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Ventilation, isolation par l’extérieur et changement de menuiserie, les 3 principales interventions mises en œuvre

Q UATRIEME PARTIE - L ES MODALITES DE MISE EN ŒUVRE DES OPERATIONS

1. Les modalités de mise en œuvre des travaux

1.2. Ventilation, isolation par l’extérieur et changement de menuiserie, les 3 principales interventions mises en œuvre

Figure n°86 : Difficultés rencontrées pour trouver les compétences, ou les appuis et conseils

Source : enquête auprès des bailleurs - ANCOLS/vizGet/Pluricité/Stratergie 2021

Les pourcentages sont calculés sur la base de 277 bailleurs : 18 bailleurs non concernés, car n’ayant pas mis en œuvre d’opérations avec volet thermique, 10 bailleurs concernés, mais non-répondants.

Ces difficultés ne dépendent pas des caractéristiques des bailleurs. Il n’y a notamment ni impact de la taille, ni impact de l’implantation géographique des logements.

1.2. Ventilation, isolation par l’extérieur et changement de menuiserie, les 3

Figure n°87 : Les travaux mis en œuvre pour améliorer la performance thermique des logements

Quels ont été les travaux mis en œuvre pour améliorer la performance thermique des logements ?

Source : enquête auprès des bailleurs - ANCOLS/vizGet/Pluricité/Stratergie 2021

Les pourcentages sont calculés sur la base de 287 bailleurs ayant mis en œuvre des opérations de rénovation.

Le total est supérieur à 100 %, un même bailleur ayant pu donner plusieurs réponses.

Parmi les 94 opérations ayant donné lieu à une modification du mode de chauffage, avant travaux, celui-ci était systématiquement électrique ou à gaz. Après travaux, 81 % des opérations ayant donné lieu à une modification du mode de chauffage demeurent néanmoins sous une forme classique (électrique via effet joule (radiateurs) ou à gaz), 7 % sont passés à un chauffage via pompe à chaleur et 12 %, via d’autres énergies renouvelables.

Sur l’ensemble des 287 opérations, seules 6 % ont donc donné lieu à une modification du mode de chauffage vers des énergies renouvelables (pompe à chaleur ou autres). Le fait qu’il s’agisse de logements individuels ou collectifs influe peu (cf. infra).

Figure n°88 : Mode de chauffage avant et après travaux pour opérations ayant donné lieu à une modification du mode de chauffage

Source : enquête auprès des bailleurs - ANCOLS/vizGet/Pluricité/Stratergie 2021

Les pourcentages sont calculés sur la base de 94 opérations ayant donné lieu à une modification du mode de chauffage.

par effet Joule

Les modifications du mode de production d’eau chaude consistent le plus souvent à connecter cette production à une chaudière centrale, dont le mode d’énergie utilisée (fossile ou non) n’a pas été spécifié.

Ainsi, 29 % des systèmes de production d’eau chaude étaient connectés à une chaudière avant travaux, 65 % le sont après travaux.

15 % des modes de production après travaux ayant été modifiés par l’opération sont passés à une énergie renouvelable de type thermodynamique (le plus souvent) ou pompe à chaleur (plus rarement). Cette proportion représente 5 % de l’ensemble des opérations conduites.

Figure n°89 : Mode de production d’eau chaude avant et après travaux pour les opérations ayant donné lieu à une modification du mode de production d’eau chaude

Source : enquête auprès des bailleurs - ANCOLS/vizGet/Pluricité/Stratergie 2021

Les pourcentages sont calculés sur la base de 91 opérations ayant donné lieu à une modification du mode de production d’eau chaude.

Les opérations cumulent en général plusieurs modes d’intervention. En particulier, 19 % ont mobilisé au moins 6 techniques différentes. A l’opposé, 22 % n’ont mis en œuvre qu’au plus 3 types de travaux.

Figure n°90 : Nombre d’interventions mises en œuvre pour une même opération

Source : enquête auprès des bailleurs - ANCOLS/vizGet/Pluricité/Stratergie 2021

Les pourcentages sont calculés sur la base de 287 bailleurs ayant mis en œuvre des opérations de rénovation.

