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PAYS SCANDINAVES
Magnus Erikssons landslag. Latinsk översättning (cri âr 1500) av Rag-vald Ingemundsson . Lib . V-XV. Kritisk edition med inledning a v Göran Bäärnhielm . Stockholm 1980 .
Vers 1350, le roi de Suède Magnus Eriksson a fait rédiger une lo i destinée à être en vigueur dans tout son pays et à remplacer les anciennes lois des diverses provinces suédoises . Cette première lo i générale de la Suède, écrite en suédois, a été traduite en latin un siècl e et demi plus tard, donc aux environs de l'an 1500, par un ecclésias-tique éminent, Ragvald Ingemundsson . Celui-ci était archidiacre de l'église métropolitaine d'Upsal de 1479 à 1514 et avait été, pendan t dix ans, représentant de l'archevêque d'Upsal à la curie romaine . On ne sait pas pourquoi Ragvald a traduit la loi, mais on peut suppose r qu'il voulait faire connaître les institutions de la Suède à l'étranger , surtout à la curie, pour des raisons politiques . La traduction a ét é conservée dans deux manuscrits, dont le plus ancien (cote J 73 de l a bibliothèque diocésaine de Linköping) date de l'époque de Ragvald e t a probablement été fabriqué sur son ordre, tandis que le plus récent (cote B 46 de la bibliothèque universitaire d'Upsal) est de 1595 . En 1614, la traduction a été imprimée avec plusieurs corrections et addi-tions par l'érudit Johannes Messenius . Une édition critique répondant aux exigences modernes n'a pas encore été faite, mais récemment l e latiniste suédois Göran Bäärnhielm s ' est mis à l'oeuvre . Dans sa thès e de doctorat, il présente les résultats de la première étape de son tra-vail, à savoir une édition critique des livres V-XV de la traduction d e la loi, accompagnée d'une introduction . L'introduction est en langu e suédoise, mais son contenu est brièvement résumé en anglais . Cet ouvrage ne vise qu'à être une édition préliminaire, et l ' éditeur a l'intention de publier plus tard une édition définitive et complète d u texte latin, contenant aussi les livres I-IV . L'édition définitive com-prendra également les gloses qui ont été ajoutées au texte dans l e manuscrit le plus ancien . Malgré le caractère provisoire du présen t ouvrage, nous croyons qu'il doit intéresser les spécialistes du latin médiéval et des langues nordiques aussi bien que les spécialistes d e l'histoire du droit et de l'histoire générale .
Avant d ' examiner les différentes parties de la thèse de M . Bäärn-hielm, nous ferons quelques remarques d ' ensemble . Même si l'on peu t critiquer plusieurs raisonnements faits dans l'introduction et releve r certains défauts en ce qui concerne la précision philologique et l a constitution du texte, on doit se rendre compte de la difficulté de la
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16 1 tâche de l' éditeur. Bien que le texte nous ait été transmis dans un manuscrit de l ' époque même de l'auteur et que l'original suédois soi t aussi accessible, l' éditeur tombe sur beaucoup de problèmes. Ainsi il y a bien des passages curieux qui font deviner que le traducteur a parfois mal compris son original ou bien utilisé comme source une autre version du texte suédois que celle que nous connaissons . L e contenu est souvent difficile à comprendre à cause de son caractèr e technique . L' éditeur doit non seulement avoir de bonnes connais-sances de latin mais aussi savoir interpréter l'ancien suédois et bie n connaître la Suède médiévale . Le plus ancien des deux manuscrits es t d'ailleurs très difficile à lire . En vue de ces difficultés, nous penson s que M. Bäärnhielm s' est acquitté de sa tâche d'une manière satisfai-sante .
Le chapitre 1 de l 'introduction nous donne les faits historique s nécessaires . On y apprend que la loi de Magnus Eriksson (en abrégé MEL) est peu à peu entrée en usage pendant la deuxième moitié d u XIV' siècle, puis soumise à une révision par le roi Christophe dans le s années 1440 . Mais ce n'est que vers la fin du XVI' siècle que la loi d e Christophe (en abrégé KrL) a définitivement remplacé l ' ancienne loi. Cela explique pourquoi Ragvald, au début du XVI'siècle, a traduit l a MEL et non pas la KrL .
