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végétaux ont été sélectionnés pour le "Jardin des

Dans le document Y voir avec les aveugles (Page 68-79)

PROJET D'INTERVENTION :

87 végétaux ont été sélectionnés pour le "Jardin des

Senteurs" ,et leur implantation sera pratiquée de manière à ce que les essences ne se mélangent pas .

( cf. plan de situation ,page suivante)

bous émettons l'utopie que ,par l'apprentissage des d i f ­ férentes senteurs ,il serait possible à moyen terme

d'instituer une signalétique nouvelle spécifique dans la ville ,pour les non-voyants ,ou du moins de drainer cer­ tains de leurs cheminements .

'UJ. * K>i f„„

J “°«»tûjë.

u

111 / AflBRES D*0';3RACE - JARDIN D U SENTEURS ACACIA dealbata ^ACACIA retinod es ACACIA longifolia AILANTHUS altissima AL3IZZIA julibrâssin BROUSSONETIA papyrifera CARAGANA arborescens CATALPA bignonoides CERATONIA siliqua CORYLUS colurna BXOSPYROS lotus DIOSPYROS rirginiana DIOSPYROS Kaki CLEDITSCHIA triacanthos JUCLAJfS Régi a XBLIA aredarach MORUS alba UORUS nigra O L E A europea OSIRYA carpinifol ia PAULOWNIA impérialis POPULUS nigra QUERCUS cerris ROBINIA pseudo-acacia SOPHORA japoni ca SORBUS aria S0R3US aucuparia SORBUS domestiva tomentosa ZIZYPHUS jujuba 00 MauguiC 4 3 3 5 10 5 10 5 10 10 5 3 2 10 5 10 10 10 10 10 5 5 10 5 5 3 3 4 10 10 MONTPELLIER Tél.67 64 40 6? * K » A S 3 -.S«SÎ.

ABEL]A f2oribur.Ja 10

A-r.LANCH] ER canaiens:s 5

AR5UTUS urrdc 10

BERuERiS st^rophy] 1e, th'inbr-rfri i 20

BUDjLEIA davidii 12

BUXUS 8pr.pprvirens 10

CERCIS siliquastru.” 30

CHYOSIA ternata 10

C1STUS creticus, ladanif<=r 40

COLUTEA arborFsepns 5

CORNUS florifiur.da, mas,sanpuinea 30

CORYLDS avellanna, colurna 20

CRATAEGUS azarolus 6

CYD0N1A oblonga 6

ELEAGNUS ebbengei, nultiflora 20

ERYOBOTRIA japonica 6 ESCALLONIA leng'leyrnsis 10 EUODIA danielli 6 EUONYMUS japonicus 10 FEIJOA efllowiana 2 HIBISCUS syriacas 20 HIPPOPHAE rharmoi'Sps 10 1ND1G0FERA gerardiar.a 10 LA3URNUK cyti8ofdes 2 LAGERSTROR-lA indica 10 LAURUS nobilis 10 LESPEDEZA multicolor 20

LIGUSTRUM japoni c UXD 10

MAHONIA aquifolium 10 MEDICAGO arborea 10 MYRTUS conraun?s 10 NERIUfJ oleander 40 OSV.ANTHUS fraprans 10 PHILADrLPHUS coronariu6 10 PITTOSPORTO tobira io POINC1ANA pilleeii 20

PKUKUS amypda] U6 PRUNUS arr.en iaca PRNNUS a v i u.Ti PRUNUS crraeus PRUNUS ceras:fpra PRUNUS donest ica PRUNUS insititia PRUNUS oahaleb PRUNUS persica PRUNUS spinosa PUNICA granatun SPARTIU1Î junceu.Ti SYRINCA vulgaris TAXUS baccata TEUCRIUM fruticane ViKONICA hr>be VIBURNUM fregrans VIBURKUM tinus ▼1TIS vinéfera VITEX agnus castua WEICELIA floribunda 2 2 2 2 4 4 * 4 2 4 10 20 12 10 10 10 10 10 10 10 10

I N S T I T U T R E G I O N A L D E S J E U N E S A V E U G L E S .

