des canaux de Beauharnois de la fin des années 1840 et du début des années 193042 semblent avor surtout affecté des terrtores ruraux, le tracé

du dernier canal frôlant le village de Saint-Louis-de-Gonzague.

Cependant, s l’on consdère le vllage de Rvère-La Guerre comme un projet nachevé plutôt qu’un village bien établi, il existe au moins un projet de village comparable. L’arpenteur William Edwards trace en effet les plans du futur village de St. Louis Point vers 1860 dans le secteur de Marystown de la seigneurie de Beauharnois. Il est planifié sur la rive gauche de la rivière Saint-Louis, devant le village de Beauharnois. Comme le plan de Rivière-la Guerre de 1847, Edwards y dresse un plan orthogonal, quoique non réguler, avec au mons un îlot qu semble destné à l’aménagement d’un square. Un marché est aussi prévu sur ce plan (fig. 24). Contrairement à Rivière-La Guerre, l’endroit ne sera jamas habté et le projet restera lettre morte.

Si l’on fait exceptions des villages-rue dont la croissance linéaire s’étale sur les axes routiers interrégionaux (Athelstan ; Franklin), les villages du Haut-Saint-Laurent ont tous fat l’objet d’une cartographe lors des premères années de fondaton. Un plan anonyme du village d’Ormstown, réalisé vers 1830, présente ainsi un schéma d’implantation avec un réseau vare élémentare et des lots rrégulers. Le plan, probablement postéreur à la créaton du vllage, ndque un canevas de base qu explque le plan plus ou mons cartésien que l’on observe aujourd’hui à Ormstown (fig. 25). Le plan de Howick réalisé

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Fig 24 : Plan de William Edwards, Sketch of Point St. Louis and Lands Adjacent on the Domain in Marystown Shewing the Manner in Which it May be Laid on the Village Lots (vers 1860). Source: BANQ, Fonds Famille Ellice, P137.

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Fig 25 : Plan anonyme du village d’Ormstowm (vers 1830). Source: BANQ, Fonds Famille Ellice, P137.

Fig 26 : Plan de Howick réalisé en 1832 par Donald Livingston. Source: BANQ, Fonds Famille Ellice, P137. Les sites comparables 4

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longent deux longues rues dans un rectangle qui suit le cours de la rivière des Anglais (fig. 26). Ce plan consttue encore l’essentel de la trame vllageose actuelle. Plus mportant est le plan dressé pour le vllage de Huntngdon en 1848. Le plan orthogonal43 dresse

les contours d’une qunzane d’îlots régulers avec un square en son centre. Le square, aujourd’hu nommé parc Dalhouse, est, à notre connassance, l’un des seuls espaces de ce type aménagé dans un village de l’œkoumène écossais à l’étude (fig. 27).

Dans les Basses-Laurentdes, les sources utlsées ne permettent guère de trouver de vllage abandonné. Terrtore largement agrcole, on dénombre peu de vllages consttués durant la première moitié du XIXe siècle : Grenville sur les rives de l’Outaouais, Saint-André-Est et Lachute en bordure de la rvère du Nord. Plus tard au XIXe sècle, le vllage de Carllon (Davs) naît. Le hameau actuel de Greece’s Pont, entre Carllon et Grenville, apparaît sur le plan de Bouchette de 1831, tandis que ceux de Brownsburg et de Harrngton apparassent plus tardvement.

Saint-André-Est est d’abord et avant tout comme un village-rue, tandis que le village Grenvlle témogne encore aujourd’hu de son mplantaton anarchque d’orgne. Joseph Bouchette avat pourtant dressé le plan d’un vllage formel dès 1824. Le plan orthogonal proposé comprend lui aussi un square en son centre (fig. 28). Il ne fut jamais réalisé. Quant au vllage de Lachute, l présente, au tournant du XXe sècle, un plan avec des îlots rectangulaires de diverses superficies avec trois zones de concentration sises de part et d’autre de la rvère du Nord.