Le cumul des techniques a un impact important sur les performances thermiques. Par exemple, 41 % des opérations cumulant au moins 6 types d’intervention ont permis un saut d’au moins 3 classes, pour 6 % de celles reposant sur 1 à 3 techniques.

par effet Joule

Figure n°91 : Saut d’étiquette et gain de consommation selon le nombre de travaux mis en œuvre

Source : enquête auprès des bailleurs - ANCOLS/vizGet/Pluricité/Stratergie 2021

Les pourcentages sur la base respectivement de 270 et 248 bailleurs ayant mis en œuvre des opérations de rénovation, et ayant fourni les DPE avant et après travaux d’une part, la consommation d’énergie avant et après d’autre part.

À noter qu’il n’y a en revanche pas de lien entre étiquettes initiales ou saut d’étiquettes, et autres travaux que thermiques mis en œuvre : une hypothèse possible pour expliquer la mise en œuvre d’opérations comprenant un volet thermique sur des logements déjà performants aurait été un traitement de l’aspect thermique plus marginal, à l’occasion d’autres travaux de rénovation. Ce ne semble pas être plus souvent le cas pour les logements étiquetés A, B ou C que pour les autres.

1.3. 4 % des opérations ont eu lieu en sites inoccupés

Les entretiens qualitatifs montraient que les bailleurs évitaient autant que possible les opérations en logements vides. La mise en œuvre de telles opérations est en effet complexe, elle nécessite d’organiser la vacance, de reloger les locataires restants…. Un paragraphe précédent concluait que la nécessité de vider les logements était d’ailleurs un des freins à la mise en œuvre de démolition-reconstruction.

La proportion concernée parmi les dernières opérations est ainsi très limitée : 12 opérations, soit 4 % de celles étudiées, ont eu lieu en site inoccupé.

En revanche, 22 % des bailleurs ayant mis en œuvre des projets de rénovation thermique entre 2016 et 2020, ont réalisé certaines de ces opérations en site inoccupé. Autrement dit, le recours à une réhabilitation en site inoccupé est rare mais est mobilisé occasionnellement par un bailleur sur cinq.

Réaliser des opérations en site inoccupé est plutôt le fait :

• des bailleurs les plus importants (35 % de ceux dont le parc compte au moins 12 000 logements en ont réalisé au moins une, pour 11 % de ceux dont le parc compte moins de 6 000 logements),

• des organismes dont le parc est ancien : seuls 12 % des bailleurs dont la proportion de logements construits avant 1965 est très faible ont réalisé des opérations en site vide.

• des bailleurs dont une partie importante du parc est étiquetée E, F, ou G (31 %).

La réalisation des opérations en logement vide est par conséquent le croisement entre une nécessité

(d’autres solutions ne sont pas possibles) et une possibilité (il est possible de financer l’opération, il est possible d’organiser la vacance et de reloger les locataires).

Ainsi, le motif principal de mise en œuvre d’opérations avec des logements vacants plutôt qu’en site occupé est la restructuration lourde des logements (item mentionné par 80 % des bailleurs concernés par des opérations en logements vides), devant la présence d’amiante (46 %). Dans quelques rares situations, les bailleurs estiment que les nuisances seraient trop importantes pour des locataires considérés par ailleurs en situation de fragilité.

La gestion des locataires lorsqu’il est nécessaire de vider les logements est très diversifiée et dépend fortement du contexte. Le relogement pérenne des locataires, la gestion progressive de la vacance ou la mobilisation de logements tiroirs65 sont des solutions adoptées par les bailleurs avec la même fréquence.

Figure n°92 : Motif des opérations sur logements vides et modes de gestion des locataires

Source : enquête auprès des bailleurs - ANCOLS/vizGet/Pluricité/Stratergie 2021

Les pourcentages sur la base de 62 bailleurs répondants, correspondant à ceux ayant déjà fait au moins une opération en site inoccupé.