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Optimiser la fonction documentaire d'une entreprise au travers d'un audit : le cas du CSSIIARD d'AXA France Services

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(1)

HAL Id: dumas-01688095

https://dumas.ccsd.cnrs.fr/dumas-01688095

Submitted on 19 Jan 2018

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Optimiser la fonction documentaire d’une entreprise au

travers d’un audit : le cas du CSSIIARD d’AXA France

Services

Charlotte Ménard

To cite this version:

Charlotte Ménard. Optimiser la fonction documentaire d’une entreprise au travers d’un audit : le cas du CSSIIARD d’AXA France Services. Sciences de l’information et de la communication. 2009. �dumas-01688095�

(2)

UNIVERSITÉ

CHARLESDE GAULLE-LILLE 3

UFRIDIST-Documentation Information

Scientifique

et

Technique

Domaine universitaire du « Pontde Bois »

Ruedu Barreau-BP 60149

59653 Villeneuve

d'Ascq Cedex

MEMOIRE

DE

STAGE

Optimiser

la

fonction

documentaire d'une

entreprise

au

travers

d'un audit

:

le

cas

du CSSIIARD d'AXA

France

Services

Soutenupar

Charlotte MENARD,

le

16

septembre

2009

Sous la direction de

MlleDomitille

MASINGUE,

responsable universitaire

M. David BULCKE, tuteur

professionnel

Master2,

Mention ICD,

spécialité GIDE

(3)
(4)

REMERCIEMENTS

Jetiens à remercier DavidBulcke, tuteurprofessionnel, qui m'a accueillie dans sasociété, m'aguidée, etm'atoujours accordée dutempsselonmesbesoins.

Jeremercie également Domitille Masingue, responsable universitaire,pouravoir suivimon

stage etréponduàmesquestionstoutau long de la réalisation decemémoire.

Jesouhaite enfin adressermesremerciementsàl'équipe qui m'a accueillie ausein d'AXA France Services, grâce àqui,aussi, cestages'estdéroulé dans les meilleures conditions.

(5)

SOMMAIRE

INTRODUCTION 1

CHAPITRE 1 : PRÉSENTATION DU CONTEXTEDUSTAGE ET DE LA MISSION 3

1. Présentation duCSSIIARD 3

1.1. L'activité du CSSI IARD 3

1.2. Lesdifférentsacteurs 4

2. La fonction documentaireausein du CSSI LARD actuellement 7

2.1. Lesacteursdocumentaires 7

2.2. Lesprocédures documentairesmisesenplace 10

3. Mamission destage 12

3.1.Contexte etobjectifs 12

3.2.Déroulement dustage 13

CHAPITRE 2 : L'AUDIT DOCUMENTAIRE : UNE MÉTHODE POUR OPTIMISER

LA FONCTIONDOCUMENTAIRE D'UNE ENTREPRISE 16

1.L'audit,entrecontrôleetconseil 16

1.1. Les différentstypesd'auditetleurs enjeux 16

1.2. Lesméthodes d'audit 19

2. L'audit,unmoyen deposerl'existantetles besoins 22

2.1. L'analysede l'existant 23

2.2. L'expression des besoins : à l'écoute des utilisateurs et des

gestionnaires

d'information 31

3. Unaudit pourrévéler lesdysfonctionnements

35

3.1.Auniveaudu fonds documentaire 35

3.2. Auniveaudes outilsutilisés 37

3.3. Auniveauduprocessusdocumentaire

38

CHAPITRE 3 : LA RÉORGANISATION DE LA FONCTION DOCUMENTAIRE DE

L'ENTREPRISE 42

1.Reconstruire les bases d'une fonctiondocumentaire : « donner accès» 42

1.1. Donneraccès àuncontenupertinentetexhaustif 42

(6)

1.3. Aideràaccéderaucontenu 45 2.Reconstruire les processus documentaires : lereengineering 46 2.1. L'amélioration desprocessus enthéorie 47

2.2. L'amélioration des processus enpratique 49 3. Les facteurs de réussite de laréorganisation documentaire 53

3.1. Laconduite dechangement 53

3.2. Les limites :bilan des résultats dustage 55

CONCLUSION 59

GLOSSAIRE 61

BIBLIOGRAPHIE 62

(7)

Optimiserla fonction documentaire d'uneentreprise : lecasdu CSSIIARD

INTRODUCTION

Toutes les grandes entreprises gèrent une masse d'informations conséquente. Entre les documents internes - comptes-rendus, notes, mémos - les documents liés aux clients ou aux

fournisseurs - factures, courriers, contrats - ou encore les documents stratégiques, les

entreprises ontintérêtàorganiseraumieuxleurgestion documentaire : « Gérer sesdocuments

de manière rigoureuse doit permettre d'être plus performant : c'est ce qu'affirment 83% des

entreprises interrogéesparIDC, pourle comptede Xerox.

»'

En tant qu'entité de conseils et de services d'une société financière, AXA France Services

gère aussi une grande quantité de documents, dont la majorité doit d'ailleurs répondre à des exigences de conservation telles que SOX ou CMMI. Pourtant, AXA France services ne

dispose d'aucun poste dédié à la gestion documentaire. Lafonction documentaire estéclatée

entre les producteurs de documents, les valideurs, les publicateurs et les référents aux outils

documentaires. Ce cas d'entreprise, sans centralisation de la gestion documentaire, n'est

d'ailleurs pas isolé, comme le confirme l'étude réalisée parIDC : «Alors que 70% des DAF

(directeurs des affaires financières) disent qu'une mauvaise gestion documentaire peutnuire à l'agilité opérationnelle de leur entreprise, rares sont ceux qui se penchent réellement sur le

problème tant il leur parait complexe

»2

La fonction documentaire est le plus souvent la

dernière fonction intégrée dans une entreprise, son utilité n'étant pas toujours mise en avant.

Et pourtant, « si un métier entier s'est construit autour de la recherche et du traitement des

documents, c'est pour donner à des usagers l'accès à l'information, et, par delà celle-ci, à la connaissance. »3 Au Centre de solutions en système d'information IARD (CSSI IARD), la

documentationproduite, dite « de référence», a bienpourobjectif d'aider à se

construire

une connaissance sur le sujet qu'elle traite. Mais puisque personne ne gère cette

documentation,

l'accès àcelle-ci, etàlaconnaissancequi devrait suivre, estbien plus difficile.

Cela dit, avant même le problème d'accès, se pose ici le problème de la

production de

cette documentation, qui pâtit aussi de l'absence de fonction documentaire

définie.

