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VÉHICULES REPRÉSENTATIFS 12.1 Définition du véhicule représentatif

Deux méthodologies sont possibles en vue de caractériser les véhicules de chacune des classes qui doivent servir à la modélisation des coûts aux usagers. Il s’agit de l’adoption d’un modèle représentatif existant, c’est-à-dire un modèle disponible sur le marché, ou de la définition d’un véhicule composite représentatif. La deuxième méthode consiste en la définition des caractéristiques moyennes pondérées pour chaque catégorie de véhicule.

Bien que la première méthode permette d’assurer une certaine corrélation entre les différentes caractéristiques du véhicule lors de la modélisation, cette méthodologie possède certaines limites quant à représentativité relative à l’ensemble des véhicules d’une même classe. Par exemple, les différentes versions du modèle Civic de Honda représenteraient plus de 13,2%40 des automobiles de la catégorie des compactes sans que ces caractéristiques intrinsèques ne soient nécessairement représentatives de l’ensemble de ces véhicules.

La méthodologie préconisant la définition d’un véhicule composite assure une meilleure représentativité en ce qui a trait à la caractérisation des véhicules. Cette méthodologie consiste à définir les caractéristiques moyennes pondérées d’une série constituée des modèles les plus fréquents. Ainsi, une proportion plus importante des véhicules est représentée par le véhicule composite ainsi déterminé. Cette méthode nécessite le traitement d’une quantité importante de données.

40 Selon le traitement des données de la SAAQ qui a été effectué successivement par le SMST ainsi que dans le cadre de la présente recherche (Roy et al., 2007a).

12.2 Base de données de la SAAQ

Le SMST a fourni une extraction de la base de données de la flotte de véhicules motorisés immatriculés à la SAAQ pour l’année 2004 sur l’ensemble du territoire québécois. Tel que rapporté dans un courriel transmis par Pierre Fournier (Fournier, 2006) :

« cette extraction de 4 342 509 véhicules représente 83,4% de l’ensemble des véhicules motorisés immatriculés au Québec ».

De plus, seulement les automobiles, les camions et les autobus y ont été retenus. Les véhicules non considérés sont les véhicule-outils, les motoneiges, les motocyclettes, les cyclomoteurs, les véhicules dont le lieu d’utilisation est restreint et les véhicules qui ne roulent que sur le territoire des ports et des aéroports.

Tableau 12.1

Véhicules en circulation au Québec

La base de données fournie une bonne base pour le travail de définition des véhicules représentatifs légers. La validation des différents modèles selon quatre catégories de véhicules (i.e. automobile, fourgonnettes, VUS et camionnettes) facilite l’exploitation des données contenues dans la table.

Pour ce qui est des véhicules lourds, les données contenues dans la base de données n’étaient pas validées. De plus, sur la base d’une analyse sommaire, le champ

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Nb_essieux_max est caractérisé par des irrégularités en ce qui a trait au nombre d’essieux de certains modèles de camions. Conséquemment, ces dernières n’ont pu être utilisées telles quelles pour la définition des véhicules représentatifs.

Les méthodologies pour la définition des véhicules représentatifs sont présentées dans les sections qui suivent alors que les explications relatives aux champs de la base de données de la SAAQ se retrouvent dans Roy et al. (2007a).

12.3 Définition des véhicules légers « composites »

Les données des enregistrements de véhicule auprès de la SAAQ ont été utilisées afin d’effectuer des regroupements des véhicules les plus représentés pour chaque catégorie. Ces catégories ont été déterminées conformément à ce qui est présenté dans le chapitre 11. Le poids de chaque modèle de véhicule a été déterminé en vue de définir les caractéristiques de chacun d’entre eux. Les démarches relatives à cette caractérisation sont clarifiées dans le chapitre 13. Dans le cas des automobiles, les informations des constructeurs automobile et de l’EPA ont été utilisées afin d’imputer aux entrées de véhicules dont la valeur dans le champ de validation « CLÉ » est A (automobile) selon les trois classes déterminées (Fournier, 2006). Cela a été fait pour tous les modèles dont l’occurrence était de 1000 véhicules et plus. Des détails supplémentaires sont présentés dans des tableaux présentés en annexe du rapport Roy et al. (2007a).

12.4 Sélection des modèles représentatifs pour les camions

La classe des camions porteurs de deux essieux est celle qui semble être la plus hétérogène au niveau des véhicules et de leurs caractéristiques intrinsèques. De façon générale, les camions inclus dans cette catégorie peuvent faire partie des classes 3 à 7 du système de l’ATA. Leur masse, leur usage ainsi que leur coût d’exploitation peuvent être, par conséquent, très variables. Afin de caractériser cette classe de camions, la moyenne de

chaque paramètre de deux modèles ont été utilisés à titre référentiel. Le premier modèle est le Hino FB1715/18174x2 (classe ATA 4) et le second est le International 4900 4x241 (classe

ATA 7). En incluant leurs différentes variantes, ces séries de modèles représentent ensemble 12,2% des camions deux essieux inclus dans la base de données fournie par la SAAQ.

Dans le cas des autres classes de camions, c’est-à-dire les camions porteurs et les semi- remorques de plus de 2 essieux, un seul modèle de référence a été sélectionné. Il s’agit des modèles suivants :

• camion porteur de 3 essieux : Ford LTN8000 6x4; • camion porteur de 4 essieux : International 4400 6x4;

• semi-remorque de 5 essieux : tracteur International 9200 4x2; • semi-remorque de 6 essieux : tracteur International 9400 6x4; • semi-remorque de 7 essieux : tracteur International 9400 6x4; • train routier : tracteur International 9400 6x4.