3, Rue Abbé-Dassy, 13007 MARSEILLE

A L P H A B E T B R A I L L E •» l-‘ 41 0 9 4 * 1 *. *9 if-* t. --i’ t 0 * f) • • n » * * r « ; « » a b C d e f g h # i j î 2 8 4 B 6 7 , 8 f ‘ . 9 0 do ré . ml fa aol '< 1» •t 0 0 f f ‘ ♦ 4 * • • ' é. - , t 4 . * *» • 4 *.*i ■ • '■:+ 4e f fl. « » •• 0 0 «t « ». ' 0 ; 7 k 1 m n 0 P q r S t m * * *0 <•» f : * ■' « fi 4 m • 4» » «I • f* • • • « 4 4 4 * r « *■ r • 4 4 U V 1 X y Z 6 é à è U% « 5 90 * % • 0 fl» # . « • <r # ■ i * • flk '+ 4 V - , * •1 . '0. ■ • ? t 4 & ê I fi Û ë ï a œ w lAlUÉU».

" LE JARDIN DES SENTEURS "

Cette initiative a suscité ,jusqu'à il y a un an «et à notre plus grande surprise «des remous politiques . Le "Jardin des Senteurs" devint politiquement un enjeu entre plusieurs positions «ce qui était totalement inattendu puisque jusqu'ici les aveugles n'avaient que très peu de place au royaume des borgnes !

C'est ainsi que nos différentes demandes - y compris pour une subvention concernant la réalisation du film

(cf. chapitre suivant) - ont servi d'os àichien . Un jeu de balançoire à vitesse démultipliée ,8'est engagé entre ce qu'il est qualifié d'appeler la "gauche" et la "droite" «mais aussi entre les grandes orientations des deu* bords ,et même entre tendances à l'intérieur d'un même groupe politique •

Ce fût parfois à notre détriment ,comme lorsqu'un chan­ tage nous a été fait pour l'accord d'une subvention con­ cernant le film à réaliser avec l'Unioii des Aveugles . Celle-ci pouvait être accordée ,mais en déduction de la subvention habituellement accordée à l'Union des Aveugles !

Au niveau des institutions ,ce fut aussi cocasse . On vit les mêmes personnages participant à la fois au Con­ seil Municipal de Montpellier ,au Conseil Général de

l'Hérault et au Conseil Régional du Languedoc-Roussillon , soutenir en leur nom ,auprès des différents organes cités, des attitudes qui se contredisaient ,ou mieux encore «re­ vendiquer la paternité de l'idée ("Jardin des Senteurs") pour se faire valoir dans l'une des structures qu'ils privilégiaient «chacun faisant croire qu'il n'était pas au courant et n'avait pas eu connaissance de nos propres dossiers envoyés préalablement à chaque structure .

C'est ainsi qu'à quelques jours d'intervalle «dans la période de vote des budgets ,1e téléphone sonnait ÿeur nous annoncer de façon contradictoire :

"Il n'y a jamais eu de dossier" ... "Le dossier (retrouvé) n'est pas"monté" à la Commission «il ne pourra pas être défendu " .... " Il n'y a pas de budget «vous aurez 2500F" ..." Nous avons bien le dossier qui semble très intéres­ sant «mais faute d'informations précises

Puis "Attendez le budget complémentaire ,vous aurez

5000F " .... "Nous n'avons aucune information officielle" ..."Aucun budget n'a été voté pour vous" ..."Je défends votre dossier ,les 30 000F sont assurés" ...etc...

Le vote att^Gonseil Généralnous a finalement été favorable et a été défendu par un conseiller de la majorité actuelle:

10 000F ont été versés sur le compte de l'Union des Aveu­ gles (avec laquelle nous allons avoir un compte-commun réservé à la réalisation du film y ,cette somme s'ajou­ tant de façon bien distincte à leur subvention habituelle.

