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Diversité du régime alimentaire du Fennec Vulpes zerda (Zimmermann, 1780) dans le Sahara septentrional Est (région du Souf)

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Academic year: 2021

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Texte intégral

(1)

République Algérienne Démocratique et Populaire

Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique

Université Echahid Hamma Lakhdar

Faculté des Sciences de la Nature et de la Vie

En vue de l’obtention du diplôme de Master Académique en Sciences biologiques

Devant le jury composé de

Président : Mme ZOUIOUECHE

Examinateur : Mr.ALIA Z. Promoteur : Mr. KHECHEKHOUCHE E. A.

Diversité du régime alimentaire du Fennec

(Zimmermann, 1780) dans le Sahara septentrional Est

ﺔﯾﺑﻌﺷﻟا ﺔﯾطارﻘﻣﯾدﻟا ﺔﯾرﺋازﺟﻟا ﺔﯾروﮭﻣﺟﻟا

République Algérienne Démocratique et Populaire Ns ﻲﻤـﻠﻌـﻟا ﺖـﺤﺒــﻟاو ﻲﻟﺎﻌﻟا ﻢـﯿﻠــﻌﺘﻟا ةرازو

Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique ﺔﻌﻣﺎﺟ

يداﻮﻟا ﺮﻀﺨﻟ ﺔﻤﺣ ﺪﯿﮭﺸﻟا

iversité Echahid Hamma Lakhdar -El OUED ةﺎﯿﺤﻟاو ﺔﻌﯿﺒﻄﻟا مﻮﻠﻋ ﺔﯿﻠﻛ

Faculté des Sciences de la Nature et de la Vie ﺎﯿﺟﻮﻟﻮﯿﺒﻟا ﻢﺴﻗ

Département de Biologie

MEMOIRE DE FIN D’ETUDE

En vue de l’obtention du diplôme de Master Académique en Sciences biologiques Spécialité : Ecologie et environnement

THEME

Présenté Par : Mme BEDDI Aicha Melle .GHRISSI Mebarka

Devant le jury composé de :

ZOUIOUECHE. F. Z. M.A.B, Université d’El Oued. ALIA Z. M.A.A, Université d’El Oued. . KHECHEKHOUCHE E. A. M.A.C, Université d’El Oued.

Année universitaire 2017 /2018

-me ali-mentaire du Fennec Vu

1780) dans le Sahara septentrional Est

(région du Souf)

Nsérie:...…

Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique

El OUED

Faculté des Sciences de la Nature et de la Vie

En vue de l’obtention du diplôme de Master Académique en Sciences biologiques

, Université d’El Oued. M.A.A, Université d’El Oued.

, Université d’El Oued.

Vulpes zerda

(2)

Louange à Allah, qui par Sa grâce est bon Je m’incline

devant Dieu Tout

savoir et m’a aidé à la franchir.

Tout d'abord, je dédie ce travail à mes

parents(zohra,mohemmed)

Mon cher mari

Mon cher fils Ezz eddine et ma fille Istabrak

Pour tous ceux qui ont contribué à ce travail

À tous ceux qui ont contribué de prés ou de loin à la

réalisation de ce travail et à toute personne

plaisir de consulter mon mémoire

dédicaces

Louange à Allah, qui par Sa grâce est bon Je m’incline

devant Dieu Tout - Puissant qui m’a ouvert la porte du

savoir et m’a aidé à la franchir.

Tout d'abord, je dédie ce travail à mes

(zohra,mohemmed), frères et sœur

Mon cher mari oualid, la mère de mon mari

Mon cher fils Ezz eddine et ma fille Istabrak

Pour tous ceux qui ont contribué à ce travail

tous ceux qui ont contribué de prés ou de loin à la

réalisation de ce travail et à toute personne

plaisir de consulter mon mémoire

Aicha

Louange à Allah, qui par Sa grâce est bon Je m’incline

Puissant qui m’a ouvert la porte du

savoir et m’a aidé à la franchir.

Tout d'abord, je dédie ce travail à mes

sœur mariem.

, la mère de mon mari nowara.

Mon cher fils Ezz eddine et ma fille Istabrak.

Pour tous ceux qui ont contribué à ce travail

tous ceux qui ont contribué de prés ou de loin à la

réalisation de ce travail et à toute personne qui aura le

(3)

Dédicaces

Louange à Allah, qui par Sa grâce est bon Je m’incline

devant Dieu Tout - Puissant qui m’a ouvert la porte du

savoir et m’a aidé à la franchir.

Tout d'abord, je dédie ce travail à ma mére et mon pére,

frères et sœurs.

À tous ceux qui ont contribué de prés ou de loin à la

réalisation de ce travail et à toute personne qui aura le

plaisir de consulter mon mémoire.

(4)

Remerciements

Mon premier remerciement va à ALLAH soubhanou wa ta hala.

Au terme de ce travail, nous tiens à exprimer notre gratitude et nos remerciements à tous ceux qui ont participé de près ou de loin à la réalisation.

Nous exprimons des remerciements spécifiques :

À madame ZOUIOUECHE F. Z. (Maître Assistant classe B, Faculté des Sciences de la Nature et de la vie à l’université Echahid HAMMA LAKHDAR-El Oued), d’avoir accepté de présider le jury de soutenance.

À Mr. ALIA Zeid (Maître Assistant classe A, Faculté des Sciences de la Nature et de la Vie à l’université Echahid HAMMA LAKHDAR-El Oued) qui a bien voulu prendre le soin de juger cette étude.

À Mr. KHECHEKHOUCHE El Amine (Maître Assistant classe C, Faculté des Sciences de la Nature et de la vie à l’université Echahid HAMMA LAKHDAR-El Oued), notre promoteur de mémoire dont nous avons eu tant de fois à louer la grande bienveillance, pour ses précieux conseils, et pour le temps qu’il a consacré pour la réalisation de ce travail.

À Mr. DOUMANDJI Salaheddine Professeur à l’Ecole nationale supérieure agronomique d’El Harrach, qui a bien voulu assurer le suivi de près de ce travail avec patience et vigilance. Nous la remercie non seulement pour le temps qu’elle nous a consacré au cours de la détermination des arthropodes-proies mais aussi pour ses précieux conseils et pour ses en couragements.

Nos remerciements aussi à: Mr. ABBAS Mohamed (Chef de district de Forêts Taleb larbi)

pour leur aide sur le terrain.

À mes enseignants de la faculté des Sciences de la Nature et de la Vie. Que ceux et celles que j’ai oublié de mentionner, excusent cette inattention de hâte.

(5)

Résumé

Résumé

L’étude de l‘écologie du Fennec vulpes zerda a été réalisée dans la station de la région du Souf (33° à 34° N. ; 6° à 8° E). Elle est basée essentiellement sur la connaissance du régime alimentaire de ce canidé. Par ailleurs, elle nous permet d’avoir un aperçu sur la faune de la région du Souf en général, à travers l’échantillonnage effectué dans les stations Douar Elma.

Dans la station d'étude , après la décortication de 24 crottes du Fennec velpes zerda, un total de 59 espèces appartenant à 14 ordres et 30 familles a été déterminé. Sur les 206 items ingérés par le v.zerda dans cette station, la classe des insectes détient le maximum d’effectifs avec 150 individus, suivie par Mammalia avec 24 individus et La palmier dattier (Phoenix

dactylifera) représente la seule espèce du phylum des Plantae avec 24 fruits consommés. Suivie

par les Arachnida avec 7 individu puis les Reptilia avec 4 individu .En terme de biomasses, c’est Mammalia qui domine avec 65,6%, suivie par Insecta 15,6%, plantia (8,3%), Arachnides (1,7%) ;Les vertébrés étant plus importants en termes de biomasse que les invertébrés. À l’instar de cette étude, le Fennec peut être considéré comme était un carnivore opportuniste par excellence.

(6)

Résumé Abstract

The study of the bio-ecology of the Fennec was realized in station of the Souf region’s (33 ° in 34 ° N.; 6 ° in 8 ° E). It is essentially based on the knowledge of the diet of this canine. Besides, it allows us to have an outline on the fauna of Souf region generally, through the sampling made in the station Douar Elma .