Effectivement,

1

DAUBREE, Anne. Lagestiondocumentaireestà la traîne-constateIDC. In Silicon.fr [en ligne]. 7novembre

2003. [Consulté le 20 juin 2009], <http://www.silicon.fr/fr/special-report/2003/11

/07/gestion-documentaire-traine-constate-idc>

2

Audit de flux documentaires. In RICOH [en ligne]. Direction du marketing Ricoh France, Conception

graphique RISYS France,janvier 2008. [Consultéle 17 mai 2009],

<http://www.ricoh.fr/Binarv/Fiche%20Flux%20Documentaire tcm92-65963.pdf>

3

MOLINARO, Fabrice. Fonctiondocumentaire: des missions essentielles. In les-infostratèges.com [en ligne],

16 janvier 2004.

(8)

Optimiser la fonction documentaire d'une entreprise: lecasduCSSIIARD

les rôles et fonctions de chacun ne sont pas concrètement déterminés, ni contrôlés. La

production n'étant pas assurée, le fonds documentaire n'estpas exhaustifet l'accès à ce que l'on cherche est encore plus difficile. Ces problèmes documentaires sont d'autant plus

importants depuis l'externalisation de nombreuses fonctions d'AXA France Services.

Producteurs et utilisateurs du fonds documentaire sont plus nombreux, plus éloignés, et plus

fluctuants, etle besoin d'une base documentaire fiable devientparlà même pluspressant.

Laproblématique du CSSI IARD estdonc bien la suivante : comment fairepouraméliorer sa fonction documentaire ? De manière plus générale, on peut ainsi se demander : comment

optimiser la fonction documentaire d'une entreprise ?

Tout d'abord, ilestimportant deprésenterle cadre du stageafin dese représenter aumieux le

contexte et la missionqui m'a été confié. Ensuite, nous verrons enquoi l'audit estun moyen

d'agir surla fonction documentaire d'une entreprise. Souvent peu appréciépar les personnes auditées enraison de sonimage de «contrôle »etde «jugement», l'audit s'avère êtresurtout un moyen de conseiller, de préconiser de meilleures pratiques. Après l'analyse des besoinset

des dysfonctionnements, l'audit permet effectivement de proposer des solutions de

réorganisation. Celles-ci passent d'abord par un travail sur les fondements de la fonction

documentaire, qui consiste à donner accès àun contenu«contrôlé » et «traité ». D'autrepart,

l'optimisation de la fonction documentaire engage surtoutun remaniement desprocessus, le

«reengineering » étant réputé pouraméliorer les performances d'une entreprise. Quoiqu'il en soit, tout changement dans une organisation implique évidemment la mise en place, en

parallèle, des moyens nécessaires à la bonne mise en œuvre de ces changements. Nous finirons donc parles facteurs de réussite d'une réorganisation documentaire etparles limites

(9)

Optimiserlafonctiondocumentaire d'uneentreprise :lecas du CSSIIARD

CHAPITRE 1 :

PRÉSENTATION

DU CONTEXTE DU STAGE ET DE LA

MISSION

Afin de mieux comprendre l'environnement de mon stage et la place de la documentation dans cetenvironnement, voicitoutd'aborduneprésentation du CSSI LARD,sesacteursetses

activités,puis de mamission destage,parrapportàce contexte.

1. Présentation du CSSI IARD

1.1. L'activité du CSSI IARD

« C'est en fonction de la finalité de l'entreprise et de ses projets que les acteurs, qui sont

autant de filtres différents, établissent des liens, perçoivent, interprètent l'information, lui

donnent un sens. »4 Voilà pourquoi nous allons d'abord préciser l'activité d'AXA France

Services (AFSe),entité à l'intérieur de laquelle j'ai effectuémon stage.

AXA France Services est l'une des filiales d'AXA France. Il s'agit d'une entité de conseil et

de services,responsable de la conception des solutionsenmatière d'organisation, deprocessus

etd'outils.Elle accompagne enfaitleur miseenœuvreetgarantit la qualité du service fourni.

Les clients d'AFSe représentent l'ensemble des personnes appartenant au réseau de distribution d'AXA : agents, courtiers d'assurance ou salariés. La finalité d'AXA France

Services est en toutcas de garantir à ces clients une performance opérationnelle, puisqu'elle

est garantedesprocessusetdes outils qu'ilsutilisent.

AXA France services estdivisé enplusieursDirections Conseils et Services (DCS), selon les métiers, etchacune dispose d'un ouplusieurs centres de solutions en systèmes d'information

(CSSI). J'ai effectué mon stage au sein de la DCS LARD et

Distribution (ID)

et,

plus

précisément, au sein du CSSI IARD. Le métier

Incendie accidents

et

risques

divers (IARD)

s'intéresse àla souscription des contrats et à la gestiondes sinistres pourles

particuliers, les

professionnels et lesentreprises. Les «

produits

»concernés parce

métier

sont

la santé,

la vie

individuelleetcollective, l'autoet lenon-auto, également appelé «logementsloisirs ».

4

VOLANT-GASTON, Christiane. Le management de l'information dans l'entreprise : vers une vision systémique. Paris :ADBS, 2003.p.59.

(10)

Optimiser la fonction documentaired'uneentreprise:lecas du CSSI LARD

Le CSSI IARD estresponsable de l'ensemble des systèmes applicatifs (SA) de sonpérimètre etil gèretoutes les demandes lesconcernant, que cesoitdes demandes de conseil, de support,

de projet, de maintenance ou de correction. Plus précisément, le CSSI IARD s'occupe des

missionssuivantes :

- Contribuer àl'élaborationdu

plan d'actions dusystèmed'information,

- Définiret

proposerl'évolution dusystèmed'information,

-Assurerlaconception, le développementetla maintenance des applications,

-Participer à la conception générale,assurerla conception détaillée etle développement des projets,

Conseiller les autresdépartementssur sondomaine decompétence,

Gérer les demandes d'intervention enproposant des choix pour contribuer à la réduction

des fraisgénéraux,

Contribuer à l'amélioration de la qualité de service en professionnalisant le pilotage du

fonctionnement,

Professionnaliserles métiers des études et développements, piloter le plan de sourcing et

développer les compétences.

Plusieurs serviceset acteurs sontchargés d'assurer la réalisation decesmissions.

1.2. Les différentsacteurs

Le CSSI IARD sedivise doncenplusieurs services, présentés ci-après.