Quand les médias s'en mêlent ,ils ajoutent à la confusion . Mais,ce qui est le plus troublant ,c'est que nos pro­

positions avec les non-voyants ônt été intégrées par rapport au "look" des différentes personnes morales inter­ pellées • Cela peut s'expliquer : comme les aveugles

attirent la pitié générale ,et constituent une cause morale bonne à défendre ,"faire publiquement des choses pour eux" ne peut que procurer un avantage au sens elec- toraliste du terme . Ainsi ,dans la course de la concur­ rence politique ,1e premier^qûi portera le "bon regard"

sur un handicap qui angoisse tout le monde ,a toutes

les chances de lever un atout qui conduit à la surenchère. Mais du même coup s'éloigne la défense réelle de la cause , qui ne devient que prétexte ,et ne sert en fait qu'à

permettre la ré-organisation des bienséances entre notables. La démagogie s'insinue alors en deçà de la prunelle - art consommé du "voyeurisme" ,lequel jure ses grands dieux n'y rien avoir vu ,et probablement même qu'il ne voulaiit rieh avoir à faire avec cette affaire là . Ce qui est normal puisque ,caché pour mieux y voir ,1e voyeur ne

peut être démasqué . A moins d"enfoncer les murs aveugles.••

Nous tenons à disposition une correspondance conséquênte entre les "voyeurs" et nous ,que nous ne publions pas par respect ....pour les mensonges que la polémique a drainés , à moins qu'il ne s'agisse de désorganisation consciente dans les différents services politiques ...

Ce qui doit être mentionné ,c'est que les aveugles sont d'ordinaire ignorés . Par contre ,dés le moment où des voyants en parlent ,faisant quelque chose ensemble fles "politiques" se mettent en spectacle dans la démonstration. A la recherche du "logo" électoral , et soignant surtout ce fameux "look" 5 voir ,y voir ,regarder ,pour en fait trouver sa place en prenant celle de ceux qui "n'y voient rien" ... Cette quête du plus beau rôle politique ira le plus souvent s'échouer dans les décombres de son am­ bitieux anéantissement . Accablé par ses images de marque, le politique malheureux s'enfouira tout seul sous l'oreil­ ler de ses songes qui ont perdu leurs yeux intérieurs . Ceux qui n'y voient pas ou n'y voient plus ,trouvent ici leur grâce ,à défaut de pouvoir voir ceux qui transpirent à force d'éternuer .Ils n'en respirent pas moins I

Une fois encore ,donc ,force nous est de constater que dans 1'espace social ,ceux qui ne veulent pas y voir sont à regarder de plus près ,et que les mêmes qui veu­ lent se faire voir passent à côté de qui n'y voit -sem- ble-t-il -plus rien ...

Le remue-ménage autour du "Jardin des senteurs" révèle das "saveurs signifiantes" caractéristiques :

Le premier terrain proposé par la Municipalité fût celui de l'ex "décharge de Maurin" ,à la périphérie de Mont­ pellier I La réaction des non-voyantes de Montpellier fût immédiate : " On nous met à la place des ordures "• Notre analyse est la suivante :Une opportunité se pré­

sente . Elle possède le "look" socialisant et passe donc de ce fait dans la sensibilité populaire . On en profite alors pour renforcer inconsciemment des signifiants : la décharge ,ça pue ; à la place ,on fait du social . Autrement dit ,on soigne la façade pour masquer les moisissures des structures internes ; on parfume par devant ce qui sent mauvais derrière ...

Le "Jardin des senteurs" ,par sa destination à "sentir bon" était tout indiqué pour s'inscrire au lieu où il parait que "ça puait" .

Globalement , on "arrange" les mauvaises odeurs avec ce qui gêne mentalement : être "privé" de la vue ,parce que cette propriété là ,personne ne peut vous la retirer Par ce fait ,une stratégie politique élaborée utilise un prétexte,totalement détourné de son but ,1a preuve manifeste en étant que les décideurs oublient de consu- ter les premiers intéressés :les aveugles .

Les politiciens ont ici démontré que leurscahoix ,dans un souci rationnel ,manifestait une inconscience totale avec tous les lapsus et justifications que cela impli­ que ,vis à vis d'une politique sociale et d'une mise en espace correspondante avec les idées émises .

