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Validité du modèle quantitatif de l’effet du champ dipolaire

6 Discussion. 88

7.2 Traitements numériques des données

7.3.1 Validité du modèle quantitatif de l’effet du champ dipolaire

dipo-laire.

Les mesures dont il est

question

dans cette section ont été réalisées sur l’échantillon de

liquide polarisé

d’hélium 3 dans l’hélium 4 de la cellule

n°2 (celle

dont la cellule d’étude a la forme d’un tortillon

circulaire),

en utilisant le solénoïde comme

dispositif

de détection

RMN et en

analysant

les

signaux

de

précession

libre au moyen de la

procédure d’analyse

du module du

signal temporel expliquée

au

paragraphe précédent.

L’excitation des modes

pairs

d’aimantation est

produite

par les enroulements inducteurs connectés en série

(décrits

au

paragraphe 2.2.1)

à une

fréquence

de l’ordre de 85 kHz. La détection

est, quant

à

elle,

assurée par le solénoïde détecteur branché en série avec son inductance de forte valeur

(voir

paragraphe 2.2.2.2),

la surtension

Q

du circuit

(LC)

résonant valant environ 30.

Nous avons

comparé

les résultats de cette

configuration

d’excitation

globale

et de détec-tion sélective des modes d’aimantation à son

complémentaire,

la

configuration

d’excitation

sélective et de détection

globale

des modes d’aimantation , cette dermère est mise en 0153uvre très

simplement,

en envoyant

l’impulsion

de

radiofréquence

qui provoque le basculement d’une

partie

de l’aimantation

longitudinale

dans l’enroulement du

solénoïde,

et en détectant

la

précession

de l’aimantation transverse

grâce

à la

paire

de bobines détectrices décrites au

paragraphe

2.2.2.1. Si l’effet de cette dernière

manipulation

est bien celui attendu

(seuls

les modes au sommet du tortillon circulaire sont excités et donc

détectés),

ses

performances

se

sont avérées moins bonnes que celles de la méthode

jumelle

en termes de

rapport signal

sur bruit et de

couplage

de l’aimantation transverse au circuit de détection

(lorsque

la détection utilise convenablement le

solénoïde,

ce

couplage

est non seulement moins

important

mais

aussi

plus

facile à

estimer).

Nous avons donc tout naturellement

opté

pour la méthode

d’ex-citation

globale

et de détection sélective

qui

utilise le solénoïde comme

dispositif

de détection RMN.

A titre

d’exemple

de spectre d’un

signal

de

précession

libre obtenu dans ces

conditions,

nous avons

déjà

montré la

figure

7.7 issue de la

procédure

de

recalage

de la

fréquence

de

précession

du mode fondamental d’aimantation. Sur la

figure

7.10,

qui reproduit

exactement

Figure

7.10:

Comparaison

entre un

spectre expérimental (celui

de la

figure 7.7)

et les

fré-quences calculées des

premiers

modes d’aimantation. La flèche à droite de la

figure repère

la

le même

spectre,

sont de

plus figurées

par des flèches verticales des

fréquences calculées,

caractéristiques

du battement entre le

signal

de

précession

libre et le

signal

de

référence,

fréquences qui correspondent

en réalité aux

fréquences

propres des modes

pairs

d’aimanta-tion. Les modèles

développés

dans la deuxième

partie

nous ont montré que le calcul de ces

fréquences

ne fait intervenir que deux

paramètres :

d’une

part,

le

rapport géométrique a/R

(a désigne

le rayon intérieur de la cellule d’étude et R le rayon de courbure du tortillon

circu-laire)

et, d’autre

part,

la différence entre la

fréquence

de Larmor d’un atome d’hélium 3 dans

le

champ magnétique

considéré et la

fréquence

du

signal

de référence. Nous

allons,

dans un

premier temps,

donner les

paramètres

du calcul

qui

nous a

permis

de déduire les

fréquences

propres des modes

d’aimantation,

en décrivant la

façon dont, expérimentalement,

ils sont

déterminés avant de commenter l’accord entre les résultats

expérimentaux

et les simulations

numériques. Rappelons

que celles-ci ont été menées avec la méthode de discrétisation et

d’inversion

numérique présentée

au

paragraphe

5.4.1.2.

Nous avons

procédé

à des séries

d’enregistrements

de

signaux

de

précession libre,

au fur

et à mesure que l’aimantation décroissait dans l’échantillon

(pour

permettre cette

décrois-sance, la circulation d’hélium 3 était

interrompue).

Chacune de ces séries

correspond

à des conditions données de

température

et de concentration en hélium 3 du

liquide polarisé.

Nous verrons au

paragraphe

8.1.3 comment ces deux

paramètres peuvent

être modifiés et contrôlés.