La traduction a été discutée d'une manière assez détaillée par C.J . Schlyter, qui a édité le texte ancien suédois de la MEL ainsi qu e celui des anciennes lois provinciales de la Suède au XIX' siècl e Dans l'apparat critique de son édition de la MEL, Schlyter présente , selon M . Bäärnhielm (p . 3), environ 250 leçons latines de la MEL e t près de 90 de a UL Kk » . La liste des abréviations à la p . 55 offre un e explication de a Kk » mais non pas de aUL » . a UL Kk » signifie l e titre ecclésiastique de la loi de la province de Uppland, cette loi étan t dénommée UpL dans la liste des abréviations mais toujours UL dan s la thèse . Le a UL Kk », servant de titre ecclésiastique de la MEL, a ét é traduit avec elle .
Le récit donné dans le ch. 2 de la vie de Ragvald est basé sur le s oeuvres de plusieurs historiens suédois, entre autres Isak Collijn e t Sven-Ulric Palme . A la p. 4, 1 .7, une référence est faite à un ouvrag e de Collijn datant de 1935 qui manque dans la bibliographie (p . 53) : le titre en est a Kartusianerklostret Mariefred och dess bibliotek », dan s Nordisk tidskrift for bok- och biblioteksväsen, vol . 22 : 1935, pp . 147-178 . Dans la bibliographie, la notice a Collijn 1935 » est incorrecte , parce qu'elle se réfère à un ouvrage de 1933 .
1 . Samling af Sweriges Gamla Lagar, utg. af C .J . Schlyter . Vol . I-XIII . Lund 1827-1877 .
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D ' une façon générale, le raisonnement sur les activités politique s de Ragvald est parfois trop serré et par là difficile à suivre .
Les ch . 3 et 4 traitent des deux manuscrits contenant la traductio n de la loi, le plus ancien étant appelé par la suite A, le plus récent B . S'y ajoute G, recueil d'actes juridiques de la province de Gästriklan d des années 1604-1619 . Dans la description de ce dernier ms (p . 16) , l'éditeur dit d'une façon imprécise qu'il contient (cle début » du titre ecclésiastique de la loi de Uppland, en latin . Ce n'est que par l e résumé anglais (p . 51) qu'on apprend qu'il s'agit des 15 premiers chapitres de ce titre . Comme le titre ecclésiastique comprend 22 cha -pitres au total, il est déconcertant de parler du (( début » . L'éditio n imprimée de Messenius est, elle aussi, traitée dans le ch . des manus-crits .
Le ms principal, A, qui a été étudié par d'autres chercheurs, es t minutieusement décrit par M . Bäärnhielm (pp . 6 et Ss .) . A part l a traduction de Ragvald, il contient différents textes juridiques en lati n et en suédois, entre autres toute la KrL en suédois . L'exposé fait pa r l'éditeur sur les mains du ms est intéressant . Se référant à une étud e de Sven-Ulric Palme 2, M . Bäärnhielm distingue six mains différentes , dont la main 1 paraît être celle du rédacteur . En effet, sa classificatio n des mains diffère considérablement de la classification de M . Palme , sans qu'il en dise mot . A tout prendre, il semble que la classificatio n de M . Bäärnhielm soit plus correcte que celle de son prédécesseur ; nous en donnerons quelques exemples . Selon M . Bäärnhielm, f. 1r-28 r 1 .32 est écrit par la même main, la main 1, tandis que M . Palme di t que f. 18r-26v, peut-être aussi f. 27r-v, est d'une autre main, la main 3 . À notre avis, il est évident que toute cette partie est de la même main . La partie de f. 28r-v est répartie sur deux mains (1 et 2) par M . Bäärn-hielm, à bon droit, mais attribuée à la main 1 seule par M . Palme . M . Bäärnhielm a également raison de distinguer deux mains (3 et 4 ) dans f. 29r-39v, où M . Palme ne voit qu'une main (2) . Par contre, les passages attribués par M . Bäärnhielm à la main 2 semblent plutô t appartenir à deux mains différentes au moins . Pourtant, toute cett e discussion doit être menée avec une certaine réserve, en vue des diffi-cultés causées par la qualité différente de l'encre, le caractère différen t de l'écriture latine et de l'écriture suédoise etc .
