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DEGLACIATION
D'UN SECTEUR DES
RIVI~RES CHAUDIER~ F..'T ETCHElIaIN 1 QUEBP;CMEN10 IRE- SO UMI S A
i "
LA FACUL'l'E DES ETUDES ET RECHERCHES GRADUEES , POUR REMPLIR PARTIELLEMENT 'LES EXIGENCES
.,
EN VUE DE L ''OBTENTION DU DEGRE DE
LA MAITRtSE ES SCIENCES #' UNI~RSITE
McGIDL
MONTREAL, CANADA PAR R, CLAUDE GAUTHIER 1 . \ < •"-R. CLAUDE
GAUTHI~R 1~76
JU( _ _"
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., !tlAI 1975 <. f'._ /{ ( ' l ,.:cl.z.. ~"\.4t l, .c r \\ l':> .. (~\!.l" \o~,"\
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" ) ,/ - r n' ,Déglaciation des Rivières Chaudi~re et Etchemin
".,1
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III'
.. ·l....cf,.
'*~I~
(. , ( "'. /,/)
" / J --<, '< ."-.'
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,. , " , •:J
~,~ , " ~ J' ~, 1 \, •..
,1 ro
IT / -~---/"---,-."
"." '" ( \ ) ii EXERGUE.,
Considère maintenant ce qui leur arrivera naturel-lement si on les délivte de leurs chalnes et qu'on les
guérisse de leur ignorance.~. Que crois-tu donc qu'il
répondra si quelqu'un lui vient dire qu'il n'a vu jusqu'
alors que de vains fantdmes, mais qu~à présent, plus
près de la réalit~ et tourné vers des objets plus réel~,
il voit plus
just~?
•• Ne penses-tu pas quiil seraembarrassé t ,et que-'les ombres qu 1 il voyait tout à l' heure
lui para!tront plus v,raies que les objets qu'on lui montrb maintenant?
Platon, République VII (Introduction) \ , ' , , " l , , 1
).
C
\
- ---.... \/
iii . / RESUMELe Glacier Laurenticnla été disjoint de son front
lors de.l'introduction de la mer ~ l'intérieur des Basses
'l'erres du Saint-Laurent. Cette séparation, transgressi vg dans le temps, a provoqué la formation d'une calotte
glaciaire résiduelle active recouvrant les Appalaches avant
l?,OOO B.P. Le centr~ d'écoulement de ce nouveau glaci~r
indépendant se si tuai t au Sud de la vallée du Saint-Laurent,
uenversant Sinsi le sens du mouvement glaciaire dans l i
région de la rivi~re Chaudi~re.
Une dispersion d' er.ratiques caractéristiques de 'soure e
connue, dont une séri~ volcano-sédimentaire, permett~nt,
d'évaluer l'amplitude· de ce mouvement'ver~ le Nord. Les
di stances maximal cs de transport vers l~ Nord observées
sont supérieures à 20 kilomètres. Une succession de crêtes
morainiquoG disc~ntinues dans la partie Nord de la réBion
suggère une régression du front glaciaire vers le Sud. La
structure interne des dépôto ~lacio-f}uviaux indique un
écoulement des eaux de fonte vers le Nord l ces',dl'Pdts sont
constitués d'erratiques provenant du Sud.
Un réseau de lacs proglaciâires s'est form {lors'
d'une ré3.C'tivation du front glaciaire laurcnt.len a l'lnt~
rieur des Hautes Tellres appaiac hiennes. "les vallées de la
Chaudière et de l' Etchemin se sont, trouvées iJrnondées. Le
'Glacier App~lachien bordait l'èxtensÎon Sud~ouest de ces
lacs, les envahissant partiellement plusieurs fois pendnnt des réavancées mineures, comme ]e montrent des successions'
de dépôts d' argile et de diamicton interli tés. ~
DeEl stries du type "crag and tail" représentent une
succession de mouvements r,laciaires où le mouvement vers le
Nord succ~de à celui vers le Sud-Est.' La partie Nord de la
région a été recouverte par la réavancée~laciér
Lauren-tien, progressant vers l'Est.
,.
/ "') • 1 :', -'" ~ ,j:I."
t {.~· 1
'.
t
\
t
-iv ABS1RACT
The receedin~ Laurentian Glacier was bissected by
the southwest extension
2f
marine water in theSaint-Lawrence valley. This tllme-trans;gressive separation
cre-ated an active rcsidual 'icQ.l.cap over the Appalachian area
prior to 12,600 B. P. The c'entre of outflow of this new
independant glacier waB south of tho Saint-Lawrence valley,
reversin~ the direction of glacial movcmept in the Chaudière
v
J{i ver area. , :
A dispersion of characteristic erratic~ of a known
I?ource, including a Ivolcano-sedimentary group among others,
allowG evaluation of the amplitude of the northwa~d
move-ment. The maximum ,distances of transport observe~ are
greater than 20 kilometres. A~succession of dis~9ntinuous
morainie fidges in the northern part of the are a sugeests
a southward regression of the lce margine The internai
structure of glaalo-fluvial deposits indicatcs a northward
flo~of meltwate~1 these aeposits consi~t of erratics
co~ng from the south. '
A network of proglacial lakes formed during a reac-tivation of the LAurentide lee front, inside of the
Appala-chian Highl,nds. The Chaudi~re and Etchemin valleys were
flooded. The Appalachian Glacier formed the border of the
southwestern extension of these lakes, partially invading
them several times during minor readvances, as'shown by
successions of interbedded clay and diamicton deposits.
Crag and tail striations indicate a succession of '
glacial movements in which the northward succeeds the
sop.theastwarè. The northern part of the regi on was covered
ov~r by a readvancing of the Laurentian Glacier, movine
eastwardly. J
..
,
--v
C
TABLE DESl'IATI~~S
1
o
EXERGUE. i i
RE~UME. • i i i
ABSTRACT i v
TABLE DES MATIERES v
FIGURES ~~ CARTES
,TABLES ET· TABLEAUX. •
PHOTOG RA PHI ES APPF;NDICES REMERC ~ l El~ENT S \ " Chapi tre 1. INTRODUCTION. 1.1 Locali sation 1.2 Physiographie 1. J Mé.thode de Travail
1.4
Travaux Antérieurs1.5
Objectifs de'l'Etude11. DISPERSION DES INDICA'rEURS
2.1 Introduction
2.1.1 Objectifs
, 2.1. 2 Etudes antérieures
2.2 Géologie du Substratum Rocheux
2.3 Choix Pétrographiqué des Indicatours 2';.1 Degré, de résistanc e dt' la. rothe 2.;.2 Dimension de la source et son
, '-, expression topographique
. 2.
J.'
Orientation des contacts géo1oeiqueo2.3.4 Identification
sare
des indicateurs2.4
Echantillonnage et Granulométrie 12.4.1 îype de matériel glaciaire et méthodes d'enchantil1onnage 2.4.2 Dimension des blocs observés
a) Hypothèse 1 . b) Hypothèse 2 Concl~Fions de la section 2.4 viii x xH xUi 1 ). 2 4 6 9 12 '12 12 12 18 21 21 22 23
24-27
ê7 JI JJ ;39 47 ';'-, <';'-, ~ --\
-...xi
1 1'" 1 t l f' 1 1 !