In the station of study, after the decortication of 24 dropping of the Fennec velpes zerda, a total of 59 species belonging to 14 orders and 30 families was determined. On 206 items ingested by the V. zerda in this station, the class of insects holds the maximum of staff with 150 individuals, followed by Mammalia with 24 individuals and palm tree date (Phoenix dactylifera) represent the only species of the phylum of Plantae with 24 consummate fruits. Followed by Arachnida with 7 individual then Reptilia with 4 individual .En term of biomasses, it is Mammalia who dominates with 65,6 %, followed by Insecta 15,6 %, Plantia (8,3 %), Arachnids (1,7 %).

Vertebrates being more important in terms of biomass than invertebrates. Following the example of this study, the Fennec can be considered as an opportunist carnivore by excellence.

Keywords: Fennec, diet, dropping, biomass, opportunist.

(7)

Résumé

صﺧﻠﻣ

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(8)

Tableau des matières

Sommaire

dédicaces ... Remerciements ... Résumé... Liste des Tableaux ... Liste des Figures ...

Introduction ... 1

Chapiter 1 - Présentation de la région d’étude 1.1. - Situation et limites géographiques ... 4

1.2. – Facteurs écologiques ... 4

1.2.1. – Facteurs abiotiques ... 4

1.2.2 – Facteurs biotiques de région du Souf ... 10

Chapitre 2 - Matériel et Méthodes 2.1. - Présentation du modèle biologique : le Fennec Vulpes zerda... 14

2.2. - Méthodologie utilisée sur le terrain: choix et description de la station de Douar Elma .... 16

2.3. - Etude du régime alimentaire du Fennec Vulpes zerda ... 16

2.3.1. - Analyse des crottes ... 16

2.3.2. - Collecte des crottes ... 19

2.3.3. - Conservation des crottes ... 19

2.3.4. - Méthodes utilisées au laboratoire... 19

2.3.5. - Examen du contenu d’excréments ... 19

2.4.- Exploitation des résultats par la qualité d’échantillonnage et par des indices écologiques 24 2.4.1. - Qualité d’échantillonnage appliquée aux espèces-proies du Fennec ... 24

2.4.2. - Indices écologiques de composition ... 24

2.4.3. - Indices écologiques de structure ... 26

2.5. - Indice de Biomasse relative ... 27

Chapitre 3 - Résultats relatifs à l’écologie trophique de V. zerda 3.1. - Variations saisonnières du nombre de crottes ramassées au cours des saisons ... 29

3.2. - Aspect et dimensions des crottes du Fennec V.zerda ... 29

3.3. - Qualité de l’échantillonnage des espèces ingérées par le Fennec Vulpes zerda ... 30

3.4. - Etude du régime trophique du Fennec Vulpes zerda dans la station de Douar Elma ... 31

3.4.1. - Inventaire des espèces identifiées dans le menu trophique du Fennec V.zerda ... 31

(9)

Tableau des matières Chapitre 4 : Discussions sur les résultats de l’écologie trophique de Vulpes zerda dans le

station de Douar Elma

4.1. - Variation saisonnière du nombre de crottes ramassées... 46

4.2. - Dimensions des crottes trouvées ... 46

4.3. - Qualité de l’échantillonnage des espèces ingérées par le Fennec ... 47

4.4. - Inventaire des espèces consommées par le Fennec ... 48

4.5. - Discussions des résultats obtenus sur le régime alimentaire du Fennec par des indices écologiques de composition ... 48

4.5.1. - Variations saisonnières du régime alimentaire de Vulpes zerda dans la station Douar Elma ... 48

4.5.2. - Indices écologiques de composition utilisés pour les espèces consommées par Vulpes zerda ... 51

4.6. - Indices écologiques de structure des espèces ingérées par V. zerda ... 53

4.7. - Biomasses relatives des espèces ingérées par le V.zerda dans les deux stations d’étude .. 55

Conclusion ... 59

Références bibliographiques... 63

Annexe ... 72

Annexe ... 73

(10)

SOMMAIRE

Liste des tableaux

Tableau

Titre

Page

1

Températures mensuelles maximales (M), minimales (m) et moyennes (M + m)/2 (en °C) de l’année 2017 et de la période 2008-2017 dans la région du Souf

٧ 2 Précipitations (en mm) enregistrées durant l’année 2017 et la période 2008 ٨ 3 Humidité relative moyenne mensuelle de la région du Souf durant l’année

2017. 9

4 Liste des plantes spontanées et plantes cultivées de la région du Souf citées

par NADJAH (1971), VOISIN (2004), KACHOU (2006) et HLISSE (2007). 72 5 Liste systématique des espèces d’arthropodes recensées dans la région du

Souf . 74

6 Liste systématique des principales espèces de poissons et de reptiles recensées

dans la région du Souf. 76

7 Liste systématique des principales espèces d’oiseaux de la région du Souf. 77 8 Liste systématique des principaux mammifères de la région du Souf. 78 9 Nombres des crottes identifiées de Vulpes zerda à Douar Elma en fonction

des saisons. ٢٩

10 Dimensions des crottes de V. zerda ramassées dans la station d'étude. ٣٠ 11 Valeurs de la qualité d’échantillonnage des espèces ingérées par Vulpes

zerda. ٣٠

12 Inventaire des espèces recensées après la décortication des crottes du V.zerda

dans la station de Douar Elma. ٣١

13 Variations saisonnières du régime alimentaire de V. zerda dans la station de

Douar Elma ٣٤

14 Rapport global des richesses spécifiques, totale et moyenne, saisonnières des

espèces consommées par Vulpes zerda. ٣٨

15

Indice de diversité de SHANNON (H’), de la diversité maximale (H’max) et de l’équirépartition (E) appliqués au régime alimentaire du Fennec V.zerda à Douar Elma.

٣٩

16 Biomasses relatives (B.) des espèces consommées par V. zerda dans la station

de Douar Elma. 40

(11)

SOMMAIRE

Liste des Figures

Figure Titre Page

01 Situation géographique de la région du Souf (FONTAINE. 2005). ٥ 02 Diagramme ombrothermique de Gaussen appliqué à la région du Souf L'année

2017. ١١

03 Place de la région du Souf sur le climagramme d’Emberger (2008-2017). ١١

04 Un Fennec, Vulpes zerda (Original). ١٥

05 Aire globale de répartition du Fennec Vulpes zerda (CUZIN, 1996). ١٥

06 Empreinte de Vulpes zerda (original) 17

07 Crottes des Vulpes zerda (original). ١٧

08 Terrier de Vulpes zerda (original). ١٧

09 Carte représentative de la station d'étude (Google Maps, 2018). ١٨

10 Vue générale de la station Douar Elma. ١٨

11 Euphorbia guyoniana. ١٨

12 Étapes d’analyse des crottes des vertébrés. ٢١

13 Répartition saisonnière des abondances relatives des catégories ingérées par le

Fennec V.zerda dans la station de Douar Elma. ٣٧

14 Répartition globale des abondances relatives des catégories ingérées par le

Fennec V.zerda dans la station de Douar Elma. ٣٧

15 Variations saisonnière de la biomasse des catégories consommées par V.zerda

dans la station de Douar Elma 44

16 Biomasse des catégories consommées par le Fennec Vulpes zerda dans la station de Douar elma durant les deux saisons d’étude. 44

(12)
(13)

Introduction

1

Introduction

Le Fennec est une espèce endémique dans le désert de l’Afrique du nord jusqu’au Sinaï (KOWALSKIE et RZEBIK-KOWALSKA, 1991; LE BERRE, 1991; ASA et al., 2004). INCORVAIA (2005) a mentionné que les Fennecs préfèrent les déserts de sable. Ce Canidae possède des nombreuses adaptations morphologiques et physiologiques pour vivre dans le désert (LARIVIERE, 2002; GAUTHIER-PILTERS, 1967; NOLL-BANHOLZER, 1979 a, b; MALOIY

et al., 1982), loin des oasis et de l’eau (BANHOLZER, 1976). Selon leur activité nocturne et le

taux d'humidité de leur proie, le Fennec peut subsister sans eau et supporter les concentrations d’urée dans l’urine (NOLL-BANHOLZER, 1979a). Comparativement avec d’autres espèces similaires dans le désert, les Fennec minimisent la perte d’eau et réduisent la taille de leur corps. Cette adaptation a pour but de baisser la demande d’énergie (WILLIAMS et al., 2004). En outre, chez les Mammifères, et plus particulièrement chez les Carnivores, il existe un gradient trophique entre des prédateurs spécialistes et les prédateurs généralistes, souvent opportunistes (SILLERO-ZUBIRI, 2009).Ainsi, le Loup d’Abyssinie Canis simensis (Rüppell, 1840) est un prédateur de rongeurs diurnes (SILLERO-ZUBIRI et GOTTELLI, 1994). Le Furet à pieds noirs

Mustela nigripes (Audubon et Bachman, 1851) se nourrit de chiens de prairie Cynomys spp.

