Etude des systèmes de Coxeter
ROUSSEL Anthony
1 Groupes de Coxeter et Systèmes de Tits 4
1.1 Groupesde Coxeter . . . 4
1.1.1 Longueur et dé ompositions réduites . . . 4
1.1.2 Les Groupes diédraux . . . 5
1.1.3 Premières propriétésdes groupes de Coxeter . . . 9
1.1.4 Dé omposition réduites dans un groupede Coxeter . . 12
1.1.5 La ondition d'é hange . . . 22
1.1.6 Familles de partitions. . . 23
1.1.7 Sous-groupesde Coxeter . . . 26
1.1.8 Matri es et graphesde Coxeter . . . 27
1.2 Systèmes Tits . . . 29
1.2.1 Dénition etpremières propriétés . . . 29
1.2.2 Dé omposition de
G
en doubles lasses . . . 30L'objet de mon TER onsiste à étudier les groupes engendrés par des
éléments d'ordre 2,appelés aussi groupesde Coxeter, à travers les hapitres
4, 5 et 6 du livre " Groupes et algèbres de Lie " de Ni olas BOURBAKI.
D'unpointde vuegéométrique, elà revientàétudierlesgroupesengendréés
par des réexions.
Tout aulong de e TER, on dénit e que sontles système de Coxeter, puis
onen dégagerades propriétéspropresà es système qu'onillustreraave des
groupes biens onnus, qui satisfont à la dénition d'un système de Coxeter,
Groupes de Coxeter et Systèmes
de Tits
1.1 Groupes de Coxeter
Danstout e paragraphe,ondésigne par
W
un groupenoté multipli ati-vement d'élément neutre1
, et parS
un sous-ensemble générateur deW
tel queS = S
−1
et
1 /
∈ S
.De plus, tout élements deW
est produit d'une suite nie d'élement deS
.1.1.1 Longueur et dé ompositions réduites
Dénition. Soit
w ∈ W
.On appellelongueur dew
par rapportàS
, etl'on notel
S
(w)
(ou tout simplementl(w)
s'iln'ya pasd'ambiguitésurS
)leplus petit entierq ≥ 0
telquew
soitle produit d'unesuite deq
éléments deS
. On appelle dé omposition réduite dew
par rapport àS
toute suite s=
(s
1
, . . . , s
q
)
d'éléments deS
telle quew = s
1
. . . s
q
etq = l(w)
.Remarque.
1
est l'uniqueélément de longueur0,etS
se ompose d'élements de longueur 1.Remarque. Un élément
w ∈ W
ne possèdepas for émentune unique dé om-positionréduite.Exemple. Un exemple simplepour lemontrer :
Soient
S
4
le groupe des permutations de{1, 2, 3, 4}
dans lui-mêmê etS =
{(12), (23), (34)}
. Soitw = (12)(34)
, alors((12), (34))
et((34), (12))
sont deux dé ompositionsréduites dew
par rapportàS
.On verra par la suite qu'une propriété nommé ondition d'é hange nous
Proposition 1. Soient
w, w
′
∈ W
. On a les formules suivantes :
1.
l(ww
′
) ≤ l(w) + l(w
′
)
2.l(w
−1
) = l(w)
3.| l(w) − l(w
′
) |≤ l(ww
′
)
Remarque. En remplaçant
w
parww
′−1
dans la proposition pré èdente on
obtient: 4.
l(w) − l(w
′
) ≤ l(ww
′−1
)
5.l(ww
′−1
) = l(w
′
w
−1
)
Remarque.l'appli ation d:
W × W 7−→ N
est une distan e surW
,(w, w
′
) 7−→ l
S
(ww
′
)
invariante par translation adroite.
Corollaire1. Soients
= (s
1
, ·, s
p
)
ets'= (s
′
1
, . . . , s
′
q
)
deuxsuitesd'éléments deS
telles quew = s
1
. . . s
p
etw = s
′
1
. . . s
′
p
. Si lasuite(s
1
, . . . , s
p
, s
′
1
, . . . , s
′
q
)
estune dé omopositionréduitedeww
′
,alors
s est une dé omposition réduite de
w
, et s' en est une dew
′
.
1.1.2 Les Groupes diédraux
Produit dire t et produit semi-dire t
Dénition. Soient
N, H
deux groupes.On appelle produit dire tde groupe legroupe
G = N × H = {(n, h) | n ∈ N, h ∈ H}
muni de la loiproduit
(n, h).(n
′
, h
′
) = (nn
′
, hh
′
)
Dénition. Soient
N, H
deux groupes.Soit
ϕ : H −→ Aut(N)
un homomorphisme qui ah ∈ H
asso ie un auto-morphisme surN ϕ(h)
.On dénitle groupe produit semi-dire t
N ⋊ H = {(n, h) | n ∈ N, h ∈ H}
muni de la loiproduit
(n, h).(n
′
, h
′
) = (n.ϕ(h)(n
′
), hh
′
)
Remarque. Si
ϕ
est trivial ( i.e : siϕ(h) = Id
N
,∀h ∈ H
), alors la loi deDénition. Soient
N, G, H
trois groupes, etsoienti : N → G
etp : G → H
deux homomorphismes.On dénitune suite exa te
1 −→ N
i
−→ G
−→ H −→ 1
p
sii)
i
est inje tif ii)p
est surje tif iii)Im(i) = Ker(p)
Remarque. Si les groupes sont abéliens et noté additivement, on note les
suites exa tes ave des 0 :
0 −→ N −→ G −→ H −→ 0
Remarque. Dans un adre plus général,si
N
etH
sont deux groupes alors1 −→ N −→ N × H −→ H −→ 1
1 −→ N −→ N ⋊ H −→ H −→ 1
dénissent des suites exa tes.Proposition 2. Critères de dé omposition en produit :
Si on a une suite exa te :
1 −→ N
−→ G
i
−→ H −→ 1
p
et s'il existe un relèvement
H
deH
(i.e : un sous-groupeH
deG
tel que la restri tiondelaproje tionp
àH
soit un isomorphismedeH
dansH
),alors le groupeG
est isomorphe à un produit semi-dire tN ⋊ H
.Exemple. Legroupesymétrique
S
n
estmunid'unhomomorphismesurje tif appelésignature etnotéε : S
n
−→ {−1, 1}
et telque
ε(x) = −1
six
est une transpositionε(x) = (−1)
k+1
si
x
est un y le d'ordrek
Le noyau de
ε
est formé des permutations paires ( i.e : de signature égale à1
). L' ensemble de es permutations forment un groupe de ardinaln!/2
appelégroupealterné etest notéU
n
.On obtient don une suite exa te :
1 −→ U
n
i
−→ S
n
ε
−→ {−1, 1} −→ 1
où
i
est l'inje tion anonique.De plus, ona
{Id, (12)}
quiest en relèvement de{−1, 1}
et don d'après le ritèrede dé ompositionen produit,onaqueS
n
est isomorpheàun produit dire tU
n
⋊
{−1, 1}
.Dénition. On dit qu'un groupe est indé omposable s'il n'est pas produit
dire t de manièrenon banale.