1
111. IV.V.
~\-
•
\\
vi2.5 Evaluation du Transport Glaciaire \ 49
2.5.1
Les volcaniques51
a) Transport vers le Sud des yolcaniques •
51
b) Transport vers le Nord des volcaniques 52
c) Interprétation des ré~ultats de
~. dispersion des vOlcam~ues 56
i) Evaluation du mouvem nt vers le Nord 56
ii) Problème de l'affle rement des
volcaniques du groupe ci..: Armagh 61
iii) Evaluation du transport vers le Sud
2.5.2
Grès verts2.5.)
Schistes et phyll! t'ets]2.5.
4.Diori tes et ga,bbros .2.5.5
Serpentines2.5.6 Calcair~s
2.6 Conclusions
LES STRIES GLACIAIRES •
~5 64
66
7072
72
74 • ".,75J.l Revue des Etudes Antérlemres 77
J.2 Compilation entre les Rivières Chaudière
et Etchemin 82
'J.J Interprétation 86
MORPHOLOGIE DES FORl\ŒS DE CONTACT GLACIAIRE .. 89
4.1 Moraines à l'Extérieur des Limites
Marines 90
4.1.1 Secteur de Cranbourne 90
4.1.2 Sectéur de Saint-Malachie 92
4.1.) Secteur de Faucher 94
4.1.4 Moraine de Rosaire 96
4.2
Moraines à l'Intérieur des LimitesMarines 98
4.J Eskers 100
4.~ Interprétation des Positions de la Marge
GI~ciaire 102
HISTOIRE LACUSTRE POST-GLACIAIRE • 105
5.1 Introduction 105
5~2 Niveau Lacustre à 395 Mètre 108
5.2.1 Evidences du niveau lacustre
à
395m~t~e 111
5.2.2 Rythmiques et till lacustre (Saint~
. Georges) 112
5.2.3 Delta rluvio-glaci~ire de
Yallée-Jonction 114
5.2.4
Goulot de la rivière Etchemin 115S.,
Ni veau Lac,ustre de JlO M~tre de la Valléede l'Etchrmin . 117
•
..
~,
VI. VII.-\ vii ,
-5
./l\
Niveau Lacustre à 210 Mètre de la Ri vière Chaudl èreMODl~Lp-.D~ DEGLACIATION DES APPALACm;;S
QUEflECOI SES. • • • • • • • • •
121 .125
fhase I l In0ur8i~ progressive .de la mer à
l'int~ricur du Glacier Laurcntien 1~5
Phase lI, Extension maximale de la mer de
Goldthwait 1)2
Phase III~ Réactivation du Glacier Laurentien 1)8
Phase IV, La mer Champlain
Mod~le G'néral de Déglaciation
l~IECANI SI>lES DE FORrf~TI0N DU COhlPLEXE
GLACIAIRE APPALACHIEN •
7.1
Introduction de" la'Mer à traversl'In-. 142 ·144 148
landsis Laurentien , 148
7.2 Mode èe Progre~sjon du G1~cier Appalachien 151
7.) Volume de Glace Enlevé 156
7.4
~od~les Analogues 158 7.4.1 La Scandinavie 158 7.4.2 La Baie de Fundy 159 7.4.) La Terre-Neuve et le Labrador 160 7.4.4 La Baie d' Hudson 161 CONCLUSION • REFERENCES • APPENDICES • •'.
• t t•
•
• t' • 16) • • 164"•
..
• 170\
\"\
,\
\
\ \\
\
,>i. ... .u!Ji! . . _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ .a.iPiI!,llllA .... ,t~SI5I!J1!!i1!)k"o
"!i.o"oo~'!'!\Il'II--\ ! ~i 1 ~ 1 l
t
" , ' 1 \ 1.1 2.1 2.2 2.3 2.42.5
2.6 2.7 2.8 2.9' r J viii Fi~ures , et tartesDivisions physio~raphique8 èt localisation
générale
Loca1ishtion des stations d~ comp-Lal~e de~ 15
indic atours
GéoloF,i~ du substratum rocheux 17
Diminution de la dimension dCG indic~teurs )6
volcaniques (blocs,)l m)
Diminution de la dimension des indicateurs J7
volcaniques (blocs, entré 25 et 100 cm)
Histogramme de distribution des groupes 38
granulométriques des indicateurs volcaniques
Changement de granulométrie des erratiques en 43
fonctjon de la distance de transport (diagramme)
triangulaire) ,
1
Changement de granulom6trie des·volcaniqueb
(taux de variation D.)
Dispersion des volcaniques, régression linéaire
Dispersion des volcaniques, concentration des
indicateurs en LoelO
45 53
54
2.10 Isovaleurs de dispersion des volcaniques
55
2.11 2.12
J.1
J.2
'l.J.J.
4.1
5.1
Dispersion des gabbro et des ultra-basiques,
59
modifi~e de Shilts
(1973,
fig.5,
p. 202}Dispersion des schistes et phyl lites (rpgrc~sion 69
linéaire)
Chronologie relative des mouvements glaclairRs 79
Répartition des polis glaciaires 84
1 •
Compilation des stries glaciaires
85
Localisation deS' dé~.tB de contact glaciaire 91
et posl tYon du front glaciaire
Lac progla·}iaire de la vallée de la Chaudière J
...
, ~ ~ ~1
!. j..
-.t,
•
lx5.2 Phases lacustres des va-llées
et de l'Etchemin
- 6.1 Déglac iation, Phaoe l
6.2 Déglac iation, Phase I I
6.3
Déglaciation, Phase I I I"6.4 Déglaciation, Phase
.
IV6.5
Représentation sdBmatiquc desglaciaires de la Chaudi~re séquences
110
126133
139
143
14.56.6 Position des fronts glaciaires 146
6.7
Colonnes stratigraphiques147
7.1 Introduction de la mer de Goldthwait à travers 157
~e Glacier Laurentien
•
1 '.
.,
\-'r
2.2 2 ...3
2.4
•
•
X' " Tables et Tableaux • " J Taux Taux de de variation (A) variation (à) Tableau de formatiops tf . Critères de choix. d~s des e.rratiques dés volcaniques géoloei~eB indicateurs2.5
Comparaison des résùltats de dispersi~nles volcaniques et les grès verts .
5.1
Section stratigraphique, description.'
~l,.,
1."-,
--t~ 'r..
il..
\
page- ~44
.' 4616
26
f entre65
~"lat
"..
r',
•,
..
.,
0-~
.. xi' .\ P.hotogr:aphies ;, 4.2- Dépôts de contact glaciaire, "Cran
) 4.3 Sédiments de contact 4.4
4.5
• 0 Sédiments de contactSédiments de contact glaciaire,
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l) ~ .{\. ; +.
, It. ~ fo;. .... " , .... ,.
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page ID) /' 103 ) 104 104..
