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L10 [V2-VàC] – Séries statistiques à une variable

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Séries statistiques à une variable

10

Leçon

Niveau Seconde, Première S

Prérequis aucun

Références [28], [29], [30]

10.1

Premières définitions et exemples

Définition 10.1 — Statistiques. La statistique étudie certaines caractéristiques : caractères ou va-riables d’un ensemble fini qu’on appelle population. Les éléments de cette population étudiée sont appelés individus.

Définition 10.2 — Type de variables. On peut classer en trois catégories les variables rencontrées : Qualitative numérique et fait l’objet de calcul (par exemple : âge, taille, poids, notes. . .). Quantitative discrète si la variable prend qu’un nombre fini de valeurs (on appelle modalités

de telle valeur et on les notera xi)

Quantitative continue si la variable prend ses valeurs dans un intervalle (classe).

Exemple 10.3 Voici une liste de 30 notes d’un Devoir Surveillé de 2nde d’un lycée parisien :

5 10 12 13 20 14 15 8 3 4 5 1 20 14 12 3 5 19 10 4 9 10 15 12 11 12 14 20 4 0 On peut regrouper ces notes par ordre croissant et on les compte :

Note 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 Effectif 1 1 0 2 3 3 0 0 1 1 3 1 4 1 3 2 0 0 0 1 3

et on peut regrouper ces notes par intervalle :

Intervalle [0 , 5[ [5 , 10[ [10 , 15[ [15 , 20[ Total Effectif 7 5 12 6 30



Définition 10.4 — Représentation graphique de données statistiques. — Si le caractère est quan-titatif discret, on peut utiliser le diagramme en bâtons pour représenter graphiquement les données statistiques. Dans un repère orthogonal, pour chaque valeur de la série statistique, on trace un trait vertical dont la hauteur est proportionnelle.

— Si le caractère est quantitatif continue, on peut utiliser le diagramme en rectangles pour représenter graphiquement les données statistiques. Dans un repère orthogonal, la base des rectangles est proportionnelle à la longueur de l’intervalle et la hauteur est proportionnelle à l’effectif.

— Si le caractère est qualitatif, on utilise les diagrammes circulaires.

Exemple 10.5 On donne en figure10.1, la représentation graphique de la série statistique des

(2)

10 Leçon no10 Séries statistiques à une variable

(a) Représentation graphique du classement des notes

par ordre croissant (b) Représentation graphique du classement par inter-valles

FIGURE10.1

10.2

Effectif et fréquence

Définition 10.6 — Effectif. L’effectif d’une classe ou d’une modalité est le nombre d’individu de cette classe ou de cette modalité. Généralement, on note ni l’effectif de la classe numéro i (ou de la modalité xi).

L’effectif total est la somme des effectifs de toutes les classes. On le note souvent N.

Exemple 10.7 Dans l’exemple précédent,

N = 5 X i=1 ni= n1+ n2+ n3+ n4 = 7 + 5 + 12 + 8 = 30. 

Définition 10.8 — Effectif cumulé. L’effectif cumulé d’une modalité est la somme des effectifs des modalités qui lui sont inférieurs ou égales.

Définition 10.9 — Fréquence. La fréquence notée fide la classe i (ou de la modalité xi) est le rapport

fi = nNi, la fréquence d’une classe est un nombre de l’intervalle[0 , 1].

Définition 10.10 La fréquence cumulée d’une modalité est la somme des fréquences des modalités qui lui sont inférieures ou égales.

Exemple 10.11 Reprenons les données de l’exemple précédent. On a :

Note 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 Effectif 1 1 0 2 3 3 0 0 1 1 3 1 4 1 3 2 0 0 0 1 3

Effectif cumul. 1 2 2 4 7 10 10 10 11 12 15 16 20 21 24 26 26 26 26 27 30

(par exemple, 20 personnes ont une note inférieure ou égale à 12) et Intervalle [0 , 5[ [5 , 10[ [10 , 15[ [15 , 20[ Total

Effectif 7 5 12 6 30

Effectif cumul. 7 12 24 30 30

(3)

10.3

Etendue et mode d’une série statistique

Définition 10.12 — Etendue d’une série statistique. L’étendue d’une série statistique est la différence entre la plus grande modalité du caractère et la plus grande modalité.

Exemple 10.13 Reprenons les données de l’exemple précédent. On a :

Note 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 Effectif 1 1 0 2 3 3 0 0 1 1 3 1 4 1 3 2 0 0 0 1 3 L’étendue de cette série est20 − 0 = 20. 