Les transcriptions de certains textes du ms A sont pourvues d e date, notamment celles de la KrL (8 juillet 1503), d'un Compendiu m statutorum (7 mars 1506) et de la table alphabétique des deux loi s
2 . S .-U . PALME. Riksföresudndarvalet 1512. Studier i nordisk politik och
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16 3 MEL et KrL (14 avril 1506) . L'éditeur a fait l'observation important e (p . 10) que certaines rubriques de la MEL ont été corrigées après coup avec la même encre jaune verdâtre qui a été utilisée d'un bout à l'autre dans les rubriques des textes de 1506 mais qui diffère d e l'encre employée ailleurs . Par là il a pu conclure que la MEL a dû êtr e transcrite avant les textes datés de 1506, donc au plus tard au débu t de cette année-là . Pour la question de la datation et de la provenanc e du volume entier, il semble raisonnable de croire qu'il a été fait à Upsal sur l'initiative de Ragvald . L'hypothèse émise par M . Palm e selon laquelle Ragvald aurait fait la transcription lui-même est moin s vraisemblable, et il paraît que M. Bäärnhielm la repousse sans cepen-dant exprimer d'opinion nette sur ce point .
La description du ms B, écrit en 1595 par Ericus Michaelis, pro-bablement à Upsal, est beaucoup moins détaillée (pp . 15 et s.).
Le ch . 4 sur les qualités des mss A et B et leur valeur respective pour la constitution du texte est malheureusement souvent obscur e t contient bon nombre d 'inconséquences et de fautes . A la p . 20 il y a quelques exemples de passages où la traduction latine de Ragval d s'écarte du texte suédois de la MEL établi dans l'édition de Schlyter , étant plus proche de mss autres que ceux qui sont à la base de cett e édition-là . Mais l'exemple XII 2 (9) eius heredes qui occisi sunt doi t être supprimé. Comme il est dit dans l' apparat critique, on attendrai t naturellement occisus est au lieu de la leçon des mss occisi sunt, qu e nous regardons comme une faute d'archétype . Or, M . Bäärnhielm croit trouver ici la réminiscence d'une variante de texte existant dan s un ms suédois, dont il interprète mal le sens . La phrase d ' ancie n suédois « thes dräpna arfua » ne signifie pas « ses héritiers tués » mais « les héritiers de celui qui a été tué » .
En analysant les rapports entre les mss A et B (pp . 22 et ss .), l'édi-teur constate qu'ils ont plusieurs fautes en commun indiquant un e source commune, l'archétype . Ces fautes sont groupées en trois caté-gories, accompagnées d'exemples. Ici, on aurait dû signaler pou r chaque exemple la catégorie de fautes à laquelle il appartient. En effet, on cherche en vain des exemples de la I fe catégorie, à savoir des inversions et des lacunes de texte qu'on ne peut découvrir qu'e n comparant avec le texte suédois . Par contre, trois exemples de cett e catégorie sont cités à la p . 28, c' est-à-dire VI 6 (4), VI 26 (35) et VI 3 4 (2), où ils sont expliqués comme des corrections fausses ou peu lisible s introduites dans l'archétype . Aux trois catégories de fautes mention -nées à la p . 22, on peut en ajouter une quatrième, notamment gloses entrées dans le texte. On en trouve deux exemples à la p . 27 : VI 7 (3 ) et XI 2 (4-5) . Il y a encore quelques inexactitudes dans l'aperçu de l a p . 23 : VIII 2 (5) doit être changé en VIII 2 (6) et IX 33 (2) en IX 33
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(21) . Dans ce dernier passage, la citation n'est pas complète : dans A il y a Ille vel illa entre quibus et potuisset, et dans B in entre suum e t quibus. XIII 4 (5) planta calcaneus doit être exclu, car le mot planta n e
se trouve pas dans B et il ne s'agit donc pas d'une faute commune . A la p . 24 il est dit que A a environ 80 lacunes de texte qui ne son t pas dans B . Dans plusieurs cas il paraît clair que B a fait des additions pour élucider ou améliorer le texte, comme le constate l'éditeur ; alors c'est la version plus courte de A qui est authentique, et on ne devrai t pas parler de lacunes . Dans quelques cas il y a vraiment des lacunes , dont seulement deux se trouvent dans le texte édité ici (le troisièm e passage cité à la p. 24 est à rejeter) .
