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4-1 Voyageuses enceintes :

Bien préparées, les femmes enceintes peuvent voyager sans danger, mais il existe tout de même des risques et des défis qu'’ils doivent prendre en considération. Les femmes enceintes peuvent courir un plus grand risque de contracter certaines infections ou de développer des complications graves en raison de celles-ci, ce qui peut également nuire au fœtus.

Il est important de consulter un fournisseur de soins de santé ou visiter une clinique santé-voyage de préférence six semaines avant votre départ pour discuter du programme du voyage.

4-1.1 Choix du moment approprié pour voyager [16]:

La période la plus sécuritaire pour voyager est entre la 18ème et la 24ème semaine de grossesse. Les urgences obstétriques les plus courantes surviennent au cours du premier et du troisième trimestre.

Il convient de consulter le fournisseur de soins de santé avant de prendre la décision de voyager. Pour discutez avec lui de l’objectif du voyage, de la destination, les activités prévues, des complications médicales sous-jacentes et/ou liées à la grossesse et des soins médicaux offerts dans d’autres pays.

Si la décision de voyager est prise pendant la grossesse, il faut s’assurer d'avoir une assurance-maladie de voyage adéquate. Examinez la couverture de la police, car la plupart des polices ne couvrent pas systématiquement les problèmes liés à une grossesse ou les soins hospitaliers pour les bébés prématurés.

4-1.2 Contre indication du voyage de la femme enceinte [16] :

*Risque médical : Cardiopathie, hémoglobinopathie, insuffisance respiratoire chronique, asthme, diabète, insuffisance rénale chronique, immunodépression sévère, antécédent thromboembolique ou tout autre pathologie nécessitant des soins continus.

*Risque obstétrical : Grossesse actuelle : grossesse multiple, béance cervicale, menace d'accouchement prématuré ou saignement actif, toxémie gravidique, diabète gestationnel, retard de croissance intra-utérin, grossesse menée après l'âge de 40 ans ou avant 15 ans, autre complication sur la grossesse actuelle, grossesse issue de procréation médicalement assistée Grossesses antérieures : antécédents de fausse couche, de perte fœtale, de grossesse extra-utérine, d'accouchement prématuré.

4-1.3 Destinations déconseillées [16] :

* Pays classés dans le groupe 3 de la classification du Conseil supérieur d'hygiène publique de France vis-à-vis du paludisme (zone de prévalence élevée de chloroquino-résistance ou de multi-résistance). Le paludisme peut causer des problèmes de santé importants à une mère et à son fœtus. Les voyageuses, non immunes s'exposent à un risque accru de paludisme grave. La prévention repose sur la protection anti-vectorielle et la chimioprophylaxie.

Une femme enceinte devrait envisager d’éviter de voyager dans des régions où la transmission du paludisme existe en raison de la gravité accrue de l'infection chez la femme enceinte et de la plus grande difficulté de choix de la prophylaxie antipaludique chez cette dernière pour ce groupe de

* Pays à risque élevé d'infection sévère pour la mère et l'enfant, par exemple en période d'épidémie de dengue, de chikungunya ou de méningite bactérienne. Ainsi que les pays nécessitant une vaccination par un vaccin vivant atténué (fièvre jaune), du moins en l'absence de vaccination préalable.

4-1.4Vaccins [16]:

La vaccination d'une femme enceinte suit les mêmes règles que dans la population générale, et relève donc d'une analyse bénéfice/risque rigoureuse. Elle nécessite de mettre en balance le risque infectieux (gravité de la maladie maternelle, transmission fœtale, fausse couche) et les effets indésirables du vaccin (réaction fébrile sévère, risque de transmission maternofœtale pour les vaccins vivants atténués) ou l'absence totale de données de tolérance dans cette population spécifique (vaccin contre la typhoïde, l'encéphalite japonaise ou contre l'encéphalite à tiques.

L'administration de vaccins vivants atténués est contre-indiquée pendant la grossesse, à l'exception de celui contre la fièvre jaune en cas de séjour impératif en zone endémique.

4-1.5 Risques liés au transport [17]

Pour la femme enceinte elle doit porter toujours la ceinture de sécurité dans l'avion, la voiture ou le train. Lorsqu’elle utilise une ceinture diagonale passant par-dessus l'épaule et devant le bassin, les sangles doivent être placées avec soin au-dessus et en dessous de l'abdomen. Si seule une ceinture abdominale est disponible, elle doit être bouclée au niveau du bassin, sous l'abdomen.

4-1.5.1 Voyage par avion :

En l’absence de complications médicales ou obstétricales, les femmes enceintes peuvent voyager par avion sans danger jusqu’à la 36e semaine de grossesse.

Les femmes enceintes présentent un risque plus élevé de développer une thrombose veineuse profonde. Pour réduire il suffit de se lever occasionnellement pour marcher, en bougeant et en étirant les jambes lors de la position assise et en choisissant, si possible, un siège du côté de l'allée. Le port des chaussures confortables et des vêtements amples à ne pas oublier. Le fournisseur de soins de santé peut recommander d'autres moyens pour réduire le risque, comme le port de bas de contention.

4-1.6 Risques liés à l’environnement et aux activités récréatives [17]

Les femmes enceintes devraient discuter de leurs plans de voyage, y compris toute activité récréative prévue ou potentielle, avec un fournisseur de soins de santé, car certaines activités sont déconseillées ou peuvent exiger des précautions supplémentaires.

étant dans les derniers stades de la grossesse devraient éviter de monter à plus de 2 500 mètres (8 200 pieds) d'altitude.

Les femmes enceintes devraient consulter un médecin en cas d’apparition des symptômes suivant pendant le voyage : vomissements persistants ou diarrhée, déshydratation, saignements vaginaux, pertes de caillots ou de tissus, douleurs abdominales ou crampes, contractions, rupture des membranes, enflure ou douleur excessive dans les jambes, maux de tête graves ou problèmes visuels.

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