En comparant, le plan élaboré pour Rvère-La Guerre apparaît pour le mons ambteux. Avec ses 154 lots standards et ses douze rues, l se compare en effet au plan du chef-leu qu’est déjà Huntingdon en 1848 (140 lots standards et une douzaine de rues). Ses larges lots prévus dans sa parte septentronale sont auss présents sur le plan de Huntngdon, bien qu’ils ne soient jamais réalisés. Le plan de Rivière-La Guerre fait cependant fi de la géographe avec une grlle de lots chevauchant les deux branches de la rvère La Guerre pour former un carré parfat. À Huntngdon, la volonté d’établr le vllage sur la rve nord de la rvère Châteauguay crée un polygone rréguler. À Grenvlle, Bouchette proposat auss une forme rectangulare parfate sans tenr compte du cours de la rvère Outaouas, mais ce projet était nettement moins ambitieux. Quant au projet de St. Louis Point, ses 180 lots se répartissaient sur une pointe effilée dont le périmètre épousait la forme. Bref, le projet de Rvère-La Guerre apparaît comme un projet urbanstque « déal » pour un village de la taille d’un chef-lieu régional. Contrairement à St. Louis Point, le projet a bel et ben débuté, comme en font fo les témons matérels encore vsbles aujourd’hu. En ce sens, l’actuel ste s’avère unque, pusque, à notre connassance, aucun projet vllageos, planifié ou spontané, n’a subi un tel sort. Ironiquement, c’est, parmi tous les villages construts, le vllage « déal » qu fut abandonné.

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Fig 27 : J. H. Price, Crown Land Departement, Plan of the Village of Huntingdon, 1848. Source: ANC. Les sites comparables 4

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Fg 28 : Joseph Bouchette, Plan of Grenville Village Near the Head of the Long Sault on the Ottawa River, 1824. Source: ANC.

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Les sites comparables 4

Les lieux de culte presbytériens du XIXe siècle

La construction de l’église de Rivière-La Guerre à la fin des années 1840 s’inscrit dans un contexte de prolifération de lieux de culte presbytériens dans tout le Haut-Saint-Laurent. Malgré l’apparente antérorté du vllage, de plus velles congrégatons œuvrent dans la région, notamment celles de Georgetown Presbyterian (1832), Dundee Presbyterian (1833), Beauharnois and Châteauguay Presbyterian (1834), Huntingdon St Andrew’s Presbyterian (1834), Ormstown St. Paul’s Presbyterian (1835) et Beach Ridge Presbyterian (1837). Au moment ou l’églse de Rvère-La Guerre ouvre ses portes, plus d’une vngtane de leux de culte presbytérens se localsent dans le terran d’étude, dont une qunzane dans le seul ancen comté de Beauharnos. En 1880, ce nombre a peu changé, s ben que la communauté de Rvère-La Guerre apparaît relatvement tardve dans le paysage relgeux de l’époque. Les temples assocés à ces congrégatons exstent toujours, mas quelques églses presbytérennes ont dsparu, notamment celles de l’Amercan Presbyterian Church et de la Second Presbyterian Church, deux congrégations établies à Huntingdon dans les années 1830 et 1840 respectivement, de la Dewittville Presbyterian Church, qui s’amalgame à la congrégation de St. Andrew de Huntingdon, et de la St. Louis de Gonzague Church of Scotland.

L’mplantaton des leux de culte presbytérens sur le terran d’étude se rapproche du schéma observé à Rvère-La Guerre. La plupart sont en effet localsés dans des petts hameaux ou vllages où la structure de l’habtat est très lâche. Aujourd’hu, certans de ces petts hameaux sont consdérés comme de smples leux-dts par la Commsson de toponyme du Québec. Outre les mplantatons au cœur de noyaux vllageos plus importants (Beauharnois, Huntingdon, Ormstown, Saint-André-Est), les autres lieux de culte se trouvent dspersés dans l’envronnement rural (vor tableau 3).

