HAL Id: halshs-01708624
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Bibulus, fondateur de Byblos
Julien Aliquot
To cite this version:
Julien Aliquot. Bibulus, fondateur de Byblos. Julien Aliquot; Corinne Bonnet. La Phénicie
hellénis-tique. Actes du colloque international de Toulouse (18-20 février 2013), 13, Société des amis de la
bibliothèque Salomon-Reinach, pp.355-365, 2015, Topoi, Supplément. �halshs-01708624�
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Suppl. 13
2015
Suppl.
13
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Suppl. 13 2015
ORIENT - OCCIDENT
Sup pl. 1 3 5 201ORIENT - OCCIDENT
Suppl. 13 2015ORIENT - OCCIDENT
Sup pl. 1 3 5 201ORIENT - OCCIDENT
Comité d’honneur (au 01.01.2015) :
Jean Andreau, Alexandre Farnoux, Ian Morris, Georges Rougemont, Catherine
Virlouvet
Comité de Rédaction (au 01.01.2015) :
Marie-Françoise Boussac, Roland Étienne, Jean-François Salles, Laurianne
martinez-sève, Jean-Baptiste Yon
Responsable de la Rédaction : Marie-Françoise Boussac
Adjoint : Jean-Baptiste Yon
Maison de l’Orient et de la Méditerranée — Jean Pouilloux 5/7 rue Raulin, F-69365 Lyon Cedex 07, France
marie-francoise.boussac@mom.fr www.topoi.mom.fr
www.persee.fr/web/revues/home/prescript/revue/topoi
Diffusion : De Boccard Édition-Diffusion, 11 rue de Médicis, F-75006 Paris
Topoi. Orient-Occident Supplément 13, Lyon (2015)
ISSN : 1764-0733
Illustration de couverture : statue votive du prince sidonien Baalshilem, Bostan ech-Cheikh, Musée National de Beyrouth, inv. 12454 (Ph. Archives Maurice Dunand, DGA, Beyrouth).
Illustration du dos : stèle funéraire de Sarapiôn, Borj al-Chamali (région de Tyr), Musée National de Beyrouth, inv. 3272 (Ph. Julien Aliquot).
Ouvrage publié avec le concours
de la Société des Amis de la Bibliothèque Salomon Reinach
Comité d’honneur (au 01.01.2015)
:
, Ian
arnouxF
, Alexandre
ndreauJean A
M
orris, Geor
ges R
ougemont, Catherine
irlouvetV
Comité de Rédaction (au 01.01.2015)
:
tienneÉ
, Roland
oussacMarie-Françoise B
, Jean-François
S
alles
, Laurianne
on, Jean-Baptiste Y
ève-s
artinezm
Responsable de la Rédaction : Marie-Françoise B
oussac
Adjoint : Jean-Baptiste
Y
on
Maison de l’Orient et de la Méditerranée — Jean Pouilloux
5/7 rue Raulin, F-69365 Lyon Cedex 07, France
marie-francoise.boussac@mom.fr
www.topoi.mom.fr
www.persee.fr/web/revues/home/prescript/revue/topoi
Diffusion : De Boccard Édition-Dif
fusion, 11 rue de Médicis, F-75006 Paris
Topoi. Orient-Occident
Supplément 13, Lyon (2015)
ISSN : 1764-0733
Illustration de
couverture :
statue votive
du prince
sidonien Baalshilem,
Bostan
Maurice
(Ph. Archives
. 12454
Beyrouth, inv
National de
ech-Cheikh, Musée
Dunand, DGA, Beyrouth).
Illustration du
dos : stèle
funéraire de
Sarapiôn, Borj
al-Chamali (région
de Tyr),
Aliquot).
Musée National de Beyrouth, inv. 3272 (Ph. Julien
Ouvrage publié avec le concours
de la Société des Amis de la Bibliothèque Salomon Reinach
Comité d’honneur (au 01.01.2015) :
Jean Andreau, Alexandre Farnoux, Ian Morris, Georges Rougemont, Catherine
Virlouvet
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Marie-Françoise Boussac, Roland Étienne, Jean-François Salles, Laurianne
martinez-sève, Jean-Baptiste Yon
Responsable de la Rédaction : Marie-Françoise Boussac
Adjoint : Jean-Baptiste Yon
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ISSN : 1764-0733
Illustration de couverture : statue votive du prince sidonien Baalshilem, Bostan ech-Cheikh, Musée National de Beyrouth, inv. 12454 (Ph. Archives Maurice Dunand, DGA, Beyrouth).
Illustration du dos : stèle funéraire de Sarapiôn, Borj al-Chamali (région de Tyr), Musée National de Beyrouth, inv. 3272 (Ph. Julien Aliquot).
Ouvrage publié avec le concours
de la Société des Amis de la Bibliothèque Salomon Reinach
Comité d’honneur (au 01.01.2015)
:
, Ian
arnouxF
, Alexandre
ndreauJean A
M
orris, Geor
ges R
ougemont, Catherine
irlouvetV
Comité de Rédaction (au 01.01.2015)
:
tienneÉ
, Roland
oussacMarie-Françoise B
, Jean-François
S
alles
, Laurianne
on, Jean-Baptiste Y
ève-s
artinezm
Responsable de la Rédaction : Marie-Françoise B
oussac
Adjoint : Jean-Baptiste
Y
on
Maison de l’Orient et de la Méditerranée — Jean Pouilloux
5/7 rue Raulin, F-69365 Lyon Cedex 07, France
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fusion, 11 rue de Médicis, F-75006 Paris
Topoi. Orient-Occident
Supplément 13, Lyon (2015)
ISSN : 1764-0733
Illustration de
couverture :
statue votive
du prince
sidonien Baalshilem,
Bostan
Maurice
(Ph. Archives
. 12454
Beyrouth, inv
National de
ech-Cheikh, Musée
Dunand, DGA, Beyrouth).
Illustration du
dos : stèle
funéraire de
Sarapiôn, Borj
al-Chamali (région
de Tyr),
Aliquot).
Musée National de Beyrouth, inv. 3272 (Ph. Julien
Ouvrage publié avec le concours
Topoi Suppl. 13 (2015)
p. 3-4
Topoi Supplément 13
LA PhéniCie heLLéniStique
Actes du colloque international de toulouse
(18-20 février 2013)
édités par Julien a
liquotet Corinne B
onnetSommaire
Julien aliquot et Corinne Bonnet, « Introduction » 5-7
Cités et royaumes, des Achéménides à Rome
Catherine apicella et Françoise Briquel chatonnet, « La transition institutionnelle dans les cités phéniciennes, des Achéménides à Rome » 9-29 Sabine Fourrier, « Chypre, des royaumes à la province lagide :
la documentation phénicienne » 31-53 Catharine C. lorBer, « Royal Coinage in Hellenistic Phoenicia :
Expressions of Continuity, Agents of Change » 55-88 Jean-Baptiste Yon, « De Marisa à Byblos avec le courrier de Séleucos IV.
Quelques données sur Byblos hellénistique » 89-105
Villes et campagnes du pays phénicien
Hélène sader, « Les territoires des cités phéniciennes
entre continuité et changement » 107-121 Élodie guillon, « Les rapports entre les cités phéniciennes et leurs arrière-pays
en Phénicie du Nord » 123-153
Tomasz WaliszeWski et Urszula Wicenciak, « Jiyeh (Porphyreon).
