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Vue d'ensemble

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7. Aspects économiques

7.1 Considérations économiques

7.1.1. Vue d'ensemble

L'Action COST 322 sur les bus à plancher bas a contribué de manière importante au succès de la mise en place de ces véhicules comme un moyen de rendre le voyage en bus accessible aux personnes handicapées et aux personnes âgées. Le développement postérieur du marché des véhicules à plancher bas a montré que l'argument économique reposait sur des bases fiables.

On pourrait supposer en conséquence que l'argument économique pour les autocars accessibles à tous devrait être aussi solide. Toutefois, ce n'est pas le cas et il est important de comprendre les raisons de la différence.

La conception des bus à plancher bas ne permet pas seulement l'accès aux utilisateurs de fauteuils roulants mais permet aussi à d'autres groupes d'utiliser certaines formes d’engins à roues tels que les landaus et les pous-settes. Cela a généré un accroissement considérable de la fréquentation.

Contrairement à cela, les facilités d'accès de fauteuils roulants dans les autocars à plancher haut présentent peu ou aucun avantage pour les autres passagers et dans certains systèmes, elles peuvent même s'avérer être un inconvénient pour les autres.

Pour les bus à plancher bas, il a été démontré que loin de retarder les autres passagers, l'entrée directe (sans marche) accélérait en réalité l'en-trée et la sortie de l'ensemble des passagers. Le fonctionnement d'un élévateur dans un autocar accessible à tous retardera les délais d'embar-quement individuel (bien que pas nécessairement au détriment de l'en-semble de l'horaire des services dans tous les cas).

On a craint autrefois que les nouveaux bus à plancher bas coûtent beau-coup plus que les véhicules traditionnels à escalier d'entrée. Avec le temps, le différentiel de coût initial n'a pas seulement diminué jusqu'à des proportions négligeables mais les bus à plancher bas sont devenus des modèles de fabrication standard, alors qu'un modèle "traditionnel"

coûterait maintenant plus cher à fabriquer si besoin était.

Un tel changement s'est produit à cause des quantités de bus à plancher

Par contre, le marché de l'autobus est trop restreint pour entraîner des changements économiques importants dans la conception, le fait est que le nombre de véhicules achetés n'est pas suffisant pour payer la modifi-cation et le ré-aménagements nécessaires.

Il est donc nécessaire de prendre en compte certains des principaux élé-ments qui affecteront la rentabilité des autocars et des bus longue dis-tance.

7.1.2 Coûts

De nombreuses caractéristiques visant à améliorer l'accessibilité aux autocars ne sont pas onéreuses mais peuvent profiter à beaucoup. Des éléments tels que l'installation de mains courantes de couleurs contras-tées, le marquage clair des marches, la signalétique et la communication, et la mise à disposition d'au moins certains sièges de dimensions plus adaptées peut être d'une grande aide aux personnes souffrant d'un han-dicap sensoriel ou moteur. On estime que ces caractéristiques ne coûte-ront en général pas plus de 1 000 par véhicule, ce qui est très peu par rapport au coût total d'un autocar mais pourraient contribuer à aug-menter considérablement le nombre de passagers.

Les discussions relatives aux coûts ont par conséquent tendance à se concentrer sur le défi technique le plus difficile, l'accès des fauteuils rou-lants.

Il existe deux niveaux de coûts principaux pour rendre les autocars entiè-rement accessibles, dont l'accès des fauteuils roulants : la perte de sièges (un coût de recettes) et les coûts des élévateurs pour les utilisateurs de fauteuils roulants (un coût d'investissement). Certains autres coûts sont liés à la maintenance de l'élévateur et à la suppression et au remplace-ment des sièges dans l'espace pour fauteuils roulants, mais ils sont plus faibles.

Perte de sièges

L'installation d'un espace pour fauteuils roulants implique la perte d'au moins quatre sièges passagers. (voir figure 12 de la section 7.3.1)

Sur les services d'autocars réguliers on suppose que, pour des raisons pra-tiques, les véhicules fonctionneront toujours avec un espace pour fau-teuils roulants disponible, de cette façon la perte de sièges est "perma-nente" si on n'exige pas de réservation préalable.

Sur les services d'autocars ponctuels, comme les vacances et les circuits touristiques, les passagers ont l'habitude de réserver à l'avance. (Dans l'étude réalisée au RU, il était clair que les autocaristes du RU réservaient environ 12 à 18 mois à l'avance et confirmaient le nombre de clients aux hôtels 3 à 4 semaines avant l'arrivée). Cela donne à l'autocariste le temps d'installer des sièges dans l'espace pour fauteuils roulants si aucune

réservation n'a été faite pour l'utiliser. Il semble ainsi que la perte de revenus soit moins importante que pour les opérateurs de services régu-liers.

On ne peut pas simplement supposer que la perte de sièges correspon-dra exactement au nombre de passagers et au revenu perdus ; les servi-ces peuvent fonctionner même si ce n'est pas à pleine capacité, notam-ment en heures creuses.

Le secteur des vacances et des circuits touristiques représente environ la moitié des revenus de l'industrie autocariste du RU. Comme cela a été mentionné précédemment, parce que la réservation anticipée est nor-male dans ce secteur, la perte de revenus serait moindre et a été évaluée à environ 0,2%.

Le troisième secteur principal est la location privée qui ne représente au RU qu'un peu plus d'un quart du revenu total de l'industrie. On estime que la perte de revenus dans ce secteur serait proportionnellement simi-laire à celle des services réguliers, c'est-à-dire environ 1%.

Les services liés à l'éducation ne représentent qu'un petit élément (~5%) du marché total des autocars. En raison des effets combinés des exigen-ces requises par un meilleur emplacement des sièges et par un espace pour fauteuils roulants, on estime que la perte de revenus serait d'envi-ron 5%. Toutefois, la plus grande partie de cette opération étant réalisée sous contrat avec les administrations et les écoles privées, les coûts

incomberaient à ces clients plutôt qu'aux opérateurs.

Dans l'ensemble de l'industrie, on estime la perte de revenus à environ 0,8% du revenu total.

Coûts d'immobilisation

On estime que les coûts d'immobilisation dus à l'installation d'un accès aux fauteuils roulants au stade de la construction augmentent de 8 à 10% le coût d'achat d'un autocar.(Ces données proviennent de plusieurs sources, y compris les subventions de la Regione Piemonte (voir annexe

Cela concerne le coût et l'installation d'un élévateur au stade de la

construction d'un véhicule, plus des réglages structurels supplémentaires de la porte ou du véhicule, accompagnés de coûts relativement faibles d'équipement d'un espace pour fauteuils roulants avec systèmes de rete-nue et autres installations.

Converti en coûts annuels (et compte tenu des intérêts payés sur le solde décroissant des coûts d'immobilisation empruntés) cela représenterait environ 1,8% du revenu total de l'industrie.

Les autres coûts d'exploitation sont générés par la maintenance de l'élé-vateur et par la suppression et le remplacement des sièges. On estime ces coûts à environ 0,6% du revenu total de l'industrie.

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