On ne peut enfin comprendre les actuelles évolutions des tissus périurbains sans aborder la question du vieillissement de la population. Cette tendance générale de la démographie de la société française va en effet avoir un impact particulier dans le périurbain. La raison en est
Or tous ces retraités ne partent pas dans le sud de la France ou ne se retirent pas dans leur maison de campagne. Nombre d’entre eux souhaitent continuer à vivre dans leur lotissement. Ceux qui ne peuvent plus ou ne souhaitent plus entretenir une maison et un jardin cherchent à emménager dans un appartement. Ces mouvements favorisent du reste le développement d’un marché résidentiel d’habitat collectif dans les communes périurbaines
Deux grandes motivations président à ce choix de ne pas partir : rester proches des enfants et plus encore des petits-enfants et bénéficier des liens tissés avec le voisinage. Au fil des années en effet, ces liens sont souvent devenus significatifs. Ils restent certes largement en deçà de la relation d’amitié, mais le temps libéré par la fin de l’activité professionnelle fait que la mise à distance du voisin peut être assouplie. Il est de fait moins nécessaire de protéger un temps devenu moins rare.
Ce vieillissement de la population des communes périurbaines influe sur leur vie politique. Les choix d’investissement et les orientations de gestion évoluent, notamment en matière d’équipements. Il suffit pour le comprendre de penser à ses résidences collectives où les aires de jeux pour enfants sont transformées en jardins paysagers. Les attentes en matière de tranquillité vont également être renforcées, alors que, parallèlement, les relations avec des adolescents perçus comme de plus en plus incontrôlables risquent de se tendre.
Ces communes qui se sont fortement développées dans les années 1970 et 1980 vont aussi être le théâtre de nouvelles oppositions politiques. Le conflit bien connu entre l’ancien noyau villageois et les nouveaux arrivants va ainsi laisser la place à des tensions entre l’ancienne et la nouvelle génération de périurbains. Les jeunes parents demandent par exemple des services pour la petite enfance, d’autant que le travail des femmes s’est généralisé. Or ce problème préoccupe moins l’ancienne génération. Mais pour ceux qui s’inquiètent de l’homogénéité sociale des communes périurbaines, ces possibilités de désaccord sont plutôt une bonne nouvelle.
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LISTE DES CONTRIBUTEURS Séminaire 1
Daniel Behar, géographe, directeur d’études d’ACADIE, professeur associé à l’université Paris XII
Chantal Bordes-Benayoun, directrice de recherche CNRS, Centre d’anthropologie, Université de Toulouse-Le Mirail
Christine Lelévrier, sociologue, maître de conférences, Laboratoire CRETEIL, Université Paris XII-Créteil
Marco Oberti, sociologue, maître de conférences, Laboratoire OCS, Sciences po.
Edmond Préteceille, sociologue, directeur de recherche CNRS, Laboratoire OCS, Sciences po. Anne Raulin, anthropologue, professeur, Laboratoire d’anthropologie urbaine, Université Paris X-Nanterre
Séminaire 2
Olivier Donnat, sociologue, département des études et de la prospective, Ministère de la Culture et de la Communication
Francis Godard, professeur de sociologie, LVMT, Université de Marne la Vallée
Nicolas Herpin, sociologue, directeur de recherche CNRS, Laboratoire OCS, Sciences po
Salvador Juan, professeur de sociologie, chercheur au LASMAS, centre Maurice Halbwachs, Université de Caen
Philippe Moati, directeur de recherche au CREDOC, professeur de sciences économiques, Université Paris VII
Elsa Vivant, doctorante au Laboratoire TMU, IFU Université Paris VIII Séminaire 3
Catherine Bidou-Zachariassen, sociologue, directrice de recherche CNRS, Laboratoire IRISES, Université Paris IX
Alain Bourdin, professeur de sociologie, Laboratoire TMU, IFU Université Paris VIII
Eric Charmes, maître de conférences en urbanisme, Laboratoire TMU, IFU Université Paris VIII Hugues-Olivier Hubert, sociologue, Laboratoire GERME, Université libre de Bruxelles