Remarque. Lesgroupesde Coxeter indé omposableontété entièrement
las-siés, mais lesnotions dénies dans e TER ne sont pas susantes pour les
Lesgroupesdiédraux représentent une lasse de groupe très intéressante
ar ils sont isomorphes au groupes des isométries préservant un polygone a
n
otés. On verra par lasuite que lesgroupes diédraux sont des groupes de Coxeter.Dénition. On appelle groupe diédral tout groupe engendré par deux
élé-ments d'ordre2, distin ts.
Remarque. Cette dénition trés simple des groupes diédraux n'est pas trés
ourante, ar ellene met pas en éviden e ertaines propriétés qui sont plus
utiliséesdu pointde vuealgébriquelorsdel'étudede es groupes. Uneautre
Dénition. On appelle groupe diédral D
m
, un groupe engendré par deux éléments distin tst
ets
vériant :1.
card(
Dm
) = 2m
2.
o(s) = 2
eto(t) = m
etDm
=< s > ∪ s. < t >
. 3.stst = Id
Constru tion d'un groupe diédral
Soit D
n
le groupe diédral engendré par deux éléments d'ordre 2s
ets
′
tels que(ss
′
)
n
= 1
. Soiti : Z/nZ −→
Dn
x
−→ (ss
′
)
x
etp :
Dn
−→
{−1, 1}
x
−→ (−1)
l
S
(x)
. On obtient ainsi une suite exa te :1 −→ Z/nZ
−→
i
Dn
p
−→ {−1, 1} −→ 1
De plus, on a un relèvement
{Id, s}
de{−1, 1}
e qui implique que Dn
est isomorphe à un produit semi-dire tZ
/nZ ⋊ {−1, 1}
.On muni
Z
/nZ ⋊ {−1, 1}
de laloi(x, ε).(x
′
, ε
′
) = (x + ϕ(ε)(x
′
), εε
′
)
oùϕ(ε)(x
′
) =
x si ε = 1
−x si ε = −1
On note
¯1
la lasse de1
modulon
, etl'on poseρ = (−1, 0), ρ
′
= (−1, ¯1), π = (1, ¯1)
On aalorsρ
2
= ρ
′2
= 1
etπ = ρρ
′
. Les formulesπ
k
= (1, k¯1), ρπ
k
= (−1, k¯1)
montrentque D
n
est un groupe diédralengendré par{ρ, ρ
′
}
.
Remarque. Pour fairelelienentrelesdeux dénitionsdonnéssurlesgroupes
diédraux, ilest très fa iled'identier
s = ρ
,ett = π
.De plus, on omprend mieux pourquoi la première dénition est préférable
diédraux à l'aidede polygones réguliers:
Laproposition suivante nous permet de faire un lienentre lesdeux
dé-nitions d'un groupe diédralénon ées pré èdemment.
Proposition 3. On suppose que
S
se ompose de deux éléments distin tss
ets
′
d'ordre 2.
1. Le sous-groupe
P
deW
engendré parp = ss
′
est distingué, et
W
est produit semi-dire t du sous-groupeT = {1, s}
et deP
.De plus, on a
(W : P ) = 2
. 2. Soitm
l'ordre (ni ou non) dep
.On a
m ≥ 2
etcard(W ) = 2m
.Il existe un unique isomorphisme
ϕ
de Dm
surW
tel queϕ(ρ) = s
etϕ(ρ
′
) = s
′
1.1.3 Premières propriétés des groupes de Coxeter
Àpartirdemaintenant,onsupposéquetouslesélémentsde
S
sontd'ordre 2.Dénition. On dit que
(W, S)
est un système de Coxeter s'il satifait à la ondition suivante : (C) Pours, s
′
dansS
, soitm(s, s
′
)
l'ordredess
′
;Soit
I
l'ensemble des ouples(s, s
′
)
tels quem(s, s
′
)
soitni. L'ensemblegénérateurS
etlesrelations(ss
′
)
m(s,s
′
)
= 1
pour(s, s
′
)
dans
I
forment une représentation du groupeW
.Lorsque
(W, S)
estun systèmede Coxeter,onditaussi,par abusde langage, queW
est un groupe de Coxeter.D'après Ni olas BOURBAKI, ela signie que
(W, S)
satisfait à la pro-priété universelle suivante:" Soit
G
un groupe et soitf
une appli ation deS
dansG
telle que(f (s)f (s
′
) = 1)
m(s,s
′
)
pour
(s, s
′
)
dans
I
, il existe un unique homomorphismeg
prolongeantf
."Cet homomorphismeest unique ar
S
engendreW
. Une formeéquivalentede ette propriété est :" Soient
W
¯
un groupe,f
un homomorphisme deW
¯
surW
,eth
une appli ation deS
dansW
¯
telle quef (h(s)) = s
et(h(s)h(s
′
))
m(s,s
′
)
= 1
pour(s, s
′
)
dansI
et que lesh(s)
(pours
dansI
)engendreW
¯
; alorsf
est inje tif (don un isomorphismedeW
¯
dansW
)."Une manière équivalentes de dé rire es propriétés équivalentes est de dire
que l'on peut entièrement déterminer un groupe à partir de l'image de ses
éléments générateurs.
Exemple. exemples de représentation de groupeCoxeter
Reprenons le as du groupe diédralD
m
:On a déjàvu dans la onstru tionde e groupe,peu importequ'il soit
ni ou non, qu'il était engendré par
S = {ρ = (−1, ¯0), ρ
′
= (−1, ¯1)}
.
Don une représentation du groupediédral est
< ρ, ρ
′
| ρ
2
, ρ
′2
, (ρρ
′
)
m
>
Unautre groupetrés onnurentre dansle adredes systemesde
Coxe-ter. Il s'agit des groupes symétriques
S
n
.Prenons par exemple
S
4
: elui- i peut-etre engendré par l'ensembleS = {(12), (23), (34)}
.Les éléments deS
sont lairement d'ordre 2, et une représentation deS
4
serait :< (12), (23), (34) | (12)
2
, (23)
2
, (34)
2
, ((12)(23))
3
, ((12)(34))
2
, ((23)(34))
3
>
Remarque. Grâ eà esreprésentationsdesgroupesde Coxeter, onpeut
iden-tier si deux groupesde Coxeter sont isomorphes ounon.