Définition 10.14 — Mode d’une série statistique. Dans le cas continu, on dit qu’une classe est modale si elle a le plus grand effectif parmi toutes les casses.

Dans le cas discret, le mode est la valeur de plus grand effectif.

Exemple 10.15 Dans cette série statistique, on a :

Intervalle [0 , 5[ [5 , 10[ [10 , 15[ [15 , 20[ Total Effectif 7 5 12 6 30

La classe modale de cette série statistique est[10 , 15[. 

10.4

Paramètre de position

10.4.1 Moyenne

Définition 10.16 — Moyenne. Dans le cas discret, on appelle moyenne d’une série statistique d’ef-fectif total N, le réel

x= n1x1+ n2x2+ · · · + nkxk

N .

Exemple 10.17 Reprenons les données de l’exemple précédent. On a :

Note 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 Effectif 1 1 0 2 3 3 0 0 1 1 3 1 4 1 3 2 0 0 0 1 3

La moyenne de la série statistique est :

x= 1×1+0×2+2×3+3×4+3×5+0×6+0×7+1×8+1×9+3×10+11×1+12×4+13×1+14×3+15×2+16×0+17×0+18×0+19×1+3×2030

x= 30430 ' 10, 13. 

R 10.18 Pour calculer la moyenne d’une série statistique continu, on prend comme valeur de caractère le milieu de chaque classe.

Propriétés 10.19 1. Si on ajoute à toutes les valeurs d’une série statistique le même nombre b, on augmente la moyenne de cette série par b.

2. Si les valeurs d’une série statistique sont multipliées ou divisées par un même nombre a, la moyenne de cette série est aussi multipliée ou divisée par a.

3. Si une population d’effectif N est composée d’une partie d’effectif N1 et de moyenne x1 et

d’une autre partie d’effectif N2et de moyenne x2alors la moyenne x de la population totale

est telle que :

x= N1x1+ N2x2 N .

(4)

12 Leçon no10 Séries statistiques à une variable

Exemple 10.20 Si, dans une classe, les 15 garçons d’une classe mesurent en moyenne 182 cm et si

les 20 filles mesurent en moyenne 168 cm alors la taille moyenne d’un élève de cette classe est égale à

15 × 182 + 20 × 168

15 + 20 = 174 cm.



10.4.2 Médiane

Définition 10.21 La médiane est un paramètre de position qui permet de couper la population étudiée en deux groupes contenant le même nombre d’individus.

Exemple 10.22 On reprend la liste des 30 notes d’un Devoir Surveillé de 2nde d’un lycée parisien :

5 10 12 13 20 14 15 8 3 4 5 1 20 14 12 3 5 19 10 4 9 10 15 12 11 12 14 20 4 0 Pour trouver la médiane, on range les notes par ordre croissant. 0 1 3 3 4 4 4 5 5 5 8 9 10 10 10 11 12 12 12 12 13 14 14 14 15 15 19 20 20 20

Comme il y a 30 notes, la médiane correspond à la moyenne de la 15enote et de la 16ede cette liste, d’où : 0 1 3 3 4 4 4 5 5 5 8 9 10 10 10 11 12 12 12 12 13 14 14 14 15 15 19 20 20 20 , x= 10 + 11 2 = 10,5. 

R 10.23 En général, la moyenne et la médiane d’une série statistique sont deux valeurs différentes.

10.5

Paramètre de dispersion

10.5.1 Associé à la moyenne

Définition 10.24 — Variance. On appelle variance d’une série statistique d’effectif total N, et de moyenne x, le réel :

V = n1(x1− x)

2+ n

2(x2− x)2+ · · · + nk(xk− x)2

(5)

Définition 10.25 — Ecart-type. On appelle l’écart-type de la série, le réel σ =√V.

Exemple 10.26 Dans l’exemple des notes, on peut montrer que :

V = 7286

225 '32,115 et

σ =√V =p32,115 ' 5,66.

 Propriétés 10.27 1. Si on ajoute à toutes les valeurs d’une série statistique le même nombre b,

l’écart-type reste inchangé.

2. Si les valeurs d’une série statistique sont multipliées ou divisées par un même nombre a, l’écart-type est multiplié ou divisé par |a|.