" , ') '" -""'.
t •
(
1 Distribution granu10m trique des volc~nique~
II Distribution granulo étrique'des volcaniques,
regroupée par distan e de transport similaire, IlIa Pourcentage relatif u nombre'd'obse~vations '
d'une roche donnée dimension. de 25 à 100 cm)
IIIb Pourc'ent~r,e relatif, du nombre d' observations
d'une roche donnée (dimension, de 25 à 100 cm)
IV
Volcaniques;dispe~sion
des errat:ques vers le.Sud'
r
_
v '
Volcaniques,Nord rsion des erratiqu'es vers le
VI
:VII
VIII Ile
X
des erratiques vers le Grès verts, disp
,Sud et vers le N rd
f /
Phyllites et sc~istee, dispersion des erratiques
vere le Sud 'et rere le Nord
Gabbro-dio;!
te~!,
dispersion des erratiquesSerpentine, 'di $pereion des erratiques'
1
"
Calcaire, di~prr~ion des ~rratiqueB .
.~
-
•
- . . .... -,.,._---~ pag~170
'171
172 )17)
174
175176
177
178179
180 180 Jt
..
xiii
REMERe 1 Eh'iENT S
Je désire offrir mes remercjpments au ~rofesseur
-,
.
John A. Elson pour l'intérêt qu' i'l
'a
manifesté durantl'élaboratio'n de ces traVaux et pour les nombreuses éclair-, cissemcnts qu'il a apportés pendant nos discussions
enri-chissantes. Je lui sais gré principalement du respect de
l' indi vidu 'qu'il a si bi en su manifeste,r lors de nos relations.
Le Dr. Pierre La Salle, chef de la division du
r
Quaternaire du IVlinistère des Ric~esses Nature~les, m'a
~ permis d'utiliser à ma discrétion des moyens ct du temps
réservés aux programmef;! de cartoeraphie. La disponibilité constante qu'il a,exprimé m'a grandement
facilitét"l'élabo-ration des travaux. J'ai appréc lé le sentiment de li bert'é
dans ~equel s'inscrivaient nos relations de travail,
Les discussions que j'ai eu avec les Ors Gadd, Shilts, Prest et Gran:t de la Commission Géolcogique du Canada4 le
Or Lamarche et M. Lebuis du Minist~re des Ressources
Natur-elles, les Drs Webber et d'Angle jean de l'Université McGill m'ont été une' aide appréciable'. +r.es nombreuses discussions que ai eu avec mon collègue Guy Lprtie ont été de nature à préciser sensiblement ma compréhension des phénomènes
'"
glaciaires de la région des Cantons de l'Est. Mes collègues
Michel Bouc.hard. ;Bob Gerath et Jacques Locat ont su" amener .
• ,Al. ~.
8
1 l Olt "j~,..~ 'i*"l1 .... ~ ,"'''' . . . ~"'" .,..r"Itr'f.1>t ... ',. xiv,.
des critiques constructives pendant la pr~paration de mes
écrits. L'aide de mon assistant de Louis Carton a facilit~
sensiblement la cueillette des données de terrai~
Enfin, je ne sauràis oublier de souligner le rôle
important de mon épouse Judith au cours de l'~tape de la
rédaction du manuscript. Son ~oût du travail bien fait et
sa pati~nce se sont concrétisés pendant la phase des
fI corrections de forme et de dactylographie du texte/ Je lui suis reconnaissant pour ces sentiments qui èantinuent
à s'extérioriser encore aujourd'hui.
t, 6 .tIII'
•
1
.
; -..
,.
... '.
. ', , INTRODUCTION
1
1.1 Localisation
,
La région que j'ai étudiée en détail se si tuo ·entre l-ea lat) tu~es 46·~5·' ct 46" 45' ,No~d et les longitudes
700 }0' et 71D
OO' Ouest; elle est couverte par les cartes
topographi~ucs du système national de référence
cartogra-phique canadien dont les numéros sont, 21 L/IO (Saint-Malachie)
et 21 L/7 (Saint-Joseph) (échelle 1.50,000). Ce secteur
.
reeroupe les comtés de Beauce et de Dorchester. Les
,
secteurs environnantG ont été visi~és éGalement,
princi-,paIement les zones en aval (carte topographique 21: L/l,l E)
et en amont (carte topographiquB , 21 L/2)< de*la rivière
Chaudière et les régions de Saint-Sylvestre--Saiht-Bernard
et de Rosaire. La figure 1.1 ~ocalise les secteurs qui
ont été couverts lors de cette étude.
')
Les cartes présentée~ dans ce mémoire sont à des
échelles diverses. Su~ chacune de ces figures, j'ai tracé
A
un point de coordonnée défini, afin de localiser la région ,
.
çouverte'par chaque carte. Ce point de coordonnée est le
suivant. la~itude 46°25' Nord, longitude 70°45' Ouest.
,.
. Il sera inscrit sur Chacune: des cartes de cet oUV'qiCe, et les coordonnées seront inscrites en bordure de la carte.}
.../ .-1
t
2
1,2 Ph~8iographie
L'ensemble de la région appal,chienne québécoise
Il
est divisée en deux zones distinctes (Bostock, 1970),
chacune de ces zon~étant représentée dans la région de mon
1
étude, La figure 1,1 10cali3o l'extension de ces deux divisions, les Monts Notre-Dame et les Hautes Terres
appa-\
lachiennes; cette même figure définit les 11mites géogra-phiques de mon étude de terrain.
Les Monts Notre-Dame, une bande montagneuse disco1î-tinue orientée Est-Ouest, traversent l'ensemble des Hautes
v
Terres appalachiennes. Cette z~ne présente une variation
de relief local de l'ordre de
175
mètres. Le plus haut/
som~et, le mont Orignal, atteint l'altitude de 6)0 mètre.
Cette chaine montagneuse se compose d'une ,succession de 2 ou 3 crêtes discontinues et parallèles et de fosses associées, formant un ensemble irrégUlière.
Les Hautes Terres appalachiennes ont une surface ondulante, én pente régulière vers le Saint-Laurent. La partie Nord des Hautes Terres a été'recouverte par les
~épBts de la mer Champlain.
l'wla région d' étude est principa,l ement si tuée dans la zone interfluvla1e entre la Chaudière et l'Etchemin. Ces deux rivières rejoignent le fleuve Saint-Laurent'selon. des tracés parallèles. Comme elles recoupe.nt
perpendiculaire-.
t
ment les structur€s g~ologiques, aucune ne présente un. coursd'eau adapté aux conditions locales, l quelques exceptions
et
1o
près.
\
\
Là rivière Chaudière est bordée d' une plaine a) luviale
d'une larg..eur maximale de 1 kilornèt.re. Son débit est
variable; à chuque printemps, lors des embâclés provoqués
par la glace, les rives sont innondées. le niveau de la ,
rivière pouvant varier de plus de J mètres. Le débit nabituel
de la rivière est lent.
La rivière Etche~in'a un faible débit, variant
considérablement avec les saisons. Une zone méandrique, dans
la région de Saint-Léon. s'est développée sur une distance
de pl~s de 6 kilomètres, à l'intérieur d'une plaine allu ..
viale de 'près d'un kilomètre de largeur. La rivi~re
traversela bande accidente~e des mont~ Notre-Dame en
co~-tournant les formations volcaniques résistantesJ elle a
formé son cours de préférence sur les formations
sédimen-taires moins résistantes •
..
o
4
,
1.) M~thode de Travail
Les, observations qui se présentent dans ce mémoire ont été recueillies au cours des étés 1973 et 1974. alors que je travaillais pour le compte de service de l
'explora-tian géologique du hlinistre de!:? Richesses Nat-urelles. Ces
travaux consti tuaient une partie du pro jet de cartographie
des dépôts meubles de la région de Québec. Les travauX
étaient sous la responsabilité du Dr. Pierre LaSalle, chef
•
de la section des études ltu quaternaire au Ministère des Richesses Naturelles.
