• Aucun résultat trouvé

VISITE DU MUSÉE DU SEL À LA GRANDE SALINE DE SALINS

Le Musée du sel de Salins est installé sur l’emprise de la Grande saline dont de nombreux bâtiments et l’enceinte fortifiée ont été détruits. Néanmoins, la visite des infrastructures subsistantes permet de prendre conscience de ce

que fut cette grande entreprise du XIIIesiècle à la fin de l’exploitation

industrielle du sel dans la ville en 1962. Le parcours dans la grande galerie souterraine (165 mètres), objet de constants travaux et remaniements

jusqu’au XXesiècle, révèle au visiteur le système de pompage et d’amenée

de l’eau salée (la muire) utilisé dans le dernier état d’exploitation de la saline

au XXesiècle. En effet, les installations médiévales et modernes décrites, et

même dessinées du XVIeau XVIIIesiècle, tels que gréaux, noria et autres

roues à auges actionnées par des chevaux, ne subsistent pas, tandis que d’anciennes salles de puisage ont été comblées sur plusieurs mètres d’épaisseur et presque jusqu’au départ des voûtes par les scories de coke issues de cuites de la muire. Seuls demeurent au puits d’Amont la roue

hydraulique du XVIIIesiècle et le balancier adaptés à la pompe de puisage

du XIXesiècle, toujours en place ; la technique de sondage et forage jusqu’au

sel gemme (- 250 m) puis la récupération par pompage de l’eau injectée sur le sel avaient alors révolutionné la saline.

1Professeur honoraire en Histoire médiévale à l’Université de Franche-Comté. 2 Directrice des Archives départementales du Jura.

Poêle constituée de plaques métalliques rivetées où l’eau salée était évaporée, surmontée du tablier en bois où le sel en grain était rassemblé à l'aide du “râble”.

Système de circulation de la chaleur sous la poêle métallique (cl. Étienne Laroche, Département du Jura)

La visite d’une berne, là aussi dans l’état de fonctionnement du XXesiècle, met le

public en contact avec l’élément majeur de la production : les poêles où était chauffée la muire puisée et stockée dans des cuves en attendant d’être cuite (cf. illustrations). La berne est un local qui abritait initialement une seule chaudière ; la grande saline en comportait plusieurs, portant chacune un nom différent (Comtesse, Glapin…) et dont la production journalière était soigneusement décomptée. Le bâtiment ouvert

à la visite aujourd’hui contient deux chaudières modernes (XIXesiècle), accolées et

fonctionnant au coke, dont l’une a été restaurée quoique souffrant toujours d’une forte corrosion. Chaque chaudière comprend un fourneau surmonté d’une poêle dont la forme avait varié au cours du temps mais toujours constituée de plaques de fer rivetées entre elles, et sous laquelle passe l’air chauffé par le fourneau et circulant entre des murets de pierre qui favorisent une bonne répartition calorique, et des « chandelles » ou plots de fonte. Au-dessus de la poêle et sur toute sa longueur, un

bâti de bois légèrement pentu, l’égouttoir, innovation du XIXesiècle, reçoit le sel

cristallisé au cours de l’évaporation, extrait par puisage dans la poêle à bout de bras par les ouvriers, « chauffeurs », « tireurs de sel », avec leur « râble » (râteau spécifique) ; l’évaporation de la muire qui pouvait durer entre 12 et 18 heures

jusqu’au XIXe siècle, fut accélérée grâce à l’égouttoir qui faisait office de

« couvercle ». Le sel humide était ensuite séché et mis en salignon ou apprêté en grain dans l’ouvroir et le magasin que l’on longe sans pouvoir les visiter en quittant la salle des poêles.

La partie neuve du musée abrite, entre autres, des vestiges du saumoduc (canalisation de 21 km constituée de tronçons de bois de sapin évidés à la tarière), qui portait la muire de Salins à Arc-et-Senans, où Claude-Nicolas Ledoux édifia une nouvelle saline près de la forêt de Chaux pour y trouver le combustible nécessaire, laquelle saline fonctionna de 1775 à 1894.

DANS LES PAS DES ARCHIVES DÉPARTEMENTALES DU JURA THÈME 2

Le bois est omniprésent à la grande saline : combustible unique de la muire jusqu’au

XIXesiècle, à part quelques expérimentations et une petite production au charbon

de terre entre la fin du XVIesiècle et le début du XVIIesiècle, il chauffe aussi le

nombreux personnel résidant dans l’enceinte de la saline, et bien sûr est présent dans les charpentes monumentales des bâtiments et tours d’enceinte, les rouages des machines, les outils des ouvriers, les parois de la plupart des cuves et conduites ; les conditions d’exploitation étaient telles qu’il fallait sans cesse réparer ou changer les pièces de bois et de métal, rongées par l’humidité et la corrosion.

Le site, les bâtiments et leurs dépendances souterraines ont été acquis par la Ville de Salins en 1966 qui y installa un musée du sel et des techniques ; dès 1971, la galerie souterraine fut inscrite à l’inventaire supplémentaire des Monuments historiques au titre du patrimoine industriel, reconnaissance précoce au sein d’une politique de protection alors nouvelle. Le 27 juin 2009, la Grande Saline est enfin inscrite au Patrimoine mondial de l’humanité par l’UNESCO, en écho bien nécessaire à l’inscription du site d’Arc-et-Senans inscrit dès 1982. Le 8 décembre 2009, tous les bâtiments subsistants sont classés Monuments historiques.

GROUPE D’HISTOIRE DES FORETS FRANÇAISES

Bordereau d’inscription au GHFF

1. Renseignements personnels et professionnels en activité  en retraite 

Nom : ... Prénom : ...

Profession/Fonction : ...

Année de naissance : ... Email : ...

Adresse personnelle : ...

Code postal : ... Ville : ...

Tél. fixe : ... Tél. mobile : ...

Adresse professionnelle : ...

...

Code postal : ... Ville : ...

Téléphone : ... Email : ...

2. Renseignements sur vos recherches Thèmes de recherche (mots-clés) : ...

...

Lieux de recherche (pays, régions) : ...

...

Période(s) étudiée(s) : Antiquité  Temps modernes Moyen Âge Époque contemporaine Discipline de formation : ...

Diplôme(s) et spécialité (Master, Ingénieur, Doctorat) : ...

Établissement : ... Année d’obtention : ...

Intitulé : ... ... Inscription au GHFF Cotisation : 15 (étudiant, justificatif) 30 (personne physique) 60 (personne morale) Je souhaite (cochez la case correspondante) : - devenir membre du GHFF

- renouveler mon adhésion au GHFF Chèque bancaire Établissement : ...

Chèque postal Lieu du CCP : ...

n° chèque : ...

n° CCP : ... Chèque à libeller à l'ordre du GHFF, CCP PARIS n° 2547177B020, et à envoyer avec le bordereau d'inscription. ou virement à effectuer sur le compte IBAN : FR64 20041 00001 2547177B020 20, code BIC : PSSTFRPPPAR

       