A la p . 29 et ss . il y a un aperçu des cas où l'archétype est mieu x représenté par A et par B respectivement. Tout d'abord, il faut souli-gner qu'il n ' est pas intéressant en premier lieu de savoir si un tel m s rend mieux ou pis l'archétype dans un certain passage, car il y a de s fautes aussi bien dans l'archétype . La chose importante est de détermi-ner si un ms rend le texte authentique . Il est, par exemple, facile d e voir que les exemples de redoublement de mots cités à la p . 28 et s . sont des cas où A représente mieux l'archétype niais B a le text e correct .
L'aperçu mentionné vise à mettre en lumière les raisons pourquo i l'éditeur opte parfois pour la leçon de A, parfois pour celle de B . Mais quand on compare son raisonnement théorique avec le texte édité, o n découvre certaines discordances . Nous nous contenterons d'en donne r un petit choix d'exemples . A la p . 27 et s ., l'éditeur exemplifie les fautes communes de A et de B qu'on peut qualifier de corrections o u de gloses entrées dans le texte . Cependant deux de ces fautes ont ét é retenues dans l ' édition : XI 2 (5) (hoc est verum) et VI 6 (4) (le per
déplacé). A la p . 32 il y a des exemples de cas où B a vraisemblable -ment changé le texte pour l'adapter à l ' usage classique. Parmi ceux-ci se trouve VII 5 (13), où l'on lit dans A Quodsi unus dicat esse
commo-datum, tandis que B a Quodsi unus dicit. . . Tout en admettant que B a fait une modification, l'éditeur n'en retient pas moins dicit dans l e texte .
A la p . 34 et s., l'éditeur discute une série de cas où le choix entr e A et B est incertain . En consultant l'édition, nous trouvons que l a leçon de A a été adoptée dans quelques-uns de ces cas, celle de B dans d'autres. Les principes appliqués pour choisir entre A et B son t exposés surtout dans le ch . 7 .3 (p . 49) . Il en ressort que l'éditeur suit A sauf dans les cas où l'on peut constater avec certitude une lacune dan s A et dans ceux où il est nécessaire de rejeter la leçon de A pour de s raisons de tangue ou de contexte . D'autre part, le seul fait que B es t appuyé par le texte suédois ne suffit pas pour rejeter A, s'il n'y a pas
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16 5 d'autre raison, puisque Ragvald a pu utiliser un ms suédois que nou s ne connaissons pas . Or, l 'éditeur n'a pas appliqué ces principes d'un e manière conséquente . Parmi les passages énumérés à la p. 34 et s ., il y a au moins un où la leçon de B a été adoptée sans autre raison évi-dente que le fait qu'elle est appuyée par le suédois : V 10 (5) . Dans XV 5 (4) il y a encore moins lieu de préférer B, le suédois étant e n
faveur de A.