Les

expériences

que nous relatons ont été effectuées pour trois

jeux

différents des

paramètres

température

et concentration en hélium

3 ;

série 1 : 0.29K et

12%

en hélium

3,

série 2 :

0.36K et

15%

en hélium

3,

série 3 : 0.36K et

11%

en hélium 3. Dans

chaque série,

la décrois-sance du module de l’aimantation est

piovoquée

à

partir

d’une condition initiale d’extremum

d’aimantation,

par

l’application d’impulsions radiofréquence

de

grand angle

de basculement

(de

l’ordre de

03C0/3).

En

fait,

dans nos

expériences,

nous alternons ces

impulsions

de

grand

angle

et des

impulsions

de mesure, de

petit angle

de basculement

(typiquement 03C0/32).

Entre deux

impulsions successives, qu’elles

soient de

grand

ou de

petit angle

de

basculement,

nous attendons

quelques secondes,

le

temps

pour l’aimantation transverse ainsi

générée

de

dispa-raître.

Après chaque impulsion

de

petit angle

de

basculement,

un

signal

de

précession

libre

est

enregistré, correspondant

à une valeur de l’aimantation de

plus

en

plus

faible.

Sur les

spectres

en transformée de Fourier

correspondant

à ces

signaux,

on mesure la différence entre les

fréquences

des deux modes

principaux,

que l’on

porte

en fonction de la

Figure

7.11: Ecart entre les

déplacements

en

fréquence

des deux modes

principaux

d’aiman-tation en fonction du

déplacement

en

fréquence

du mode fondamental.

dans les conditions

expérimentales

de la série

3 ;

les

points expérimentaux s’alignent

sur une droite. Cette

dépendance

linéaire est

prévue

dans le cadre des modèles

développés

en deuxième

partie, puisqu’à

la fois la

fréquence

de battement d’un mode donné et la différence

des

fréquences

entre deux modes sont

proportionnelles

à la

polarisation

nucléaire. La

dis-persion

des données résulte des fluctuations du

champ magnétique évoquées

au

paragraphe

7.2.1 ;

on constate d’ailleurs que les données sont d’autant

plus dispersées

que l’écart en

fréquence

entre les deux modes

principaux

est

faible, correspondant

à des mesures pour

les-quelles,

en raison de la diminution de la

polarisation nucléaire,

le

rapport signal

sur bruit est

dégradé.

La différence entre la

fréquence

de référence et la

fréquence

de Larmor dans le

champ

considéré

(différence

que l’on notera de manière

abrégée

diff. dans le tableau

ci-dessous)

est

donnée par l’intersection de la droite de

régression

linéaire avec l’axe des abscisses. La

pente

de cette droite

correspond

au

rapport (03A90 - 0, 03A9)/03A92 qui

n’est censé

dépendre, d’après

les modèles de la seconde

partie,

que du

rapport géométrique a/R.

tempé-rature et de concentration en hélium que nous avons

étudiées ;

deux valeurs sont

indiquées

pour

chaque série, correspondant

aux deux orientations

possibles

de la

polarisation

nucléaire initiale

qui

sont obtenues pour des pompages

optiques

dans des sens

opposés.

Table 7.1: Résultats

expérimentaux

obtenus dans différentes conditions de

température

et de concentration en

3He.

Les deux

premières

colonnes

correspondent

aux

paramètres

des droites résultant de notre

analyse

des données à la manière de celle de la

figure

7.10. Le calcul de

la

polarisation

nucléaire

Mz dépend

en

particulier

de 0394 et de la fraction molaire en

3He :

il sera détaillé dans le

paragraphe

suivant.

En tenant

compte

de l’ensemble des résultats

expérimentaux,

les simulations

numériques

des

spectres

en

fréquence

que nous avons effectuées montrent que les

pentes

mesurées

cor-respondent

à un facteur

géométrique a/R égal

à 0.028 ± 0.003. Ce nombre est en accord raisonnable avec les dimensions mesurées sur la cellule

expérimentale

elle-même : en

effet,

le rayon intérieur nominal du tube

capillaire

est a = 0.3mm

(avant

de le chauffer et de le

cintrer pour le transformer en un tortillon

circulaire)

et le rayon de courbure du tortillon est

R = 8mm.

Les

fréquences

des

premiers

modes

pairs d’aimantation, représentées

sur la

figure

7.10

par des

flèches,

sont calculées avec, comme

paramètres,

le

rapport géométrique a/R

= 0.028

et une différence entre les

fréquences

de référence et de Larmor

égale

dans ce cas

précis

à

11.61 Hz;

la détermination du facteur d’échelle 0394 est détaillée au

paragraphe

7.3.2 suivant.

L’accord entre les

fréquences

calculées et les

fréquences

mesurées est très

encourageant :

la

description

des

phénomènes

observés à l’aide de notre modèle

quantitatif

de la

partie

II est

7.3.2 Mesure du

taux

de polarisation nucléaire dans la phase