(POWELL et al., 1985). Quant au Lynx pardelle Lynx pardinus (Temminck, 1827), il dépend des populations de Lapin de garenne Oryctolagus cuniculus, Linnaeus, 1758 (DELIBES et al., 2000). Mais, le Renard chenu Pseudalopex vetulus (Lund, 1842) consomme 85 % d’insectes, soit des termites essentiellement (LEMOS et FACURE, 2011). D’autres carnivores ont un régime diversifié, incluant notamment des végétaux, comme c’est le cas du Loup à crinière Chrysocyon

brachyurus (BUENO et al., 2002). Dans le même cas, il y a l’Ours brun Ursus arctos,

Linnaeus, 1758 (PER, 1999) et le Blaireau européen Meles meles, Linnaeus, 1758 (ROPER, 1994). Les Felidae sont essentiellement carnivores (SUNQUIST et SUNQUIST, 2009) alors que le régime des Canidae est plus diversifié, avec des carnivores stricts et des espèces qui consomment moins de 5 % de protéines (SILLERO-ZUBIRI, 2009). Les Canidae de petite à taille moyenne sont en majorité des prédateurs opportunistes à tendance omnivore, se nourrissant de mammifères, d’oiseaux, de squamates, d’insectes, de fruits et de charognes (SILLERO-ZUBIRI, 2009).

Tel est le cas du Fennec Vulpes zerda (Zimmermann, 1780), espèce typique des environnements arides d’Afrique du Nord (GAUTHIER-PILTERS, 1967; ASA et CUZIN, 2013). En 1867, LOCHE rapportait déjà la consommation, en Algérie, de gerboises (Jaculus spp.), de gerbilles (Gerbillus spp.) et autres petits rongeurs, de petits oiseaux, de lézards comme le "poisson de sable" (Scincus scincus, Linnaeus, 1758) et d’insectes, ce régime trophique étant

(14)

Introduction

complété avec des fruits. Plus récemment plusieurs auteurs ont confirmé la prédation de rongeurs, incluant notamment des Meriones spp., des Mus spp. des oiseaux, oeufs et jeunes, des lézards, des scorpions, des insectes, comme les Coléoptères et les Orthoptères, mais aussi l’ingestion de fruits, de feuilles et de racines (LE BERRE, 1991; DRAGESCO-JOFFE, 1993; INCORVAIA, 2005; BRAHMI et al., 2012).

Une telle variabilité spatiale ou plus précisément stationnelle a également été rapportée pour le Fennec dans le nord du Sahara algérien (BRAHMI et al., 2012, KHECHEKHOUCHE et

al., 2018). D’une manière générale, ce sont les mêmes résultats qui se répètent dans les études

suivantes, celles de DORST et DANDELOT (1970), de COETZEE (1977), de HALTERNORTH et DILLER (1977), d’OSBORN et HELMY (1980), de LE BERRE (1990), de ZIMEN (1990), de NOWAK (1991), de SHELDON (1992), de STUART et STUART (2008), de KHECHEKHOUCHE et MOSTEFAOUI (2008), de GORI (2009), de SILLERO - ZUBIRI (2009) et de HAMAD (2010). KINGDON (1997) a remarqué que le Fennec préfère les sauterelles et divers invertébrés du désert. DRAGESCO-JOFFÉ (1993) décrit le comportement de chasse du Fennec, caractérisé par des mouvements de roulés-boulés, pour attraper les Gerboises, les Gerbilles et les Mériones. Bien que le Fennec représente une espèce emblématique du Sahara, l’écologie trophique de cette espèce reste à ce jour mal connue (ASA et al., 2004). Cela rend les données du régime alimentaire de cette espèce le long du Sahara septentrionale est (Souf) très utiles sur l’aspect écologique et pour établir un plan de conservation à plus grande échelle. Ainsi, il peut informer sur la faune qui fréquente la région du Souf et combler les lacunes des travaux fragmentaires réalisés dans ces parties du Nord du Sahara.

Notre document est réparti en quatre chapitres. Dans le premier, la présentation de la région d’étude sera présentée. L’accent est mis d’une part sur les facteurs abiotiques tels que les précipitations, les températures et les vents ; d’autre part sur les facteurs biotiques. Le deuxième chapitre est consacré à la présentation du model biologique, les stations d’étude et de la méthodologie utilisée sur le terrain et au laboratoire sans oublier les indices écologiques de composition et de structure et sont traités également par l’indice de biomasse appliquée aux proies identifiées dans les crottes du Fennec. Le troisième et quatrième chapitre comporte respectivement les résultats et les discussions. Une conclusion générale assortie des perspectives clôture la présente étude.

(15)

ChAPitRe i

PRésentAtion De lA

Région D’étuDe

(16)

Chapitre I:Présentation de la région d'étude

Chapiter 1 - Présentation de la région d’étude

La situation géographique de la région du Souf et les facteurs écologiques qui caractérisent cette région, sont présentés dans ce chapitre.

1.1- Situation et limites géographiques

La région du Souf est située dans le Sud-est Algérien et au Nord du sahara septentrional est à une altitude de 30° 30’ Nord, et une longitude de 6° 47’ Est (Fig. 1) .Le Souf est un ensemble de palmier sentourés par les dunes de sables (VOISIN ,2004 ; CÔTE , 2006 ; HELISSE, 2007 ), limitée par:

- La zone des chotts Melghir et Merouane au Nord. - L’extension de l’Erg oriental au Sud.

- La vallée d’oued Righ à l’Ouest.

- L’immense chott tunisien El-Djerid qui le borde à l’Est.

Le Souf se trouve à 70 m au dessus du niveau de la mer (BEGGAS, 1992).

1.2. – Facteurs écologiques

Les facteurs écologiques constituent une étape indispensable pour la compréhension du comportement et des réactions propres aux organismes, aux populations et aux communautés dans les biotopes auxquels ils sont inféodés (RAMADE, 2003). Il est classique de distinguer, en écologie, des facteurs abiotiques et des facteurs biotiques (DAJOZ, 1970).

1.2.1. – Facteurs abiotiques

Le type de sol, le relief, l’hydrogéologie et les facteurs climatiques sont les composants des facteurs abiotiques de la région du Souf.

I.2.1.1. – Sol

Le sol de la région du Souf est un sol typique des region ssahariennes. C’est un sol pauvre en matière organique, à texture sableuse et à structure caractérisée par une perméabilité à

(17)

Chapitre I:Présentation de la région d'étude

5

Figure 1- Situation géographique de la région du Souf (FONTAINE. 2005)

. 1.2.1.2. – Relief

D’après VOISIN (2004), le relief du Souf est presque tout entier compris entre 2 lignes de dunes, orientées Est-Ouest . La première au Nord est la courbe des 50 m, et la seconde au Sud, celle des 100 m. Une troisième ligne, reliant les points de 75 m, est parallèle à ces deux lignes en leur milieu. La courbe de niveau des 50m passe par Réguiba, Magrane et Hassi-Khelifa. Celle des 75 m relie Guémar à Z’goum et la courbe des 100 m, Oued-Ziten, Amiche et

(18)

Chapitre I:Présentation de la région d'étude

El-Ogla. Le plus haut sommet du Souf est une dune de 127 m, située à 2 Km au Sud d’Amiche. Entre ces lignes de dunes, des terres plates (le Sahane) forment des dépressions entourées de dunes (NADJEH, 1971).