Mes activités consistaient vartiellement en un travail de cartographie et d'interprétation des dépôts rneuble"'s et partiellement en.f!.avaux spéc'ifiques. tels le
comptage d'indic~teurs. la compilation de polis glaciaires,
la corrélation de dépôts spécifiques, tels les moraines frontales et les dépôts lacustres.
L'acoessibilité de la région est facilité par un réseau routier diversifié, élaboré en fonction du
dévelop-pement agricole régional. Les travaux de développement et
de construction de routes, en dégageant plusieurs sections '-'
de sédiment~, ont facilité en maints endroits l'observation
et l'interprétation des dé,pâts,
L'interprétation de base d~ la région a été effectuée
à partir de la couverture photogrammétrique au
1115.840.
Ch~que localité intéressante était visitée et
l'inter-prétation générale était ef~ect~ée à partir des observations
•
1
o
)
de terrain. Ces observations ataient cp~ilées sur les fiches standardis6es hLeda".~Lebuls et David, 1974) d~
façon à être compil~es directement dans la banque de données du Ministre des Richesses Naturelles.
" .' "
..
.~ ~, 1~
1 1 , 'f.
.,."
t
~ l.".'
1
6
1.4 Travaux Antérieurs
L' idé c d' un mouvement des f,lac es vers le Nord était dé jà une hypothèse 6ta bl ie quand Chalmc,rs (1890) 'proposa de nommer "Glacier Appalachien" ou "compl exe der:; Glaciers' Appalachiens" la masse glaciaire reliée à ce mouvement.
Les obuervatiwns effectuées antérieuremont par ElIs (1887.
1889) et celles que Chalmers (1899, 1906, 1908) allait
ajouter pendant' près de 20 ans cumulai cnt des évidcnc cs
pour soutenir l'hypothèse de glacier (s'?) indépendant (s?)
ayant leur origine dans les Hautes Terres de la Nouvelle
Angleterre et s'écoulant radjalpment de chaque côté des
Appalaches.
Le modèle de dé~lacia.tion d'es Appalaches semblait alo:r's
acquis, supporté par les observations d'une calotte
glaciaire locale par Coleman (1922) en Gaspésie. Le modèle
englobait l'ensemble du secteur appalachien québ8cois,
soumis à u~ mécanisme d'acoulement vers le Nord. On
l'
faisait intervenir un refroidissement cllmatique comme
mécani sme de bas'e pour expliquer l' oric;i ne de cette calotte
indépendante. Ce refroidissement du cli~at, lié
a
ct'abon-dantes préc i pi tations formait un centre d' accumulation de la
neige suiffisant pour créer un Glacier Appalachien. Cette
calotte précédait et succédait la glaciation contin,entale
laurentienne. Chal mers (1899) croyait que la vigueur du
,
)
7
Glacier Laurentien de recouvrir la région appalachienne à
l'Est de la rivière Etchemin,
Les 0 bservati ons des cher:-c heurs ."subséquents
compli-1
quèrent ce modèle de dé~laciation. Sans infirmer l'idée
d'un mouvement des glac~ vers le Nord, Antevs (1925)
assemble suffisamment de preuves pour soutenir l'idée d'une marge glaciaire active rattachée au Glacier
Lauren-tien dans le secteur Nord des Appalaches, Des séquences
corrélables de(sédiments lacustres varvés de la rér,ion
~ )
d ~Ottawa, de Montréal, de la ri vière Saint-Françoi s, w
jusqu'à la Chaudière supportajent l'idée d'une phase
lacustre proglaciair~ pr~-marine.
MacKay (1920) avait tenté de vérifier l'ampleur
d'~n mouvement possible des glaces vers le Nord, L'étude
de détail de la
!Jgi~n
de Beauc eville qu'il effec'fua luipermit de conclure que si le mouvement vers le Nord avait
existé, son influence était à peu près inexistante dans ce
secteur. (
Goldthwai t (1934) vint confirmer les vués du mécanisme
de déglaciation suggéré par Antevs; l'idée d'une phase
•
lacustre pré-marine était acqui se," Les observations semblai ent \
plus convaincantes pour 'soutenir l'idée d'un glacier actif
vers 1. Sud avec .une marge glaciaire régressant vers le Nord.
A cette époque, malgré les nouvelles observations de Clark
" 4..
(1937)
et de Cooke(1937).
le mouvement glaciaire appalachien vers le Nord avait été relégué au second plan de ladis-, ,
, " ~ • • " lI',
, . ~ ~1 _, T :1< r
-.\
•
o
8
cu·ssion. Sans nier son existence, on croyait que son
influenc e sur le sc héma ~énéral de déglac iation é-t'ai t
négligea'ble. Flint (1951) a r~surné les arguments qui
permettaient à l'époque de défendre l'idée d'un complexe
glaciaire appalachien.
Pendant la période allant de 1960 à 1972,
Gadd,~
McDonald et Shilts entreprirent des études de détail dans le secteur compris entre le bassin de la rivière
Saint-François et de l'Etchemin. En 1972, ils publièrent le
résumé de ces travaux. Le modèle présenté soutenait l'idée d ',une régression active de la marge glaciaire vers le Nord
du Glacier Continental Laurentien. Des corrélations de
réseaux morainiques (McDonald, 1968,_ Gadd et al, 196 /!-é.t, 1972),
l'étendue des lacs proglaciaires (McDonald, 1968), la pré-sene e d' eskers coulant vers le Sud (McDona1d , 1969), des
figUre~de'disperSion d'indicateurs (Shilts, 1973) et une
collection de datation radiométrique au C14 (Gadd et al,
1972) soutenaient ce modèle. Sans infirmer la possibilité
d'une masse glaciaire rémanente s'écoulant vers le Nord,
,
'
ces études démontraient un mode de déglaciation qui s'accor-dait mal avec l'idée d'un complexe glaciaire appalachien
dans J.a région d.e Drummondville et du lac Saint-François.
C'est à partir de ces contradictions de forme que
~.
. )
.V
,J•
9 . -'~1.5 Objectifs, de 1 ',Etude i fOlLes travaux r~cents de Lamarche(1971, 1974) ont
redonné tout son intérêt nu problème du re'nversement du ")
mouvement glaciaire de la région appalachienne québécoise
pendante la phase de déglaciation. Nalgr~ l~s 6vidences
convaincantes d' un retrait graduel de l'Inlandsis Laurentien décrit par Gadd et al (1972), les compilations de polis
glaciaires de Lamarche remettent en question les mécanismes
de déglaciation suggér~s par ces auteurs.
Cette remise en questjon retiendra notre attention.
Qu'il' existe un d~placement des glacos vers le Nord semble
1
aujourd'hui une ~vldence acceptable pour tous. ReRte à
discuter l,' influence de Ce mouvement glaciaire invp.n.;o a~'
tardi-glaciaire. Je tenterai d'abol"d',d'évalue~ l'amplitude
du mouvement ver , Nord. Cette question d'amplitude
nous aidera par la . élaborer une chronologie rclatj vs
des
séq~ences
glaciair s et à pondérer l'importance deneffets du renv~rsement ·du sens tl'écoulement des glaces.