- La Gestion duPatrimoine

Applicatif (GPA)

-La GPAs'occupe de la maintenance des applications gérées par le CSSI IARD. On appelle

aussi ce service le « fonctionnement»par oppositionau «projet ». La GPAse diviseen

trois

périmètres, chacun chargéde gérerles

applications

de son

périmètre

:

le périmètre

production,

qui correspond en fait à la gestion des contrats, le périmètre sinistres, et

le périmètre

transversal. Au sein de la GPA, se trouve aussi un service Gestion des versions et qualité de

services (GVQS)qui s'occupenotamment du contrôle

des

versions. Une

version

est en

fait

la

liste de livraisons informatiques, établie chaque mois. Une livraison informatique

correspond

au moment où une application qui a évolué, ou qui a

fait l'objet d'un

projet,

passe en production,c'est-à-dire qu'elle estcenséeêtremaintenant

opérationnelle.

Plusieursacteurs agissentdoncausein de la GPA :

(11)

Optimiser la fonction documentaired'uneentreprise: lecas duCSSIIARD

Des chefs de

projets GPA, qui sont en fait des experts applicatifs, responsables de plusieurs analystes informatiques.

Des

analystes informatiques, qui s'occupent de répondre auxdifférentes demandes des

clients, quipeuventêtre correctivesouévolutives.

• Des analystes

programmeurs, qui s'occupent du développement des applications. Peu

de développeurs sontprésents en fait en interne, saufpour les applications open (par

oppositionaumainframe).

La gestion des demandes de maintenance s'effectue en respectant le cycle de vie du

patrimoine applicatif (CDVPA), définiepar AXA France services. Ce cycle de vie définit des livrablesetdesjalons àrespecter.

- Les

Projets

-Les équipes projet gèrent lesprojets majeurs, de plus de 100 jours,par oppositionaux petites évolutionsgéréesdu côté GPA.

Sous le responsable des projets majeurs, qui pilote l'ensemble des équipes projet, setrouvent des responsables de groupe projet (RGP), un par périmètre fonctionnel : santé, production

particulier professionnel, sinistres.

UnRGPpeutgérerplusieursprojets. Pourchacun decesprojets, unchef de projeten système

d'information (CPSI) est désigné. Lui n'est pas rattaché à un périmètre fonctionnel en particulieret ilpeut s'occuperparallèlement de plusieurs projetssurdes périmètres différents.

Le CPSI travaille en collaboration avec l'ensemble des autres participants aux projets,

interneset externesauCSSI IARD.

Une fois un projet terminé, l'application concernée passe en production,

du

côté

fonctionnement. L'application créée ou modifiée est désormais sous la

responsabilité de la

GPA.

La gestion deprojet au sein d'AFSese dérouleen suivant le cycle de

vie

CISI

(Conception

et

Ingénierie des Systèmes d'Information), qui, comme le CDVPA, impose des livrables et

des

(12)

Optimiser la fonction documentaire d'une entreprise:lecasduCSSIIARD

- La cellule d'AssistanceConseil

auxétudes (ACE)

-L'ACE, au sein delaquellej'ai effectué mon stage, regroupe le support et les consultants SI.

Le premier effectue donc du support technique sur la plate-forme de développement AXAPAC. Tous les applicatifs du CSSI IARD sont effectivement conçus, développés et maintenus principalement sur la plate-forme de technologie mainffame AXAPAC. Les consultants SI participent quant à eux aux phases d'avant-projet, c'est-à-dire qu'ils assistent

lesprojets dans le choix de la solutionetqu'ils effectuent des macro-chiffrages afin d'évaluer

unprojet.

- La GDD

consulting

-LaGDD consultingregroupedes gestionnaires de demande (GDD) et desconsultants SI. Les

consultants SI de cette cellule effectuent les mêmes activités que les consultants SI de la

cellule ACE. Quant aux GDD, ils s'occupent de recevoir les demandes des clients qui transitent par l'outil Archimède, que ce soit des demandes de maintenance,

de correction,

d'évolution ou de projet. Ils répartissent ces demandes parpérimètre et les transmettent aux

personnes concernées : analystes GPA ou

consultants

SI,

s'il s'agit d'un projet.

Il

est importantdenoterqu'environ 500fiches

Archimède

sont

traitées

par

la GPA

par

mois.

- Le centre de

compétencesexternes

-Le centre de compétences externes met à

disposition des

ressources,

des compétences,

pour les projets ou la GPA. Lorsque les

équipes

Projet

ou

GPA

identifient

un

besoin

de profil

particulier, le centre de compétences externes

lance

un

appel

d'offre afin de

répondre à

ce

besoin.

- Lecentredeservices

-Uncentre de services, ausein d'AFSe, regroupeplusieurs sociétés de

prestations de

services.

Le centredeservicesde la DCS IDs'intitule le Centre deservices AXAPAC (CSA). Le CSA

regroupe deux sociétés de

prestataires

extérieurs

:

IBM

et

IACP. Le

CSA

se

divise

ensuite

entre la Tierce Maintenance Applicative (TMA) et le «

forfait

». La

GPA

travaille

avec

la

TMA et les équipes projets travaillent avec

le

«

forfait

», pour

réaliser les

développements

d'applications. Cependant, le CSSI IARD

travaille

aussi

avec

d'autres

sociétés

de

prestations

(13)

Optimiser lafonction documentaire d'uneentreprise : lecasdu CSSIIARD

- Le service

Pilotagede l'activité

-Le servicePilotage pilote les activités de l'ensemble des services du CSSIIARD.

Voici tin organigramme du CSSI IARD qui représente l'ensemble des serviceset leur

organisation :

Le CSSI IARD s'intéresse donc à des activités essentiellement orientées « informatique»

puisqu'il s'agit principalement de gestion de projet SI et de maintenance d'applications. Le fait de gérer des projets, des demandes et des applications génère un grand nombre d'informationsetde fluxd'informations, eninterne, entreles services, ouenexterne, avec les

clients et les centres de services. Nous allons voir maintenant comment sont gérées ces

informations.

2. La fonction documentaireausein du CSSI IARD actuellement

Le CSSI IARD, en tant que gestionnaire d'un patrimoine applicatif conséquent, gère par là-mêmeunemultitudede documents. Orplus ilyade documents, plus la gestion documentaire

doit être stricte pour qu'un contenu cohérent et pertinent soit assuré. Voici ce qu'il en est actuellementauCSSI IARD.

2.1. Lesacteurs documentaires

Dans chacun des différents services présentés dans le chapitre précédent, se distinguent des producteurs de documents et des responsables de contenu, qui représentent l'état actuel de la fonction documentaire.