10.5.2 Associé à la médiane

Définition 10.28 Soit une série statistique de médiane M dont la liste des valeurs est rangée dans l’ordre croissant. En coupant la liste en deux sous-séries de même effectif,

— on appelle premier quartile le réel noté Q1égal à la médiane de la sous-série inférieure ;

— on appelle troisième quartile le réel noté Q3égal à la médiane de la sous-série supérieure.

— L’écart-interquartile est égal à Q3− Q1.

]Q1, Q3[ est appelé intervalle interquartile.

R 10.29

— 25% de la population admet une valeur du caractère entremin et Q1, — 25% de la population admet une valeur du caractère entre Q1et M, — 25% de la population admet une valeur du caractère entre M et Q3, — 25% de la population admet une valeur du caractère entre Q3etmax.

Définition 10.30 — Diagramme en boites. Le diagramme en boites d’une série se construit de la manière suivante :

min Q1 M Q3 max

Exemple 10.31 On reprend la liste ordonnée de l’exemple précédent :

0 1 3 3 4 4 4 5 5 5 8 9 10 10 10 11 12 12 12 12 13 14 14 14 15 15 19 20 20 20

On peut immédiatement voir que Q1 = 4+52 = 4,5 et Q3 = 13+142 = 13,5. Donc, on a la construction

(6)

14 Leçon no10 Séries statistiques à une variable

min = 0 Q1 M Q1 max = 20

(7)

Bibliographie

[1] Problème des sept ponts de Königsberg, Wikipédia, l’encyclopédie libre.

[2] C. LE BOT, Théorie des graphes, 2006, http://blog.christophelebot.fr/

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[3] Coloration des graphes, Apprendre-en-ligne, http://www.apprendre-en-ligne. net/graphes-ancien/coloration/sommets.html

[4] O. GARET, Exemples de problèmes de graphes, http://iecl.univ-lorraine. fr/~Olivier.Garet/cours/graphes/graphes-documents_d_

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[5] E. SIGWARD& al., Odyssée Mathématiques Terminale ES/L, Hatier, 2012.

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[7] G. COSTANTINI, Probabilités (discrètes), Cours de Première S, URL : http://

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[8] P. RIBEREAU, Cours 5 Probabilités : Notion, probas conditionnelles et indépendance, URL :

http://www.math.univ-montp2.fr/

[9] P. DUVAL, Probabilités, TS. URL : http://lcs.werne.lyc14.ac-caen.fr/ ~duvalp

[10] G. COSTANTINI, Probabilités : Généralités, conditionnement, indépendance, Cours de

Pre-mière S. URL :http://bacamaths.net.

[11] M. LENZEN, Leçon no3 : Coefficients binomiaux, dénombrement des combinaisons, formule

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[12] G. CONNAN, Une année de mathématiques en Terminale S, Ch. 14, 2009-2010, URL :http: //tehessin.tuxfamily.org

[13] G. COSTANTINI, Loi binomiale, URL :http://bacamaths.net

[14] C. SUQUET, Intégration et Probabilités Elémentaires, 2009-2010. URL : http://math. univ-lille1.fr/~ipeis/

[15] L. LUBRANO& al., Mathématiques, BTS Industriels - Groupement B et C, Dunod, 2011.

[16] G. COSTANTINI, Lois de probabilités continues. URL :http://bacamaths.net.

[17] J.-P. GOULARD, Lois de probabilités continues, TS, 2014-2015.

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[18] Probabilités 3 : Loi uniforme sur [a; b], Lycée de Font Romeu. http://www. lewebpedagogique.com/cerdagne/files/2013/02/02-Loi-uniforme. pdf

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16 BIBLIOGRAPHIE

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[24] Marche aléatoire, IREM de Franche-Comte. URL : http://www-irem. univ-fcomte.fr/download/irem/document/ressources/lycee/marche/

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[25] Marches sur Z, culturemath.ens.fr, URL : http://culturemath.ens.fr/maths/ pdf/proba/marchesZ.pdf

[26] Contributeurs à Wikipedia, Marche aléatoire, Wikipédia, l’encyclopédie libre, 2014.

[27] Marche au hasard dans les rues de Toulouse, URL : http://mappemonde.mgm.fr/ actualites/M_toulouse2.html

[28] R. NOEL, Statistiques descriptives, http://amphimaths.chez-alice.fr/N1/ stats_desc_poly.pdf

[29] J. LEVY, Séries statistiques, URL :http://jellevy.yellis.net.

[30] P. BRACHET, Statistiques : résumé de cours et méthodes, Première S. http://www.

Références

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