Il convient à ces fins d'aborder le problème de la
déglaciation des Appalaches québécoises comme un systè~e
ouvert, où les ~nter-influences de chaque région seront
mécanismes de déglaciation. Si l'approche
n procédé déductif d'où sorti ra un modèle
,
de déglaciation; les observations de terrain effectuées par • ___ 0
1.' auteur l ' on~ ~t' dans un eapri
t
inductif. Le modèle,
()
iL
!,,;1
"\
-10. u,
présentées par les chercheurs impliqués dans la région des
Appalaches, greffées à celles que j'ai moi-m~me amassées.
Regrou:per des observations de chercheurs di'fférents à la
lumière d'une interprétation nouvelle a peut-être comme
effet directe de déformer la signification origina~e des
faits. J'en ~uis conscient et cette situation ne se
1 •
1 1
présente pas comme un écueil insurmontable.
!
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CHAPITRE II•
DISPERSION DES INDICATEURS
2.1 Introduction
-2.1.1 Objectifs
<'
,
Une partie importante de me.J -"investigations ont
porté sur le
compta~e d'indic~;~ra
dans la régionreprésentée à la carte'
2~1.1
Chaque locali·té de cette carte1
~itue la position des ~ta~ons où des comptages ,d'erratiquùs
ont été effectués. Mon but principal ttait de démontrèr
la présence d'un transport des erratiques véra le Nord pendant le tardi-glaciaire, alors qU'un renversement de
sens du mouvement glaCiaire s'était produit. L' é\ide
de la dispersion des indicateurs présente un approche
y .
d'ordre quantitatif qui me perm~ttra de diss9cier i'effet
du transpor~ vers
17
Sud-Est par le ~acier Continental~aurentien de celui effectué par le mouvement secondaire
•
vers le Nord d'un glacier d'extersion plus limitée, le
Glacier Appalachien. De plus. la comparaison de mes
résul-tats avec des études du
même
ordre perm~ttra de pondérerl'importan~e du mouvement glaciaire'vers le Nord.
2.1.2 Etudes Antérieures
'Avant'Le début du sl~cle. aux prc~i~res heures de la
théorie glaciaire aetuelle~ les méthod'es de prospection
'1 ,
.
' ,12
e,
c
-13
avaient déjà utilisé 'la dispcrsièn des erratiques afin de J •
retracer la position des gisements. Les 6tudes de Dreimanis
(1956) en Amérique et de Grip (195J) en Scandinavie font
. "
'tat de certains de ces travaux-pionniers et appliquent ces
principes dans des situations où les mouvc~ents glaciair.es
ne présentent pa~ de complications. Ces techniques p~r
mettent de retracer, à partir d'un éventail de dispersions
,
d'indicateurs minéralisé~, la position d'un gisemc~t de
surface recouvert par des dépôts glaciaires.
"
Il n'en fallait pas davantage pour stimuler l'apparition d'études détaillées sur la dispersion des
erratiques. Pour n'en citer que quelques-unes, les études
de HolmeQ (1952), de Glllberg (1964), et de Shilt3 (lY'n)
f(jllfrni ssent des modèles pratiques de di spersion, dns erra-tiques par la glace et discutent des granulométrioo
propicEfs à ê~e utilisés.
Les mécanismes de dispersion mis en oeuvre srmblent
être plus diffici1e!à préciser. Néanmoins, des études
.
/- J
théoriques récentes sur la stratigraphie interne des tills (Boulton, 1971, 1974) et de l'évaluation de ces mécanismcs
~
à partir de dispersions des erratiques. tel Dreimanis ct ,
'
-
, }~Vagner
(1969)
et Drake(lg72).
pcrmettent de discut~r à unniveau théorique des mécanismes mis en cause lors de ces
phénom~nes de dilu~ au cours du transport g1aciairé.
. Plusieurs auteurs ~vaient précédé les ét~des extensives
•
't
'~1
"~L
",
\ < i(
-14
des mécanismes de dispersion et avaient déjà utilisé les taux ue dispersïon observés sur Je terrain pour, tenter de saisir l'ampleur et le mode d'activité des glaciers
,
continentaux. Goldthwai t (1924) a essayé de définir le \ .
"-transport glaciaire dans la péninsule de la
Nouvelle-Ecosse en basant ses observations sur la position relative des groupes lithologiques et la distance de transport des
erratiques. Anderson (1955 et 1957) a cherché à corréler
des crêtes morainiques frontales ge lobes glaciaires de ~a
région des Grands Lacs à partir de la lithologie des dépBts
morainiques. Okko (1958) avait relié la position et l'ampleur
de la dispersion d'éventails d'erratiques aux mouvements
glaciaires observés en Scanàinavie. On a tenté également
de cartographier le substratum rocheux reco~vert par les
1
dép5ts glaciaires en utilisant comme critère la lithologie ,
des dépdts glaciaires •. Les études de Graven9r (1951),
Dreimanis et Vagner (1969). et Mutamen (1971) discutent les
applications et les limites de ces méthodes.
"
..
,
..
•
l '
Localisation
o
1
--~ '''hl. f ... Y e;> F'
des stations de comptage des indicateurs
1 • St-Gervoll t'o'"
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....
'";".
ri' ,.,.~ ~ SOl'c·,
\C
•
,. , 16 TABLE 2. JTABLÊAU DES FORhlATIONS GEOLOGIQUES
? Oey. ..Lnf. 12 Jroupe de Il Gte-JUGte Sil. fsérie do 10 PranbourE Ordo moy. Groupe de 9 il'lagog Fm. de prd. St-Daniel 8 ~nf.
pam.
Nappe de ~up. " s t - 7 -~{enedi ne cComplexe ophiolitique, intrusifs ultrabasiqes
a. serpentine, peridotite, ~ranite gris
b. diorite (groupe de ~agog)
c. gabbro
Calcaire, shale, gr~s
Lits c~lcaireux, principalement arénacés ou
argileux, grès arkosique, calcaire pur Ardoise noire et grises, quartzites pures,
?hales, bandes de tuff (rares), conglomérats
Shalés, ardoises, sédiments variés
Pélites : mudstoncG, silstones, calcaires, grès, conglomérats
Shales, ardoises, sij~tones, conglomérats
1
Laves basaltiques, flots massifs ou pillow
lava, matériel ag~1omératiqueJ bandes maxi
c IGroupe 6 ') Km de ] argeur (épaisseur 680 m)
~'Armagh ~a--~-L-a~v~e~s~b~a~s~a~l~t~l~'q~u~e~s-,~b~r~'è~c~h~e~s~,~pLl~'l~l~o~w~l-a-v-a---~ pam. ~am. inf. a,Groupe de Caldwell Groupe de Rosaire bandes: 20 à 100 m. d'épaisseur
,
c Quartzite impure, grès verts, verdâtres,rouge
5~~~~Sl~'1~s~to~n~p ___ ~~ ____________ ~ __ ~ ____ ~~~ __ -; Grès f.eldspathiques rouges et verts, pélites
rouges et vertes, grès ~rist mudstones
a
4 J
2 '\
Grès et quartzites impures Shales rouges, noirs et gris,
Quartzite grise,~guartzitc dolomitique,
Phyllites, schistes et ~histes quartzitiques
Phyllites à séricite. noirs, verts, rouges
. Schistes quartzitiques verts, schistes gris,
l quartzites blanches
Schistes verts{associés avec serpentine lIb)
\-17
\ .~\
\ \ \ \ \.