La congrégation presbytérienne de Rivière-La Guerre

Pour comprendre le site de Rivière-La Guerre, il n’est pas inutile de clarifier certains fats qu concernent l’églse presbytérenne et en partculer la congrégaton de Rvère-La Guerre. Ben qu’elle reste autonome après le démantèlement du vllage - on y tent le regstre des sessions de façon ntermttente jusque dans les années 193044- la communauté

éprouve très tôt des difficultés. Dès 1859, aucun ministre n’officie à Rivière-La Guerre45,

une donnée confirmée par l’absence de documents relatifs aux affaires internes de la communauté entre 1857 et 186146. La stuaton de la communauté ne s’amélore guère

par la sute, s ben qu’en 1877 elle reçot en compagne de cnq autres communautés presbytériennes un supplément financier de la nouvelle église presbytérienne canadienne (Presbyterian Church of Canada) frut de l’unon des deux branches de l’églse presbytérenne. À ce moment, à pene 22 famlles soutennent la congrégaton, ce qu fat de celle-c la plus pette des 32 communautés presbytérennes du presbytère de Montréal47. Quelques

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La congrégaton demeure toutefos une entté ndépendante qu fat entendre sa vox par l’ntermédare de ses Elders. En 1890, elle s’alle avec les congrégatons presbytérennes de la régon pour demander la créaton d’un presbytère régonal au presbytère de Montréal49.

Dans les fats cependant, l’églse devent une desserte de la Dundee Zon Church. La présence du ministre de Dundee remonte au plus tôt du début des années 191050. Après

l’unon des églses protestantes de 1925, la congrégaton de Dundee-La Guerre apparat dans les recuels statstques de l’Églse Une51. Malgré cela, faute de fidèles, on peine à

mantenr les servces à l’églse de Rvère-La Guerre qu devennent non régulers. Le dernier service religieux se tient finalement vers le début des années 1940. Quant aux nhumatons, elles se poursuvent jusqu’en 194852.

Le patrimoine actuel

Les églses presbytérennes du Québec

Le Québec compte un peu plus d’une centane d’églses presbytérennes répertorées dans l’Inventare des leux de culte du Québec. Une recherche effectuée dans l’Inventare permet d’identifier 97 lieux de culte presbytériens construits avant 1930 (tableau 1).

Tableau 1 : Lieux de culte presbytériens actuels et anciens (par région administrative)

Région administrative Lieux de culte presbytériens

Montérége 20 Montréal 19 Outaouas 18 Laurentdes 11 Gaspése-Îles-de-la-Madelene 7 Estre 5 Chaudère-Appalaches 2 Bas-Saint-Laurent 2 Centre-du-Québec/Québec/ Côte-Nord 1

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Les sites comparables 4

Tableau 2 : Lieux de culte presbytériens actuels et anciens de la première moitié du XIXe siècle*

Église Municipalité Année de construction

Chapelle Cuthbert Berthervlle 1786

Saint-Andrew Québec 1809-1810

Zon Unted New Carlisle 1820

Russeltown United** Saint-Chrysostome 1826-1829

Beechrdge Saint-Clotilde-de-Chateauguay 1831

Saint-Andrew Lachne 1832-1836

Saint-Edward Beauharnos 1834-1835

Mission cath. chinoise St-Esprit Montréal 1834-1835

Saint-Mungo Chatham 1836

Saint-Andrew New Richmond 1839-1840

Saint-Andrew Melbourne 1842

Ancenne églse presbytérenne Saint-Eustache 1842

Saint-Andrew Saint-Gabriel-de-Valcartier 1843

Rvère-La Guerre Saint-Anicet 1847-1850

* Les temples du territoire de référence sont en gris. ; ** presbytérienne à partir de 1851. Source : Inventaire des lieux de culte du Québec.

Cette complaton ne fournt pas un portrat exact de la présence presbytérenne car, rappelons-le, l’Inventare comprend unquement les leux de culte toujours en foncton. En outre, un certan nombre d’entre eux sont aujourd’hu dsparus, comme c’est le cas de pluseurs églses presbytérennes du comté de Mégantc11. Quo qu’l en sot, les

résultats donnent une très bonne ndcaton de la répartton géographque des leux de culte presbytérens établs sur le terrtore québécos. C’est en Montérége, et non à Montréal, que l’on retrouve le plus grand nombre de leux de culte de tradton relgeuse presbytérenne, sot 20.