Nouvelles découvertes sur le territoire de Sidon à l’époque hellénistique » 155-179 Rolf A. stuckY, « Dorf und Stadt. Griechische Präsenz an der phönizischen Küste während der Perserzeit und im frühen Hellenismus » 181-205
Topoi Suppl. 13 (2015) p. 3-4
Topoi
Supplément 13
LA Phéni
Cie he
LLéni
Stique
Actes du colloque international de toulouse
(18-20 février 2013)
édités par Julien a
liquot et Corinne B onnet
Sommaire
Julien a liquot et Corinne B onnet , « Introduction » 5-7Cités et royaumes, des Achéménides à Rome Catherine a picella et Françoise B riquel c hatonnet , « La transition ins
titutionnelle Achéménides à Rome » dans les cités phéniciennes, des
9-29 : , « Chypre, des royaumes à la province lagide ourrier Sabine F la documentation phénicienne
»
31-53 : , « Royal Coinage in Hellenistic Phoenicia orBer Catharine C. l Expressions of Continuity, Agents of Change
»
55-88 . , « De Marisa à Byblos avec le courrier de Séleucos IV on Jean-Baptiste Y Quelques données sur Byblos hellénistique »
89-105
Villes et campagnes du pays phénicien
Hélène s
ader, « Les territoires des cités phéniciennes entre continuité et changement
»
107-121 re-pays , « Les rapports entre les cités phéniciennes et leurs arriè uillon Élodie g en Phénicie du Nord
»
123-153 , « Jiyeh (Porphyreon). icenciak et Urszula W ski aliszeW W Tomasz Nouvelles découvertes sur le ter
ritoire de Sidon à l’époque hellénistique »
155-179 hen Küste , « Dorf und Stadt. Griechische Präsenz an der phönizisc tuckY s Rolf A. während der Perserzeit und im frühen Hellenismus
» 181-205 Topoi Suppl. 13 (2015) p. 3-4
Topoi Supplément 13
LA PhéniCie heLLéniStique
Actes du colloque international de toulouse
(18-20 février 2013)
édités par Julien a
liquotet Corinne B
onnetSommaire
Julien aliquot et Corinne Bonnet, « Introduction » 5-7
Cités et royaumes, des Achéménides à Rome
Catherine apicella et Françoise Briquel chatonnet, « La transition institutionnelle dans les cités phéniciennes, des Achéménides à Rome » 9-29 Sabine Fourrier, « Chypre, des royaumes à la province lagide :
la documentation phénicienne » 31-53 Catharine C. lorBer, « Royal Coinage in Hellenistic Phoenicia :
Expressions of Continuity, Agents of Change » 55-88 Jean-Baptiste Yon, « De Marisa à Byblos avec le courrier de Séleucos IV.
Quelques données sur Byblos hellénistique » 89-105
Villes et campagnes du pays phénicien
Hélène sader, « Les territoires des cités phéniciennes
entre continuité et changement » 107-121 Élodie guillon, « Les rapports entre les cités phéniciennes et leurs arrière-pays
en Phénicie du Nord » 123-153
Tomasz WaliszeWski et Urszula Wicenciak, « Jiyeh (Porphyreon).
Nouvelles découvertes sur le territoire de Sidon à l’époque hellénistique » 155-179 Rolf A. stuckY, « Dorf und Stadt. Griechische Präsenz an der phönizischen Küste während der Perserzeit und im frühen Hellenismus » 181-205
Topoi Suppl. 13 (2015) p. 3-4
Topoi
Supplément 13
LA Phéni
Cie he
LLéni
Stique
Actes du colloque international de toulouse
(18-20 février 2013)
édités par Julien a
liquot et Corinne B onnet
Sommaire
Julien a liquot et Corinne B onnet , « Introduction » 5-7Cités et royaumes, des Achéménides à Rome Catherine a picella et Françoise B riquel c hatonnet , « La transition ins
titutionnelle Achéménides à Rome » dans les cités phéniciennes, des
9-29 : , « Chypre, des royaumes à la province lagide ourrier Sabine F la documentation phénicienne
»
31-53 : , « Royal Coinage in Hellenistic Phoenicia orBer Catharine C. l Expressions of Continuity, Agents of Change
»
55-88 . , « De Marisa à Byblos avec le courrier de Séleucos IV on Jean-Baptiste Y Quelques données sur Byblos hellénistique »
89-105
Villes et campagnes du pays phénicien
Hélène s ader
, « Les territoires des cités phéniciennes entre continuité et changement
»
107-121 re-pays uillon, « Les rapports entre les cités phéniciennes et leurs arriè Élodie g en Phénicie du Nord
»
123-153 , « Jiyeh (Porphyreon). icenciak et Urszula W ski aliszeW W Tomasz Nouvelles découvertes sur le ter
ritoire de Sidon à l’époque hellénistique »
155-179 hen Küste , « Dorf und Stadt. Griechische Präsenz an der phönizisc tuckY s Rolf A. während der Perserzeit und im frühen Hellenismus
» 181-205
4 sommaire
Culture matérielle et koinè hellénistique
Jessica L. nitschke, « What is Phoenician about Phoenician material culture
in the Hellenistic period ? » 207-238 Ida oggiano, « Le sanctuaire de Kharayeb et l’évolution
de l’imagerie phénicienne dans l’arrière-pays de Tyr » 239-266 Sandrine Élaigne, « La vaisselle de table en Phénicie à l’époque hellénistique » 267-294 Hélène eristov, « Le décor des maisons hellénistiques de Beyrouth » 295-314
Mémoires de la Phénicie hellénistique
Corinne Bonnet, « Le siège de Tyr par Alexandre et la mémoire des vainqueurs » 315-334 Giuseppe garBati, « Le relazioni tra Cartagine e Tiro in età ellenistica.
Presente e memoria nel tophet di Salammbô » 335-353 Julien aliquot, « Bibulus, fondateur de Byblos » 355-365 Maurice sartre, « Conclusions » 367-374 Julien aliquot, « Index » 375-396
4 sommaire
Culture matérielle et
koinè hellénistique
Jessica L. n itschke, « What is Phoenician about Phoenician material cu lture ? » in the Hellenistic period
207-238 , « Le sanctuaire de Kharayeb et l’évolution ggiano Ida o de l’imagerie phénicienne dans
l’arrière-pays de Tyr »
239-266 stique » , « La vaisselle de table en Phénicie à l’époque helléni laigne Sandrine É 267-294 » , « Le décor des maisons hellénistiques de Beyrouth ristov Hélène e 295-314
Mémoires de la Phénicie hellénistique
Corinne B onnet , « Le siège de Tyr par
Alexandre et la mémoire des vainqueurs »
315-334 Tiro in età ellenistica. , « Le relazioni tra Cartagine e ti arBa Giuseppe g Presente e memoria nel
tophet di Salammbô
»
335-353 » liquot, « Bibulus, fondateur de Byblos Julien a 355-365 Maurice s artre , « Conclusions » 367-374 Julien a liquot , « Index » 375-396 4 sommaire
Culture matérielle et koinè hellénistique
Jessica L. nitschke, « What is Phoenician about Phoenician material culture
in the Hellenistic period ? » 207-238 Ida oggiano, « Le sanctuaire de Kharayeb et l’évolution
de l’imagerie phénicienne dans l’arrière-pays de Tyr » 239-266 Sandrine Élaigne, « La vaisselle de table en Phénicie à l’époque hellénistique » 267-294 Hélène eristov, « Le décor des maisons hellénistiques de Beyrouth » 295-314
Mémoires de la Phénicie hellénistique
Corinne Bonnet, « Le siège de Tyr par Alexandre et la mémoire des vainqueurs » 315-334 Giuseppe garBati, « Le relazioni tra Cartagine e Tiro in età ellenistica.