(14)

Optimiser la fonction documentaired'uneentreprise:lecasduCSSI LARD

- Les

producteurs de documents

-Plusieurs équipes sont impliquées dans la production de documents selon le type de

documentsproduits.

Les équipes projets, plus précisément les CPSI, représentent d'importants producteurs de

documents car ils doivent créer, pour chaque projet, l'ensemble des livrables prévus par le

cycle de vie CISI, du moins pour la partie SI. Les consultants participent également à la production des documents projets, car ils réalisent, en phase d'avant-projet, les études

d'opportunité (EOP)et lesrapportsd'expertise (REX). D'autrepart, le CSAproduit aussi des

livrables CISI pour chaque projet auquel il participe, à partir de la conception jusqu'à la qualification d'un projet. Une cinquantaine de livrablesCISIsontproduitsparprojet.

Leséquipes GPA sontégalementproductrices de nombreux documentscarelles doiventcréer les livrables CDVPA pour chaque demande qui arrive. Une fiche de maintenance (FDM) est

ainsiproduite pourchaque demandeparlesanalystes GPA. Commepourles documents CISI, le CSA produit aussi des livrables CDVPA puisqu'il s'occupe des développements

informatiques nécessaires suite àunedemande.

D'autre part, le CSA est aussi producteur d'un autre type de document: les documents de référence. «La documentation de référence doit refléter l'état de l'ensemble du Système

Applicatifetceci surplusieurs niveaux :

Lesnormesetréférentiel : description des notions utiliséesetde leursupport

;

• Les cinématiques de fonctionnement : description du système applicatif, des groupes

d'applications et applications, des composants(Chaînes,

Transaction,

Routines), des

fonctionnalités transversalessinistres ;

L'aide à lamaintenance : ces documents servent à faciliter le travail de maintenance

(marches àsuivreetlistes).

»5

Cette documentation de référence, surtoutles cinématiques de fonctionnement, doit ainsi être

réalisée oumise àjour à la suite de chaqueprojetetde chaqueévolution, parle CSA,

puisque

celaimplique unemodification liée aux

applications. Cependant,

il

est

important

de

noter que

d'autres acteurs que le CSA, produisent parfois de la documentation de

référence.

Les

analystes GPA, par exemple, ou encore les consultants, rédigent ou mettent

à

jour des

5

Extrait d'un document interne intitulé Marche à suivre pour la création ou mise àjour de documents de

(15)

Optimiser la fonctiondocumentaire d'uneentreprise :lecasdu CSSIIARD

documents de référence lorsqu'ils découvrentunmanque ou une documentation obsolète. Par

ailleurs, ce sont les consultants SI et les personnes du support qui sont responsables des documents « normes etréférentiels » puisqu'il s'agit plutôt de documents techniques tels

que

desnormes surlelangage de programmationCOBOL, utiliséparAXAPAC.

- Les

responsables decontenu

-«Un responsable de contenus est un collaborateur qui a en charge la création, la validation,

l'organisation et la mise à disposition de certains documents.

»6

Au sein d'AXA France Services, producteurs et responsables de la production des documents ne sontpas forcément la même personne, en raison de l'externalisation. Effectivement, commeje l'ai expliqué, le

CSA est ainsi producteur de nombreux documents, CISI, CDVPA, ou de référence, mais on

ne peut pas dire qu'il soit responsable de la production ou non des documents car il suit

simplement les consignes donnéesparle CSSI IARD.

Pour les documents CISI, le CPSI est ainsi le responsable de l'ensemble des livrables, du

moins au seindu CSSI IARD, car il doit ensuite les diffuserau Chef de projet leader (CPL),

qui est le responsable de l'ensemble du projetau niveaude la DSC ID. Le CPL se charge de

les publiersurWSS, l'outil departage des documents projets etCDVPA. Pourles documents

CDVPA, le chef deprojet GPAest le responsable de la production de ces documents. Pour la

documentation de référence, le service GPA est garant de leurproduction, de leur validation

et de leur publication. L'analyste GPA est ainsi celui qui doit donner au CSA la liste des documents àproduire et qui doit ensuite valider la documentation réalisée. Le chef deprojet

GPA est quant à lui responsable de la publication de la documentation de référence sur

Eurêka, l'outil de partage de l'ensemble de la documentation d'AXA France services. La GVQS a aussi une responsabilité en ce qui concerne la documentation de référence, mais seulement pour celle produite dans le cadre d'une évolution, du côtéfonctionnement. Elle doit

ainsi contrôler que la mise à jour de ladocumentationderéférence aitbien été prévuepar les analystes GPApourchaque demande. Si ce n'est pas le cas, son rôle estde les relanceretde

leurdemander dejustifier l'absence dedocumentationprévue.

D'autre part, des responsablesde contenu,ou plutôt des référents, sont désignés dans chaque

département de la DCS ID en ce qui concerne les outils Eurêka et Casia. Au sein du CSSI

6

BALMISSE, Gilles. La recherche d'informationenentreprise.Paris :Hermès science publ. :Lavoisier, 2007. p.60.

(16)

Optimiserla fonction documentaired'uneentreprise : lecasdu CSSI IARD

IARD, il s'agit de deux consultants SI appartenant au service GDD Consulting. Le réfèrent

Eurêka a en fait le rôle d'administrateur Eurêka décentralisé (AED), qui consiste à alimenter

certains répertoires, à établir des indicateurs, à habiliter les personnes pour qu'elles puissent

publier, etc. Casia est quant à lui un outil qui présente la cartographie applicative de

l'ensemble des applications gérées parAFSe. Chaque composant applicatifdécrit dans Casia

possède un lien vers Eurêka quand une documentation le concernant a été rédigée. Le

correspondant Casia pour le CSSI IARD a pour mission de mettre àjour la cartographie à la

fin desprojets etdes évolutionsetd'établir des indicateurs.

Il y a donc bien des responsables documentaires désignés au CSSI IARD actuellement pour les fonctions de production, de validation,de publication et de contrôle documentaire. Mais il

y a finalement un éclatement de ces responsabilités entre de nombreux acteurs. La fonction

documentaire n'est pas centralisée mais répartie, et de manière plutôt hiérarchique. Les

développeurs d'applications sont ainsi les producteurs de documents de référence, les

personnes ayant un rôle de conseil, comme les consultants ou les analystes GPA, produisent

plutôt des documents projets et CDVPA, et les responsables d'équipe, comme le CPSI ou le chef deprojet GPA, sontresponsables depublication.