1.2.1.3. – Hydrogéologie

Le Souf se caractérise par la disponibilité d’une réserve hydrique sous terraine importante, mobilisable, répartie en 03 couches aquifères distinctes :

1.2.1.3. 1 . - Nappe phréatique

Elle est située à une faible profondeur (0 à 60 mètres de profondeur), ce qui rend son exploitation aisée MEZIANI et al., (2008). L’alimentation de cette nappe se fait par le biais des eaux de pluie et les eaux d’irrigation. Sa faible profondeur a provoqué de multiples problèmes, notamment la remontée de la nappe en surface, qui entraine l’asphyxie des palmiers. Les eaux de cette nappe ont une qualité médiocre (résidu sec varie entre 3 et 6 g/l) SAIBI, (2003).

1.2.1.3. 2.- Nappe du Complexe Terminal

D’après MEZIANI et al. (2008), elle est composée des trois nappes : les deux premières correspondent aux nappes des sables d’âge Mio-Pliocène et Pontien, la troisième est la nappe des calcaires d’âge Senono-Éocène. La première correspond à la formation supérieure du Complexe Terminal (CT), elle est constituée par du sable peu grossier, se trouve à une profondeur moyenne de 280 m, et couvre presque tout le Souf. La deuxième nappe de sable est d’âge Potien (Eocène Supérieur), elle prend position entre la 1ère nappe et celle du calcaire .Sa profondeur varie entre 400 et 480 m avec une épaisseur moyenne de 50 m (SAIBI, 2003).

1.2.1.3. 3.- Nappe du Continental Intercalaire

Elle est située à une profondeur allant de 1400 à 1800 m. On l’appelle nappe albienne. L’eau de cette nappe est chaude (40 à 60 °C) MEZIANI et al., (2008). Depuis environ trente années, lorsque des forages profonds ont été effectués dans la deuxième et la troisième

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Chapitre I:Présentation de la région d'étude

7

nappe, l’affleurement de la première nappe comme dans la périphérie du Souf a provoqué l’abandon des palmeraies noyées (CÔTE, 1998).

1.2.1.4. – Facteurs climatiques

Parmi les facteurs climatiques, les plus importants sont les températures et les précipitations. Cependant, compte tenu des particularités d’altitude et de topographie de la région d’étude, d’autres facteurs climatiques tels que la vitesse des vents, l’humidité relative de l’air et l’insolation sont pris en considération afin de caractériser le climat de la région d’étude d’une part et d’autre part pour refléter d’une manière plus précise les variations qui interviendraient d’une année à une autre.

1.2.1.4.1. –Température

D’après RAMADE (1984), DAJOZ (1996) et GOUAIDIA (2008), la température est l’élément du climat le plus important. RAMADE (2003) considère la température comme étant un facteur limitant de première importance, car elle contrôle l’ensemble des phénomènes métaboliques. Par ailleurs BARBAULT (2003) explique que les espèces animales et végétales se distribuent selon des aires de répartition qui peuvent êtres définies à partir des isothermes. Précisément, la région du Souf se situe dans les dernières dunes du grand erg oriental et se caractérise par des étés brûlants, aussi durs que ceux observés dans le Sahara central (VOISIN, 2004). Les températures moyennes maximales et minimales de l’année 2017 (année de la présente étude) et de la période allant de 2008 à 2017 sont consignées dans le tableau 1.

Tableaux 1– Températures mensuelles maximales (M), minimales (m) et moyennes (M + m)/2 (en °C) de l’année 2017 et de la période 2008-2017 dans la région du Souf.

Mois I II III IV V VI VII VIII IX X XI XII

2017 M 16,1 21,2 24,6 27,2 34,6 47 40,7 40,7 34,5 28,4 21,5 17,1 M 3,7 8.7 11,3 14,9 21,2 28,5 27 26,4 21,3 16,1 7.8 5,5 (M+m)/2 9,9 14.9 17,9 21,0 27,9 37,7 33,8 33,5 27,9 22,25 15,7 11,3 2008-2017 M 18,0 19,8 23,9 28,9 33,6 38,3 41,9 40,9 36 30,4 23,3 18,4 M 5,3 6,4 10,2 14,7 19,1 23,5 26,9 26,7 23 17,4 10,5 5,9 (M+m)/2 11,6 13,1 17,1 21,8 26,3 30,9 34,4 33,8 29,5 23,9 16,9 12,2

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Chapitre I:Présentation de la région d'étude

M: Moyenne mensuelles des températures maxima. m : Moyenne mensuelles des températures minima.

(M+m)/2 : Moyenne mensuelles des températures maxima et minima.

Les temperatures moyennes du mois le plus chaud de l’année 2017sont enregistrées en juin avec 37.7°C. Celles du mois le plus froid de l’année est janvier avec une temperature moyenne de 9.9°C.

Sur une période de 10 ans (2008-2017), janvier représente le mois le plus froid avec une moyenne de 11,6°C. Le mois de juillet constitue le mois le plus chaud enregistrant en moyenne 33,8 °C. Les températures minimales les plus basses sont enregistrées en hiver (décembre à février). C’est en été (juin à août) que l’on enregistre les valeurs les plus élevées, avec notamment des températures maximales dépassant en moyenne 30,9°C. Lors de la période de notre étude, nous avons noté des variations mensuelles importantes des temperatures

.

1.2.1.4.2. – Précipitations

Selon RAMADE (2003), les déserts se caractérisent par des precipitations réduites et un degré d’aridité d’autant plus élevé que les pluies y sont plus rares et irrégulières. La région du Souf reçoit le maximum de pluie en automne (HLISSE, 2007). Les précipitations de la région du Souf pour l’année 2017 et la période 2008-2017 sont représentées dans le tableau 2.

Tableau 2 - Précipitations (en mm) enregistrées durant l’année 2017 et la période 2008-2017

dans larégion du Souf. Mois

Années

I II III IV V VI VII VIII IX X XI XII

Total 2017 0,0 0,0 10,67 41,15 0,0 0,0 0,0 0,0 28,19 7,62 39,12 Trace 126,75 2008-2017 13,4 4,6 8,53 11,27 1,13 0,57 0,18 1,58 9,45 4,11 5,72 2,12 62,66

P :Précipitations (O.N.M. El Oued, 201 www.tutiempo.com)

La région du Souf reçoit annuellement un total de 62.7 mm de précipitations (moyenne de la période 1980-2009), dont la majeure partie est enregistrée en hiver. Le mois de janvier constitue le mois le plus arrosé avec une moyenne de 13.4 mm alors que juillet représente la période la moins pluvieuse de l’année avec 0.2 mm.

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Chapitre I:Présentation de la région d'étude

9 1.2.1.4.3. – Humidité relative

D'après RAMADE (2003), elle désigne la teneure en vapeur d'eau de l’air, exprimée par mètre cube. Elle dépend de plusieurs facteurs, la quantité d'eau tombée, du nombre de jours de pluie, de la forme de ces précipitations (orage ou pluie fine), de la température et de vents (FAURIE et al, 1980). Les données de l'humidité relative exprimées en pourcentage de l'année 2017 pour la région du Souf sont reportées dans le tableau 3.

Tableau 3 – Humidité relative moyenne mensuelle de la région du Souf durant l’année 2017.

Mois I II III IV V VI VII VIII IX X XI XII HR(%) 58.5 54 51 50.5 41.5 39.5 35 37 52.5 56 59 62

(O.N.M. El Oued, 2017 et w w w.tutiempo.com)

D’après le tableau 3, l’humidité relative de l'air connaît des fluctuations d’une année à une autre et au cours des mois de la même année, elle varie entre 35 à 62 % pendant l’année 2017.