Presente e memoria nel tophet di Salammbô » 335-353 Julien aliquot, « Bibulus, fondateur de Byblos » 355-365 Maurice sartre, « Conclusions » 367-374 Julien aliquot, « Index » 375-396
4 sommaire
Culture matérielle et
koinè hellénistique
Jessica L. n itschke, « What is Phoenician about Phoenician material cu lture ? » in the Hellenistic period
207-238 , « Le sanctuaire de Kharayeb et l’évolution ggiano Ida o de l’imagerie phénicienne dans
l’arrière-pays de Tyr »
239-266 stique » , « La vaisselle de table en Phénicie à l’époque helléni laigne Sandrine É 267-294 » , « Le décor des maisons hellénistiques de Beyrouth ristov Hélène e 295-314
Mémoires de la Phénicie hellénistique
Corinne B onnet , « Le siège de Tyr par
Alexandre et la mémoire des vainqueurs »
315-334 Tiro in età ellenistica. ti, « Le relazioni tra Cartagine e arBa Giuseppe g Presente e memoria nel
tophet di Salammbô
»
335-353 » , « Bibulus, fondateur de Byblos liquot Julien a 355-365 Maurice s artre , « Conclusions » 367-374 Julien a liquot, « Index » 375-396
Topoi Suppl. 13 (2015)
p. 355-365
BiBuLuS, fonDAteuR De ByBLoS
Face au déclin des Séleucides, les Phéniciens ont rapidement pris l’habitude
de solliciter les magistrats de la République romaine pour obtenir de l’aide, des
privilèges et des patronages. Pompée semble avoir surpassé ses contemporains en
la matière. Il est vrai que sa marche triomphale au Proche-Orient, accomplie dans
la seule année 64/3, s’est accompagnée de l’annexion du royaume d’Antiochos
XIII Asiatique, le dernier roi séleucide, de l’élimination de tyrans locaux et de la
création de la province romaine de Syrie. De nouvelles ères civiques destinées
à remplacer l’ère des Séleucides paraissent commémorer ces événements. On
les qualifie par convention de « pompéiennes », mais le fait que leur époque ne
correspond pas toujours au moment où Pompée est passé dans la région fait douter
que toutes célèbrent l’œuvre du fossoyeur de la monarchie séleucide. Divers
indices, tels que des dédicaces et des titres civiques tirés du nom des premiers
gouverneurs de la province, confirment par ailleurs que d’autres Romains que
Pompée ont gagné la reconnaissance officielle des Syriens. En Phénicie, les Tyriens
ont ainsi honoré le proquesteur propréteur M. Aemilius Scaurus comme leur patron
et lui ont dressé une statue alors qu’il était gouverneur de Syrie, entre 63 et 59
1. Un
certain D. Laelius, vraisemblablement le préfet de la flotte de Pompée en Asie en
49-48, s’est vu lui aussi honoré d’une statue à Arados
2. Le cas des relations entre
M. Calpurnius Bibulus et Byblos, assez méconnu, nous ramènera aux années qui
ont précédé de peu la conquête romaine du Proche-Orient.
Parmi les textes qui évoquent la fondation de Byblos, deux curieux
témoignages mettent en relation Byblos et un général romain homonyme. Le
premier, celui de Jean Malalas, historien du
viesiècle originaire d’Antioche, a
fait l’objet de nombreux commentaires, mais il ne semble pas avoir été compris
de manière correcte. Le second, celui d’Eustathe, l’archevêque de Thessalonique
du
xiiesiècle, a été complètement négligé. On les examinera à tour de rôle, afin
de mettre en évidence leur apport à notre connaissance de l’histoire de Byblos
1. renan 1864-1874, p. 533-534 ; IGR 3, 1102. 2. IGLS 7, 4008, cf. reY-coquais 1974, p. 162. Topoi Suppl. 13 (2015) p. 355-365
BiBu
LuS
, fonDA
teuR
De By
BLo
S
Face au déclin des Séleucides, les Phéniciens ont rapidement prisl’habitude de l’aide, pour obtenir République romaine de la les magistrats de solliciter des ses contemporains avoir surpassé Pompée semble des patronages. privilèges et en dans triomphale au Proche-Orient, accomplie la matière. Il est vrai que sa marche
la seule année 64/3,
s’est accompagnée de l’annexion
du royaume
d’Antiochos locaux et de tyrans de l’élimination roi séleucide, le dernier XIII Asiatique, de la civiques destinées nouvelles ères Syrie. De romaine de la province création de
à remplacer l’ère des
Séleucides paraissent commémorer
ces événements.
On leur époque fait que mais le », « pompéiennes convention de fie par les quali ne fait douter la région passé dans Pompée est moment où toujours au correspond pas
que toutes célèbrent
l’œuvre du fossoyeur de
la monarchie
séleucide. Divers du nom civiques tirés des titres dédicaces et que des indices, tels des premiers d’autres Romains ailleurs que confirment par la province, gouverneurs de que les Tyriens En Phénicie, des Syriens. reconnaissance officielle gagné la Pompée ont
ont ainsi honoré le
proquesteur propréteur M. Aemilius
Scaurus comme
leur patron entre 63 de Syrie, était gouverneur alors qu’il une statue ont dressé et lui et 59
1
. Un en Asie de Pompée la flotte préfet de ment le s, vraisemblable Laeliu certain D. en relations entre cas des . Le 2 à Arados d’une statue aussi honoré vu lui 49-48, s’est
M. Calpurnius Bibulus et Byblos, assez méconnu, nous ramènera aux années
qui ont précédé de peu la conquête romaine du Proche-Orient.
Par mi les te xtes q ui évo que nt la fon dati on de Byb los , d eux c urie
ux e. L ym mon ho ain rom al nér gé un et los Byb on lati re en ent mett es nag oig tém e , a che tio ’An e d nair igi or ècle si e vi u n d orie hist as, alal M ean e J i d elu , c mier pre
fait l’o bjet de no mbr eux co mm ent aire s, m ais il n e se mbl e p as a voi r é té com
pris niq alo ess Th de que evê rch l’a he, stat ’Eu i d elu d, c con se Le cte. orre e c ièr man de ue afin le, e rô ur d à to ra ine xam s e n le é. O glig né ent em plèt om é c ét , a ècle si e xii du de mett re en évi den ce leu r a ppo rt à no tre co nna iss anc e d e l’ hist oire de B ybl os 1. r enan 1864-1874, p. 533-534 ; IGR 3, 1102. 2. IGLS 7, 4008, cf. r eY -c oquais 1974, p. 162. Topoi Suppl. 13 (2015) p. 355-365
BiBuLuS, fonDAteuR De ByBLoS
Face au déclin des Séleucides, les Phéniciens ont rapidement pris l’habitude
de solliciter les magistrats de la République romaine pour obtenir de l’aide, des
privilèges et des patronages. Pompée semble avoir surpassé ses contemporains en
la matière. Il est vrai que sa marche triomphale au Proche-Orient, accomplie dans
la seule année 64/3, s’est accompagnée de l’annexion du royaume d’Antiochos
XIII Asiatique, le dernier roi séleucide, de l’élimination de tyrans locaux et de la
création de la province romaine de Syrie. De nouvelles ères civiques destinées
à remplacer l’ère des Séleucides paraissent commémorer ces événements. On
les qualifie par convention de « pompéiennes », mais le fait que leur époque ne
correspond pas toujours au moment où Pompée est passé dans la région fait douter
que toutes célèbrent l’œuvre du fossoyeur de la monarchie séleucide. Divers
indices, tels que des dédicaces et des titres civiques tirés du nom des premiers
gouverneurs de la province, confirment par ailleurs que d’autres Romains que
Pompée ont gagné la reconnaissance officielle des Syriens. En Phénicie, les Tyriens
ont ainsi honoré le proquesteur propréteur M. Aemilius Scaurus comme leur patron
et lui ont dressé une statue alors qu’il était gouverneur de Syrie, entre 63 et 59
1. Un
certain D. Laelius, vraisemblablement le préfet de la flotte de Pompée en Asie en
49-48, s’est vu lui aussi honoré d’une statue à Arados
2. Le cas des relations entre
M. Calpurnius Bibulus et Byblos, assez méconnu, nous ramènera aux années qui
ont précédé de peu la conquête romaine du Proche-Orient.