Prenons par exemple legroupediédral D
3
et legroupesymétriqueS
3
: on avu que D3
admet pour représentation< ρ, ρ
′
| ρ
2
, ρ
′2
, (ρρ
′
)
3
>
,
et sion pose
a = ρ
etb = ρ
′
onobtientalors la représentation suivante :
Maintenant onsidérons
S
3
,ainsiqu'unensemblegénérateurS = {(13), (23)}
deS
3
.On obtient don lareprésentation suivantepourS
3
< (13), (23) | (13)
2
, (23)
2
, ((13)(23))
3
>
etsionpose
a = (13)
etb = (23)
onobtientalorslareprésentationsuivante:< a, b | a
2
, b
2
, (ab)
3
>
.
On obtient don deux représentations identiques pour es deux groupes, et
don en déduirequ'ils sont isomorphes.
Remarque. Soit
(W, S)
un système de Coxeter. Il existe un homomorphismeε
deW
dans le groupe{−1, 1}
ara térisé parε(s) = −1
pour touts ∈ S
. On ditqueε(w)
est lasignature dew
; elleest égale a(−1)
l
S
(w)
.
Laformule
ε(ww
′
) = ε(w).ε(w
′
)
setraduitalorspar
l(ww
′
) ≡ l(w)+l(w
′
)mod(2)
.
Proposition 4. Soit
(W, S)
un système de Coxeter. Pour que deux élémentss
ets
′
de
S
soient onjugués dansW
, il faut et il sut quela ondition suivante soit remplie:(I) Il existe une suite nie
(s
1
, . . . , s
q
)
d'éléments deS
telle ques
1
= s
ets
q
= s
′
et ques
j
s
j+1
soit d'ordre ni impaire pour1 ≤ j ≤ q
.Produit dire t de groupes de Coxeter
→
Il est lair que le produit dire t de deux groupes de Coxeter est un groupede Coxeter :Soient
(W, S), (W
′
, S
′
)
deuxsystèmesdeCoxeter,ona lairementque
(W
′′
, S
′′
)
est un système de Coxeter où
W
′′
= W × W
′
etS
′′
= {(1
W
, s
′
) , (s, 1
W
′
) |
s ∈ S , s
′
∈ S
′
}
.→
Enrevan he, leproduit semi-dire tde deux groupesde Coxeter n'est pas un groupe de Coxeter :soit
w ∈ W
etw
′
∈ W
′
, her hons si des éléments d'ordre 2 peuvent
engen-drés
W ⋊ W
′
.
(w, w
′
).(w, w
′
) = (1
W
, 1
W
′
) ⇔ (w.ϕ(w
′
)(w), w
′
w
′
) = (1
W
, 1
W
′
)
e quièquivautàdireque
ϕ(w
′
)(w) = w , ∀w
′
∈ W
′
etdon que
ϕ
est trivial. On adon queseulle produitdire tde groupesdeCoxeter est un groupe deter
On onsidere
(W, S)
un systeme de Coxeter. On poseT
l'ensembledes onjuguésdeS
dansW
, 'est à direT = {wsw
−1
, w ∈ W, s ∈ S}
.
Pour toute suite nie s
= (s
1
, . . . , s
q
)
d'éléments deS
, on noteΦ(s)
la suite(t
1
, . . . , t
q
)
d'élémentsdeT
dénie par :t
j
= (s
1
. . . s
j−1
)s
j
(s
1
. . . s
j−1
)
−1
, pour1 ≤ j ≤ q
Remarque. On a
t
1
= s
1
ets
1
. . . s
j
= t
q
t
q−1
. . . t
1
Pour tout élément
t ∈ T
on noten(
s, t)
le nombre d'entierj
tel que1 ≤ j ≤ q
ett
j
= t
. Enn onposeR = {−1, 1} × T
.Lemme 1. 1. Soient
w ∈ W
ett ∈ T
. Le nombre(−1)
n(
s,t)
a la même
valeur que
η(w, t)
pour toutes suites s= (s
1
, . . . , s
q
)
d'éléments deS
telles quew = s
1
. . . s
q
.2. Pour
w ∈ W
, soitU
w
l'appli ation deR
dans lui-même dénie par :U
w
(ε, t) = (ε.η(w, t), wtw
−1
)
(ε = ±1, i ∈ T ).
L'appli ation
w −→ U
w
est un homomorphisme deW
dans le groupe des permutations deR
.Lemme 2. Soient s
= (s
1
, . . . , s
q
)
,Φ(
s) = (t
1
, . . . , t
q
)
etw = s
1
. . . s
q
. SoitT
w
l'ensemble des élémentst ∈ T
telsqueη(w, t) = −1
. Pour ques
soit une dé omposition réduite dew
, il faut et il sut que lest
i
soient distints; on a alorsT
w
= {t
1
, . . . , t
q
}
etCard(T
w
) = l(w)
.L'énon é de e lemme 2 est parti ulièrement intéressant ar il permet
de trouvé la dé omposition réduite d'un élément d'un groupe de Coxeter
W
, via un de ses ensemble générateurS
préalablement déni, de manière algorithmique.De plus,on onstateque etalgorithme dégagedeux propriétésintéressantes
sur lamanièredont onpeut réduireun éléments
w ∈ W
1. Soit s
= (s
1
, . . . , s
q
)
une suite nie d'éléments deS
telle quew =
s
1
. . . s
q
, alors onal
S
(w) ≡ q(2)
.2. Ilexisteunesuitestri tement roissante
j(1), . . . , j(k)
d'entiers ompris entre1
etq
telleque(s
j(1)
, . . . , s
j(k)
)
soitune dé ompositionréduitederithme en langage informatiquem'a sembléintéressante!
Pour ela, j'ai utilisé le langage informatique Python pour on rétiser ette
représentationainsiquelesgroupesdiédrauxetsym
triques ommeexemples; Dans un premiertemps, j'ai du onstruire es groupes pour pouvoirensuite
générerses élémentsdemanièrealéatoireouprédénie,puisdénir
manuelle-mentunlesystèmegénérateur
S
dans ha undes as,pourensuiteappliquer l'algorithme permettant de réduire l'élément ainsi que d'a her les étapessuivies par leprogramme.
