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3.3 Exemple d’implantation sur une cellule robot

3.3.1 Cellule de numérisation

3.3.3.2 Work on the plane

Le but est de ramener une NBV théorique, exprimée dans le repère ObjetT h, en une NBV pratique comme le montre la figure 3.12.b. La méthode proposée utilise les relations trigonométriques pour calculer la NBV pratique. L’idée principale est de restreindre l’espace de travail du robot à un plan (voir figure 3.12.a). En effet, toute solution, si elle existe, est générée sans aucune restriction sur l’espace de travail du robot, ce qui peut engendrer des déplacements coûteux (des aller-retours inutiles). Comme un de nos objectifs est de réduire le coût robotique de la reconstruction 3D, nous réduisons l’espace de recherche de solution de pose. Le calcul de la NBV pratique est décomposé en deux étapes principales : la définition de l’orientation et le calcul de la position.

Comme illustré dans la figure 3.12.a, le nouvel espace de recherche de la NBV pratique est défini par les plans qui passent par l’axez (vertical) de la table tournante et faisant un angle

α [αmin, αmax] avec le plan vertical formé par les axes de rotations du plateau rotatif et du premier joint du robot. Déterminer la solution pratique dans le planP, revient à calculer la transformation entre les deux repèreObjetT h etObjetP r et ensuite générer la position du scanner (voir figure 3.12.c). Cette transformation est une rotation de la table tournante d’un angleψ donnée par :

ψ=β+δ+φ (3.1)

avec :

β est l’angle formé par l’axe XT able et la projection orthogonale de la NBV théorique dans le plan (XT able, YT able).

δ est l’angle, fixe, modélisant la rotation de la table tournante par rapport au repère monde lié au bâtis du robot.

φ= π

2 α+δ est l’angle formé par l’axeXT able et la projection orthogonale du plan P

dans le plan (XRobot, YRobot).

Finalement, l’angle de rotation ψest :

ψ= π

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a. b.

c.

Figure3.12 – Principe de la méthodeWork on the plane: a. Espace de recherche de solution b. Caractérisation de la solution pratique c. Passage de la configuration théorique à celle pratique.

Après identification de la rotation ψ de la table tournante, la position du scanner, ini-62

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tialement connue dans le repère ObjetT h, est exprimée dans le repère monde. La résolution du problème cinématique inverse permet de trouver, si elle existe, la nouvelle configuration du robot permettant de positionner le scanner selon la pose calculée. Dans le cas où aucune solution n’est trouvée, un autre plan est exploré. Si aucune adaptation n’est possible, la so-lution retenue est celle renvoyée par la méthodeWork in the workspace.

a.

b. c.

Figure3.13 – Comparaison des deux méthodes d’adaptation de vue : a. 8 NBVs théorique générée autour d’un objet cubique b. Les NBVs pratiques générées par la méthodeWork in the workspace occupent tout l’espace de travail du robot c. Les NBVs pratiques générées par la méthodeWork on the plane sont concentrées dans une seule région de l’espace de travail. Les deux méthodes d’adaptation de vue précédemment présentées sont comparées en si-mulant la génération de NBVs pratiques à partir de huit points de vue uniformément placés autour d’un cube (voir figure 3.13.a). Les NBVs pratiques renvoyées par les deux méthodes sont présentées dans les figures 3.13.b et 3.13.c.

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a. b.

Figure3.14 – Mouvement du robot dans le plan (x, y) du repère monde : a. La longueur du chemin total entre les différentes positions générées par la méthode Work in the workspace

est de 4318.3 mm b. La longueur du chemin total entre les différentes positions générées par la méthodeWork on the plane est de 928 mm.

Avec la méthodeWork on the plane, la rotation de la table tournante ramène les différents points dans le même plan. Le robot ajuste ensuite la position du scanner. Comme le montre la figure 3.14.b le robot exécute de faibles déplacements entre les configurations successives. En revanche, la méthodeWork in the workspace génère des points de vues qui sont éloignés les uns des autres (voir figure 3.13.b). Comme illustré dans les figures 3.14.a et 3.14.b, le chemin généré par la méthode Work in the workspace est 4 fois plus long que celui de la méthode Work on the plane. Cependant, et contrairement à la méthode Work on the plane, l’absence de restrictions sur l’espace de travail du robot maximise la probabilité de trouver une position pratique.

La combinaison des deux méthodes pour la génération de configurations pratiques du sys-tème de numérisation assure une réduction considérable du coût des déplacements du syssys-tème robotique. La méthode Work in the workspace assure le calcul d’une solution pratique et la méthodeWork on the plane tente de générer une autre solution adéquate.

La solution de positionnement générée après adaptation est considérée comme exploitable par le planificateur de trajectoire si et seulement si elle respecte les limitations physiques du système de positionnement (voir annexe A). Dans le cas où la configuration est valide, une étude de collision (voir section 3.3.4.3) est effectuée afin de contrôler si celle-ci ne génère pas de collisions.

3.3.4 Planification de mouvement

La planification de mouvement peut concerner tout système mécanique, ou robot, com-posé d’un ou de plusieurs corps, devant trouver son chemin dans un environnement pouvant être encombré d’obstacles fixes ou mobiles. La trajectoire trouvée doit être contenue dans l’espace de déplacement du robot, pseudo-optimale et sans collision.

Dans cette section, nous formulerons le problème de planification de mouvement pour un 64

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système de type cellule robotisée. Nous introduirons dans un premier temps la notion d’espace de configurations. Nous présenterons ensuite les principales méthodes de planification de trajectoire dans la littérature. Nous finirons par exposer notre approche.