Parmi les textes qui évoquent la fondation de Byblos, deux curieux
témoignages mettent en relation Byblos et un général romain homonyme. Le
premier, celui de Jean Malalas, historien du
viesiècle originaire d’Antioche, a
fait l’objet de nombreux commentaires, mais il ne semble pas avoir été compris
de manière correcte. Le second, celui d’Eustathe, l’archevêque de Thessalonique
du
xiiesiècle, a été complètement négligé. On les examinera à tour de rôle, afin
de mettre en évidence leur apport à notre connaissance de l’histoire de Byblos
1. renan 1864-1874, p. 533-534 ; IGR 3, 1102. 2. IGLS 7, 4008, cf. reY-coquais 1974, p. 162. Topoi Suppl. 13 (2015) p. 355-365
BiBu
LuS
, fonDA
teuR
De By
BLo
S
Face au déclin des Séleucides, les Phéniciens ont rapidement prisl’habitude de l’aide, pour obtenir République romaine de la les magistrats de solliciter des ses contemporains avoir surpassé Pompée semble des patronages. privilèges et en dans triomphale au Proche-Orient, accomplie la matière. Il est vrai que sa marche
la seule année 64/3,
s’est accompagnée de l’annexion
du royaume
d’Antiochos locaux et de tyrans de l’élimination roi séleucide, le dernier XIII Asiatique, de la civiques destinées nouvelles ères Syrie. De romaine de la province création de
à remplacer l’ère des
Séleucides paraissent commémorer
ces événements.
On leur époque fait que mais le », « pompéiennes convention de fie par les quali ne fait douter la région passé dans Pompée est moment où toujours au correspond pas
que toutes célèbrent
l’œuvre du fossoyeur de
la monarchie
séleucide. Divers du nom civiques tirés des titres dédicaces et que des indices, tels des premiers d’autres Romains ailleurs que confirment par la province, gouverneurs de que les Tyriens En Phénicie, des Syriens. reconnaissance officielle gagné la Pompée ont
ont ainsi honoré le
proquesteur propréteur M. Aemilius
Scaurus comme
leur patron entre 63 de Syrie, était gouverneur alors qu’il une statue ont dressé et lui et 59
1
. Un en Asie de Pompée la flotte préfet de ment le s, vraisemblable Laeliu certain D. en relations entre cas des . Le 2 à Arados d’une statue aussi honoré vu lui 49-48, s’est
M. Calpurnius Bibulus et Byblos, assez méconnu, nous ramènera aux années
qui ont précédé de peu la conquête romaine du Proche-Orient.
Par mi les te xtes q ui évo que nt la fon dati on de Byb los , d eux c urie
ux e. L ym mon ho ain rom al nér gé un et los Byb on lati re en ent mett es nag oig tém e , a che tio ’An e d nair igi or ècle si e vi u n d orie hist as, alal M ean e J i d elu , c mier pre
fait l’o bjet de no mbr eux co mm ent aire s, m ais il n e se mbl e p as a voi r é té com
pris niq alo ess Th de que evê rch l’a he, stat ’Eu i d elu d, c con se Le cte. orre e c ièr man de ue afin le, e rô ur d à to ra ine xam s e n le é. O glig né ent em plèt om é c ét , a ècle si e xii du de mett re en évi den ce leu r a ppo rt à no tre co nna iss anc e d e l’ hist oire de B ybl os 1. r enan 1864-1874, p. 533-534 ; IGR 3, 1102. 2. IGLS 7, 4008, cf. r eY -c oquais 1974, p. 162.
356 j. aliquot
à l’époque hellénistique. On soulignera au passage leur intérêt pour l’histoire d’Antioche et de Rome.
Malalas place la fondation de Byblos au cours des dernières années de la monarchie séleucide, entre 69 et 64 3. D’un récit confus, il ressort que Rome,
victorieuse de Tigrane II d’Arménie en 69, a pris progressivement possession de la Syrie par l’intermédiaire de Pompée. Ce dernier aurait traité les citoyens d’Antioche avec équité, en faisant notamment reconstruire leur bâtiment du conseil. Il les aurait également honorés en tant que descendants des Athéniens, ce qu’ils étaient en effet si l’on tient compte du fait que Séleucos Ier, lors de la fondation
d’Antioche, avait transféré là les Athéniens autrefois établis à Antigoneia, en faisant réaliser pour l’occasion une impressionnante statue d’Athéna 4. Malalas
ouvre alors une parenthèse à propos d’un certain Byblos qui a eu un rôle important à Byblos et à Antioche à la même époque 5 :
« Byblos, stratège puissant, qui découvrit un village en Phénicie maritime et qui en fit une cité en la dotant d’un rempart, l’appela Byblos d’après son propre nom. Celui-ci, ayant demandé la statue d’Athéna, réalisée par Séleucos et impressionnante, et la statue de Zeus Kéraunios, réalisée par le même Séleucos et elle aussi impressionnante, persuada les Antiochéens de lui accorder une faveur et il les envoya à Rome pour le Capitole, en tant qu’objets de grand spectacle et soumis aux Romains. Ces statues existent jusqu’à aujourd’hui. Et il est inscrit dessus : “Le peuple d’Antioche la Grande honore les Romains de ces statues en action de grâces”. »
Malalas reprend ensuite le fil du récit. Antiochos, le dernier rejeton de la dynastie séleucide (Antiochos XIII, fils d’Antiochos X Eusébès), parvient à persuader Pompée de lui rendre son royaume, qu’il finit par léguer à Rome à la veille de sa mort.
Les problèmes que soulève tout ce passage de la Chronique de Malalas ont été relevés depuis longtemps. D’autres auteurs indiquent de manière plus sûre que Lucullus avait permis à Antiochos XIII de récupérer son trône après le départ des troupes de Tigrane en 69 et que Pompée, bien qu’il ait reconnu la légitimité de
3. Malalas, Chron. 8, 29-33, p. 159, 4-160, 44 Thurn = p. 211, 4-213, 4 Bonn.
4. Cf. Malalas, Chron. 8, 14, p. 152, 90-96 Thurn = p. 201, 12-18 Bonn, et l’allusion aux origines grecques communes aux Antiochéens et à Eudocie, l’impératrice native d’Athènes, chez Évagre le Scholastique, Histoire ecclésiastique 1, 20.