Si l’on inclut les églises presbytériennes recyclées ou sans usage les plus connues, on compte une douzane d’églses de la premère moté du XIXe sècle (tableau 2), dont cnq dans notre terrtore de référence, mas une seule dans la régon de Montréal. Le temple de Rivière-La Guerre, le plus tardif parmi ces derniers, figurent parmi ce groupe. Cnq églses de ce groupe sont localsées sur le terrtore de référence, une proporton en deça de l’mportance numérque de son patrmone qu s’explque par la survvance étonnante d’églses dans certanes régons.

Les lieux de culte presbytériens de la région de la Montérégie

Les leux de culte presbytérens se trouvant sur le terrtore au sud de l’archpel de Montréal ont été construts entre les années 1820 et le début du XXe sècle. Certans d’entre

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congrégatonalste et presbytérenne en 1925. Éparpllées sur le terrtore, on les retrouve le long des chemins, dans les hameaux et dans les villages (fig. 31 à 47). Y est toujours accolé un cmetère dont les épgraphes des monuments rappellent la dversté ethnque ayant prévalu au moment de la colonisation de la région (fig. 29 et 30).

En Montérége, 20 temples dont le culte d’orgne épousat le presbytéransme servent toujours de leu culte. À cela, l faut ajouter le cas de l’églse d’Elgn qu sert aujourd’hu de centre communautare et celu de Rvère-La Guerre, aujourd’hu sans usage. De ces 22 temples, 12 se trouvent dans la MRC Le Haut-Saint-Laurent, soit, de loin, la plus forte concentraton observée au Québec.

Tableau 3 : Lieux de culte presbytériens actuels et anciens en Montérégie

Fig. Église (localisation) constructionAnnées de Fonction actuelle d’implantationLieu MRC

18-20 Rvère-La Guerre 1847-1850 - Hameau Haut-Saint-Laurent 30 Athelstan 1877 Leu de culte Vllage Haut-Saint-Laurent 31 Beauharnos 1834 Leu de culte Vllage Beauharnois-Salaberry 32 Beechridge (St-Clotilde) 1831 Leu de culte Mleu rural Jardns-de-Napervlle 33 Havelock (Union Church)** 1870 Leu de culte Mleu rural Haut-Saint-Laurent 34 Dundee 1931 Leu de culte Mleu rural Haut-Saint-Laurent 35 Elgn 1890 Centre culturel Hameau Haut-Saint-Laurent 36 Georgetown 1851 Leu de culte Mleu rural Haut-Saint-Laurent 37 Howick 1927 Leu de culte Vllage Haut-Saint-Laurent 38 Hemmingford (St. Andrew) 1872 Leu de culte Vllage Jardns-de-Napervlle 39 Hemmingford (Wesley-Knox) 1873 Leu de culte Mleu rural Jardns-de-Napervlle 40 Huntingdon (St. Andrew) 1904 Leu de culte Vllage Haut-Saint-Laurent 41 Ormstown (Saint-Paul) 1869 Leu de culte Vllage Haut-Saint-Laurent 42 Ormstown (Presbyterian) 1930-1931 Leu de culte Vllage Haut-Saint-Laurent 43 Riverfield 1869-1871 Leu de culte Mleu rural Haut-Saint-Laurent 44 Russeltown* 1826-1829 Leu de culte Hameau Haut-Saint-Laurent 45 Rockburn 1851 Leu de culte Hameau Haut-Saint-Laurent 46 Valleyfield Presbyterian*** 1893 Leu de culte Vllage Beauharnois-Salaberry 47 Valleyfield (Emm. de Pentecôte) 1881-1882 Leu de culte Vllage Beauharnois-Salaberry - Côte St-George (St-Télesphore) 1866 Leu de culte Mleu rural Vaudreuil-Soulanges - Saint-Lambert 1927-1928 Leu de culte Vllage Longueul

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Les sites comparables 4

Fgure 29 : Perre tombale du cmetère de l’église Riverfield Presbyterian à Howick qui témognent de l’orgne rlandase d’ndvdus s’étant établs dans la régon au XIXe sècle.