Voi ile ode sour ede mon programmeutilisantles groupes diédraux:
import random M=[
−
1,1℄ S=[[−
1,0℄,[−
1,1℄℄ lass Z n Z: def __init__(self ,n): self .Z=[i for i in range(n)℄ lass GrD: """ ration du groupe di
dral """ def __init__(self ,n): self .n=n self .W=[ [i , j℄ for i in M for j in Z n Z(n).Z ℄ #self .w = [S[random.randint(0,len(S)
−
1)℄ for i in range(taillew )℄ #self .w = [S[1℄ ,S[0℄ ,S[1℄ ,S[0℄ ,S[1℄,S[0℄ ,S[1℄℄ self .w = [S[0℄ ,S[1℄ ,S[0℄ ,S[1℄ ,S[0℄ ,S[1℄℄ def inverse(self ,w): if w[0℄ ==−
1 : a =−
1 else : a = 1 b = (−
a∗
w[1℄)%n return [a,b℄ def produit(self ,a,b): return [a[0℄∗
b[0℄ ,(a[1℄∗
b[0℄+b[1℄)%n℄ def __str__(self ):"""Ensemble des onjugu
s T = {wosow^
−
1; w in W, s in S}""" T=[℄ for s in S: for w in self .W: onjugue = self .produit(w, self .produit(s, self .inverse(w))) if onjugue not in T: T.append( onjugue) return T def reationPHI(self ,w): """Ensemble des ti""" phi = [℄ for i in range(len(w)) : a = w[0℄ for j in range(1,i) : a = self .produit(a,w[ j ℄) phi.append(self .produit(a, self .produit(w[i ℄ , self .inverse(a)))) return phi def getTw(self ): """T_w = T inter PHI""" self .phi = self . reationPHI(self .w) self .T = self .ensembleT() return [t for t in self .T if t in self .phi if self .phi. ount(t)%2 == 1℄ def redu tion(self ): """ reu tion du mot w """ a = self .w Tw = self .getTw() l= self . reationPHI(a) print("−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−
") print(a) print("tapes de redu tion du mot w") while len(a) != len(Tw): for i in range(len(l)
−
1) : for j in range(i+1,len(l)) : if a[i ℄ == a[ j℄ : a.pop( j)print(a) break break l = self . reationPHI(a) print("
−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−
") return a n=6 taillew =8 W= GrD(n) T =W.ensembleT() phi =W. reationPHI(W.w) Tw =W.getTw() print("Soit (W,S) le systeme de oxeter suivant:") print("W =",W) print("S =",S) print()print("L'ensemble des onjugu
s de S dans W est T =",T) print() print("on hoisit w =",W.w) print() print("L'ensemble des ti est phi(s) =",phi) print() print(" On obtient Tw =",Tw,"don w peut etre reduit a", len(Tw), "element(s)") print() Rw =W.redu tion() print("Apres de omposition w =",Rw )
Voi iquelques exemples de sortiedu programme :
1. I i on onsidère un éléments de taille5 dans D
5
Soit(W, S)
lesystème de oxeter suivant :W = [[−1, 0], [−1, 1], [−1, 2], [−1, 3], [−1, 4], 6[1, 0], [1, 1], [1, 2], [1, 3], [1, 4]]
S = [[−1, 0], [−1, 1]]
L'ensembledes onjuguésde
S
dansW
estT = [[−1, 0], [−1, 2], [−1, 4], [−1, 1], [−1, 3]]
on hoisit
w = [[−1, 1], [−1, 0], [−1, 0], [−1, 0], [−1, 1]]
On obtient
T
w
= [[−1, 2], [−1, 1], [−1, 3]]
donw
peut être réduit a 3 élément(s)
-[[−1, 1], [−1, 0], [−1, 0], [−1, 0], [−1, 1]]
étapesde rédu tion du mot
w
[[−1, 0], [−1, 0], [−1, 0]]
-Apres de omposition
w = [[−1, 0], [−1, 0], [−1, 0]]
2. I i on onsidère un éléments de taille5 dans D
6
Soit (W,S) lesystème de oxeter suivant :W = [[−1, 0], [−1, 1], [−1, 2], [−1, 3], [−1, 4], [−1, 5]
,[1, 0], [1, 1], [1, 2], [1, 3], [1, 4], [1, 5]]
S = [[−1, 0], [−1, 1]]
L'ensemble des onjugués de
S
dansW
estT = [[−1, 0], [−1, 2], [−1, 4], [−1, 5], [−1, 1], [−1, 3]]
on hoisit
w = [[−1, 1], [−1, 1], [−1, 1], [−1, 1], [−1, 0]]
L'ensemble des
t
i
estphi(s) = [[−1, 1], [−1, 1], [−1, 1], [−1, 1], [−1, 0]]
On obtient
T
w
= [[−1, 0]]
donw
peut être réduita 1 élément(s)
-[[−1, 1], [−1, 1], [−1, 1], [−1, 1], [−1, 0]]
étapesde rédu tion du mot
w
[[−1, 1], [−1, 1], [−1, 0]]
[[−1, 0]]
-Apres de omposition
w = [[−1, 0]]
3. I i on onsidère un éléments de taille8 dans D
6
Soit(W, S)
lesystème de oxeter suivant :W = [[−1, 0], [−1, 1], [−1, 2], [−1, 3], [−1, 4],
[−1, 5], [1, 0], [1, 1], [1, 2], [1, 3], [1, 4], [1, 5]]
S = [[−1, 0], [−1, 1]]
L'ensemble des onjugués de
S
dansW
estT = [[−1, 0], [−1, 2], [−1, 4], [−1, 5], [−1, 1], [−1, 3]]
on hoisit
w = [[−1, 1], [−1, 0], [−1, 1], [−1, 0], [−1, 1], [−1, 1], [−1, 0], [−1, 0]]
L'ensembledes
t
i
estphi(s) = [[−1, 1], [−1, 2], [−1, 3], [−1, 4], [−1, 5], [−1, 5], [−1, 4], [−1, 4]]
On obtient
T
w
= [[−1, 2], [−1, 4], [−1, 1], [−1, 3]]
donw
peut être ré-duit a 4 élément(s)
-[[−1, 1], [−1, 0], [−1, 1], [−1, 0], [−1, 1], [−1, 1], [−1, 0], [−1, 0]]
étapesde rédu tion du mot
w
[[−1, 0], [−1, 0], [−1, 1], [−1, 1], [−1, 0], [−1, 0]]
[[−1, 1], [−1, 1], [−1, 0], [−1, 0]]
-Apres dé omposition
w = [[−1, 1], [−1, 1], [−1, 0], [−1, 0]]
Voi ile odesour edemonprogrammeutilisantlesgroupessymétriques:
import random # boa (a et b deux listes) def omposition(a,b): return [ b[a[i℄
−