...
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r
EL iL18
2.2 Géologje du Substratum Rocheux
Le territoire à l'étude est composé de roches pal~o-zofques principalement d'age Cambrian et Ordovicien.
L'anticlinorium Notre-Dame traverse la réeion; son.axe, orienté Nord.Est, plonge légèrement entre OOet 20·vers le
Sud-Ouest. La carte géologique (figure 2.2) rassemble
les diverses descriptions et interprétations du substr~~um
'"
rocheux fournIes par MacKay (1921), ,rrolman' (1936), Bé1and (1957, 19(2), Benoît (1958),' Valli~res (1971), Granger (1973), st-Julien (1971, 1972) et St-Julien ~t Hubert (1975).1 Les formations ainsi que leur âge ont été
8ue~érées par st-Julien et Hubert (1975).
Le groupe de Rosaire est un complexe 'sédiTll€'ntafre du .Cambrien Inférieur partiellement et faiblement mptamorphjsé
au niveau des phyllitos et des schistco. Ces roches ont subj plusieurs phases de déformations tectoniquesl elles sont disposées symétriquement de chaque côté de l'axe de
l'anticlinorium de Notre-Dame.
Les groupes d'Armagh et de Caldwell sont du même
âge. Ils sont ~onstitués de séquenceo vo~cano-oédimentajres
et d'une variété de quartzites impures. Les association3
volo'ano-sédimentaires sont formées de bandes de roches
basaltiques représentant des ,coulées de lave et des laves
à cousslnet i,nt,erstratifié ••
~
verts et de., l Source non publiée.
"
19
shales. Les roches basaltiques du groupe de Caldwell sont
re~réscntées par deux bandes volcaniques distinctes
,
majeures, d'une largeur maximale de
5
kilomètres. Cettezone volcano-sédimentaire s'identifie à la division
, phyaiographique que Bostock (1967) a qualifié des Monts
Notre-Dame. Le plus haut sommmet d'ù secteur, le mont
Orignal 1 est constitué de laves à coussinet et s'insère
dans cette division. L'association volcano-sédimentaire
du groupe de Caldwell représente une unité pétrographique nettement distincte des groupes sédimentaires avoisinnants. Tolman (1936, pp. 6-7) donne la description suivante des
roches basaltiques,
•.• dark b;asaltic type J they usual
iy
show a markeddevelopment of pi110w structure,' but. sorne massive
flows also occur ••• the volcanic flo~ are aIl
altered basalts, dark green for the most part. but
in places red. Pillow structure "is very generally
present... ~
Cependant"les laves basaltiques du groupe de Caldwell sont
similaires à'celles du groupe d'Armagh. Elles ne
permet-tent
pas~~tre
différenciées par des critères d'ordrepétrographique. La formation volcano-sédirnentaire du
du groupe d'Armagh couvre un~ superficie nettement moins
importante, c'est une b~nde unique d'une largeur inférieure
à un kilomètre; discont~nue dans son extension Ouest,
~ disposée le long d'une faille en contact avec la nappe de
St-Hénédine.
,
~i
20
Plusieurs types de roches reliés a~ complexe
ophio-li tique et" à des intrusions. ul tra- basiques, basiques et acides se différencient nettement de la géologie régionale. 'Les péridotites et les serpentinites forment un groupe
pétrographique caractéristique; on les retrouve
princi-paIement à la limite Sud du groupe de Caldwell. Quelques
affleurements éparses sont présents vers l'Ouest (région
de Saint-Sylvestre). reliés à une bande sédimentaire du
groupe de Rosaire, passant à la hauteur du mont Handkerchief.
D'après les cartographies de détail de Benoit (1958) et de
1L
St-Julien (1971), cette bande serpentinisée ne se poursuit
pas à l'Est du mont Handkerchief. Gadd (1965) suggère. à
partir de l'observation d'indicateurs, la possibilité de l'existence d'affleurements serpentinisés non exposés,
présents plus à, l'Est du mont Handkerchief, passant à la
~
hauteur de Ste-Marie. La présence de ces indicateurs à
l'Est du mont Handkerchief peut cependa~t être le lésultat
de la dispersion complexe effectué par les mouvements tardi-glaciaire's vers le Nord.
Parmi les autres types lithologiques bien différenciés,
notons les bandes dioritique~ du groupe de Magog et les masses
gabbrofques reliées au g~pe de Rosaire. Quelques
affleure-.
ments granitiques sont reliés à la bande serpentinisée
l'
du complexe ophiolitique.
,
1
~ ~.'
.'
" Q f. ,~
~ t,
~i
,
.. ..
c
•
212.3 Choix Pétroeraphiquc des Indicateurs
La diversité des associations pétrographiqu8s de la
région couverte lors de cctt~ étude m'a obligé à définir
des critères sélectifs de manière à utiliser
préférentiel-lement les types pétrographiques les plus aptes à
reconsti-..
(tuer les mouvements glaciaires. Les chojx des groupes
pétrographiques ont été faits selon trois aspectsl 1)
l'interprétabilité des résultats de dispersion obtenus en
fonction de la source des indicateurs, 2) la résistance des
lithologies à l'attrition glaciairè et J) la précision et
la sftreté des identifications effectuées sur le terrain.
1
Les tr~its géologiques caractérintiquec de la rrieion ont
""
,déjà été décrits; je m'attacherai à qualifier en temps
qu'identité parti~ulière les diverses lithologies s'offrant
à l'action de
l'ér~~jon
et du transport glaéiaire.'2.3.1 Degré de
réci:~\tance
de la rocheLe degré de résistance d'une roche influence de deux façons différentes son taux de dispersion en fonction de la
distance de transport. D'une part, la dureté d'une roche
est directement proportionnelle à son degré de résistance
au br9yage et à l'abrasion exercés par le glacier pendant
le transport glaciaire. D~autre part! la facilité de prise
en charge par le glacier des fragments de roche d'un
ffl é d - , '1 \
a eurement d pen de la res stance que cette roche oppose
à l'activité glaciaire. C'est donc une composante de ces
\
~ ~ ., . ~~. " , ::~ ~ __ ")r '''~ .. ~ r'" ~ ~:>". • ~, l ' ~ .~ ~(t i.
' . , --1;'. ...•. ~-d - ' _ :
l'
22 ,
deux aspects qui déterminera le taux de concentration d'un
.
indicateur à travers les dépôts glaciaires. Le caract~re le
plus important demeure cependant le taux de résistance au
broyage et à l'abrasion exercés sur la roche par les ~rces
de friction à l'intérieur du glacier et à sa base. Il est
A
~
certain qu'un shale ou un calcaire métamorphisé, malgré le taux de prise en charge par la glace très élevé, seront
rapidement déqagrégés par les mécanismes d'attrition. J'ai
observé, par exemple, aux limites des contacts lithologiques,
~
des concentrations supérieures à 20% de blocs (un mètre et
plus) de l'affleurement de calcaire ~isteux de Saint~
Odilon (série de Cranbourne) transportés vers le Sud et vers
( ) le Nord.