Dans le ch . 5 (pp . 38 et ss.), l' éditeur cherche à caractériser l a langue et le style de la traduction de Ragvald . Entre autres choses, i l relève certains passages où Ragvald a sans aucun doute mal interprét é une expression suédoise, chose qui s'explique aisément par le fait qu e la loi était déjà âgée de 150 ans à son époque . Un exemple remar-quable de ce genre est IX 32 (3-4) Quando vir sic consulit mulieris infirmitati, quod ipsa exinde moritur. . . Le sens de l'original suédois est : <( Quand un homme bat sa femme si fort qu'elle en meurt . . . » . Rag-vald n'a pas compris que le verbe ancien suédois oradha » signifie ic i (c battre » mais l'a pris dans le sens de o avoir soin de », (a veiller à » (= consulere) .
Nous finirons par examiner quelques passages où l'on peut criti-quer la constitution du texte . Les passages discutables sont en effe t assez nombreux, et il y a en outre plusieurs fautes de lecture et erreur s dans l'apparat, mais nous nous bornerons à faire les remarques sui -vantes .
Dans V 35 (2-4) on lit : Quando vir vel mulier senescunt vel infir-mantur, debent tune
fui
eis alimenta prestare ad dies vite, siue plu s habeant siue minus in bonis suis. Au lieu de habeant, A a la leçon habeat, comme il ressort de l ' apparat . Il est vraisemblable que Rag-vald a écrit habeat (le sujet étant vir vel mulier) et que B l'a corrigé en habeant, car dans ce qui suit, on parle du parent au singulier : Quodsihabet terram . . . et illam vult dimittere. . . ; quod si filioshabet . . ., etc . Il n' y a donc pas de raison suffisante pour rejeter la leçon de A . Dans la 1 . 18 du même ch . il faut lire parentem au lieu de parentum et aut ea a u lieu de antea.
VI 27 (40-41) : pro vacca et minoribus bobus Ires ore. . . A la p . 33 , l'éditeur dit correctement que A a maioribus au lieu de minoribus . Selon l'apparat, cependant, maioribus se trouverait dans B . Or, e n réalité, la leçon de B, qu ' on devrait mettre dans le texte, est iunioribus . VII 4 (11-13) est un passage difficile, où l'on lit dans la présent e édition : quia nemo tenetur ad habendum curam de eo quod alteri nas-cendo alius acquiritur. C'est la leçon de B, mais comme cette phrase es t incompréhensible, on ne peut pas l ' accepter . Selon l'éditeur, A sembl e avoir la leçon aliter nascando au lieu de nascendo alius. Il se peu t qu'on doive lire nascando, qu'il faut alors changer en nascendo, mais
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en tout cas on doit lire alibi, pas aliter. La phrase deviendrait donc : quianemo teneturad habendum curam de eo quod alteri alibi nascendo
acquiritur, c'est-à-dire «parce que personne n'est obligé de prendr e soin de ce qui, en naissant autre part, devient la propriété d'u n autre * . Ce serait, à notre avis, une tentative passable de Ragvald d e rendre ce passage obscur qui est corrumpu dans tous les mss anciens suédois . — Dans la 1 . 4 de ce ch ., le mot vendentem manque devan t quis.
Dans IX 33 (20-22), où il est question des héritages laissés par les enfants étouffés en couchant, on lit dans notre édition : perdant omn e ius successionis <in bonis> quibus Ille vel illa potuisset successisse . Il suffirait de mettre le mot bonis entre crochets obliques, puisque in se trouve dans B . Mais nous pensons qu'il faudrait aussi ajouter un i n devant quibus, car l ' expression régulière de la loi est succedere in bonis ; cf par exemple IX 32 (21-22) tunc in nullo succedat in bonis viri
et XI 27 (12-13) de bonis in quibus succedit fiscus . Il pourrait s'agir ici d'une correction faite dans l'archétype qui a été omise par A, et l'erreur de B peut 'are expliquée d'un côté comme l'interprétatio n erronée d'une abréviation (suum pour successionis) et d'un autre côt é comme une haplographie .
Nous attendons maintenant l ' édition complète de ce texte si plei n d'intérêt pour tous les médiévistes .
Stockholm