1℄ for i in range(len(a))℄ lass Permutation: def __init__(self , L): self .L = L self .de ompo_ y les() def extraire_ y le(self ): def f(i): for (k,e) in enumerate(self .h): if e[0℄==i : return k g = [ self .h[0℄[0℄ , self .h[0℄[1℄℄ k = f(g[−
1℄) while g[0℄!= self .h[k℄[1℄: g.append(self .h[k℄[1℄)−
return g
def de ompo_ y les(self ):
l = self .L[:℄ y les = [℄ self .h = [(i+1,j) for (i , j) in enumerate(l) if i+ 1 ! =j ℄ while self .h: y les .append(self .extraire_ y le()) #print("L", y les) self .dl = y les def inverse(self ): = [( i+1,j) for (i ,j) in enumerate(self .L)℄ def tri(e): return e[0℄ d = [(j , i) for (i , j) in ℄ d.sort(key =tri) return Permutation([ j for (i , j) in d℄) def affi her(self ): print(self .dl) def rond(self ,a): return Permutation( omposition(a.L, self .L)) def __str__(self ): return str(self .L) def __eq__(self , other): return self .L==other def __len__(self ): return len(self .L) #d
finition ensemble des permutations lass Symetrique: def __init__(self ,n): NMAX = 7 if n>=NMAX :
print("dans __init__ sym
trique : n est trop grand ! ") print(" hoisir n plus petit que", NMAX) self .n = n self .l = [℄ self ._remplir([℄ ,[ i+1 for i in range(n)℄) def _remplir(self ,l ,g): if not g: self .l .append(Permutation(l [:℄)) return for j in g: l.append(j) g.remove(j) self ._remplir(l ,g) l.pop() g.append(j) g.sort() def affi her(self ): for k in self . l: k. affi her def __len__(self ): return self .n def __getitem__(self ,n): return self . l[n℄ def __str__(self ): return str(self . l) def ensembleT(W, S): """Ensemble des onjugu
s T = {wosow^
−
1; w in W, s in S}""" X = [[0 ,w℄ for w in W℄ T = [℄ for s in S: for w in W: onjugue = w.rond(s.rond(w. inverse ())) if onjugue not in T:#print(w,"rond",s," rond ",w. inverse()," = ", onjugue) return T def reationPHI(w): """Ensemble des ti""" phi = [℄ for (i ,wi) in enumerate(w): a = w[0℄ for j in range(1,i ): a = a.rond(w[j ℄)
phi.append(a.rond(w[i ℄).rond(a. inverse ()))
return phi
def getTOM(phi , T):
"""T_w = T inter PHI""" return [w for w in T if w in phi if phi. ount(w)%2 == 1℄ def longmin(w, W, S): """Longueur minimale de w""" phi = reationPHI(w) T = ensembleT(W, S) l = getTOM(phi , T) Tw = [p for p in l if phi. ount(p)%2℄ return len(Tw) def fon tion(w): phi = reationPHI(w) T = ensembleT(W, S) l = getTOM(phi , T) Tw = [p for p in l if phi. ount(p)%2℄ return (phi, len(Tw)) def re her he_doublons(phi): for (i ,p) in enumerate(phi): for j in range(i+1,len(phi)): if phi[i℄==phi[j ℄: #print("j 'ai trouv
le doublon",i ,j) return (j , i)
S = [Permutation([2,1 ,3,4℄) , \ Permutation([1,3 ,2,4℄) , \ Permutation([1,2 ,4 ,3℄)℄ T = ensembleT(W, S) #w = [S[0℄ ,S[2℄ ,S[1℄ ,S[0℄ ,S[1℄ ,S[2℄℄ #w= [S[0℄ ,S[0℄℄ w = [S[random.randint(0,len(S)
−
1)℄ for i in range(10)℄ print("w de dpart") for p in w: p. affi her() long =longmin(w,W,S) print("w est de longueur r
duite", long) while len(w) != long: (phi, long) =fon tion(w) doublon = re her he_doublons(phi) for i in doublon: w.pop(i) print("w aprs r
du tion finale") for p in w: p. affi her() print("T=") for p in T: p. affi her()
Lemme 3. Soient
w ∈ W
ets ∈ S
tels quel(sw) ≤ l(w)
. Pour toute suite s= (s
1
, . . . , s
q
)
d'éléments deS
avew = s
1
. . . s
q
, il existe un entierj
tel que1 ≤ j ≤ q
etss
1
. . . s
j−1
= s
1
. . . s
j
Remarque. L'ensemble
T
w
,déni aulemme 2 se ompose des élémentsde la formew
′′
sw
′′−1
orrespondant auxtriplets
(w
′
, w
′′
, s) ∈ W × W × S
tels quew = w
′′
sw
′
etl(w
′′
) + l(w
′
) + 1 = l(w)
. 1.1.5 La ondition d'é hangeOndésignesouslenom de ondition d'é hange l'assertionsuivantequi
a déjàété énon é dans le lemme 3:
(E) Soient
w ∈ W
ets ∈ S
tels quel(sw) ≤ l(w)
.Pour toute suite s
= (s
1
, . . . , s
q
)
d'éléments deS
avew = s
1
. . . s
q
, il existe un entierj
tel que1 ≤ j ≤ q
etss
1
. . . s
j−1
= s
1
. . . s
j
On supposera que dans ette se tion
(W, S)
satisfait à(E).D'après le lemme 3, on a déjà vu que si
(W, S)
est un système de Coxeter alorsilsatisfaisaità(E).Onpourradon appliquer esrésultatsauxsystèmesde Coxeter.
Proposition 5. Soient
s ∈ S
,w ∈ W
et s= (s
1
, . . . , s
q
)
une dé omposition réduite dew
.Deux as seulement sont possibles:
1.
l(sw) = l(w) + 1
et(s, s
1
, . . . , s
q
)
est une dé omposition réduite desw
. 2.l(sw) = l(w) − 1
et il existe un entierj
,1 ≤ j ≤ q
, tel que(s
1
, . . . , s
j−1
, s
j
, . . . , s
q
)
soit une dé omposition réduite de
sw
et quela suite(s, s
1
, . . . , s
j−1
, s
j
, . . . , s
q
)
soit une dé omposition réduite de
w
.Plusieurs dé ompositions réduites d'un élément
Lorsdelapremièrepartiesurleslongueursetlesdé ompositionsréduites,
j'avais donné un exemple très simple pour dire qu'un élément d'un groupe
ver diérentes dé ompositionsréduites pour un élément.