T~utefois,
une absence quasi-totale de ces mêmesroches au-delà de 2 kilom~tres de la source, même à travers
la distribution du groupe des galets
(6-15
cm.) estévidente, En opposition, la bande volcanique du groupe de Caldwell fournissait un taux de concentration plus faible
(10 à l5~) à proximité des contacts lithologiques (tant au
Nord qu'au Sud de ces contacts), mais les distances de transport maximales observées excédaient le cap des 20 kilomètres.
2.;.2 Dimension de la source e~ son expression topographique
Un des crit~res essentiels à l'évaluation du transport
glaciaire se rattache à la dimension géographique de la
source choisie. L'effet d'érosion exercé à la base du
1
\
"
-2)
arrachés à une source pétrographique déterminée. Ce taux
de prise en charge sera donc directement proportionnel à
la surface géologiqu~ en question. De même, ce taux de
prise en charge sera proportionnel
..
à l'expresssiontopogra-phique' du type lithologique consid.éré, Une roche résistante
présentera une topographie positive et opposera plus de friction à la progression glaciaire, ce qui se traduira
par une a~gmentation du taux de prise en charge par la
glace.
Selon ces critères, les bandes volcaniques du groupe de Caldw~ll représentent une lithologi~ idéalé.~ larg~ur
de
ce~
bandes, transverses à la direction desprOg~SiOnS
glaciaires laurentienne et appûlachiennc, C3t supérieure à
4
kilomètres. ces bandes formant des crêtes dépassant pa~près de 250 mètres la topographie moyenne régionale. L'activité érosive de,la glace peut donc s'exercer
facilement sur ces roches. A l'opposé, les lits épais de
grès verts interstratifiés à travers ces bandes volcaniques
~orment les zones érodées de ce complexe. La glace tend donc
à exerce~ très peu d'action érosive à la surface de ces
~~leurements. Possiblement qu'un mécanisme de
scisaille-ment s'exerçait à travers la glace dans ces zones en
d~pression et que tr~s peu de friction g~âciaire
s'effec-tuait à la base même des affleurements de grès vert.
2.3.) Orl~ation des contacts géologiques
Les èontacts lithologiques régionaux sont orientés
)
(
, ~.
)
24
Est-Nord-Est. Les structures tectoniques majeures ~
présentent les mêmes ori
~J1ltatio'ns.
Les intrusions t tellesles bandes d~ diorite ~t de gabbro et les zones
métamor-.
.
'phiques "de péridotites conservent les mêmes orientations
régionales. Cette orientati~n est à peu près
perpendi-culaire à l'Drientation des mouvements glaciaires que je
cherche à évaluerl le mouvement 'Sud-Sud-Est' et le
mouve-ment tardif vers, le Nord.
Le mouvement glaciaire vers l'Est est plus ,difficile
à déterminer, compte tenu de la position des structures
.
,régionales. Il faudra donc ténter d'évaluer l~transport
des erratiques effectué par ce mouyement à partir de
formation::: lithOlogiques discordantes par rapport. aux
structures régionales. La bande volcano-sédimentaire du
groùpe d'Armagh, orientée Nord-Sud, permettra d'aborder ce mouvement vers l'Est.
1
1
1
2.).4 Identification sûre des indicateurs
L'une des utilités de la méthode des comptages ,
d'erratiques est de, pel\mettre une évaluation quanti tati ve des mouvements glaciaires au moyen d'un déploiement
logistique simple. Cette remarque fait appel à ~ne notion
d ~ efficaci té de 'travail de terrain en fonction du temps
disponible. Il faudra s'assurer au cours du programme que
différents observateurs d'indicateurs fournissent , ' une~
identlf'ic'ation çC'ncordante et 'impartiale, sans faire ~ppei
\
à une description élaborée des erratiques. Il faut donc
.
,
..
\ '
,
\
opter pour des types pétrographiques d'indicateurs qui ~ont
Q
caractéristiques et identifiables ~~ec certitude •
.
En plus d'une iden~ification préèise, les types
.
.
-,pétrographiques doivent s'~ss9cier à un groupe géologique
dont l'extension est limitcie et connue. Par exemple,
certaines" formations sédimenta~res tels des grès rou~es, ou
i
des,conglomérats, d'id&ntification facile, affleurent
de façon éparse, asociées" aux groupes volcano-sédiroentaires.
~ .
Ces roches ne constituent pas un horizon repaire sou~itable.
,Une source d'indicateurs u~ile doit donc pr~se~te~, u~~
extension géographique
déte~née
," et son train dedisper-sion ne doit, pas i~epter ~ne source de composition
similaire.
(
"
e·
l.ltbolqh Calcaire ~.bltro . , Diori t. SChi.tl • • t FhJllit •• Ser;.r.Une ',. Volcani1ue. ,ballltique. Grh Ylrt ,"
':.: ,1-.1:" ,., .... , •• -;r~E ra'J,e., Ar1~1~~s roUlI" v,rt •• et "cire. ~,"
'l'atala2.1
canua DB CHOIX DIS fins DE IIOCHltS U'l'ILlSilLZS
cOÎ8II INDlCA'l'!V1tS DIS MO\1YDl!fCS GUCUIRIS
"apeet. "épUf. .bpech Pod tit.
,
roeh'.tdbl . . . nt "'ta~a identification ~énérale . . nt aUra
déY.lo~nt d'une .chiato té, d'ob tria topographie poaitive
faible réahtance ,u t pon pac1aire .ource de di •• n.ion appréciable
:ontlnll d'ar~11e éllVé, ridant l'idlntlf!- pa. d'intérférence a"ec d'autr •• lOuree, cat10n partoi. incertain. ,ur l, terrain
.ou~a de talble d1 . . na10n paractériltique. pétro«rapnlque. tacil.a interfér.nc. av@c le. affl,lIr . . . nt. l reeonna!tre •
.l.tlalre. aux alentoura roch. ré.lII~nte au transport ~aci&.1r.
po •• lbilit4 d'affleure . . nt. non carto~pnié. topo~raphi. po.itive
band.a perpendiculaire. aux mouye •• nt.
~laclaire. .
hoW)~énei te d ••• oun: e.
rach •• tr~. peu ré.i.tant •• •• ul. Iltholo«ie distincte dana la tendent l .e brl •• r raplde . . nt par l'éro.lon .ectelolr IIord de la carte
.éri.nn. roch. lar, ... nt différ.ntié. Nure. d. &rande d. lerand. d1"1'III10n, "l'III
différenciation .ppréciabll .