2.2. Les procéduresdocumentaires mises en place

Quoiqu'il en soit, chacun deces acteurs, impliqués dans le cycle de production documentaire,

réalise plusieurs activités, plus ou moins définies en termes de procédures. Les cycles

de vie

CISI et CDVPA sont bien définis puisqu'ils sont le résultat de projets mis en place au sein d'AXA France Services. Vous trouverez en annexe les « maps » des processus CISI et

CDVPA qui présentent les activités et les jalons à

respecter7.

En

revanche, les

processus

de

mise à jour et de publication de la documentation

de référence n'ont

jamais été

établis.

Actuellement, un processus se dégage tout de même à partir des

activités

effectuées

par

chacun, pourchaqueprojet etchaque

évolution.

- La mise à

jour de ladocumentation de référencedans le cadre d'un

projet

-Lorsqu'un nouveau projet débute au CSSI IARD,

le CPSI

demande

un

contributeur GPA

(il

s'agit d'unanalyste GPA) qui doitregarder dans

l'outil Eurêka

la

documentation

existante

sur

l'application concernée par le projet. Normalement, tous

les

documents

concernant une application doivent être stockés dans la

rubrique

«

Systèmes

applicatifs

»

d'Eureka.

A

partir

7

(17)

Optimiser lafonctiondocumentaire d'uneentreprise : le casdu CSSIIARD

des documents trouvés, le contributeurGPA doit établir la liste des documents de référenceà

mettre àjour ou à créer pour ce projet. Selon la règle établie, s'il n'y a pas de documents

existants, undocument doitêtre initialisémême s'il necontient que le paragraphe sur la partie de l'application modifiée. Lors de la réunion de lancement du projet, le contributeur GPA fournit au CPSI cette liste de documents à mettre àjour. Cette liste permet d'estimer le coût de la documentation de référence pour le projet et de l'inclure dans le chiffrage. Le plus souvent, la documentation représente entre 1 et 5% ducoût du projet. Le CPSI passe ensuite commande de la documentation auprès du CSA, la documentation étant comprise dans le forfait. Le CSA réalise ensuite ces documents, le plus souvent durant la phase de

qualification, et les envoie au CPSI. Celui-ci les relit et les envoie ensuite au contributeur

GPAqui doit les valider. Une fois validés, le contributeur GPA doitenvoyer les documents au chef de projet GPA qui doit les publier sur Eurêka. Lors du transfert de compétences entre

CPSI et GPA, qui a lieu à la fin du projet, un PV de fin de garantie indique si la GPA a reçu

toute ladocumentation. En fait, la documentation doit être obligatoirement produiteet validée

avant la fin du SAV puisque, après le SAY, l'application passe en production et le GPA en

devient donc responsable.

Ci-dessous unemodélisation du processusactuel, réalisée selonles normesAFSe.

Mise àjour de la documentation de référence lors d'un projet

i

«

Fournisseur Fournisseur Liste des documents validée Documents MAJ etcréés Conceptionet Réalisation d'un projetSI (CISI) Décision deMAJ la documentation lors_ dela réunion de lancementduprojet Etablir la liste des documents à mettreàjour etla valider Documents MAJ etcréés Vafider les documents Documentation àcorriger Docerronéeouincomplète

Doccorrecte etcomplète

Documentation MAJ etvalidée Publication de la documentation de référence - La mise à

jour de la documentation dans le cadred'une évolution

-Dans le cadre d'une demande, il faut obligatoirement se préoccuper de la documentation

de

référence à mettre à jour si cette demande concerne une évolution de

plus de

5

jours.

S'il

(18)

Optimiser la fonctiondocumentaire d'uneentreprise :lecasdu CSSIIARD

besoin d'être modifiée. Pour une évolution de moins de 5 jours, la documentation peut être

modifiée ou non. Quoiqu'il en soit, lorsqu'une demande arrive à la GPA, une fiche de

maintenance (FDM) est produite et envoyée à la TMA. Celle-ci doit réaliser, à partir de la

FDM,undevis, qui doit contenirnotammentla liste des documents àmettreàjour. L'analyste

GPA en charge de la demande doit valider cette liste et la compléter si besoin est ; puis,

renvoyer le devis et la FDM, qui contient aussi un paragraphe pour la documentation, à la TMA. Le plan de mangementde version (PMV) comprend également unonglet consacré àla

documentation qui reprend cette liste. La TMA se charge ensuite de la rédaction des

documents de référence, à partir de la liste. Une fois la documentation produite, la TMA la renvoie à l'analyste GPA afin qu'il la valide. Le chef de projet GPA est ensuite responsable de la publication sur Eurêka. Le service GVQS supervise la documentation et ses mises à

jour. Il regarde ainsi dans le PMV si le paragraphe sur la documentation est bien renseigné et

il demande auxanalystes de justifier s'il n'ya pas de documentation prévue.

Gestion d'une demande de maintenance

autourdu SI

Mise àjourde ladocumentation de référence lors d'une évolution

^

&

i

#

FDMet PMV FDMavec devis

*

FDMavec liste validée V aider la Nste de documents àMûJ DocumentsMAJ Documents MAJ etcréés

I

I

V aider les documents Documentationa corriger Doc erronéeouincomplète

\ Doc correcte etcorrplète

Documentation MAJ et validée Publicationde la documentation deréférence

"réai-Deux processus documentaires se

distinguent donc

s'il

s'agit d'un

projet

ou

d'une

évolution

qui encadre laproduction de

documentation. La

mise à

jour de la

documentation de

référence

suite à une évolution est en tout cas moins normée que suite à un projet, car il n'y a aucun jalond'imposer.

3. Ma mission de stage

3.1. Contexte et objectifs

Comme nous venons de lavoir, le CSSI IARD gère un grand nombre de documents, à

partir

de plusieurs outils (Eurêka, WSS, Casia),

mais

aucune

fonction

documentaire

n'est

réellement

(19)

Optimiser la fonctiondocumentaire d'uneentreprise :lecasdu CSSIIARD

mise en place. De multiples acteurs se partagent les tâches documentaires tout en suivant des

procédures qui ne sont pas concrètement définies. Tout ceci, la masse d'information, la

multiplication des outils, l'éclatement des responsabilités et l'absence de processus, ont

conduitaubesoin d'un audit documentaire, pour mettreà plat dysfonctionnements etbesoins. Les propos de Christiane VOLANT-GASTON, cités ci-après, s'appliquent également à la

décision de mener un audit : «la décision de concevoir un système tel que le SISE [système

d'information spécifique pour l'entreprise] résulte généralement duconstat d'un ensemble de

problèmes concernant la collecte, le traitement, la circulation ou l'organisation de

l'information dans l'entreprise et/ou par l'existence d'un projet initial, d'une intention de

rationalisation, de développement, etc.Un recueil d'information sur la situation-problème

s'avère donc indispensable pour que l'on puisse bien cerner celle-ci.

