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III. LES DONNÉES ENVIRONNEMENTALES

2. Variables gynéco-obstétriques

Le questionnaire épidémiologique de l’étude GENESIS contient 10 questions relatives à la vie reproductive des femmes (Annexe 2, page 200). J’ai généré 34 variables à partir de ces questions.

a. Variables relatives aux menstruations

Il est demandé aux femmes de renseigner leur âge aux premières règles ou, dans le cas où elles ne s’en souviennent plus, d’indiquer une classe d’âge parmi les catégories suivantes :

toutes les femmes et les ai classées selon ces 3 catégories. Deux catégories supplémentaires ont été générées pour les femmes ayant répondu qu’elles n’avaient jamais eu de règles d’une part et pour les données manquantes d’autre part.

La variable traitant de la périodicité des règles a également été recodée en 5 catégories : « régulière avec des cycles de 25 à 31 jours », « régulière avec des cycles de 24 jours et moins », « régulière avec des cycles de 32 jours et plus », « irrégulières », « inconnues ».

b. Variables relatives à la contraception

Une question regroupe toutes les informations relatives à la prise de contraceptifs. Les contraceptifs pris en compte ici sont les contraceptifs hormonaux regroupant la pilule contraceptive mais également le patch, l’implant sous-cutané ou le stérilet aux hormones. Les femmes ayant eu recours à cette forme de contraception devaient renseigner leur âge à la première utilisation et la durée totale d’utilisation en mois au cours de leur vie avant le diagnostic du cancer. Celles ayant eu une ou plusieurs grossesses devaient décrire leur utilisation au cours de 3 périodes de vie : avant leur première grossesse, entre la première et la dernière grossesse et après la dernière grossesse. J’ai généré 3 variables à partir de ces informations :

une variable binaire contraceptif (oui/non) ;

une variable catégorielle pour l’âge de la première utilisation ( 20 ans, > 20 ans, jamais) ;

une variable catégorielle pour la durée totale d’utilisation en mois ( 5 ans, > 5 ans, jamais).

Pour la durée d’utilisation, j’ai dans un premier temps généré une variable continue en additionnant les durées d’utilisation pour chaque période. Cependant, nous avons des données incomplètes pour certaines femmes. Par exemple, nous connaissons la durée d’utilisation de contraceptifs avant la première grossesse mais pas celle au cours des deux autres périodes. Une première possibilité était de considérer les données incomplètes comme des données manquantes et d’ignorer la partie de l’information connue (dans l’exemple, la durée avant la première grossesse). Cependant, cette stratégie nous faisait perdre de l’information. Nous avons donc décidé de conserver cette information connue et de considérer la durée obtenue comme une durée minimum d’exposition. Cela concerne 266 cas et 221 témoins.

c. Variables relatives aux grossesses

Il est demandé aux femmes combien de fois elles ont été enceintes (quel que soit le type de grossesse) et le nombre d’enfants nés vivants. Chaque grossesse devait être décrite par l’âge au début et à la fin de la grossesse, la durée de la grossesse en mois, la date de l’accouchement et le nombre d’enfants. Ces grossesses sont rangées en deux catégories : celles qui ont été menées à terme, ayant abouti à un enfant vivant ou mort-né, et celles ayant été interrompues par une fausse couche, une interruption de grossesse volontaire (IVG) ou thérapeutique (ITG) ou une grossesse extra-utérine (GEU).

J’ai utilisé ces données pour générer 3 variables décrivant les grossesses menées à terme : une variable binaire grossesse menée à terme (oui/non) ;

une variable catégorielle représentant l’âge à la première grossesse menée à terme ( 20 ans, [20 ans – 25 ans[, [25 ans – 30 ans[, 30 ans et nullipare) ;

une variable catégorielle représentant le nombre de grossesses menées à terme (0, 1, 2, 3).

J’ai ensuite généré 2 variables pour décrire les grossesses interrompues, fausses couches et tous types d’avortements confondus :

une variable binaire interruption de grossesse (oui/non) ;

une variable catégorielle par le nombre d’interruptions de grossesse (0, 1, 2, 3).