• ffleureaent. d. taibl. di"l'IIIion identification certain. po •• lblllt4 d'extension v.r. l'Est d. la
bande discontinue du IIIont Handk.n:hlet .
prl •• nce, .. 2.5 k., au !'lord, d'un lOuree roche tria réeiatante
.1.ilalre de f.lble dl •• nslon, pouvant identification facile . t .Gr. influer .ur la di.peraion d. la lOura. topographie poaitive
t'ri nc.i pale contacta lltho10«/que. tranay.ra •• aux .auvement. ~acialr ••
louree d. dl_en.lon iaportante ani.otrople .truetural. de la aouree
facUitant la pri .. en char!!:e plu.i.ura .oure • • • laila1re. identification .Gre
topo«raphl. ni«atlYI
.
ré.l.tant l l'éro.ion\ contactll litholo«iQu" perpendiculaire. .oure. nOlao"'ne aux IOIoIT.aent. ~lacl.ir ••
.oure. d. rai ble di . . nsion non CONNe .vec
prichion identirication racile pal d'expre •• ion at~tl,raphiqll' partlcull~r.
~
-~
'al,ur at Uaalt'
tauz de dilution rapid~
tran.port «laciaire .ur d. court •• dl.tance. l'
.
.-évaluahon de l'effet de la auperpoaltion de di!ré-rlnt. a.auye.ents &laciaire" tranllport d. l'Durte dia"."". 1 trAnsport d. 10",-ul 41'-tane: e rythae de dilution v.r. 1. Nord et ver. 1. Sud • tranaport vera l' Eat1
transport cl. COIU'tI
diatanc •
non uU.li
.i.
1
•
27
2,4 ~hn.nti11onnFlge et Granulométrie
2.4.1 Type de mat8riel glaciaire et méthodes d'échantillonnage
La méthode de travail consistait à identifier des
erratiques aptes à servir d'indicateurs de provenance. Les
observations étaient effectuées sur des monticules de roches accumulés par les agriculteurs dans les régions agrair)s.
Les roches identifiées constituaient les
dé-p~ts
de~fac
einclus à travers la partie supérieure de ia moraine d'abl~tion,
L'usage des indicateurs du s0mme~ de la moraine d'ablation
permet de considérer le résultat de dispersion des erratiques
par le dernier mouvement glaciaire.
On
évite ainsi leproblème important de la superposition d~ deux tills de fond
reliés à deu·x directions différentes de l'écoulement de la glace, alors' que souvent la présence d'une discordance
n'est pas visuellement perceptible à l'intérieur'de cette
séquence de~till. Comme le mouve~t glaciaire que je
che:r-che ~I' dé,terminer (celui vers le Nord) représente
l'inversion du sens d'écoulement de la glace, les dépôts
d'ablation sont sans aucun doute reliés au dernier mouv~enti
les erratiques de ces dépôts de surface permettront de
définir avec certitude le patron de dispersion des erratiques effectué par le mouvement vers le Nord.
Le choix des stations de comptage d'erratiques a été effectué' en fonction des critères suivants, 1) couverture
raisonnable des secteurs montrant la disp(~rsion des
()
, i
28
,
en fonction de la
ph~siographje
et de l'intérêt d'un secteur(en moyenne, une station par l à
4
km2 ); J) choix delocalités à caractères topographiques positifs, avec pentes
faibles (inférieures à
5'; 4)
densité d'échantillonnageélevée autour de saure es spéc,ifi ques de fai ble dimension
ou en bordure d'un contact lithologique important (1 à , J
stations par km2); '5) présence de montic\11es d'erratiques;
dans les cas rares où ces monticules n'étaient pas présents dans un secteur donné, j'ai effectué les relevés dans le
tracé des ruisseaux de faible dimension représent~nt un
remaniement négligeable des dépôts glaciaires ou dans des coupes de dépôts morainiques d'ablation. La stratégie '<ie
1
choix den stationH s' effectuéd t dava~ltag(> à partir de
critères géologiques et physiographiques. tE{ànt compte de ]a disponibilité du matériel à identifier, plut5t que par
"
l'é'laboration d'une grille mathématique d'échantillonnage.
1
L'l'identification sommaire des erratiques était
effec-tuée su~ place, parallèlement par l'auteur et son assistant
de terrain, de façon à pouvoir confronter les résultats
des identifications obtenues à chaque station. Aux stations
où on observait une discordance majeure des identifications des deux observateurs, on effectuait une vérification
subséquente.
Le choix de la dimension des erratiques identifiés
a été l'objet d,e congidératjon~ Pour minimiser l'effet
.op de fractionnement différentiel des blocs en surface par
..
-. ) , 1, i'
o
•
29l'action du gel (effectif surtout pour les schistes. les
phyllites et les roches sédiment~ires litées), notre
compi-lation s'effectuait de préférence sur les erratiques de
dimension supérieure à un mètre. Cette catégorie granulo-,
~étrique sera dénommée "blocs grossiers". Comme les
erra-tiques de cette dimension étaient relativement peu abondants, une seconde catégorie, qualifiée du groupe des "blocs mineurs", rassemblera les identifications des erratiques dont la
dimension se situait entre 25 et 100 cm. A chaque station,
plus de 50;~ des observations' appartenfaiént à cette catégorie
granulométrique. Enfin une troisième catpeorie appelée le
groupe des "cailloux" rassemblera les observations effectuées entre leG djmensions de 6 à 25 cm.
J'ai effectué deux types de comptages différents. Dans
1
les cas où la concentration des indicateurs était comparable avec celle des autrès lithologies, j'ai réalisé une moyenne
de 150 observations par station, de façon à présenter une
di~tribution statistique représentative de la population des
erratiques. Dans le cas où les indicateurs utilisés étaient
en faible concentration (inférieurs à 2%), je n'Ri enregistré
que le nombre d'indicateurs aperçus dans un sbcteur limité sur
le nombre total de roches observéesl le nomb~e d'observations
variait entre 1,000 et 2,000 comptes (maximum. 10,000 observations) •
""",
A chaque station où la population des erratiques a été évaluée; le choix des échantillonnaees dans les amas
..
•.,.
,
~ ~..
~ " ~•
sa
)0de roches accumulées s'est effectué au hasard. J'ai d'abord
cho1si préférenti~lement les cFratiques de dimension
supérieure (25 cm et plus), puis le compta~e a ~té complété
par l'identification des erratiques de la dimension des
cailloux (de 6 à 25 ~m). Le choix des erratiques
",
.
identifiés était laissé à la discret10n de chaque échantil-lonneur qui s'efforçait de choisir au hasard chaque roche
identifiée. Quelques stations de contrôle ont été
choisies. On a effectué à ces endroits le choix des
échantillons identifiées selon une grille carrée en cordaee
de 90Dcm2• Les résultats détaillés obtenus ont servisde
cri tères de jugement sur les c hoix ultérieurs des erratiques
faits par les ~chantlllonneur8.
La limite granulométrique inférieure de 6 cm
correspond sensiblement à la dimension minimale des erra-tiques glaciaires que les agriculteurs dégagent de leurs
&
champs afin de les rendre propr~ à la culture. Les
erra-tiques de fajble dimension sont retirés des surfaces cultivables au moyen de râteaux mécaniques et amoncellés avec ceux de plus grande dimension, qui ont été "enlevés
individuellement. Selon un approche statistique, un amas
de roche normalement entassé représente la distribution
granulometrique originale, télle qu'effect~e par l'action
glaciaire. D'une façon générale, j'assume que la dispersion
&>
granulométrique des amas de roches représente la distrib~tion
granulomJtriQUII\ Jrodui te par la progression glaciaire. (