»8

Le CSSI IARD avait effectivement fait le constat d'un problème lié à la documentation depuis un moment et il a ainsi décidé de lancerunemission de stage.

L'objectif de ma mission, définie avec mon tuteur de stage, était donc de « repréciser les besoins et de redéfinir les processus documentaires ». Plusieurs activités étaient comprises

danscette mission :

• Réaliser unaudit des pratiques documentaires

Exprimer lesbesoins documentairesPréconiserdes solutions d'amélioration • Définir les processus degestion

etd'administration de la documentation

Ces activités se limitaient au CSSI IARD et, plus particulièrement, à la gestion de la

documentation de référence. Cependant, étantdonné l'implication d'acteurs externes au CSSI

IARD dans le processus de mise à jour de la documentation de référence,

le périmètre

de la

mission s'est élargi aux collaborateurs du CSSI IARD, tels que les concepteurs

de

processus

(DCS P), leschefs de projetqualité (DSC ID), etc.

3.2. Déroulementdustage

Monstage s'estdonc décomposé enplusieurs tâches, dont

voici le

calendrier,

page

suivante9.

8

VOLANT-GASTON, Christiane. Le management de l'information dans l'entreprise : vers une vision

systémique. Paris : ADBS,2003.p.72.

9

(20)

Optimiser la fonctiondocumentaire d'uneentreprise:lecasduCSSI LARD

Tâches Jalons

Début Fin

lerephase de l'audit : analyse de l'existant

Entretiens d'audit 09/04/09 22/06/09

Enquête surles outils documentaires 17/04/09 22/06/09

Analyse comparative des outils Livelink/SharePoint 21/04/09 12/05/09

Modélisation des processusdocumentaires existants 25/05/08 26/06/09

Réalisation du diagnostic 30/04/09 01/07/09

2emephase de l'audit : miseen œuvre des recommandations

Créationd'unréférentiel des documents de référence 06/07/09 31/07/09 Mise àjour des modèles de documents 06/07/09 31/07/09

Rédaction d'un mode opératoirepourla publication 06/07/09 30/09/09 Réalisationd'unthésaurus 06/07/09 30/09/09

Création dunouveauprocessusdocumentaire 06/07/09 31/07/09 Développementd'uneformation à EurêkaetWSS 06/07/09 14/08/09

Rétro-documentation 03/08/09 30/09/09

Afin deréaliserl'audit,j'ai débutéparune série d'entretiensavec,toutd'abord, despersonnes duCSSIIARD, puis ensuitedes collaborateurs du CSSI IARD, ausein de la DCS ID. Entout, 36 personnes ontétéinterrogéesdont:

• 9 personnesappartenant

auxéquipes GPA

7consultants SI

5 personnesdes équipes projet • 2 personnes dusupport

2 personnesde la GVQS3 personnesdu

CSA

• 1 GDD

2 personnes QualitéMéthodes2 personnes de PEP'S

• 2 personnesde l'architecture

1 personnede laRelation

client

projets majeurs

(RCPM)

J'ai également interrogé deux personnes appartenantà une autre

DSC

et

à

unautre centre

de

solution afin de comparer les pratiques

documentaires.

Le

CS VI

(vie

individuelle)

peut

(21)

Optimiserla fonction documentaire d'uneentreprise: lecasdu CSSIIARD

processus et leurs acteurs sont mieux définis et centralisés. Il dispose notamment d'une

personne dédiée à la gestion documentaire. Dans tous les cas, un compte-rendu a été rédigé

pourchaque entretien réaliséafin d'aider ensuite la constitution du rapportd'audit.

D'autre part, l'enquête sur l'utilisation des outils documentaires m'a permis d'élargir la

population interrogée puisqu'elle a été diffusée auprès de 100 personnes au sein du CSSI

IARD et auprès d'une trentaine de personnes dans les sociétés de prestations de

services10.

Seules 61 personnes du CSSI IARD ont répondu et 14 pour les sociétés de prestations.

L'objectif de cette enquête était d'identifier les rôles de chacunpar rapportauxdocuments, les

dysfonctionnements des outils etles besoins des utilisateurs.

Enfin, toutaulongde mon stage,unsuivi de mestâches s'est plusoumoins misenplace. Des points individuels et des points d'équipe me permettaient d'évoquer mes problèmes, mes

besoins, mes questions et mes avancées avec mon tuteur de stage et avec les consultants de l'ACE. De plus, j'ai participé à plusieurs comités opératoires (COMOP), qui réunissent les

responsables de service du CSSI IARD, afin de présenter mes avancées et mes objectifs à

venir.

Le problème du CSSI IARD m'estdonc apparu rapidement, à

savoir le

conflit

entre

le

besoin

de documentation et le manque de responsable de documentation. La fonction

documentaire

n'existe pasconcrètementouelle représentetout auplusune part

infime

des activités du

CSSI

IARD. Ainsi, nous allons voir maintenant comment la réalisation d'un audit

documentaire

peut aider à identifier plus précisément

les

problèmes

qui affectent

la fonction

documentaire

d'uneentreprise.

10

(22)

Optimiserlafonctiondocumentaired'uneentreprise:lecasdu CSSIIARD

CHAPITRE 2 : L'AUDIT DOCUMENTAIRE : UNE

MÉTHODE

POUR

OPTIMISER LA FONCTION DOCUMENTAIRE D'UNE ENTREPRISE

1. L'audit, entre contrôle et conseil

L'audit est une méthodeutilisée depuis longtemps dans les entreprises afin d'évaluerun état

actuel - financier, informatique, commercial

- et afin de mettre en œuvre les solutions

appropriées. Nous allons voir ici comment l'audit peut s'appliquer également au secteur

documentaire,quels sontsesenjeuxetde quelle manièreva-t-il les atteindre.

1.1. Les différents types d'auditetleurs enjeux

- Lesdéfinitions de l'audit

-Commel'explique Miguel MARTI, «leterme "audit" aétéemprunté auxanglo-saxons pour

désigner certaines actions de vérification et de contrôle des comptes d'une entreprise.

