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2 Détection radioélectrique de l’aimantation. 3

2.2 Le dispositif RMN

2.2.2 Le circuit de détection

2.2.2.2 Le solénoïde détecteur

Les bobines détectrices que nous venons de décrire et de caractériser

sont,

de par leur

géomé-trie,

sensibles à l’aimantation transverse

qui

existe dans tout le volume de la cellule d’étude. Afin d’étudier l’évolution de l’aimantation transverse dans la seule

région

où l’échantillon

est à la fois isotherme et le

plus froid,

et de

caractériser,

avec un meilleur

rapport signal

sur

bruit,

les modes d’aimantation

présents

dans cette zone

(voir

la

partie

II relative à

l’origine

des modes et la

partie

III traitant de leur caractérisation

expérimentale),

nous avons

utilisé,

sur une

suggestion

de J.

Dupont-Roc,

un

dispositif

de détection de l’aimantation très

sélectif,

puisqu’il

est directement

implanté

sur la zone froide de

l’échantillon,

c’est-à-dire sur la

partie

horizontale

supérieure

du tortillon circulaire de la cellule

n°2.

La

première génération

de ce nouveau

dispositif

de détection consistait en un enroulement de 200 tours de fil de cuivre très fin

(0.2mm

de

diamètre),

directement bobinés sur une

longueur

de

12mm,

autour de la circonférence du tube de verre. Un condensateur

permettait,

comme dans le cas des bobines

détectrices,

d’accorder la

fréquence

du circuit sur la

fréquence

de

précession

des

spins.

Une telle

configuration

a dû être abandonnée tant les effets du

couplage

entre ce

petit

solénoïde et l’aimantation transverse étaient

importants ;

de

fait,

pour un sens donné de la

composante longitudinale

de la

polarisation nucléaire,

même

lorsque

sa valeur ne

dépasse

pas

quelques

pour

cent,

le seuil maser a été couramment franchi avec ce

dispositif (la

réaction du circuit fait

plus

que compenser l’amortissement

intrinsèque,

composante longitudinale (l’obtention

d’un sens ou l’autre ne

dépend

que de la

façon

dont le

pompage

optique

est

effectué),

de très forts amortissements de l’aimantation ont été

mesurés,

rendant du même coup

impossible

toute mesure fiable des taux d’amortissement

intrinsèques

des modes d’aimantation. Les calculs suivants mettent en lumière la force du

couplage

entre

les

spins

et ce

premier

solénoïde. On

peut

aisément montrer que dans le cas d’un

solénoïde,

les coefficients

géométriques

03B1 et

03B2,

dont il a été

précédemment

fait mention

s’écrivent,

dans les unités du

système

international :

n

désigne

le nombre de tours du

solénoïde,

d la

longueur

sur

laquelle

il est

bobiné,

et

r son rayon. Un nouveau tableau

indique

les valeurs

numériques

obtenues pour ce

premier

solénoïde

lorsque

le circuit est accordé à une

fréquence

de 79kHz avec un condensateur de

capacité

C.

Table 2.2:

Caractéristiques

du circuit

électrique

de détection constitué du

premier

solénoïde détecteur.

Pour une aimantation totale

M0Vech comparable

à celle que nous avons calculée

précé-demment,

nous

obtenons,

pour la variation du taux d’amortissement due au

couplage

entre

ce

premier

solénoïde et les

spins,

la valeur de

7.1s-1

dont l’ordre de

grandeur

interdit toute

mesure sur les modes d’aimantation.

Attachés à l’idée d’une détection sélective des modes d’aimantation

grâce

à un solénoïde

local,

nous nous sommes efforcés de minimiser les effets du

couplage

entre les

spins

et le circuit de détection.

L’enjeu

est donc de réduire la variation du taux d’amortissement

induite par ce

couplage,

tout en maintenant la tension détectée aux bornes du

circuit,

u =

Qe,

à un niveau

appréciable

pour ne pas détériorer le

rapport signal

sur bruit. La force élec-tromotrice e, induite aux bornes du

dispositif détecteur,

est

égale

à

l’opposé

de la variation

temporelle

du flux

capté.

Celui-ci étant

pioportionnel

à l’aimantation transverse

M+,

il

ré-sulte que e est

proportionelle

à

nM+03C9,

n étant le nombre de tours de fil du circuit détecteur

et w la

fréquence RMN, qui

varie linéairement avec le

champ magnétique Bext.

Finalement :

La solution que nous avons

adoptée

est

identique

à celle

qu’avait

choisie G. Tastevin

pour observer des ondes de

spin

dans l’hélium 3

polarisé

gazeux

[Tastevin 87] :

elle consiste

à utiliser un solénoïde à

plus

faible nombre de tours

(n

= 60 au lieu de

200)

et à mettre en série dans le circuit à la fois une

capacité

de faible valeur

C’,

et une inductance

L’,

de valeur

4mH,

bobinée à

spires

et couches non

jointives

pour réduire la

capacité répartie.

Pour obtenir une bonne

surtension,

nous avons

placé

cette inductance dans une zone de basse

température,

suffisamment loin de la cellule

expérimentale, toutefois,

pour éviter

qu’elle

ne

capte

un

signal

dû à la

précession

de l’aimantation transverse. En

pratique,

elle a été

placée

dans le bain d’hélium 4 et hors de la boîte à vide. Cette nouvelle

configuration présente

le double

avantage

de réduire le

couplage

d’un facteur

(L

+

L’)/L

et d’accroître d’un facteur

C/C’

la tension

utile, puisqu’elle

est désormais

prélevée

aux bornes d’une

capacité

de

plus

faible valeur. Le tableau suivant

indique

les

caractéristiques

de ce nouveau circuit. La

capacité

d’accord

n’y

est pas

indiquée :

en

pratique,

en

effet,

si on veut travailler en

champ

fort

(fréquence

RMN

autour de

80kHz)

pour bénéficier d’un bon

rapport signal

sur bruit

(d’après

la formule

2.13,

la tension aux bornes du circuit est

propoitionnelle

à la

fiéquence RMN),

l’accord du circuit se fait sur la seule

capacité répartie

du câble

coaxial, qui

est de l’ordre de

quelques

centaines

de pF.

Table 2.3:

Caractéristiques

du circuit

électrique

de détection constitué du second solénoïde détecteur.

Dans cette nouvelle

configuration,

la réaction du circuit

est,

en

principe,

réduite de trois ordres de

grandeur.

Elle est en outre réduite d’un ordre de

grandeur

par

rapport

à la réaction

de la

paire

de bobines détectrices décrites au

paragraphe

2.2.2.1. Elle

permet d’envisager

des mesures de taux d’amortissement des modes d’aimantation.

que nous venons de faire des effets du

couplage

entre l’aimantation et le circuit de détection

(que

celui-ci soit constitué des deux bobines détectrices seules ou du solénoïde

accompagné

de son inductance de

grande valeur).