Source : C. Poitras, mai 2008.

Fgure 30 : Monument funérare dans le cmetère de l’églse Russeltown United. Source : C. Poitras, mai 2008

Fgure 31: Églse Athelstan Presbyteran à Athelstan, 1877. Source : Inventaire des lieux de culte du

Québec.

Figure 32 : Église presbytérienne Saint-Édouard, Beauharnois, 1834-1835. Source : Inventaire des lieux de

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Figure 33 : Église Beechridge Presbyterian à Sainte-Clotilde-de-Châteauguay, 1831. Source : Inventaire des lieux de culte

du Québec.

Fgure 34 : Églse Unon à Havelock, 1870. Source : Inventaire des lieux de culte du Québec.

Fgure 35 : Églse de Dundee, 1931.

Source : C. Poitras, mai 2008. Fgure 36 : Ancenne églse presbytérenne d’Elgn construte dans les années 1880. Aujourd’hu, elle abrte le Centre Kelso. Source : C. Poitras, mai 2008.

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Les sites comparables 4

Figure 37: Église Georgetown Presbyterian, près de Howick, 1851. Source : Inventaire

des leux de culte du Québec. 2008.

Figure 38: Église Howick United, 1927-1928 Source : Inventaire des lieux de culte du Québec. 2008.

Figure 39 : Église Saint-Andrew, Hemmingford, 1872.

Source : Inventaire des lieux de culte du Québec. Hemmingford, 1873. Source : Inventaire des lieux de Figure 40 : Église Wesley-Knox United, culte du Québec.

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Figure 41 : Église presbytérienne Saint-Andrew, Huntingdon, 1904-1906. Source : Inventaire des lieux de

culte du Québec.

Figure 42 : Église Saint-Paul, Ormstown, 1869. Source : Inventaire des lieux de culte du Québec.

Figure 43 : Église Ormstown Presbyterian, 1930-1931.

Source : Inventaire des lieux de culte du Québec. Figure 44 : Église Riverfield Presbyterian, Howick, 1869-1871. Source: C. Poitras, ma 2008.

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Les sites comparables 4

Figure 45 : Église Russeltown United à Saint-Chrysistome, 1826-1829. Source : C. Poitras, mai

2008.

Fgure 46 : Églse presbytérenne de Rockburn, 1856. Source : C. Poitras, mai 2008.

Fgure 48 : Églse Emmanuel de Pentecôte à Valleyfield. Source : Inventaire des lieux de culte

du Québec. Figure 47 : Église Valleyfield Presbyterian à

Valleyfield. Source : Inventaire des lieux de culte du Québec.

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Fgures 49 et 50 : Églses Lost River (1897) et St.-Andrew (1875) à Grenville. Source : Inventaire des lieux de culte du Québec.

Fait remarquable, on retrouve encore aujourd’hui, dans la MRC Le Haut Saint-Laurent, une églse assocée à la plupart des ancennes congrégatons presbytérennes. Cependant, ce sont ben souvent les seconds ou même les trosèmes leux de culte de la congrégaton. Ils restent quatre temples presbytérens de la premère moté du XIXe sècle, sot ceux de Beauharnois, Beechridge, Russeltown et de Rivière-La Guerre.

Les lieux de culte presbytériens de la région des Laurentides

Les temples presbytérens ou uns se trouvant dans les cantons lmtrophes à la rvère des Outaouas témognent de la modeste des moyens des communautés qu les ont fat construre. Ans, ls ont un parement de bos et sont totalement dépourvus d’éléments ornementaux, comme c’est le cas à Grenville (fig. 39-40) et dans les environs de Lachute (fig. 51). Cependant, plus on avance dans le XIXe siècle, plus les églises possèdent des dmensons mposantes, ce qu témogne des moyens accrus dont dsposent les communautés presbytérennes et de la crossance numérque de leurs membres. L’églse sise dans le village de St. Andrew à Saint-André-Est en est un bon exemple (fig. 52). La plus ancenne des églses presbytérennes de la régon des Laurentdes toujours en foncton se trouve dans l’ancen canton de Chatham, fasant parte aujourd’hu de la municipalité de Brownburg-Chatham (fig. 53). Construite en 1836, l’église Saint-Mungo serait ― si l’on fait exception de la chapelle Cuthbert à Berthier ― l’une des plus anciennes au Québec (tableau 2).