»n

A l'origine, l'audit désignait effectivement une activité de contrôle financier. Mais, au fur et à

mesure dutemps, l'audit s'est étendu etil est désormais associé àtout unpanel de secteurs :

la finance toujours, le commerce, l'industrie, le social, l'informatique et,plus récemment, la documentation.

Une discipline en particulier s'est attachée à formaliser l'audit : «la qualité, à telle enseigne

qu'elle aréussi à la faire définirpar l'AFNOR.

»12

Seloncettenorme AFNOR, l'audit qualité

est « un examen méthodique d'une situation relative àunproduit, processus, organisation en

matière de qualité, réalisé en coopérationavec les intéressés, en vue devérifier la conformité

de cette situation aux dispositions préétablies et l'adéquation de ces dernières à l'objectif

recherché. »L'audit documentaire lui-mêmepeutêtre, parla mêmeoccasion, un audit qualité

dans le sens où l'objectifest de vérifier la qualité du système d'information documentaire

autant du point de vue des documents qu'il

inclue (produit),

que des processus et

de

l'organisation.

D'autre part, l'« audit interne » est une autre expression souvent

utilisée

pour

désigner les

audits conduits en entreprise. Ceterme, plus général, rejoint finalement plus oumoins l'audit qualité. LanormeISO 9001 définit d'ailleurs à la

fois

les

conditions d'un audit qualité

et

d'un

11

MARTI,Miguel. Auditdela qualité:démarche, outils, applications. Paris:Éd.d'Organisation, 1986.p.15.

12

(23)

Optimiser la fonction documentaired'une entreprise : lecas duCSSIIARD

audit interne. Voici en tout cas comment Pierre SCHICK le définit : « L'audit interne est une

activité indépendante et objective qui donne à une organisation une assurance sur le degré de maîtrise de ses opérations, lui apporte ses conseils pour les améliorer, et contribue à créer de

la valeurajoutée

»13.

- Être

à l'écoute pour «améliorer

»-L'audit qualité, tout comme l'audit financier, impose principalement cette notion de

« contrôle » et de « vérification ». L' « audit interne »,tel qu'il est défini parPierre SCHICK,

cherche à faire oublier cette idée. Pour lui, « l'audit interne décèle les problèmes et formule

des recommandations aux directions et aux audités qui leur apportent une solution. Son rôle

n'est pas de dénoncer ou d'accuser, mais d'arbitrer les "règles dujeu" dugroupe et surtout de faire pratiquer les "3R" : Rechercher, Reconnaître et Remédier aux faiblesses de l'organisation. Il l'aide à anticiper les problèmes et se place dans une démarche vertueuse

d'amélioration continue. »14 Recommandations, conseils et aide caractérisent ainsi davantage

l'audit. D'ailleurs, comme le rappelle Miguel MARTI, le mot « audit» « a été construit à

partir de racines latines (audire = écouter)

»15.

Ainsi, plus qu'une action de contrôle, l'audit

doit surtout consister dans l'écoute des personnes impliquées dans l'objet de l'audit :

« Auditer une entreprise, un service, c'est écouter les différents acteurs pour comprendre et

faire comprendre le système en place ou à mettre en place

»16.

Pour Pierre SCHICK, l'audit

est d'ailleurs reconnucomme tel aujourd'hui : « le temps est révolu le déclenchementd'un

audit interne était reçu par les audités comme un signe de suspicion à leur égard !

Aujourd'hui, le regard de l'audit interne [...] est apprécié comme un examen salutaire,

l'équivalent de la maintenance préventive sur les outils industriels ou de l'assistance dans le • • • 17

diagnostic d'une défaillance repérée. »

Les enjeux d'un audit sont en tout cas clairs : un audit doit permettre d'améliorer une partie de l'entreprise, que ce soit un système informatique, un processus ou un métier. « L'un des

13

SCHICK,Pierre. Mémentod'auditinterne: méthode de conduite d'unemission. Paris :Dunod, 2007. p.5.

14

Ibid. p.5

15

MARTI, Miguel.Audit de la qualité: démarche, outils, applications. Paris: Éd.d'Organisation, 1986.p.15.

16

ACCART, Jean-Philippe. Un bon auditetçarepart. InJean-PhilippeAccart:sitedédiéauxprofessionnels de l'information-documentation [en ligne]. Cop.JPAccart, 2008.[Consulté le 17 mai 2009].

<http://www.jpaccart.ch publier les-techniques-documentaires/2007-un-bon-audit-et-a-repart-2.html>

17

(24)

Optimiserla fonction documentaired'uneentreprise : lecasdu CSSI IARD

arguments majeurs à mettre en avant est que l'audit doit apporter une amélioration dans le

travail »18.

- Les

enjeux de l'audit documentaire

-Un audit documentaire doit donc aboutir àl'amélioration de la fonctiondocumentaire, celle-ci

comprenant les outils documentaires, les processus documentaires (production, gestion,

diffusion), les acteurs documentairesetlesdocuments eux-mêmes évidemment.

L'audit documentaire estaussi associé à l'audit mémoriel car « le but d'un audit documentaire

est. entre autre, d'établir les liens entretous les supports et de rendre accessibleet exploitable

la mémoire de l'entreprise sans discontinuité entre les différents supports et technologies.

»19

La capitalisation des connaissances est souvent le premier enjeu d'un audit documentaire car

toutes lesentreprises sont touchées par cesproblèmes qui poussentà capitaliser l'information,

à savoir les « départs d'experts à la retraite » et la « nécessité de démultiplier rapidement

l'expertise,pourla diffuser largement auprès du public

»20.

Cependant, d'autres enjeux peuvent conduire à mettre en place un audit documentaire. Pour

Guillaume NUTTIN. l'audit documentaire permet de réduire les coûts d'une entreprise grâce

à l'analyse des processus de production des documents : « le propre de l'audit, sa substance, ... 21*

réside dans l'optimisation des processus » . L'idée d'optimiser les processus implique en

réalité l'idée de gagnerdutemps et,parlà-même, degagnerde l'argent.

Pour le CSSI IARD, les enjeux principaux de l'audit documentaire étaient bien la

capitalisation des connaissances et le gain de temps. En effet, le CSSI IARD fait face à un

turn over important et il met en place une externalisation de plus en plus conséquente des

développements de son système informatique, celui-ci constituant pourtant l'objet même des

métiers du CSSI IARD. Les experts internes sont donc de plus en plus rares et les

18

ACCART,Jean-Philippe. Un bon auditetçarepart. InJean-PhilippeAccart:sitedédiéauxprofessionnels de l'information-documentation [enligne]. Cop. JP Accart, 2008. [Consultéle 17 mai 2009].