M o n t p e l l i e r t l â > \

À V r

> i r i I ; * f

L E S N O IM -VO YA N TS DAIMS LA V IL L E :

« Parlez-nous avec

des parfum s ! »

i f i E lis a b e th H o u d e a u e s t u n e je u n e M o n tp e llié ra in e , é d u c a t r ic e d a n s le s e c t e u r s o c ia l. F o n c iè r e m e n t a ltr u is te d e n a tu re e t d e p a r s a p r o f e s s io n , e lle a d e s id é e s b ie n a r r ê t é e s e n c e q u i c o n c e r n e l'in flu e n c e d e l ’a m é n a g e m e n t d e l'e s p a c e s u r le c o m p o r t e m e n t d e s g e n s , e t n o t a m m e n t s u r c e lu i d e s n o n - v o y a n ts , p o u r q ui, p lu s q u e t o u t a u tre , le p r o v e r b e « c h a q u e c h o s e à s a p la c e e t u n e p la c e p o u r c h a q u e c h o s e » p r e n d u n e im p o r t a n c e vita le. D e s i d é e s e t d e s p r o je t s q u i l ’o n t c o n d u it t o u t d ro it à l ' A .T .R .E . A s s o c ia t io n d e tra va il e t d e r e c h e r c h e s s u r l ’e s p a c e , d o n t le g ra n d p r in c ip e e s t d e fa v o r is e r d a n s la v ie q u o tid ie n n e d e s m o d e s d e r e p è r e s n e s'a d r e s s a n t p a s e x c lu s iv e m e n t a u re g a rd .

A p artir de là, Elisa b eth H o ud eau a renco n tré des ge n s, d ialo g u é a v e c d e s non-voyants et im ag iné un pro jet qu elle va bientô t so u m ettre à la m a irie , pour fa c ilite r l'in sertio n d e s n o n -voyan ts.

« Il n e fa u t p a s fa ire P O U R . dit-elle, il fa u t fa ire A V E C » . Et pour ce fa ire , il ne s'ag it bien so u ve n t que de petits tru cs, des a s tu c e s qui fa c ilite n t im m e n sé ­ m ent la vie de tous les jo u rs de ce u x qui ne vo ient pas.

. M ais en co re faut-il y p en ser. r.

j! P as do prtié S .V .P .

j- Tout d 'ab o rd , et c 'e s t certai- ■ nem ent là la p rin cip a le d iffic u l­ té. il fau t ch an g er rad ica le m en t la m e n ta lité d e s ge n s. L 'h o m ­ m e, d e van t la cé c ité , ou se m ettra d é fin itiv e m e n t à l'é c a rt de la so c ié té ou ten tera de s 'y in tég rer. C ela va d é p en d ra à la fo is d e son propre co m p o rte ­ m ent. et de ce lu i de son en to u rag e. M ais le seco n d é lé ­ m ent est la plup art du tem p s p lu s d é term in an t que le p re ­ m ier. A lo rs, de d eu x ch o se s l une, ou l'en to u rag e su cco m b e I au fa ta lism e ou c 'e s t la su rp ro ­ tectio n . D an s le s d eu x c a s. pour l'av e u g le le ré su lta t est le m êm e. C 'e st le co m m en ce m en t d'u n e vie v é g é ta tiv e san s e s ­ poir et sa n s but.

« « S u rp ro te c tio n , in d iffé re n ­ c e ou p itié s o n t so u v e n t la

ré a ctio n d e s a u tre s , dit E lis a ­ beth Houdeau. Il n e fa u t pas fu ir le s p e ro n n e s d iffé re n te s, m a is a u c o n tra ire te n te r de c o n n a ître le u r p o te n tia lité ».

Et su rto u t faire fi de tout un tas de préjugés et d'idées re çu es qui encom brent nos esp rits. D es idées re çu es te lle ­ m ent an cre e s qu 'elles sont p a ssé e s sa n s d ifficulté dans des e xp re ssio n s du langage co u ­ rant, sig n ifia tiv e s de notre m en ­ talité fa c e aux autres pas tout à fait sem b lab les. Ne dit-on pas < ju g er en aveugle », « une ju s ­ tice aveug le ». Pire en co re : < la vue c 'e s t la vie >.

Le tour où il n'y aura plus de b arrière en tre la so ciété et l'h an d icap é quel qu'il soit, le problèm e de l ’insertion sera en grande p artie résolue.