En ce qui concerne le nombre d’occurrences de chacun de ces évènements, j’ai conservé toutes les informations connues et considéré ce nombre comme un nombre minimum d’occurrences d’évènements. Cela concerne peu de femmes, 3 cas index pour le nombre de grossesses menées à terme et 4 cas index pour le nombre de grossesses interrompues.

La durée d’allaitement devait également être renseignée pour chacune des grossesses menées à terme. Cela m’a permis de générer deux variables :

une variable binaire allaitement (oui/non) ;

une variable catégorielle donnant la durée d’allaitement en mois (jamais, 10 mois, > 10 mois).

Cette variable correspond au nombre minimum de mois d’allaitement, dans le cas où les informations étaient incomplètes. Cela concerne 6 femmes (3 cas et 3 témoins).

d. Variables relatives à la ménopause

Les informations concernant la ménopause ont été recueillies à l’aide de plusieurs questions concernant la ménopause en soi, une éventuelle hystérectomie ou ovariectomie et la prise d’un traitement hormonal substitutif. Les variables générées à partir du questionnaire sont :

une variable binaire ménopause (oui/non) ;

une variable catégorielle pour l’âge à la ménopause (< 40 ans, [40 ans – 55 ans] ou > 55 ans) ;

une variable catégorielle pour le type de ménopause (naturelle ou ovariectomie).

Dans le questionnaire, il était demandé aux femmes d’indiquer leur statut ménopausique, avec la définition classique de la ménopause : « sans règles depuis plus d’une année ». Cette définition inclut l’arrêt des règles provoqué par une hystérectomie, une chimiothérapie ou la prise de pilule contraceptive, évènements n’impliquant pas forcément l’arrêt définitif de l’activité ovarienne et donc la ménopause d’un point de vue physiologique. Une ovariectomie entraine une ménopause dans le cas où elle est bilatérale (ablation des deux ovaires). Cependant certaines femmes ayant subi l’ablation d’un seul ovaire ont déclaré une ménopause par ovariectomie. Le statut de ces femmes vis-à-vis de la ménopause est alors considéré comme inconnu.

En ce qui concerne la prise d’un traitement hormonal substitutif (THS), les réponses des femmes ont également été vérifiées. Un THS est constitué d’œstrogènes seuls ou d’une combinaison d’œstrogènes et de progestérone et vise à réduire les symptômes de la ménopause. Cependant certaines femmes ont déclaré des médicaments qui ne sont pas considérés comme des THS (par exemple, Stediril, Ovanon ou Adel qui sont des contraceptifs oraux, ou encore Yam proactif ou Evestrel qui sont des phytoestrogènes). Nous avons donc pris en compte dans l’analyse seulement les THS inclus dans la liste présentée dans le Tableau 4.

Tableau 4 - Traitements médicamenteux considérés comme des THS

Traitements hormonaux substitutifs

Œstrogènes Estrapatch Trisequens

Estraderm (25, 50 ou 100 mg) Aérodiol Duova

Œstrogel Femsept Successia

Synapause (2 ou 4 mg) Thais Avadène

Estreva (pilule ou gel) Oromone Climodiène

Menorest Climara Naemis

Œsclim Psysiogine Angeliq

Dermestril Estrofem Femseptcombi

Provames 1 ou 2 Cycladiene Autre

Lutestral Œstro-progestatif Evista

Ovestin Climaston Optruma

Œstrodose Kilogest Danatrol

Prémarin Livial

Progynova Divina

Systen Activelle

Provames Climene

Delidose Femoston Conti

e. Indice de Masse Corporelle

La taille et le poids des femmes sont aussi renseignés dans le questionnaire, ce qui m’a permis de calculer l’IMC (= 𝑇𝑎𝑖𝑙𝑙𝑒 (𝑐𝑚)𝑃𝑜𝑖𝑑𝑠 (𝑘𝑔)2). Cette variable a ensuite été discrétisée en 3 catégories comme définies par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) : corpulence normale avec un IMC compris entre 18,5 et 25, insuffisance pondérale avec un IMC inférieur à 18,5 et état de surpoids avec un IMC supérieur ou égal à 25i. Une catégorie supplémentaire a également été générée pour les femmes dont l’information est inconnue (donnée manquante).