Considérons le groupe symétrique
S
4
et un de ses ensembles générateursS = {(12), (23), (34)}
. Le ouple(S
4
, S)
est un système de Coxeter, nous le démontrerons plus tard.Dans esystème,
(14) = (34)(23)(12)(23)(34)
etlasuites= ((34), (23), (12), (23), (34))
est une dé ompositionréduite de(14)
.Si on ompose à gau he
(14)
par(12)
, onobtient:(12)(14) = (12)(34)(23)(12)(23)(34) = (34)(23)(12)(34)
On a don que
l
S
((12)(14)) = l
S
((14)) − 1
et on peut don appliquer la ondition d'é hange.Toutd'abord,onremarquequesionre omposeàgau hepar
(12)
,onobtient(14) = (34)(23)(12)(23)(34) = (12)(34)(23)(12)(34)
.Enn, la ondition d'é hange nous dit qu'il existe un entier
1 ≤ j ≤ 5
tel quess
1
· · · s
j−1
= s
1
· · · s
j
= w
et tel que les suites s= (s, s
1
, · · · , s
j−1
)
et s'= (s
1
, · · · , s
j
)
. Eneet ona(12)(34)(23)(12) = (34)(23)(12)(34)
.Ainsi on a obtenu diérentes dé omposition réduites pour deux éléments
distin ts qui sont
(14) = (34)(23)(12)(23)(34) = (12)(34)(23)(12)(34)
(143) = (12)(34)(23)(12) = (34)(23)(12)(34)
Théorème 1. Pourque
(W, S)
soitun système deCoxeter, ilfaut etilsut qu'il satisfasse à la ondition d'é hange (E).1.1.6 Familles de partitions
Soit
(W, S)
unsystèmedeCoxeter.Pourtouss ∈ S
,onnoteP
s
l'ensemble des élémentsw ∈ W
tel quel(sw) l(w)
, 'est à dire l'ensemble desw ∈ W
qui ne sont pas rédu tible lorsqu'ils sont omposés àgau he aves
.On ales propriétés suivantes :
(A) On a
T
s∈S
P
s
= 1
.Démonstration. En eet, soit
w ∈ W
et soit(s
1
, . . . , s
q
)
une dé ompo-sition réduite dew
. On aq ≥ 1
, et(s
2
, . . . , s
q
)
est une dé omposition réduitedes
1
w
,d'oùl(w) = q
,l(s
1
w) = q − 1
. Ce quirevient àdire quew /
∈ P
s
1
.Démonstration. Soit
w ∈ W
ets ∈ S
.On avait vu que la ondition d'é hange impliquait deux résultats
pos-sibles sur lalongueur de
l(sw)
: (a)l(ws) = l(w) + 1
,et donw ∈ P
s
. (b)l(ws) = l(w)−1
,etdon onposew
′
= sw
:onaalorsl(w
′
) < l(sw
′
)
, d'oùw
′
∈ sP
s
. (C) Soients, s
′
dansS
, etw
dansW
. Si on aw ∈ P
s
etws
′
∈ P
/
s
, on asw = ws
′
Démonstration. Soit
q
la longueur dew
. Dew ∈ P
s
, on en déduitl(sw) = q + 1
, dews
′
∈ P
/
s
on déduitl(sws
′
) = l(ws
′
) − 1 ≤ q
, et omme on al(sws
′
) = l(sw) ± 1
, on a nalementl(ws
′
) = q + 1
etl(sws
′
) = q
.Soient
(s
1
, . . . , s
q
)
une dé omposition réduite dew
ets
q+1
= s
′
; alors
(s
1
, . . . , s
q+1
)
est une dé omposition réduite de l'élémentws
′
de
lon-gueur
q + 1
. D'après la ondition d'é hange, il existe un entierj
ave1 ≤ j ≤ q + 1
telquess
1
. . . s
j−1
= s
1
. . . s
j
.Don si l'on avait
1 ≤ j ≤ q
, alors on auraitsw = s
1
s
j−1
s
j+1
s
q
et ela serait ontraire à laformulel(sw) = q + 1
Ré iproquement ona lerésultat suivant:
Proposition 6. Soit
(P
s
)
s∈S
une famille de partie deW
satisfaisant a (C) et aux onditions suivantes :(A') On a
1 ∈ P
s
pour touts ∈ S
.(B') Les ensembles
P
s
etsP
s
sont disjoints pour touts ∈ S
.Alors
(W, S)
est un système de Coxeter etP
s
se ompose des éléments dew
deW
tels quel(sw) > l(w)
.Démonstration. Soient
s ∈ S
etw ∈ W
. De deux hoses l'une:1.
w /
∈ P
s
. Soit(s
1
, . . . , s
q
)
une dé omposition réduite deW
, on posew
j
= s
1
. . . s
j
pour1 ≤ j ≤ qS
etw
0
= 1
.Commeon a
w
0
∈ P
s
,il existej
ave1 ≤ j ≤ q
telquewj − 1 ∈ P
s
et quew = w
q
∈ P
/
s
. Don d'après (C) onasw
j−1
= w
j−1
s
j
.On a don montré la formule de la ondition d'é hange, d'où
sw =
2.
w ∈ P
s
. On posew
′
= sw
, d'oùw
′
∈ P
/
s
. On a donl(sw
′
) ≤ l(w
′
)
, 'est à direl(w) < l(sw)
.On a don prouvé que
P
s
se ompose des élémentsw ∈ W
tels quel(w) <
l(sw)
.Le résultat prouvant que
(W, S)
est un système de Coxeter provient du fait que(W, S)
satisfait à la ondition d'é hange montrer dans lea).Exemple. Appli ationde laproposition auxgroupessymétriques :
Soit
n ≥ 2
, et on poseS = {s
i
= (i, i + 1), pour 1 ≤ i ≤ n − 1}
etH
i
= {w ∈ S
n
tels quew
−1
(i) < w
−1
(i + 1)}
.
Montrons que
(S
n
, S)
est un système de Coxeter.Dans un premier temps, montrons que la familles
(H
i
)
1≤i≤n
satisfait à la ondition (C) :→
Soiti, j ∈ {1, · · · , n}
tels quew ∈ H
i
ws
j
∈ H
/
i
(1)w
−1
(i) < w
−1
(i + 1)
(ws
j
)
−1
(i) < (ws
j
)
−1
(i + 1) ⇔ s
j
w
−1
(i) < s
j
w
−1
(i + 1)
Montrons ques
1
w = ws
j
⇔ s
i
= ws
j
w
−1
⇔ (i, i + 1) = (w(j), w(j + 1))
. On a(1)⇒ s
j
= (w
−1
(i), w
−1
(i + 1))
.•
six /
∈ {(i, i + 1)}
on aw
−1
(x) /
∈ {w
−1
(i), w
−1
(i + 1)}
, et donws
j
w
−1
(x) = x
.•
six = i ⇒ w
−1
(x) = w
−1
(i)
, et donws
j
w
−1
(x) = i + 1
.•
six = i + 1
onaws
j
w
−1
(x) = i
. D'oùs
i
= ws
j
w
−1
, e qui vérie la ondition (C).