1.2.1.4.4. - Synthèse des facteurs climatiques

Pour faire une classification écologique des climats, en utilisant essentiellement les deux facteurs les plus importants et les mieux connus : la température et la pluviosité (DAJOZ, 1971). La synthèse des facteurs climatiques fait intervenir les précipitations annuelles et les températures moyennes mensuelles, indispensables pour la constitution du diagramme ombrothermique de Gaussen et le climagramme d’Emberger.

1.2.1.4.4.1. – Diagramme Ombrothermique de Gaussen

Selon FAURIE et al. (1980), le diagramme Ombrothermique (Ombro= pluie,thermo=température) de GAUSSEN considère que la sécheresse s’établit lorsque la pluviosité mensuelle, P exprimée en millimetres est inférieure au double de la temperature moyenne mensuelle T exprimée en degrés Celsius (DAJOZ, 1971). Le diagramme de la région du Souf fait apparaître une période de sécheresse qui s’étale sur toute l’année (Fig.2).En 2017 on remarque que la période sèche est également très prononcée durant toute l’année, à l’exception des 20 premiers jours du mois de janvier. Le déficit hydrique dû au manque de précipitations ainsi que les températures élevées sont à l’origine de cette période sèche.

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Chapitre I:Présentation de la région d'étude

climagramme d’Emberger est adaptée aux régions du pourtour de la méditerranée. Il permet la classification d’une region parmi les étages bioclimatiques. Selon STEWART(1969), le quotient pluviothermique est calculé par la formule suivante :

Q3 = 3,43 × P / (M-m)

Q3 : quotient pluviothermique d’Emberger.

M : moyenne des maxima des températures du mois le plus chaud de l’année (en °C). m : moyenne des minima des températures du mois le plus froid de l’année (en °C.). P : moyenne des précipitations annuelles (en mm).

Pour la région du Souf (2008-2017), où P = 62.66 mm, M = 41,9 °C et m = 5,3°C., le quotient pluviothermique (Q3) s’élève à 5.77 et permet de classer la région dans l’étage

bioclimatique saharien à hiver doux (Fig. 3).

1.2.2 – Facteurs biotiques de région du Souf

D’après FAURIE et al. (1980), les facteurs biotiques représentent l'ensemble des êtres vivants, aussi bien végétaux qu'animaux, pouvant par leur prestance ou leur action modifier ou entretenir les conditions du milieu. Dans ce qui va suivre des données bibliographiques sur la flore et la faune de région d’étude sont exposées.

1.2.2.1. – Flore de la région du Souf

Selon HLISSE (2007), le couvert végétal du Souf présente une faible diversité et densité. Il est représenté par des plantes spontanées caractérisées par une rapidité de croissance, une petite taille et une adaptation vis-à-vis des conditions édaphiques et climatiques de la région. La phœniciculture traditionnelle du Souf est un ensemble de petites exploitations sous forme d’entonnoir, appelées «Ghouts». Les plantes spontanées et les mauvaises herbes ont été étudiées par HLISSE (2007) et VOISIN (2004). Les plantes cultivées ont été étudiées par NADJAH (1971) et KACHOU (2006). Parmi les familles les plus riches en espèces, les Poaceae occupent le premier rang comme Stipagrostis pungens. La liste des plantes spontanées et des plantes cultivées de la région du Souf sont représentées dans le tableau 4 (annexe 1).

(23)

Figure 2 -Diagramme ombrothermique de Gaussen appliqué à la région du Souf

Figure 3 – Place de la région du Souf sur le climagramme d’

Chapitre I:Présentation de la région d'étude

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Diagramme ombrothermique de Gaussen appliqué à la région du Souf

Place de la région du Souf sur le climagramme d’Emberger (2008

Chapitre I:Présentation de la région d'étude

Diagramme ombrothermique de Gaussen appliqué à la région du Souf L'année 2017.

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Chapitre I:Présentation de la région d'étude

1.2.2.2. – faune de la région du Souf

1.2.2.2.1. – Invertébrés

BEGGAS (1992), MOSBAHI et NAAM (1995), ALLAL (2008), ALIA et FERDJANI (2008), CHERADID (2008), ZERIG (2008), KHECHEKHOUCHE et MOSTEFAOUI (2008), et GORI (2009) ont inventorié dans la région du Souf 129 espèces d’Arthropodes appartenant à 14 ordres différents dont la majorité est des insectes (tableau 5, Annexe 1).

1.2.2.2.2. – Poissons, Amphibiens et Reptiles

Pour les poissons, une seule famille est notée, celle des Poecilidae avec l’espèce

Gambusia affinis. Les amphibiens sont représentées par deux espèces Bufo viridis et Rana saharica. Les principales espèces de reptiles constituent un seul ordre qui renferme 6 familles et

17 espèces LE BERRE (1989 et 1990), KOWALSKI et RZEBIK-KOWALSKA (1991), VOISIN (2004), et MOUANE (2010). Les familles les plus représentatives sont Agamidae avec par Agama mutabilis et les Lacertidae avec Acanthodactylus paradilis. Dans le tableau 6 (annexe 1), les familles et les espèces peuplant la région d’étude sont regroupées.

1.2.2.2.3. – Oiseaux

ISENMANN et MOALI (2000), MOSBAHI et NAAM (1995) et BOUGHAZALA (2009) ont signalé 46 espèces d’oiseaux. L’inventaire de l’avifaune est présenté dans le tableau 7 (annexe 1).

1.2.2.2.4. – Mammifères

Les mammifères de la région d’étude ont été traités par LEBBER (1989,1991), KOWALSKI et RZEBIK-KOWALSKA (1991), VOISIN (2004), KHECHEKHOUCHE et MOSTEFAOUI (2008), BOUGHAZALA (2009) et GORI (2009). Au total, 20 espèces sont reparties entre 7 familles et 6 ordres. L’inventaire des mammifères est présenté dans le tableau 8 (annexe 1).

(25)

ChAPitRe ii

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Chapitre II: Matériel et Méthode

Chapitre 2 - Matériel et Méthodes

Pour étudier le régime alimentaire du Fennec, Vulpes zerda, nous allons présenter le modèle biologique, la station d’étude et la méthode utilisée sur le terrain. Par la suite l'exploitation des résultats par des indices écologiques et des méthodes statistiques, est abordée.

2.1. - Présentation du modèle biologique : le Fennec Vulpes zerda

Le Fennec comme un très petit renard de couleur claire, plus petit qu’un chat domestique, à grands oreilles larges et triangulaires à poids corporel : de 0,8 à 1,5 kg La robe du vulpes est de couleur sable-isabelle, toujours plus sombre sur le dos et la face externe des oreilles, et plus claire sur les flancs. Le tour des yeux, le front et .les joues sont de couleur crème. Le ventre, le côté interne des pattes et l’intérieur des oreilles sont blanchâtres, pâles et crèmes LE BERRE (1990). (Fig. 4). Le Fennec possède des mœurs nocturnes, sociales et fouisseuses. Il choisit un très bon abri qu’il creuse très rapidement. Quand il est pour suivi, il se cache dans le sable. Son terrier est tapissé d'un ensemble des matériaux moelleux tels que fourrure ou plume. Pendant les heures les plus chaudes de la journée, il s’abrite du soleil, au fond de son terrier, creusé au pied des dunes. S'il tue plus qu'il ne peut manger, il enterre les restes pour les retrouver lorsque la nourriture sera plus rare. Il ne boit pratiquement jamais. Seule, la rosée matinale lui offre le minimum de liquide nécessaire à sa subsistance. La capacité des

vulpes à se passer d'eau pour durées indéterminées résulte de leur adaptation (ABDELGUERFI

et RAMDANE, 2003).

LARIVIERE (2002), signale que cette espèce appartient à la classe de Mammalia à l’ordre des Carnivora et à la famille des Canidae. D’après CUZIN (1996), le Fennec est classé traditionnellement dans le groupe du genre Fennecus, dont il est l’unique représentant avant d’être replacer au sein du genre Vulpes. C’est Zimmermann qui dénommait l’espèce, vulpes

zerda, en 1781. D’après LE BERRE (1990), l’accouplement commence entre le mois de janvier

et février, la gestation dure 51 jours et il y a 2 à 5 petits par portée. Il semble qu’en Algérie, il y ait deux portées par an, l’une en printemps et l’autre en automne.