5. Malalas, Chron. 8, 30, p. 159-160, 19-27 Thurn = p. 211, 20-212, 8 Bonn : Βύβλος δέ τις στρατηγὸς δυνατός, ὃς καὶ ἐν τῇ παραλίᾳ Φοινίκῃ ηὗρε κώμην καὶ ἐποίησε πόλιν τειχίσας αὐτήν, ἣν ἐκάλεσε Βύβλον εἰς ὄνομα αὑτοῦ, οὗτος γὰρ τὸ ἄγαλμα τῆς Ἀθήνης τὸ παρὰ Σελεύκου γενόμενον, φοβερὸν ὄντα, καὶ τὸ ἄγαλμα τοῦ Κεραυνίου Διός, παρὰ τοῦ αὐτοῦ Σελεύκου γενόμενον, καὶ αὐτὸ φοβερόν, αἰτησάμενος χάριν τοὺς Ἀντιοχεῖς ἐπῆρε καὶ ἐν Ῥώμῃ ἔπεμψεν εἰς τὸ Καπετώλιον, ὡς μεγάλης ὄντα θέας καὶ ὡς ὑποταγέντα Ῥωμαίοις · ἅτινα ἀγάλματα ἕως τῆς νῦν εἰσί · καὶ ἐπιγράφει · “δῆμος Ἀντιοχείας τῆς μεγάλης ἐτίμησε Ῥωμαίους τὰ (τὰ del. Bonn) ἀγάλματα εὐχαριστῶν”. 356 j . aliquot
à l
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Malalas place
la fondation
de Byblos
au cours
des dernières
années de
la
que Rome,
il ressort
récit confus,
. D’un
3et 64
entre 69
monarchie séleucide,
victorieuse de
Tigrane
II d’Arménie
en 69,
a pris
progressivement possession
dernier aurait
Pompée. Ce
l’intermédiaire de
Syrie par
de la
traité les
citoyens
bâtiment du
reconstruire leur
faisant notamment
équité, en
d’Antioche avec
conseil.
Athéniens, ce
descendants des
tant que
honorés en
aurait également
Il les
qu’ils
fondation
de la
, lors
erI
que Séleucos
du fait
tient compte
si l’on
effet
étaient en
d’Antioche, avait
transféré là
les Athéniens
autrefois établis
à Antigoneia,
en
. Malalas
4statue d’Athéna
une impressionnante
pour l’occasion
faisant réaliser
ouvre alors
une parenthèse
à propos
d’un certain
Byblos qui
a eu
un rôle
important
:
5à Byblos et à Antioche à la même époque
« Byblos, stratège puissant, qui découvrit un village en Phénicie maritime et
qui en Celui-ci, propre nom. d’après son l’appela Byblos d’un rempart, la dotant cité en fit une ayant demandé la statue d’Athéna, réalisée par Séleucos et impressionnante, et la
statue persuada aussi impressionnante, et elle même Séleucos par le Kéraunios, réalisée de Zeus les Antiochéens de lui accorder une faveur et il les envoya à Rome pour le Capitole,
en jusqu’à statues existent Romains. Ces soumis aux spectacle et de grand tant qu’objets aujourd’hui. Et il est inscrit dessus : “Le peuple d’Antioche la Grande honore les
Romains de ces statues en action de grâces”. »
Malalas reprend
ensuite le
fil du
récit. Antiochos,
le dernier
rejeton de
la
Eusébès), parvient
d’Antiochos X
XIII, fils
de (Antiochos
dynastie séleuci
à
la
Rome à
léguer à
finit par
royaume, qu’il
rendre son
de lui
persuader Pompée
veille de sa mort.
Les problèmes
que soulève
tout ce
passage de
la Chr
onique de
Malalas ont
plus sûre
de manière
auteurs indiquent
longtemps. D’autres
és depuis
été relev
que
le départ
trône après
récupérer son
XIII de
permis à Antiochos
Lucullus avait
des
légitimité de
reconnu la
qu’il ait
Pompée, bien
et que
en 69
Tigrane
troupes de
3. Malalas, Chr on. 8, 29-33, p. 159, 4-160, 44 Thurn = p. 21 1, 4-213, 4 Bonn. 4. Cf. Malalas, Chron. 8, 14, p. 152, 90-96 Thurn = p. 201, 12-18 Bonn,
et l’allusion l’impératrice et à Eudocie, aux Antiochéens grecques communes aux origines native e ecclésiastique 1, 20. d’Athènes, chez Évagre le Scholastique, Histoir
5. Malalas, Chr on. 8, 30, p. 159-160, 19-27 Thurn = p. 21 1, 20-212, 8 Bonn : Βύβ λος ἐποίησε κώμην καὶ νίκῃ ηὗρε ίᾳ Φοι παραλ ἐν τῇ ὃς καὶ τός, δυνα τηγὸς στρα δέ τις πόλιν τειχίσα ς αὐτήν, ἣν ἐκάλε σε Βύβ λον εἰς ὄνομα αὑτοῦ, οὗτος γὰρ τὸ ἄγ αλμα τῆς Κεραυνίου τοῦ αλμα τὸ ἄγ α, καὶ ὄντ ρὸν ν, φοβε Σελεύκου γενόμενο παρὰ Ἀθήνης τὸ Διός, παρὰ τοῦ αὐτοῦ Σελεύκου γενόμενο ν, καὶ αὐτὸ φοβερό ν, αἰτησάμενος χάρι ν ης ὄντ μεγάλ ν, ὡς Καπετώλιο τὸ ἔπεμψεν εἰς ἐν Ῥώμῃ ἐπῆρε καὶ χεῖς Ἀντιο τοὺς α ἐπιγράφει · καὶ νῦν εἰσί ἕως τῆς ματα ἀγάλ τινα · ἅ αγέντα Ῥωμαίοις ὡς ὑποτ θέας καὶ · τα άλμα Bonn) ἀγ del. (τὰ Ῥωμαίους τὰ ης ἐτίμησε μεγάλ ς τῆς ντιοχεία “δῆμος Ἀ εὐχα ριστῶν” . 356 j. aliquot
à l’époque hellénistique. On soulignera au passage leur intérêt pour l’histoire d’Antioche et de Rome.
Malalas place la fondation de Byblos au cours des dernières années de la monarchie séleucide, entre 69 et 64 3. D’un récit confus, il ressort que Rome,
victorieuse de Tigrane II d’Arménie en 69, a pris progressivement possession de la Syrie par l’intermédiaire de Pompée. Ce dernier aurait traité les citoyens d’Antioche avec équité, en faisant notamment reconstruire leur bâtiment du conseil. Il les aurait également honorés en tant que descendants des Athéniens, ce qu’ils étaient en effet si l’on tient compte du fait que Séleucos Ier, lors de la fondation
d’Antioche, avait transféré là les Athéniens autrefois établis à Antigoneia, en faisant réaliser pour l’occasion une impressionnante statue d’Athéna 4. Malalas
ouvre alors une parenthèse à propos d’un certain Byblos qui a eu un rôle important à Byblos et à Antioche à la même époque 5 :
« Byblos, stratège puissant, qui découvrit un village en Phénicie maritime et qui en fit une cité en la dotant d’un rempart, l’appela Byblos d’après son propre nom. Celui-ci, ayant demandé la statue d’Athéna, réalisée par Séleucos et impressionnante, et la statue de Zeus Kéraunios, réalisée par le même Séleucos et elle aussi impressionnante, persuada les Antiochéens de lui accorder une faveur et il les envoya à Rome pour le Capitole, en tant qu’objets de grand spectacle et soumis aux Romains. Ces statues existent jusqu’à aujourd’hui. Et il est inscrit dessus : “Le peuple d’Antioche la Grande honore les Romains de ces statues en action de grâces”. »
Malalas reprend ensuite le fil du récit. Antiochos, le dernier rejeton de la dynastie séleucide (Antiochos XIII, fils d’Antiochos X Eusébès), parvient à persuader Pompée de lui rendre son royaume, qu’il finit par léguer à Rome à la veille de sa mort.