<http://www.ipaccart.ch/publier/les-techniques-documentaires/2007-un-bon-audit-et-a-repart-2.html>

19

Méthodologie d'"Audit Documentaire". In Méga consultants [en ligne]. 2 mars 2006. [Consulté le 17 mai

2009].<http://www.meuauroup.ch/MCts/article.php7id article=20>

20

Congrès national surl'informationet la documentation. Gérerl'informationpourl'excellence de l'entreprise:

textesdes communications. Paris: ADBS, 1994.p.132.

21

NUTTIN, Guillaume. Sepayerunauditdocumentairepouréconomiser. InArchimag[enligne]. Février 2009.

[Consulté le 17mai 2009],

<http://archimau.com/fr/accueil-archimau/mauazines/archimau-n221/dossier/se-paver-un-audit-documentaire-pour-economiser.html>

(25)

Optimiser la fonction documentaire d'uneentreprise : lecasdu CSSI IARD

mouvements, entre départs et nouveaux arrivants, deviennent importants. La nécessité de

disposer d'une documentation de référence exhaustive et pertinente s'impose donc

aujourd'hui pour, d'une part, aider les nouveaux arrivants, internes ou prestataires extérieurs,

à intégrer plus rapidement les connaissances nécessaires et, d'autre part, pour répondre à la

disparition des experts et conserver les connaissances sur les applications. De plus, la

capitalisation des connaissances est également utile aux employés qui restent auCSSI IARD

carelle peut aider lamontée encompétencesde l'ensemble du personnel. En outre, un second

enjeu de l'audit au CSSI IARD consistait dans la mise en place d'une solution permettant de

gagner du temps aux utilisateurs du système documentaire. En effet, le constat établi par le CSSI IARD est que les utilisateurs perdent beaucoup de temps à retrouver les informations

dont ils ont besoin. Or, le personnel du CSSI IARD a besoin de trouver rapidement ce qu'il cherche afin de répondre au plus vite aux demandes concernant les applications, surtout

lorsqu'il s'agit d'une demande decorrection d'une anomalie ou d'uneévolution. Le but de cet

audit était donc aussi d'améliorer l'accès aux documents afin de gagner du temps et d'augmenter parlà-même la productivité des analystes et des consultants SI. Comme nous le

verronsplus tard, afin d'assurer l'accès à unedocumentation exhaustive, une optimisation des

processus sera également nécessaire au CSSI IARD, tout comme le disait Guillaume NUTTIN.

Finalement, un partage total, et bien géré, des documents électroniques du CSSI IARD était

l'enjeu global de cet audit. A l'issu de l'audit, l'objectif était bien de mettre en œuvre

des

solutions assurant un accès rapide, pour tous, à des documents pertinents et exhaustifs. Mais

pour évaluer les solutions à mettre en œuvre, il faut d'abord suivre une

certaine

méthode

d'audit,qui doitpermettre d'y aboutir.

1.2. Les méthodes d'audit

Des normes internationales, établies par FIIA (The Institute of Internai Auditors) et l'IFACI (Institut Français de l'Audit et du Contrôle Internes), caractérisent la façon dont

doivent être

menés, en théorie, tous types d'audit interne. « Les Normes se composent des Normes de

22

Qualification, des Normes de Fonctionnement et des Normes de Mise en Œuvre. »

Les

normes de fonctionnement sont celles qui s'intéressent aux méthodes à appliquer pour

conduire un auditcarelles « décriventlanature des activités d'audit interne etdéfinissent des

22

[25] Institut de l'audit interne (IFACI). Normes internationales pour la pratiqueprofessionnelle de l'audit interne[enligne]. Février 2004. 19p. [Consulté le 21 juin 2009], <www.ifaci.com/fo/afF file.asp?id 93>

(26)

Optimiser la fonction documentaired'une entreprise : lecasdu CSSIIARD

critères de qualitépermettant d'évaluer lesservices fournis

»23.

Unchapitre estainsi

consacré

àla«nature du travail » quedoit effectuer l'auditeur. Seloncettenorme, « l'audit interne doit

évaluer lesprocessusdemanagementdes risques, decontrôle etde gouvernementd'entreprise

etcontribuer à leur améliorationsurla base d'uneapproche systématiqueet

méthodique.

»24

-L'analysedes risques

-Le management des risques semble être, selon cette norme, une étape importante d'un audit

interne. «L'IIA et l'IFACI, dans le glossaire des normes définissent le risque

comme : la

possibilitéque se produise un événement susceptible d'avoirun impact sur la réalisation des

objectifs.

»25

«En résumé : les facteurs de risque sont des lacunes de l'organisation qui, combinées à la survenance d'événements, vont entraîner des conséquences dommageables.

»26

L'analyse des risques fait ainsi partie des méthodesd'auditcarellepermet

de mettre en évidence les enjeux de l'audit pour l'entreprise et les problèmes prioritaires à

résoudre.

Mais cette méthode d'analyse des risques n'était pas forcément très pertinente dans le

contexte du CSSI IARD dans la mesure où les informations traitées ne sont pas vraiment

« capitales ». Le seul risque qu'il yait ànepasgérer correctement la documentation consiste

dansl'incapacité, pour unanalyste,de répondre à unedemande selon les délaisprévusparles cycles de vie CISI et CDVPA. En effet, même s'il n'y avait pas de documents, les

informations nécessaires se retrouvent directement dans les programmes informatiques. Le

temps de recherche est plus long mais, au final, aucune information n'est perdue. Voilà

d'ailleurs l'une des raisons pour laquelle certains membres du personnel, principalement les profils informaticiens et experts, ne s'impliquentpas dans les processus documentaires, et ce

malgré les enjeux évoquésauchapitre précédent. Quoiqu'il ensoit, la démarche basée sur les risques ne semblait donc pas intéressante pour l'audit documentaire que j'ai dû réaliser car

elle n'étaitpasla plusadaptéeàla révélation des principauxdysfonctionnements.

- Le modèle confronté à laréalité: vers

l'analyse de l'existant

-Une autreméthode d'audit, utilisée notamment enaudit qualité, consiste dans lacomparaison entre un modèle et la réalité. «Le modèle serait le référentiel, soit les "dispositions

23

Ibid.

24

Ibid.

25

SCHICK,Pierre. Mémento d'audit interne:méthodede conduite d'unemission.Paris:Dunod, 2007.p.12

26

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