Les jeunes ouvrent les yeux à 12-20 jours. Ils atteignent la taille adulte à quatre mois et la maturité à six mois. Ils peuvent vivre onze ans en captivité. INCORVAIA (2005), note que les

vulpes vivent dans les déserts de sable et dans les semi-déserts d’Afrique du Nord, de

(27)

Chapitre II: Matériel et Méthode

15

Figure 4 : Un Fennec, Vulpes zerda (Original).

Figure 5 - Aire globale de répartition du Fennec Vulpes zerda (CUZIN, 1996).

En Algérie, Le vulpes habite toutes les régions sableuses de Sahara : El Oued, Laghouat, Mzab, Touggourt, Ngoussa, Ouargla, Biskra, Bani Abasse, Tassili KOWALSKIE et RZEBIK-KOWALSKA, (1991).

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Chapitre II: Matériel et Méthode 2.2. - Méthodologie utilisée sur le terrain: choix et description de la station de Douar Elma

Le travail sur le terrain est essentiellement axé sur la collecte des crottes du Fennec. Il permet notamment de suivre le comportement de cet animal, portant sur ses refuges, son alimentation et ses déplacements…etc.

Le choix de la station s’est basé sur plusieurs paramètres tels que l’observation directe ou l’observation des signes de présence tels que les traces, les crottes et les terriers du Fennec (Fig. 6,7 et 8). L’accessibilité de la station d’étude en matière de sécurité et de transport est prise en compte.

La station Douar Elma est située au à l'est, au sud-est et au sud de la à l'est, au sud-est et au sud de la région du Souf, à une altitude de 106 m, (38°32’ N. et 37°7’ E.) (Fig.9). Le sol est sableuse, la présente station d'étude est un parcours saharien dont quelques espèces végétales dominante est Aristida pungens (Fig.10) et Euphorbia guyoniana (Fig.11).

2.3. - Etude du régime alimentaire du Fennec Vulpes zerda 2.3.1. - Analyse des crottes

Les méthodes permettant l’étude du régime alimentaire d’une espèce animale sont nombreuses. On- peut citer, l’observation directe de l’animal en train de se nourrir, ou l’analyse du- contenu du tube digestif, ce qui implique le sacrifice du sujet ou encore l’analyse des résidus de la digestion, tels que les excréments d’un Reptile ou d’un Mammifère et les pelotes de régurgitation de certaines espèces aviennes notamment les rapaces, les Ciconiiformes et les La ridés. Dans le cas présent, il est difficile d’observer directement le vulpes en train de capturer ses proies durant la nuit, car c’est un animal nocturne et discret. Il faut écarter également la possibilité de sacrifier les vulpes vu leur protection par le décret 83-509 du 20 août 1983, relatif aux espèces animales non-domestiques, protégées en Algérie. Par conséquent, il reste l’examen des crottes, méthode qui ne perturbe en aucune manière la vie de l’animal ni la biocénose dont il dépend ni son biotope où il évolue.

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Chapitre II: Matériel et Méthode

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Figure 6 - Empreinte de Vulpes zerda (original).

Figure 7- Crottes des Vulpes zerda (original).

Figure 8 Terrier de Vulpes zerda (original).

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Chapitre II: Matériel et Méthode

Figure 9 - Carte représentative de la station d'étude (Google Maps, 2018).

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Chapitre II: Matériel et Méthode

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Inhérents à cette technique sont en relation avec la fragmentation des proies et la digestion complète par les sucs digestifs de certains animaux ingérés comme les vers de terre dont il ne reste aucune trace dans les excréments.

2.3.2. - Collecte des crottes

Les crottes de Vulpes zerda sont facilement identifiées grâce à différents indices. Les excréments ont une forme de fuseau et présentent une couleur brune et quelques fois noirâtre. Ils sont recouverts par des fragments de proies tels que les poils, les plumes et des parties sclérotinisées d’arthropodes. Leurs extrémités sont pointues d’un seul côté. Les crottes sont plus facilement récupérables autour des terriers. Durant la période de récolte des excréments du

vulpes, nous avons été confrontés à des contraintes, d’une part le vent de sable qui provoque leur

enfouissement et d’autre part les insectes du genre Pimelia, décomposent les fèces de Vulpes

zerda. La collecte des crottes du Vulpes a été effectuée à raison d’une sortie par mois dans la

station de Douar Elma des le mois de septembre 2017 jusqu’à le mois de Février 2018.

La collecte des crottes du Fennec a été effectuée à raison d’une sortie par mois dans la station de Douar Elma, due à l’apparition de renards.

2.3.3. - Conservation des crottes

Chaque crotte est mise à part dans un cornet en papier sur lequel le lieu et la date de ramassage sont inscrits. Les cornets en papier sont à préférer aux sachets en matière plastique, car le papier absorbe l’excès d’humidité ce qui permet d’éviter le développement de champignons.

2.3.4. - Méthodes utilisées au laboratoire

Elles sont essentiellement basées sur l’examen du contenu des crottes de Fennec Vulpes

zerda.

2.3.5. - Examen du contenu d’excréments

L’analyse des contenus des crottes de Fennec V.zerda est basée sur la décortication et la

séparation des différents éléments tels que les ossements, les plumes, les poils ainsi que les Fragments sclérotinisés des arthropodes et les fragments végétaux. L’étape suivante est la détermination, ensuite le dénombrement des espèces-proies par crotte. Nous précisons que nous nous sommes basés que sur les débris d’origine animale.

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Chapitre II: Matériel et Méthode

2.3.5.1. - Méthode de décortication par voie humide

Elle s’effectue en trois opérations, la macération, la trituration et la séparation des différentes pièces (Fig. 12).

2.3.5.1.1. – Macération

Cette opération consiste à placer chaque crotte de v . zerda dans une boîte de Pétri et de la laisser macérer dans l’eau distillée pendant quelques minutes. Cette imbibition avec l’eau distillée facilite la décortication sans détériorer les différents fragments.

2.3.5.1.2. – Trituration

Elle se fait par l’utilisation d’une pince et d’une aiguille. La crotte est triturée avec beaucoup d’attention pour faire apparaître les différents éléments enchevêtrés dans les poils et dans les plumes.

2.3.5.1.3. – Séparation

Elle consiste à récupérer les différentes pièces, les poils, les plumes et les ossements de vertébrés, de pièces sclérotinisées d’arthropodes et de débris de végétaux ainsi que les fruits. Les éléments semblables sont collectionnés, puis sont observés sous la loupe binoculaire.

2.3.5.1.4. – Identification

Après la séparation, les fragments sont transférés dans une autre boites de Pétri portant la date, le lieu de collecte et le numéro de la crotte GUERIN, (1928). Pour la détermination des espèce-proies et d’éléments végétaux, on utilise une loupe binoculaire, et du papier millimétré pour l’estimation de la taille des arthropodes et des ossements trouvés dans la crotte.

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Chapitre II: Matériel et Méthode

21

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Chapitre II: Matériel et Méthode

2.3.5.2. - Méthode de détermination des catégories et des espèces-proies

La détermination des proies trouvées dans les crottes du Fennec se fait en deux étapes, d'abord la reconnaissance des classes et des ordres et ensuite l'identification des espèces-proies.

2.3.5.2.1. – Invertébrés

La présence de cette catégorie-proie dans les crottes du Fennec est signalée suite à la présence de pièces sclérotinisées telles que les têtes, les thorax, les pattes, les abdomens, les chélicères, les anneaux de queue, les cerques et les élytres. La détermination des espèces-proies des invertébrées se fait à partir des différents éléments appartenant à des niveaux taxonomiques variables (famille, ou genre et parfois nous pouvons atteindre l’espèce). Les déterminations et les confirmations sont effectuées grâce aux clés de détermination de PERRIER (1923, 1927, 1935, 1937), PERRIER et DELPHY (1932) et de CHOPARD (1943), aux ouvrages spécialisés et aux collections individuelles.