Les problèmes que soulève tout ce passage de la Chronique de Malalas ont été relevés depuis longtemps. D’autres auteurs indiquent de manière plus sûre que Lucullus avait permis à Antiochos XIII de récupérer son trône après le départ des troupes de Tigrane en 69 et que Pompée, bien qu’il ait reconnu la légitimité de
3. Malalas, Chron. 8, 29-33, p. 159, 4-160, 44 Thurn = p. 211, 4-213, 4 Bonn.
4. Cf. Malalas, Chron. 8, 14, p. 152, 90-96 Thurn = p. 201, 12-18 Bonn, et l’allusion aux origines grecques communes aux Antiochéens et à Eudocie, l’impératrice native d’Athènes, chez Évagre le Scholastique, Histoire ecclésiastique 1, 20.
5. Malalas, Chron. 8, 30, p. 159-160, 19-27 Thurn = p. 211, 20-212, 8 Bonn : Βύβλος δέ τις στρατηγὸς δυνατός, ὃς καὶ ἐν τῇ παραλίᾳ Φοινίκῃ ηὗρε κώμην καὶ ἐποίησε πόλιν τειχίσας αὐτήν, ἣν ἐκάλεσε Βύβλον εἰς ὄνομα αὑτοῦ, οὗτος γὰρ τὸ ἄγαλμα τῆς Ἀθήνης τὸ παρὰ Σελεύκου γενόμενον, φοβερὸν ὄντα, καὶ τὸ ἄγαλμα τοῦ Κεραυνίου Διός, παρὰ τοῦ αὐτοῦ Σελεύκου γενόμενον, καὶ αὐτὸ φοβερόν, αἰτησάμενος χάριν τοὺς Ἀντιοχεῖς ἐπῆρε καὶ ἐν Ῥώμῃ ἔπεμψεν εἰς τὸ Καπετώλιον, ὡς μεγάλης ὄντα θέας καὶ ὡς ὑποταγέντα Ῥωμαίοις · ἅτινα ἀγάλματα ἕως τῆς νῦν εἰσί · καὶ ἐπιγράφει · “δῆμος Ἀντιοχείας τῆς μεγάλης ἐτίμησε Ῥωμαίους τὰ (τὰ del. Bonn) ἀγάλματα εὐχαριστῶν”. 356 j . aliquot
à l
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au cours
des dernières
années de
la
que Rome,
il ressort
récit confus,
. D’un
3et 64
entre 69
monarchie séleucide,
victorieuse de
Tigrane
II d’Arménie
en 69,
a pris
progressivement possession
dernier aurait
Pompée. Ce
l’intermédiaire de
Syrie par
de la
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citoyens
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d’Antioche avec
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tant que
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Il les
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, lors
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que Séleucos
du fait
tient compte
si l’on
effet
étaient en
d’Antioche, avait
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les Athéniens
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à Antigoneia,
en
. Malalas
4statue d’Athéna
une impressionnante
pour l’occasion
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ouvre alors
une parenthèse
à propos
d’un certain
Byblos qui
a eu
un rôle
important
:
5à Byblos et à Antioche à la même époque
« Byblos, stratège puissant, qui découvrit un village en Phénicie maritime et
qui en Celui-ci, propre nom. d’après son l’appela Byblos d’un rempart, la dotant cité en fit une ayant demandé la statue d’Athéna, réalisée par Séleucos et impressionnante, et la
statue persuada aussi impressionnante, et elle même Séleucos par le Kéraunios, réalisée de Zeus les Antiochéens de lui accorder une faveur et il les envoya à Rome pour le Capitole,
en jusqu’à statues existent Romains. Ces soumis aux spectacle et de grand tant qu’objets aujourd’hui. Et il est inscrit dessus : “Le peuple d’Antioche la Grande honore les
Romains de ces statues en action de grâces”. »
Malalas reprend
ensuite le
fil du
récit. Antiochos,
le dernier
rejeton de
la
Eusébès), parvient
d’Antiochos X
XIII, fils
de (Antiochos
dynastie séleuci
à
la
Rome à
léguer à
finit par
royaume, qu’il
rendre son
de lui
persuader Pompée
veille de sa mort.
Les problèmes
que soulève
tout ce
passage de
la Chr
onique de
Malalas ont
plus sûre
de manière
auteurs indiquent
longtemps. D’autres
és depuis
été relev
que
le départ
trône après
récupérer son
XIII de
permis à Antiochos
Lucullus avait
des
légitimité de
reconnu la
qu’il ait
Pompée, bien
et que
en 69
Tigrane
troupes de
3. Malalas, Chr on. 8, 29-33, p. 159, 4-160, 44 Thurn = p. 21 1, 4-213, 4 Bonn. 4. Cf. Malalas, Chron. 8, 14, p. 152, 90-96 Thurn = p. 201, 12-18 Bonn,
et l’allusion l’impératrice et à Eudocie, aux Antiochéens grecques communes aux origines native e ecclésiastique 1, 20. d’Athènes, chez Évagre le Scholastique, Histoir
5. Malalas, Chr on. 8, 30, p. 159-160, 19-27 Thurn = p. 21 1, 20-212, 8 Bonn : Βύβ λος ἐποίησε κώμην καὶ νίκῃ ηὗρε ίᾳ Φοι παραλ ἐν τῇ ὃς καὶ τός, δυνα τηγὸς στρα δέ τις πόλιν τειχίσα ς αὐτήν, ἣν ἐκάλε σε Βύβ λον εἰς ὄνομα αὑτοῦ, οὗτος γὰρ τὸ ἄγ αλμα τῆς Κεραυνίου τοῦ αλμα τὸ ἄγ α, καὶ ὄντ ρὸν ν, φοβε Σελεύκου γενόμενο παρὰ Ἀθήνης τὸ Διός, παρὰ τοῦ αὐτοῦ Σελεύκου γενόμενο ν, καὶ αὐτὸ φοβερό ν, αἰτησάμενος χάρι ν ης ὄντ μεγάλ ν, ὡς Καπετώλιο τὸ ἔπεμψεν εἰς ἐν Ῥώμῃ ἐπῆρε καὶ χεῖς Ἀντιο τοὺς α ἐπιγράφει · καὶ νῦν εἰσί ἕως τῆς ματα ἀγάλ τινα · ἅ αγέντα Ῥωμαίοις ὡς ὑποτ θέας καὶ · τα άλμα Bonn) ἀγ del. (τὰ Ῥωμαίους τὰ ης ἐτίμησε μεγάλ ς τῆς ντιοχεία “δῆμος Ἀ εὐχα ριστῶν” .
BiBulus, Fondateur de BYBlos 357
cet ami et allié du peuple romain (conformément aux décisions du Sénat
6), avait
finalement décidé d’annexer son royaume avant de rédiger la Syrie en province, en
64
7. Selon Diodore, Antiochos XIII, devenu inutile aux yeux de ses partisans, aurait
été tué par le dynaste d’Émèse Sampsigéramos, qui l’avait soutenu auparavant
contre un autre prétendant au trône, Philippe II Barypous, le fils de Philippe I
erPhiladelphe et petit-fils d’Antiochos VIII Grypos, soutenu de son côté par l’Arabe
Azizos
8. En dépit de son caractère approximatif, la Chronique de Malalas livre au
moins une information qui mérite d’être retenue : un stratège nommé Byblos est
intervenu en Syrie lors des dernières années de la monarchie séleucide.