→
la ondition (A')est évidente.→
Il ne reste plus qu'àmontrer la ondition (B'): Soitw ∈ H
i
∩ s
i
H
i
,on adon
w
−1
(i) < w
−1
(i + 1)
∃z ∈ H
i
telquew = s
i
z
On adon d'une part quez ∈ H
i
⇔ z
−1
(i) < z
−1
(i + 1)
,et d'une autrepart que
w ∈ H
i
⇔ z
−1
s
i
(i) < z
−1
s
i
(i + 1) ⇔ z
−1
(i + 1) < z
−1
(i)
.On adon une ontradi tion, e qui montre que
∀i
,H
i
∩ s
i
H
i
= ∅
.Soit
(W, S)
un système de Coxeter. Pour toute partieX
deS
, on noteW
X
lesous-groupe deW
engendré parX
.Proposition 7. Soit
w
dansW
. Il existe une partieS
w
deS
telle que l'on aitS
w
= {s
1
, . . . , s
q
}
pour toute dé ompositionréduite(s
1
, . . . , s
q
)
dew
. Corollaire2. PourtoutepartieX
deS
,lesous-groupeW
X
deW
se ompose des élémentsw
deW
tels queS
w
⊂ W
.Démonstration. Si
w = s
1
· · · s
q
aves
1
, · · · , s
q
∈ S
, onaw
−1
= s
q
· · · s
1
, on en déduit queS
w
−1
= S
w
.La proposition 5 dans la partie sur la ondition d'é hange, montre que l'on
a
S
ww
′
⊂ {s} ∪ S
w
′
pours ∈ S
etw ∈ W
, d'où laformuleS
ww
′
= S
w
∪ S
w
′
par ré urren esur lalongueur de
w
.Onobtientdon l'ensemble
U
desw ∈ W
telsqueS
x
⊂ X
estunsous-groupe deW
;on aX ⊂ U ⊂ W
X
,d'oùU = W
X
.Corollaire 3. Pour toute partie
X
deS
, on aW
X
∩ S = X
.Démonstration. Celarésulte du orollaire1pré èdent et de la formule
S
s
=
{s}
pours
dansS
.Corollaire 4. L'ensemble
S
est un ensemble générateur minimal deW
Démonstration. SiX ⊂ S
engendreW
,onaW = W
X
,d'oùX = S∩W
X
= S
d'après le orollaire2 pré èdent.Corollaire 5. Pour toute partie
X
deS
et toutw
dansW
X
, lalongueur dew
par rapport à l'ensemble générateurX
deW
X
est égale àl
S
(w)
.Démonstration. Soit
(s
1
, · · · , s
q
)
une dé omposition réduite dew
onsidéré ommeélémentdeW
;onaw = s
1
· · · s
q
ets
j
∈ X
pour1 ≤ j ≤ q
( orollaire 1); par ailleurs,w
ne peut-être produit deq
′
< q
éléments deX ⊂ S
par dénition deq = l
S
(w)
.Théorème 2.
i) Pourtoute partie
X
deS
, le ouple(W
X
, X)
est un systèmede Coxeter. ii) Soit(X
i
)
i∈I
une famille de parties deS
.Si
X =
T
i∈I
X
i
, on aW
X
=
T
i∈I
W
X
i
iii) Soit
X
etX
′
deux parties deS
. On aW
X
⊂ W
X
′
(resp.W
X
= W
X
′
) si et seulement siX ⊂ X
′
(resp.X = X
′
).Démonstration. Tout élément de
X
d'ordre 2 etX
engendreW
X
. Soientx ∈ X
etw ∈ W
avel
X
(xw) ≤ l
X
(w) = q
.D'après le orollaire4,onadonl
S
(xw) ≤ l
S
(w) = q
.Soient
x
1
, · · · , s
q
∈ X
tels quew = x
1
· · · x
q
; omme(W, S)
satisfait à la ondition d'é hange, il existe un entierj
telque1 ≤ j ≤ q
etxx
1
· · · x
j−1
=
x
1
· · · x
j
.Parsuite,(W
X
, X)
satisfait àla ondition d'é hange,don 'est un système de Coxeter d'où (i).Les assertions (ii)et (iii)résultent dire tement du orollaire1.
1.1.8 Matri es et graphes de Coxeter
Dénition. Soit
I
un ensemble. On appelle matri e de Coxeter de typeI
toute matri e arrée symétriqueM = (m
i,j
)
i,j∈I
dont les éléments sont des entiers ou+∞
satisfaisantaux relations:
m
ii
= 1
, pour touti ∈ I
.
m
ij
≥ 2
, pour touti, j ∈ I
avei 6= j
Onappelle(parabusdelangage)graphedeCoxeterdetpe
I
un oupleformé d'un grapheΓ(∗)
ayantI
omme ensemblede sommetsetd'une appli ationf
de l'ensemble des arêtes de e graphe formé de∞
et des entiers≥ 3
. On dit queΓ
est le graphe sous-adja ent augraphe de Coxeter(Γ, f )
Àtoutematri ede Coxeter
M
de typeI
,onasso ieungraphede Coxeter(Γ, f )
de lamanièresuivante :le graphe
Γ
a pour ensemble de sommetsI
et pour ensemble d'arêtes les parties{i, j}
deI
telles quem
i,j
≥ 3
, l'appli ationf
asso ie à l'arê{i, j}
l'élément orrespondantm
ij
deM
.Il est lair que l'on obtient ainsi une bije tion de l'ensembledes matri es de
Coxeter de type
I
sur l'ensembledes graphesde Coxeter de typeI
.Exemple. Considérons le groupe symétrique
S
n
ainsi que l'ensembleS =
{s
i
= (i, i + 1) | 1 ≤ i ≤ n − 1}
générateur deS
n
. On posef : S × S −→ N
qui à tout ouple(s, s
′
) ∈ S
2
asso iel'ordre de
ss
′
On aalors
M =
1
3
· · · 3
3
1
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .3
3 · · · ·
3
1
legraphe asso iéest
Exemple. Considérons le groupe diédralD
m
omme dénition dans la se -tion 2, et la fon tionf :
Dm
×
Dm
−→ N
qui à tout ouple(s, s
′
) ∈
Dm
2
asso ie l'ordredess
′
. On aalorsM =
1
m
m
1
Dans e paragraphe, les lettres
G, B, N, S, T, W
ontla signi ation indi-quée dans lapartie suivante.1.2.1 Dénition et premières propriétés
Soient
G
un groupe etB
un sous-groupedeG
. On fait opérer le groupeB × B
surG
par laloi(b, b
′
).g = bgb
−1
pour
b, b
′
∈ B
et
g ∈ G
. Les orbites deB × B
dansG
sont les ensemblesBgB
−1
, pour
g ∈ G
, qu'on appelle doubles lassesdeG
suivantB
.Ellesformentune partitiondeG
;l'ensemble quotient orrespondantsenoteB \G/B
.SiC
etC
′
sontdeuxdoubles lasses,
CC
′
est réunion de doubles lasses.