2.3.5.2.2. – Vertébrés

La présence d’ossements (avant crâne, mâchoire, fémur, tibia...etc.) dans les crottes du vulpes est certainement due à la consommation, de vertébrés-proies. Ces éléments squelettiques peuvent appartenir à plusieurs catégories, notamment les oiseaux, les reptiles et les rongeurs.

2.3.5.2.2.1. – Reptiles

La présence des reptiles est décelée par la forme caractéristique des ossements céphaliques (os frontal, demi-mâchoires…).

2.3.5.2.2.2. – Oiseaux

Les oiseaux se reconnaissent grâce au bec de l’avant crâne, au sternum et au bréchet mais aussi aux ossements des membres supérieurs et inférieurs ainsi qu’à la présence de plumes.

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Chapitre II: Matériel et Méthode

23 2.3.5.2.2.3. – Rongeurs

Ils se distinguent par la présence au niveau de l’avant du crâne, de deux longues incisives recourbées et tranchantes. A l’arrière de celles-ci, un espace vide appelé le diastème qui les sépare d’un nombre variable de prémolaires et de molaires (DEJONGUE, 1983). D’après CHALINE etal. (1974), les rongeurs ont un crâne large, arrondie et grand par rapport au rostre formé par les os nasaux. L’examen d’un crâne entier d’un rongeur permet d’accéder à un maximum de certitude pour la confirmation de l’espèce, mais dans les pelotes ainsi que dans les crottes, les crânes des espèces-proies sont rarement intacts et souvent incomplets et les mandibules (mâchoires inférieures) sont isolées SEKOUR et al., (2006).

Les proies des rongeurs peuvent être identifiées également grâce à l’examen de leurs poils qui, étant indigestes se retrouvent dans les fèces. Une comparaison à une collection de référence de poils de rongeurs et à un ouvrage de référence permet de déterminer spécifiquement les rongeurs consommés. Une identification précise est possible grâce à l’examen microscopique de la forme et de l’agencement des écailles de la cuticule des poils.

Quelques exemplaires de rongeurs capturés (Annexe 6) dans la région du Souf, a permis de réaliser l’identification des rongeurs-proies (Annexe photographique).

2.3.5.3. - Dénombrement des espèces-proies

Le dénombrement des espèces-proies constitue la dernière étape dans l’étude du régime.

2.3.5.3.1. – Invertébrés

Le dénombrement des invertébrés se fait par le comptage du nombre de mandibules,de têtes, de thorax, d’ailes et de cerques de chaque espèce-proie.

Systématiquement, nous mesurons la pièce trouvée dans le but d’estimer la taille de la proie et sa biomasse.

2.3.5.3.2. – Vertèbres

Le dénombrement des vertébrés est basé en premier lieu sur la présence de l’avant-crâne. Lorsque celui-ci est absent, on recherche les mâchoires, ensuite les os longs comme référence. Chez les mammifères, le fémur, le péronéotibius, l’humérus, le radius et le cubitus sont recherchés. Pour les oiseaux, on tient compte du fémur, du radius, du tibia, de l’humérus, du

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Chapitre II: Matériel et Méthode

cubitus, du tarsométatarse et du métacarpe. Le frontal, l’humérus et le fémur sont les os de référence pour les reptiles.

2.4.- Exploitation des résultats par la qualité d’échantillonnage et par des indices écologiques

L’exploitation des résultats obtenus est réalisée par des indices écologiques de composition et de structure et par une technique d’analyse statistique.

2.4.1. - Qualité d’échantillonnage appliquée aux espèces-proies du Fennec Vulpes.z

C’est le rapport entre le nombre d’espèces rencontrées une seule fois avec un seul exemplaire et le nombre total de relevés. BLONDEL (1979) considère la qualité d’échantillonnage comme une mesure de l’homogénéité du peuplement. Il la représente par la formule suivante :

Q = a / N

Q : qualité d’échantillonnage

a : Nombre d’espèces vues une seule fois avec un seul individu.

N : Nombre total des crottes ramassées au cours de la période d’échantillonnage.

Dans les deux stations d’étude, les espèces vues une seule fois avec un seul exemplaire dans le régime trophique du Fennec, sont prises en considération pour pouvoir calculer le rapport

a / N. Plus ce rapport se rapproche de zéro plus la qualité est bonne RAMADE, (1984).

2.4.2. - Indices écologiques de composition

Les indices écologiques de composition sont la richesse totale, la richesse moyenne, la fréquence centésimale ou abondance relative et la fréquence d’occurrence et constance.

2.4.2.1. - Richesses totale et moyenne

La richesse est l’un des paramètres fondamentaux, caractéristiques d’un peuplement RAMADE, (1984). Elle est composée de la richesse totale et de la richesse moyenne.

(37)

Chapitre II: Matériel et Méthode

25 2.4.2.1.1. - Richesse totale (S)

D’après BLONDEL (1979), la richesse totale est le nombre d’espèces du peuplement. C’est aussi le nombre d’espèces contactées au moins une fois au terme de N relevés. Elle permet de déterminer l'importance numérique des espèces présentes. Celles-ci, plus elles sont nombreuses et plus les relations existant entre elles et avec le milieu seront

complexes BAZIZ,( 2002). Dans le cas présent, la richesse totale correspond au nombre d’espèces trouvées dans les crottes du Fennec.

2.4.2.1.2. – Richesse moyenne (Sm)

Selon BLONDEL (1979) la richesse moyenne correspond au nombre moyen d’espèces contactées à chaque relevé. Elle permet de calculer l’homogénéité du peuplement. Plus la variance de la richesse moyenne sera élevée plus l’hétérogénéité sera forte RAMADE,( 1984). Dans le cas de notre étude, N correspond au nombre de crottes utilisées pour l’étude du régime alimentaire du vulpes.

2.4.2.2. - Fréquence centésimale ou abondance relative

BLONDEL (1979) précise que la diversité n’exprime pas seulement le nombre d’espèces mais aussi leur abondance relative. FAURIE et al. (1984) signalent que l’abondance relative (A.R.) s’exprime en pourcentage (%) par la formule suivante :

A.R. % = n x100/N

Elle permet de préciser la place occupée par les effectifs de chaque espèce trouvée dans les crottes.

n : nombre total des individus d’une espèce i prise en considération N : nombre total des individus de toutes les espèces présentes

Dans notre cas, n correspond à l’effectif d’une espèce notée dans les crottes alors que N représente l’ensemble des rongeurs, arthropodes, oiseaux ou reptiles trouvés dans les crottes. L’abondance relative représente le pourcentage calculé pour chaque espèce-proie ingérée par rapport au peuplement total.

(38)

Chapitre II: Matériel et Méthode 2.4.3. - Indices écologiques de structure

Ces indices sont représentés par l’indice de diversité de SHANNON, la diversité maximale et l’indice d’équitabilité.

2.4.3.1. - Indice de diversité de SHANNON

Il est parfois, incorrectement appelé indice de SHANNON-WEAVER (KREBS, (1989) et MAGURRAN (1988)). Selon VIEIRA DA SILVA (1979), l’indice de diversité SHANNON est calculé selon la formule suivante :

H’ = – qi Log 2 qi

H' est l'indice de diversité de SHANNON exprimé en unités bits.

qi est la fréquence relative d'abondance de l'espèce i prise en considération.

Cette indice renseigne sur la diversité des espèces d’un milieu étudié. Lorsque tous les individus appartiennent à la même espèce, l’indice de diversité est égal à 0 bits. Selon

MAGURRAN (1988), la valeur de cet indice varie généralement entre 1,5 et 3,5, il dépasse rarement 4,5. Cet indice est indépendant de la taille de l’échantillon et tient compte de la distribution du nombre d’individus par espèce. DAJOZ, (1975). Dans la présente étude, l’indice de diversité de SHANNON est calculé afin de mettre en évidence la diversité des espèces-proies et des items composant le régime alimentaire du vulpes. Si la valeur de l’indice de diversité de SHANNON est faible, le prédateur a un régime alimentaire assez spécialisé, il ne consomme alors qu’une gamme de proies très limitée. Lorsque cet indice est élevé, on conclut que ce prédateur consomme une large gamme de proies. Il est alors qualifié d’opportuniste SI BACHIR (2007).

