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Vascularisation, innervation et drainage lymphatique 1. Vascularisation

Rappel histologique

D. Vascularisation, innervation et drainage lymphatique 1. Vascularisation

D. Vascularisation, innervation et drainage lymphatique

1. Vascularisation

La peau est organe richement vascularisé, la vascularisation est largement excédentaire par rapport aux besoin nutritionnels de la peau.

Cette remarque indique que ce réseau vasculaire riche intervient non seulement à la nutrition, l’oxygénation et l’élimination des déchets des différents territoires cutanés qu’il irrigue, mais aussi un rôle important dans la thermorégulation et l’équilibre de la tension artérielle, ce qui explique son abondance .

La circulation cutanée siège exclusivement dans le derme . aucun vaisseau ne pénètre dans l’épiderme, dont les besoins métaboliques sont assurés par des réseaux capillaires des papilles dermiques .

 La circulation artérielle

Les trois sources principales de la vascularisation cutanée sont : le système cutané direct, le système musculo-cutané et le système fascio-cutané

À la partie profonde de l’hypoderme, les artères abordent le tégument et forment un premier réseau anastomotique parallèle à la surface cutanée. De celui-ci, partent perpendiculairement des branches qui traversent l’hypoderme, en donnant des collatérales destinées à vasculariser les lobules graisseux et les annexes : glandes sudoripares et follicules pileux.

À la partie profonde du derme réticulaire, les collatérales se réunissent pour donner un deuxième réseau anastomotique, qui est à son tour parallèle à la surface cutanée et au premier réseau anastomotique .

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À partir de ce deuxième réseau anastomotique, sortent perpendiculairement des artérioles dites “artérioles en candélabre”, qui s’anastomosent en un troisième réseau à la jonction derme papillaire-derme réticulaire, formant le plexus superficiel.

De ce dernier naissent les capillaires artériels qui se distribuent dans les papilles dermiques et se prolongent par les capillaires veineux en formant une anse capillaire. L’épiderme n’est pas vascularisé.

 La circulation veineuse et lymphatique

Grossièrement la circulation veineuse est grossièrement parallèles au voies artérielles, avec la présence d’un plexus veineux sous papillaire qui s’emmêle avec les vaisseaux artériels, puis un plexus veineux dermique d’où partent les veines qui vont rejoindre les veines sous cutanée, en traversant l’hypoderme dans les septums fibreux .

Le réseau lymphatique est superposable aux réseaux artérioveineux

Une anse borgne du sommet des papilles dermiques donne naissance aux lymphatiques, elles sont des petits vaisseaux, leurs rôle est de recueillir le liquide interstitiel et les macromolécules pour retourner a la circulation par de plus gros vaisseaux . Ils transportent aussi les lymphocytes, les macrophages en plus des cellules de Langerhans vers les ganglions lymphatiques régionaux .

2. Innervation

La peau est un organe sensoriel majeur richement innervé. Cette innervation concerne à la fois le derme et l’épiderme .

L’épiderme ne reçoit que des terminaisons nerveuses sans renfermer un réseau de nerfs comme le derme

20 On distingue dans le derme :

 Une innervation de type végétatif régule les fonctions végétatives intervenant dans la plupart des métabolismes, assurant l’homéostase et les adaptations a l’environnement (excrétoires, respiratoire, circulatoires ,thermiques ….) . Elle est constituée de fibres neurovégétatives issues des chaines sympathiques paravertébrales, ces fibres sont amyélinisées destinées principalement aux vaisseaux et aux annexes cutanées .

 Une innervation cutanée sensorielle, qui est a la base du sens du toucher. Elle se développe de façon segmentaire suivant les dermatomes grâce a des fibres nerveuses issues de neurones sensoriels dont les corps cellulaires sont situées dans les ganglions nerveux spinaux . Elles sont myélinises dans le derme et non myélinises dans d épiderme . les axones sensitifs forment un plexus dans le derme profond, d’où les fibres nerveuses montent vers la surface pour constituer un autre plexus a la jonction des dermes réticulaire et papillaire . Elles forment ensuite trois types de terminaison :

- Les terminaisons nerveuses libres sont de fines branches non myélinisées de fibres myélinisées et se trouvent dans le derme ou l'épiderme, à exclusion de la couche cornée . Elles comprennent des mécanorécepteurs C : ce sont des récepteurs à la pression peu sensible à l’étirement, des thermorécepteurs (sont sensibles aux températures supérieures à 40 ° ou inférieure à 20 °) et des nocicepteurs ou récepteurs à la douleur .

- Les terminaisons nerveuses dilatées sont les terminaisons lancéolées et les disques de Merkel-Ranvier, qui sont en contact avec les cellules de Merkel à la jonction dermo-épidermique

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- Les terminaisons corpusculaires se situent dans les zones les plus sensibles (visage, mains, pieds, organes génitaux). Ce sont les corpuscules de Wegner-Meissner (papilles dermiques), de Ruffini (follicules pileux et vaisseaux sanguins),, de Vater-Pacini (derme profond-hypoderme), cutanéomuqueux (régions anigénitales), de Golgi-Mazzoni (muqueuses). Ces fibres se regroupent pour former des nerfs de calibres de plus en plus gros du derme papillaire vers l’hypoderme .

Figure 4: de la peau humaine. Les deux principaux plexus des vaisseaux sanguins se trouvent

respectivement à la jonction dermo-épidermique et à la jonction dermo-hypodermique et sont appelés plexus Anatomie sous-papillaire (ou superficiel) et plexus sous-cutané profond (ou

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Figure 5: schéma du réseau nerveux cutané

1. Terminaisons libres intraépidermiques ; 2. corpuscule de Merkel ; 3. corpuscule de Meissner ; 4. corpuscule de Pacini ; 5. corpuscule de Ruffini ; 6. corpuscule de Golgi-Mazzoni ; 7. fibres

nerveuses du muscle arrecteur ; 8. fibres lancéolées périfolliculaires ; 9. fibres nerveuses périvasculaires ; 10. fibres nerveuses des glandes sudoripares.

Misery L. Innervation cutanée. EMC - Cosmétologie et dermatologie esthétique. janvier 2006;1(1):1-4.

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I. GENERALITES

La vitamine D ou calciférol appartient au groupe des vitamines liposolubles, que l’on retrouve sous deux formes : la vitamine D2 (ou ergocalciférol) obtenue par irradiation présent dans les végétaux, et la vitamine D3 (ou cholécalciférol) qui est synthétisée chez l’homme du 7-déhydrocholestérol présent dans le derme par les rayons ultraviolets .

Les 2 formes sont chimiquement proches, ils sont des stéroïdes qui possèdent un noyau cyclo-pentano-phénanthrénique. Sous l’action des UV, le cycle B de l’ergostérol s’ouvre en position 9 -10 en fait un secosteroide .

L’unité utilisée pour quantifier la vitamine D dans les médicaments et les aliments est l’unité internationale ou le microgramme .

100 UI=2,5 μg

La concentration sanguine est exprimée en nanogramme par millilitre (ng/ml) ou nanomole par litre (nmol/l) 1 nmol/l=0,4 ng/ml

Figure 6: Structure des vitamines D2 (ergocalciférol) et D3 (cholécalciférol) .

Landrier J-F. Vitamine D : sources, métabolisme et mécanismes d’action. OCL. mai 2014;21(3):D302.

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II. PHYSIOLOGIE DE LA VITAMINE D