Le mythe de fondation de Byblos par un stratège éponyme repose
manifestement sur un jeu de mots facilité par la proximité entre le toponyme grec
Βύβλος et le cognomen latin Bibulus, proximité comparable à celle qui existe entre
les graphies de l’un des deux mots grecs désignant le papyrus (Cyperus papyrus L.),
βύβλος et βίβλος, à côté de πάπυρος. En grec, Bibulus peut être transcrit par
Βίβουλος
9, Βείβουλος
10et Βίβλος
11aussi bien que sous la forme Βύβλος
12. Par
ailleurs, pour désigner les citoyens de la ville phénicienne, l’usage de l’ethnique
Βίβλιος, au lieu du classique Βύβλιος
13, est déjà attesté à l’époque hellénistique
sur un autel funéraire de Cos daté du
iieou du
iersiècle
14. L’alternance entre Βίβλιος
et Βύβλιος ou entre Βίβλινος et Βύβλινος se rencontre à nouveau sous l’Empire
romain dans les différentes versions grecques de l’Édit de Dioclétien sur les prix,
6. Cicéron, Verrines 2, 4, 61 et 67-68.
7. Appien, Syr. 49 et 70 ; Mithr. 106 ; Justin, 40, 2, 2-5 ; Eusèbe, Chron., p. 123-124 Karst.
8. Diodore, 40, 1a-b.
9. Dion Cassius, 37, 8, 2 ; 38, 4, 3 ; 38, 6, 1 et 4 ; 38, 8, 2 ; 38, 9, 3 ; 38, 12, 3 ; 40, 30, 1 ; 40, 50, 4 ; 40, 65, 2 ; 41, 44, 3-4 ; 41, 46, 1 ; 41, 48, 1 ; Eutrope, 6, 17 et 19 ; Jean d’Antioche, fr. 150, 1, p. 254, 9 Roberto = fr. 103, 1, p. 158, 23 Mariev ; au féminin Βιβούλη, SEG 2, 883.
10. SEG 54, 1331.
11. Plutarque, Marcellus 27, 2 et 5.
12. Appien, Syr. 49 et 70 ; Mithr. 106 ; Bellum civile 2, 2, 9-12 et 21 ; 2, 8, 49 ; 4, 6, 38 ; 4, 13, 104 ; 4, 17, 136 ; 5, 1, 10 ; 5, 13, 132 ; Plutarque, Pompée 47, 4 ; 48, 1 et 4 ; 54, 4 ; César 14, 2 et 9 ; Caton le Jeune 25, 4 et 7 ; 31, 7 ; 32, 3 ; 47, 3 ; 54, 6 ; Antoine 5, 4 ; Brutus 13, 3 ; 23, 7 ; IG 9/1, 722.
13. C’est la forme de l’ethnique qui caractérise les monnaies de Byblos sous le Haut-Empire (Βυβλίων), à côté de l’expression usuelle ἱερᾶς Βύβλου. Voir rouvier 1901, p. 49-58 ; RPC I, p. 648 ; rigsBY 1996, p. 518. 14. Berges 1996, p. 127, 157, n° 104 : Ταρρημου τοῦ Δημητρίου Σελγέως, Εὐκλέας τᾶς Εὐκλέωνος Βιβλίας. BiB ulus , Fonda teur de BYBlos 357 cet ami et allié du peuple romain (conformément aux décisions du Sénat 6
), avait province, en Syrie en rédiger la avant de son royaume é d’annexer finalement décid
64 7 . Selon Diodore, Antiochos XIII, devenu inutile aux yeux de ses partisans,
aurait auparavant l’avait soutenu Sampsigéramos, qui dynaste d’Émèse par le été tué contre un autre prétendant au trône, Philippe II Barypous, le fils de Philippe I er Philadelphe et petit-fils d’Antiochos VIII Grypos, soutenu de son côté
par l’Arabe Malalas livre onique de la Chr re approximatif, son caractè dépit de . En 8 Azizos au Byblos est stratège nommé retenue : un mérite d’être information qui moins une
intervenu en Syrie lors des dernières années de la monarchie séleucide.
Le mythe de fondation
de Byblos par un
stratège éponyme
repose toponyme grec entre le la proximité facilité par de mots un jeu manifestement sur
Βύβλος et le cognomen latin Bibulus, proximité comparable à celle qui existe
entre papyrus L.), papyrus (Cyperus désignant le mots grecs des deux de l’un les graphies βύβλος et βίβ λος , à côté de πάπυρος . En grec, Bibulus peut être transcrit
par . Par 12 λος forme Βύβ sous la bien que aussi 11 λος Βίβ et 10 ος , Βείβουλ 9 ος Βίβουλ ailleurs, pour désigner les citoyens de la ville phénicienne, l’usage de
l’ethnique hellénistique à l’époque déjà attesté , est 13 λιος classique Βύβ lieu du , au λιος Βίβ sur un autel funéraire de Cos daté du ii e ou du i er siècle 14 . L’alter nance entre Βίβ
λιος l’Empire nouveau sous rencontre à νος se Βύβλι et λινος entre Βίβ ou λιος et Βύβ romain dans les dif férentes versions grecques de l’Édit de Dioclétien sur les prix, 6. Cicéron, Verrines 2, 4, 61 et 67-68. 7. Appien, Syr . 49 et 70 ; Mithr . 106 ; Justin, 40, 2, 2-5 ; Eusèbe, Chr on., p. 123-124 Karst. 8. Diodore, 40, 1a-b. 9. Dion Cassius, 37, 8, 2 ; 38, 4, 3 ; 38, 6, 1 et 4 ; 38, 8, 2 ; 38, 9, 3 ; 38, 12, 3 ; 40, 30, et 19 6, 17 1 ; Eutrope, 41, 48, 46, 1 ; ; 41, 44, 3-4 2 ; 41, 40, 65, 50, 4 ; 1 ; 40, ; Jean féminin ; au 23 Mariev 158, 1, p. 103, = fr. 9 Roberto 254, 1, p. 150, d’Antioche, fr.
Βιβούλ η, SEG 2, 883. 10. SEG 54, 1331. 11. Plutarque, Mar cellus 27, 2 et 5. 12. Appien, Syr . 49 et 70 ; Mithr . 106 ; Bellum civile 2, 2, 9-12 et 21 ; 2, 8, 49 ; 4, 6, 38 ; 4 ; 54, 1 et 4 ; 48, Pompée 47, ; Plutarque, 13, 132 ; 5, 1, 10 ; 5, 17, 136 104 ; 4, 4, 13, 4 ; César 14, 2 et 9 ; Caton le Jeune 25, 4 et 7 ; 31, 7 ; 32, 3 ; 47, 3 ; 54, 6 ; Antoine 5, 9/1, 722. ; IG 13, 3 ; 23, 7 4 ; Brutus 13. C’est la forme de l’ethnique qui caractérise les monnaies de Byblos sous
le Haut- ouvier r . Voir λου ς Βύβ usuelle ἱερᾶ de l’expression à côté ν), λίω Empire (Βυβ 1901, 1996, p. 518. igsBY ; r I, p. 648 ; RPC p. 49-58 14. B erges 1996, p. 127, 157, n° 104 : Τ αρρημου τοῦ Δημη τρίου Σελγέως, Εὐκλέας τ ᾶς ς. ιβλία Εὐκλέωνος Β
BiBulus, FondateurdeBYBlos 357
cet ami et allié du peuple romain (conformément aux décisions du Sénat
6), avait
finalement décidé d’annexer son royaume avant de rédiger la Syrie en province, en
64
7. Selon Diodore, Antiochos XIII, devenu inutile aux yeux de ses partisans, aurait
été tué par le dynaste d’Émèse Sampsigéramos, qui l’avait soutenu auparavant
contre un autre prétendant au trône, Philippe II Barypous, le fils de Philippe I
erPhiladelphe et petit-fils d’Antiochos VIII Grypos, soutenu de son côté par l’Arabe
Azizos
8. En dépit de son caractère approximatif, la Chronique de Malalas livre au
moins une information qui mérite d’être retenue : un stratège nommé Byblos est
intervenu en Syrie lors des dernières années de la monarchie séleucide.