Dénition. OnappellesystèmedeTitsun quadruplet
(G, B, N, S)
oùG
est un groupe,B
etN
deux sous-groupes deG
etS
une partie deN/(B ∩ N)
, satisfaisantà aux axiomes suivants :(T1) l'ensemble
B ∪ N
engendreG
etB ∩ N
est un sous-groupe distingué deN
.(T2) l'ensemble
N
engendre legroupeW = N/(B ∩ N)
etse ompose d'élé-mentsd'ordre 2.(T3) on a
sBw ⊂ BswB
pours ∈ S
, etw ∈ W
. (T4) Pour touts ∈ S
, onasBs 6⊂ B
.Legroupe
W
estaussiappelélegroupedeWeyldusystèmedeTits(G, B, N, S)
. Dans e paragraphe,(G, B, N, S)
désigne un système de Tits.On pose
T = B ∩ N
etW = N/T
.Pardouble lasse,onentenddouble lasse deG
suivantB
.Pour toutw ∈ W
,on poseC(w) = BwB
; 'est une double lasse.Nous allons déduire quelques onséquen es élémentaires des axiomes (T1) à
(T4). On note
w, w
′
, . . .
des éléments de
W
ets, s
′
, . . .
des éléments de
S
. On ales relationssuivantes :(1)
C(1) = B
,C(ww
′
) ⊂ C(w) ∪ C(w
′
)
,
C(w
−1
) = C(w)
−1
.
(2) l'axiome(T3) s'é rit aussi sous la forme
C(s).C(w) ⊂ C(w) ∩ C(sw)
.(3) omme
C(sw) ⊂ C(s) ∪ C(w
′
)
d'après(1) et que
C(s).C(w)
est réunion de doubles lasses,il n'y aque deux possibilités.C(s).C(w) =
(4) On a
B 6= C(s).C(s)
d'après (T4); faisantw = s
dans (3) et utilisant larelations
2
= 1
, onobtient
C(s).C(s) = B ∪ C(s)
.(5) Cetteformulemontreque
B ∪ C(s)
est unsous-groupedeG.Multiplions lesdeux membres de (4) droite parC(w)
, utilisonsla formule (3) et larelationB.C(w) = C(w)
;onobtient
C(s).C(s).C(w) = C(w) ∪ C(sw)
.Sil'onprend lesinversesdes ensembles intervenantdanslesformules(2), (3)
et (5)et qu'on y rempla e
w
parw
−1
onobtientles formules
(2')
C(w).C(s) ⊂ C(w) ∩ C(ws)
. (3')C(w).C(s) =
C(ws)
si C(w) 6⊂ C(w).C(s)
C(w) ∪ C(ws) si C(w) ⊂ C(w).C(s)
(5')C(w).C(s).C(s) = C(w) ∪ C(ws)
.Lemme 4. Soient
s
1
, · · · , s
q
∈ S
et soitw ∈ W
. On aC(s
1
· · · s
q
)).C(w)
S
i
1
,··· ,i
p
C(s
i
1
· · · s
i
q
w)
où
(i
1
, · · · , i
p
)
dé rit l'ensemble des suites stri tement roissantes d'entiers de l'intervalle[1, q]
Démonstration. On raisonne par ré urren esur
q
, le asq = 0
étant tri-vial. Siq ≥ 1
, on aC(s
1
· · · s
q
).C(w) ⊂ C(s
1
).C(s
2
· · · s
q
).C(w)
. D'après l'hypothèse de ré urren e,C(s
2
· · · s
q
).C(w)
est ontenu dans laréunion desC(s
j
1
· · · s
j
p
w)
, où2 ≤ j
1
< · · · < j
p
≤ q
.1.2.2 Dé omposition de
G
en doubles lassesThéorème 3. On a
G = BW B
. L'appli ationw −→ C(w)
est une bije tion deW
sur l'ensembleB G/B
des doubles lasses deG
suivantB
.Théorème 4. Le ouple
(W, S)
estun système de Coxeter.De plus, pours ∈
S
etw ∈ W
, les relationsC(sw) = C(s).C(w)
etl
S
(sw) > l
S
(w)
sont équivalentes.Démonstration.
∀s ∈ S
,soitP
s
l'ensemble des élémentsw ∈ W
tels queC(s).C(w) = C(sw).
Nous allons vérier que les
P
s
satisfont aux onditions (A'), (B') et (C) de la proposition6 dans lapartie sur les famillesde partitions.→
la ondition (A')est évidente.→
vérions (B').Si onavait
w ∈ P
s
∩ sP
s
, alors onauraitC(s).C(w) = C(sw)
etC(s).C(sw) = C(w)
.On en déduirait
C(s).C(s).C(w) = C(w)
et, d'après la formule (5), e i impliqueraitC(w) = C(sw)
!!! ontradi tion ave lethéorème 3.=⇒
Vérions(C). Soients, s
′
∈ S
etw, w
′
∈ W
avew
′
= ws
′
. On fait l'hypothèse que
w ∈ P
s
etw
′
∈ P
/
s
d'où(6) C(sw) = C(s).C(w)
(7) C(w
′
) ⊂ C(s).C(w
′
)
d'après laformule(3). De (7) etde larelationw = w
′
s
′
onen déduit(8) C(s)w
′
s
′
B = C(sw).
D'après la formule(2'), on aC(w
′
).C(s
′
) ⊂ C(w
′
) ∩ C(w
′
s
′
)
, d'où immédia-tement(9) C(w
′
)s
′
B ⊂ C(ws
′
) ∩ C(w).
CommeC(w
′
)
est réunionde lasses à gau he
gB
et quel'on aC(s)C(w
′
) = C(s)w
′
B,
laformule(7)montreque
C(s)w
′
ren ontre C(w')etafortiorique
C(s)w
′
s
′
B
ren ontre
C(w
′
)s
′
B
. Il résulte alors des formules (8) et (9) que la double
lasse
C(sw)
est égale à l'une des doubles lassesC(ws
′
)
et
C(w)
; omme on asw 6= w
, le théorème 3permetde onb lure quesw = ws
′
" Elément de mathématique : Groupeset algèbres de Lie, Chapitre 4,
5, 6" de N.BOURBAKI (1981).
édition MASSON .
" Cours d'algèbre "de DanielPERRIN (2004).