...m ais duthyn et du romarin

Pour pallier sa d é ficien ce visu elle, pour pouvoir percevo ir l'e sp a c e , le non voyant doit apprendre à développer ses au tres se n s, l'ouie. l odorat et le to u ch er ; ceu x-ci co n trairem en t à ce que I on croit, ne s 'a c c ro is ­ sent p as spontaném ent, m ais devien n ent o pérationnels à fo r­ ce de les utiliser.

Et la v ille , la grande ville pour l'aveu g le est peuplé de piege. Il su ffirait de p resque rien.

« D an a n o tre rég io n , dit la jeune é d u ca trice , quoi de plus fa c ile q u e de ja lo n n e r par e x e m p le le s ru e s de b ac de p la n te s a ro m a tiq u e s, co m m e le th y m ou le ro m s n n . le rep ère o tfa c tif e s t e x trê m e m e n t p ré ­ c ie u x pour l'a v e u g le ».

On peut au ssi im aginer des d iffé re n c e s de niveau a toucher avec le pied ou des feux so n o re s, co m m e à Nancy. En un mot des tas d'indices autres que ceu x ven icu les par le regard . Elisabeth Houdeau re ­ co n n aît bien volontiers, qu'à M o ntpellier un effort co n sid é ra­ ble a été fait par la m unicipalité pour les handicap es physiques. M ais elle à l’intention d'en d e m an d er un peu plus pour les non vo ya n ts, un peu oubliés dan s les am en agem ents u r­ b ain s.

Et elle y tient beaucoup à ces bo rd ures de plantes odorantes.

D es co n tacts ont déjà été pris à la m airie , avec notam m ent M. V in c e n t M ich el, lui-m èm non vo yan t et qui s ’occupe des p ro b lèm e s des h andicapés et M . R o m an s, des services te c h ­ niq ues.

Et c e tte je u n e et volontaire pe rso n n e a réussit à faire ad m ettre l'idee de l’im p lan ta­ tion à G ram m ont, d'un jardin d e s se n te u rs. Un jard in , où to u tes les plantes odorantes sero n t réperto riées avec des in scrip tio n s en cla ir et en braille.

A partir de la on peut a isé ­ m ent im aginer une sorte de co d e pour non voyant dans lequel à telle é fflu ve co rre sp o n ­

drait telle indication pratique. Une so rte de « dites-le avec de* fleurs ».

Un homme tout j simplement

Enfin il y a le problèm e de l'em p lo i. N om breux so nt ce u x e n co re qui co n sid è re q u e l'a ­ veu g le ne peut a c cé d e r q u 'è un trav ail de stan d ard ou de k in é si­ th érapie.

« Un aveugle peut tout fa ire , affirm e Je a n -P ie rre C a s te x , qui a accid en tellem e n t perdu la [ v u e , il y a deux a n s. et qui ! dep u is, bien q u 'ayan t un e mai- j trise de droit, se h eu rte à des ^ d ifficu lté s sa n s nom po u r trou- i v e r un em ploi. « Nous avorta j

droit è une allocation tierce j personne, payé par l'Etat, j Nous pouvons d o n c payer I

quelqu'un qui sera nos [

y e u x ... » I L e s in fo rm atio n s que reçoi- [ ven t le s g en s dan s le u r vie et I dan s le u rs etu des étant, è 90 % d'o rd re v isu e l, ils co n sid è ren t, lo rsq u 'il s e tro u ve devan t q u e l­ qu'un privé de la vue q u 'ils so nt 1 devant un être ab so lum ent incap ab le d 'a cc o m p lir le s acte s e sse n tie ls de la vie. Et c 'e s t h élas le c a s d a n s la vie p ro fe s­ sio nnelle.

M ais il ne fau t pas pour autant to m ber dans l'e x c è s co n traire qui veu t que le non voyant qui « s'e n so rt > qui trouve un travail et qui le fait bien, p a sse pour un su rdo u é.

Il re ste un hom m e a v e c ses qualités et s e s d é fau ts. Un hom m e tout sim p lem en t.

Dans le document Y voir avec les aveugles (Page 68-79)

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