Le mythe de fondation de Byblos par un stratège éponyme repose
manifestement sur un jeu de mots facilité par la proximité entre le toponyme grec
Βύβλος et le cognomen latin Bibulus, proximité comparable à celle qui existe entre
les graphies de l’un des deux mots grecs désignant le papyrus (Cyperus papyrus L.),
βύβλος et βίβλος, à côté de πάπυρος. En grec, Bibulus peut être transcrit par
Βίβουλος
9, Βείβουλος
10et Βίβλος
11aussi bien que sous la forme Βύβλος
12. Par
ailleurs, pour désigner les citoyens de la ville phénicienne, l’usage de l’ethnique
Βίβλιος, au lieu du classique Βύβλιος
13, est déjà attesté à l’époque hellénistique
sur un autel funéraire de Cos daté du
iieou du
iersiècle
14. L’alternance entre Βίβλιος
et Βύβλιος ou entre Βίβλινος et Βύβλινος se rencontre à nouveau sous l’Empire
romain dans les différentes versions grecques de l’Édit de Dioclétien sur les prix,
6. Cicéron, Verrines 2, 4, 61 et 67-68.
7. Appien, Syr. 49 et 70 ; Mithr. 106 ; Justin, 40, 2, 2-5 ; Eusèbe, Chron., p. 123-124 Karst.
8. Diodore, 40, 1a-b.
9. Dion Cassius, 37, 8, 2 ; 38, 4, 3 ; 38, 6, 1 et 4 ; 38, 8, 2 ; 38, 9, 3 ; 38, 12, 3 ; 40, 30, 1 ; 40, 50, 4 ; 40, 65, 2 ; 41, 44, 3-4 ; 41, 46, 1 ; 41, 48, 1 ; Eutrope, 6, 17 et 19 ; Jean d’Antioche, fr. 150, 1, p. 254, 9 Roberto = fr. 103, 1, p. 158, 23 Mariev ; au féminin Βιβούλη, SEG 2, 883.
10. SEG 54, 1331.
11. Plutarque, Marcellus 27, 2 et 5.
12. Appien, Syr. 49 et 70 ; Mithr. 106 ; Bellum civile 2, 2, 9-12 et 21 ; 2, 8, 49 ; 4, 6, 38 ; 4, 13, 104 ; 4, 17, 136 ; 5, 1, 10 ; 5, 13, 132 ; Plutarque, Pompée 47, 4 ; 48, 1 et 4 ; 54, 4 ; César 14, 2 et 9 ; Caton le Jeune 25, 4 et 7 ; 31, 7 ; 32, 3 ; 47, 3 ; 54, 6 ; Antoine 5, 4 ; Brutus 13, 3 ; 23, 7 ; IG 9/1, 722.
13. C’est la forme de l’ethnique qui caractérise les monnaies de Byblos sous le Haut-Empire (Βυβλίων), à côté de l’expression usuelle ἱερᾶς Βύβλου. Voir rouvier 1901, p. 49-58 ; RPC I, p. 648 ; rigsBY 1996, p. 518. 14. Berges 1996, p. 127, 157, n° 104 : Ταρρημου τοῦ Δημητρίου Σελγέως, Εὐκλέας τᾶς Εὐκλέωνος Βιβλίας. BiB ulus , Fonda teur de BYBlos 357 cet ami et allié du peuple romain (conformément aux décisions du Sénat 6
), avait province, en Syrie en rédiger la avant de son royaume é d’annexer finalement décid
64 7 . Selon Diodore, Antiochos XIII, devenu inutile aux yeux de ses partisans,
aurait auparavant l’avait soutenu Sampsigéramos, qui dynaste d’Émèse par le été tué contre un autre prétendant au trône, Philippe II Barypous, le fils de Philippe I er Philadelphe et petit-fils d’Antiochos VIII Grypos, soutenu de son côté
par l’Arabe Malalas livre onique de la Chr re approximatif, son caractè dépit de . En 8 Azizos au Byblos est stratège nommé retenue : un mérite d’être information qui moins une
intervenu en Syrie lors des dernières années de la monarchie séleucide.
Le mythe de fondation
de Byblos par un
stratège éponyme
repose toponyme grec entre le la proximité facilité par de mots un jeu manifestement sur
Βύβλος et le cognomen latin Bibulus, proximité comparable à celle qui existe
entre papyrus L.), papyrus (Cyperus désignant le mots grecs des deux de l’un les graphies βύβλος et βίβ λος , à côté de πάπυρος . En grec, Bibulus peut être transcrit
par . Par 12 λος forme Βύβ sous la bien que aussi 11 λος Βίβ et 10 ος , Βείβουλ 9 ος Βίβουλ ailleurs, pour désigner les citoyens de la ville phénicienne, l’usage de
l’ethnique hellénistique à l’époque déjà attesté , est 13 λιος classique Βύβ lieu du , au λιος Βίβ sur un autel funéraire de Cos daté du ii e ou du i er siècle 14 . L’alter nance entre Βίβ
λιος l’Empire nouveau sous rencontre à νος se Βύβλι et λινος entre Βίβ ou λιος et Βύβ romain dans les dif férentes versions grecques de l’Édit de Dioclétien sur les prix, 6. Cicéron, Verrines 2, 4, 61 et 67-68. 7. Appien, Syr . 49 et 70 ; Mithr . 106 ; Justin, 40, 2, 2-5 ; Eusèbe, Chr on., p. 123-124 Karst. 8. Diodore, 40, 1a-b. 9. Dion Cassius, 37, 8, 2 ; 38, 4, 3 ; 38, 6, 1 et 4 ; 38, 8, 2 ; 38, 9, 3 ; 38, 12, 3 ; 40, 30, et 19 6, 17 1 ; Eutrope, 41, 48, 46, 1 ; ; 41, 44, 3-4 2 ; 41, 40, 65, 50, 4 ; 1 ; 40, ; Jean féminin ; au 23 Mariev 158, 1, p. 103, = fr. 9 Roberto 254, 1, p. 150, d’Antioche, fr.
Βιβούλ η, SEG 2, 883. 10. SEG 54, 1331. 11. Plutarque, Mar cellus 27, 2 et 5. 12. Appien, Syr . 49 et 70 ; Mithr . 106 ; Bellum civile 2, 2, 9-12 et 21 ; 2, 8, 49 ; 4, 6, 38 ; 4 ; 54, 1 et 4 ; 48, Pompée 47, ; Plutarque, 13, 132 ; 5, 1, 10 ; 5, 17, 136 104 ; 4, 4, 13, 4 ; César 14, 2 et 9 ; Caton le Jeune 25, 4 et 7 ; 31, 7 ; 32, 3 ; 47, 3 ; 54, 6 ; Antoine 5, 9/1, 722. ; IG 13, 3 ; 23, 7 4 ; Brutus 13. C’est la forme de l’ethnique qui caractérise les monnaies de Byblos sous
le Haut- ouvier r . Voir λου ς Βύβ usuelle ἱερᾶ de l’expression à côté ν), λίω Empire (Βυβ 1901, 1996, p. 518. igsBY ; r I, p. 648 ; RPC p. 49-58 14. Berges 1996, p. 127, 157, n° 104 : Τ αρρημου τοῦ Δημη τρίου Σελγέως, Εὐκλέας τ ᾶς ς. ιβλία Εὐκλέωνος Β