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Les sites comparables 4

Fgure 51 : L’églse Harrngton Unted à Lachute, 1892.

Source : Inventaire des lieux de culte du Québec. Figure 52 : Église Saint-Andrew à Saint-André-d’Argenteuil, 1876-1877. Source : Inventaire des leux de culte du Québec.

Figure 53 : Église Saint-Mungo à Chatham, 1836. Le ste comprend également un cmetère, un enclos, un presbytère et une salle communautaire. Source :

Inventare des leux de culte du Québec.

Figure 54 : Église Unie Saint-Thérèse, Sainte-Thérèse, 1855-1857. Source : Inventaire des lieux de

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Fgure 56 : Églse Une de Belle-Rvère à Mirabel, 1858-1860. Source : Inventaire des

leux de culte du Québec. Fgure 55 : L’églse Lachute Unted à Lachute, 1899.

Source : Inventaire des lieux de culte du Québec.

Quelque peu en dehors du terrtore de référence, les stes où se trouvent l’églse Une Sainte-Thérèse (fig. 54) et celle de Lachute United (fig. 55) davantage en milieu urbain que les autres temples répertorés qu desservent généralement des communautés rurales. De même, l’églse Une de Belle-Rvère, stuée sur le terrtore de la vlle de Mrabel (ancienne municipalité de Sainte-Scholastique) et construite en 1858-1860, constitue un autre très bel exemple de petit temple en pierre (fig. 56). À la différence de celui de Rivière-La Guerre qui est plutôt conçu dans un esprit néogothique, ce lieu de culte a des ouvertures cntrées.

Les lieux de culte presbytériens bénéficiant d’un statut de protection

Selon le Répertoire du patrimoine culturel du Québec, deux lieux de culte presbytériens sont classés monument hstorque. La chapelle Cuthbert, érgée en 1786 et localsée à Berthervlle, est le premer leu de culte presbytéren aménagé au Québec par James Cuthbert, un descendant d’une famlle noble d’Écosse et membre de l’armée brtannque et qui acquiert la seigneurie de Berthier (fig. 57). Le second bien classé est l’église de la mission catholique chinoise du Saint-Esprit se trouvant sur la rue de La Gauchetière à Montréal et construite en 1834-1835 (fig. 58). Deux églises ont été citées par la municipalité à titre de monument historique : l’ancienne église presbytérienne de Saint-Eustache (construite en 1842 ; fig. 59) et l’église Saint-Andrew érigée vers 1923 à Aylmer en Outaouais. Finalement, tros leux de culte presbytérens se trouvent dans un ste hstorque, ste du patrmone, ou un arrondssement hstorque : l’ancenne églse presbytérenne Candlsh Church à Kinnear’s Mills dans la région de Chaudière-Appalaches érigée en 1873, l’église Oméga à Gatineau construite en 1924 et l’église Saint-Andrew érigée en 1809-1810 et située dans l’arrondissement historique du Vieux-Québec (fig. 60).

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Les sites comparables 4

Fgure 57. Chapelle Cuthbert, Berthervlle, 1786. Classée monument historique. Source : MCCCF,

Répertore du patrmone culturel du Québec. Fgure 58 : L’Églse de la Msson-Catholque-Chinoise-du-Saint-Esprit à Montréal, autrefos l’églse sécessonnste d’Écosse, 1834-1835. Classée monument hstorque. Source : MCCCF, Répertoire du patrimoine

culturel du Québec.

Figure 59 : L’ancienne église presbytérienne de Saint-Eustache, 1842. Ctée à ttre de monument hstorque par la municipalité. Source : MCCCF, Répertoire du patrimoine

culturel du Québec.

Figure 60 : Église Saint-Andrew dans l’arrondssement hstorque du Veux-Québec. Source : Inventaire des lieux de culte du

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