2.4.3.2. - Indice de diversité maximale

BLONDEL (1979) exprime la diversité maximale par la formule suivante : H' max = Log2 S

H’max : diversité maximale S : richesse totale.

(39)

Chapitre II: Matériel et Méthode

27 2.4.3.3. - Indice d’équirépartition ou d’équitabilité

Selon BLONDEL (1979), l’équirépartition est le rapport de la diversité observée à la diversité maximale.

E = H'/ H'max E est l'équirépartition.

H' est l'indice de la diversité observée. H' max est l'indice de diversité maximale.

RAMADE (1984) signale que l’équitabilité varie entre 0 et 1. Lorsqu’elle tend vers zéro, cela signifie que la quasi-totalité des effectifs tend à être concentrée sur une seule espèce. Elle est égale à 1 lorsque toutes les espèces ont la même abondance BARBAULT, (1992).

Lors de l’interprétation de l’indice d’équitabilité, calculée pour un peuplement de proies, le prédateur est qualifié de spécialiste lorsque E tend vers zéro SI BACHIR, (2007).

Dans ce cas, la quasi-totalité des effectifs sont concentrés sur une seule espèce-proie. Cet auteur ajoute que le prédateur consomme peu d'espèces mais avec des fréquences élevées. A l’opposé, l’indice d’équitabilité tend vers 1 (E > 0,5) lorsque toutes les espèces proies composant l’alimentation du prédateur ont presque la même abondance, auquel cas le prédateur est qualifié d'opportuniste.

2.5. - Indice de Biomasse relative

Le pourcentage en poids B. (%) est le rapport entre le poids des individus d’une proie donnée et le poids total des diverses proies VIVIEN, (1973) cité par BRAHMI, (2005)

B. % = Pi x 100 /p B. : Biomasse relative.

Pi : Poids total des individus de la proie i. P : Poids total des diverses proies.

(40)

ChAPitRe III

RésultAts

(41)

Chapitre III: Résultats

29

Chapitre 3 - Résultats relatifs à l’écologie trophique de V. zerda

Les variations saisonnières du nombre de crottes ramassées pendant les deux saisons d’étude, les dimensions de chaque crotte, la qualité de l’échantillonnage et le régime trophique du Fennec vulpes zerda dans la station de Douar Elma sont développés.

3.1. - Variations saisonnières du nombre de crottes ramassées au cours des saisons

Le tableau 9 indique le nombre des crottes du Vulpes zerda récoltées dans la station d'étude, en fonction des saisons d’étude.

Tableau 9 - Nombres des crottes identifiées de Vulpes zerda à Douar Elma en fonction des

saisons.

Automne Hiver Totaux

Nombre des crottes récoltées 12 12 24

Au total, 24 crottes de V. zerda ont été ramassées dans la station d'étudiée de Douar Elma. Pour ce qui concerne les saisons, 12 sont récoltées et analysées pendant l’automne et 12 crottes en hiver.

3.2. - Aspect et dimensions des crottes du Fennec V zerda

Les crottes du Fennec V zerda présentent une couleur variant en fonction des espèces consommées avec une tendance vers le gris foncé à l’état sec. Elles sont recouvertes par des fragments d’espèces proies telles que les ossements des vertébrés, par des parties sclérotinisées des arthropodes ainsi que par des poils de rongeurs, et des plumes d’oiseaux et par des fragments de végétaux. Elles ont une forme cylindrique avec une seule extrémité pointue. Les résultats concernant les dimensions des crottes de V. zerda en fonction des stations sont rassemblés dans le tableau 10

Les longueurs des crottes varient entre 12 et 40 mm (moy. = 25,7 mm) et le grand diamètre varie entre 6 et 12mm (Moy. = 8,5 mm).

(42)

Chapitre III: Résultats

Tableau 10- Dimensions des crottes de V. zerda ramassées dans la station d'étude.

Automne Hiver Totaux

Men.

(mm) L. G. D L. G.D. L. G.D.

Max. 39 10 40 12 40 12

Min. 12 6 14 8 12 6

Moy. 25,7 8,11 25 8,55 25,75 8,5

En fonction des saisons (Tab. 10), les crottes prélevées au automne qui présentent une moyenne de longueur la plus grande égale à 25,7mm, suivie par celle de Hiver avec une moyenne de 25 mm. Les crottes enlevées en hiver présentent un grand diamètre le plus grande (8,5 mm), suivie par celle de l’automne (G.D. = 8,1 mm).

3.3. - Qualité de l’échantillonnage des espèces ingérées par le Fennec Vulpes zerda

Les valeurs de la qualité de l’échantillonnage des espèces de vertébrées, d’invertébrées et de végétaux ingérées par le V. zerda dans la station de Douar Elma, durant les deux saisons d’étude, sont mentionnées dans le tableau 11.

Tableau 11 - Valeurs de la qualité d’échantillonnage des espèces ingérées par Vulpes zerda.

Automne Hiver Total

Douar Elma

A 30 17 28

N 12 12 24

Q 2,5 1,41 0,8

a: Nombres d’espèces vues une seule fois; N: Nombres des crottes décortiquées; Q:Qualité d’échantillonnage ; - : absence de données

Pour la station d’étude, 24 crotte ont été ramassées et analysées, le nombre d’espèces rencontrées une seule fois et en un seul exemplaire est égal à 28 (Annexe. 2). Donc, le rapport a/N est égal à 0,8 (Tab. 11). Cette valeur est faible et tend vers zéro. Nous pouvons dire qu’elle est de très bonne qualité et reflète un échantillonnage largement suffisant. En automne, la qualité d’échantillonnage est égal à 2,5 (12 crottes ramassées contenant 30 espèces vues une seule fois). En hiver, Q est atteint 1,4 (12 crottes ramassées contenant 17 espèces vues une seule fois). Ces

(43)

Chapitre III: Résultats

31

deux dernières va leurs de la qualité d’échantillonnage montre qu’on doit augmenter le nombre des fèces a analysées.

3.4. - Etude du régime trophique du Fennec Vulpes zerda dans la station de douar Elma

Les espèces consommées par le v.zerda dans la station de douar Elma sont présentées dans cette partie. En suite des indices écologiques, l’indice de biomasse relative .sont employés pour exploiter les résultats obtenus sur le régime trophique du Fennec dans cette station.

3.4.1. - Inventaire des espèces identifiées dans le menu trophique du Fennec V.zerda

Après la décortication de 24 crottes, 59 espèces ont été déterminées, réparties entre 14 ordres et 30 familles. Elles sont regroupées en 5 classes animales et un phylum végétal. Les classes déterminées sont Arachnida, Insecta, Reptilia, Mammalia et les Plantae.

Le tableau 12 regroupe les différentes espèces recensées lors de l’analyse des contenus des crottes de V. zerda à Douar Elma.

Tableau 12 - Inventaire des espèces recensées après la décortication des crottes du V.zerda

dans la station de Douar Elma.

Catégorie Ordre Famile Espèces

Arachnida

Solifugae Galeodidae Galeodes sp.

Galeodes arabs

Scorpiones Scorpionidae Scorpionidae sp.1 ind. Scorpionidae sp.3 ind. Aranea Aranea F. ind. Aranea sp.1 ind.

Insecta

Blattodea

Blattodea F. ind. Blattodea sp. ind. Termitoidea F. ind. Termitoidea sp.1 ind.

Termitoidea sp.1 ind. Ortoptera Gryllidae Gryllus campestris Gryllus bimaculatus Gryllus sp. Gryllidae Brachytrupes megacephalus

Acrididae Acrididae sp.1 ind. Acrididae sp.2 ind.

Figure

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Figure  Titre  Page
Figure 1- Situation géographique de la région du Souf (FONTAINE. 2005)  .
Tableau 3 – Humidité relative moyenne mensuelle de la région du Souf durant l’année 2017
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