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Dans le document Y voir avec les aveugles (Page 96-141)

UN JARDIN DES SENTEURS

MOYENS TECHNIQUES ET HUMAINS :

P. S Cette fiche technique avec les documents qui peuvent y être joints tiennent lieu de

L'analyse de cette production est le résultat d'un tra­ vail tatillon de trois années .

Il ne peut se présenter en aucun cas comme conclusion définitive .11 n'est qu'une amorce ,un contre-temps , un contre-espace .

Il déborde largement le rapport entre qui y voit ou n'y voit pas .

Ici les aveu6les ne sont jamais prétexte .Ils représen­ tent a nos yeux les possibilités d'un"faire", peut-être d 'un"extraireM du discours maintenu .

La voyance est rare parmi nous ,et pourtant tous ,d'une maniéré ou d'une autre s'y réfèrent ;ce qui ne veut pas dire nier l'importance du voir ,mais ce qui pose pourtant la question de la notion de voir .comme n'étant pas 1' exclusive perception de ce qui nous entoure .

Rous avançons donc a tâtons .

Tous ces mots qui vous présentent la chose à venir sont pleins de doutes .

Nous savons qu'un aveugle est un infirme . Nous ne vou­ lons ni l'affliger ,ni le protéger . Nous n'ignorons pas non plus que nous sommes aveugles de notre vie et nous

faisons croire avec des paroles que nous y voyons clair . Ici se prononce le point sensible de ce que nous voulons exprimer .

Ne rien faire ,y faire ,en partir :nous sommes tous du même monde auquel participe l'espace que nous construi­ sons .L'espace n'est pas fait pour l'un ou pour l'autre mais pour tous :il se bâtit dans un échange de forces ,de sensibilité et de compréhension .Parfois il se détruit dans le désir d'abolir un passé qui s'ignore (Beyrouth) . D'autres lois il s'élabore pour nous permettre de nous identifier .

Nous partons donc tous ensemble .sans préjugés ,a partir d'une hypotn<= tique cause .qui nous réunit pour un inventaire de propositions ,et d'un imaginaire qui invente la réalité aes Caoses .qu'elles soient en cours ou à venir ...

ARGUMENT

Ce synopsis n'est ,comme son nom l'indique ,qu'une pré­ sentation succinte du scénario .

11 est évident que dés lors que le sens est multiple le lilm qui suivra possédera plusieurs facettes ef intégrera des données différentes .

Les non-voyants y inscriront leur propos et le récit de leur cheminement dans la ville .

Ceux qui y voient découvriront leur incompétence à maî­ triser des espaces que leur habitude à les parcourir accentue chaque jour .

L'historien pourra y retrouver les traces d'une perma­ nence cependant mouvante ;

le sociologue y lira les signes d'une société ;

le psychanalyste se rappelera Oedipe et son actualité ; le poète y tondra à grandes coupes la fourrure des pos­ sibles ;

le passage du positivisme du synopsis à son contraire :1e scénario .interrogera les empiristes et les pragmatistes .

En fait tout se construit autour d'une affaire simple: des non-votants décident de vivre leur ville en trans­ mettant leurs perceptions et leurs impressions avec le support d'un film destiné à des gens qui y voient

Cela devient une histoire et nous la construisons ensem­ ble à travers une aventure symbolique qui se bâtit dans le scénario .

Dans le message des aveugles ,ce qui est prédominant est le problème de l'accessibilité à l'espace qui les encoure . Au fur et à mesure du travail réalisé ensemble, le prouleme devient une question rcelle de l'ouverture à la créativité et à la liberté de vivre à part entière C'est pourquoi ce film aura deux intentions qui concer- nenet les aveugles au plus près de leur démarche d'auto­ nomie :

- non a l'assistance et à la pitié ,

- non à la valorisation naïve de l'aveuglement ,

Ce lilm n'esc pas un refus .mais la foi persistante que cnacun existe avec ce qu'il est

La rumeur des citadins gronde . Leur ville ne leur plait plus . Leur ville se détériore .

L'arcnitecte de la Cité prend les choses en main et fait appel a un enquêteur pour connaître les origines de cette dégradation . Il se propose d'y remédier en connaissance de cause .

Les résultats de i'enquête sont probancs : si la ville est mai porCcnte ,c'est qu'il en est l'auteur .

rurieux de ce constat ,ii pense qu'un rival conspire contre lui jjo^r occuper sa place .

Afin de convaincre l'enquêteur qu'il est l'objet d'une manipulation ,iis visitent la ville ensemble ,croyant apporter ainsi la preuve que la rumeur est fausse . A travers cette visite et les rencontres qu'il y fait, 1 architecte se met à douter de lui-même et se voit dans l'obligation d'admettre la réalité :il est coupable de cette situation .La ville -dédale qu'il a fécondée ,il en est à la fois le père et llenfant .

S e pose alors pour lui la question de la périphérie et du centre ,de sa répartition ancienne et moderne .

Deux quartiers dont il esc l'auteur s'affrontent ,et par la mise en place d'un nouvel urbanisme ,une tentative sera faite pour les réconcilier .

Cependant ,c'est la encore un leurre ,et l'entreprise échoue .

Aveugle par ses erreurs ,1'arcnitecte contemple l'esquisse d'une autre ville comme on peut s'imaginer une autre vie , c'est a dire une autre cité .

Ce synopsis se présente comme préambule .

Il ne laisse pas supposer ce qui le poursuivra .

Cependant il pose les prémisses du scénario qui s'organise autour d'un mythe fondamental ,antique mais toujours pré­ sent ,celui d'Oedipe ,c'est a dire :y voir ou ne pas y voir. Mis au présent ,il se manifeste aujourd'nui ,et offre

[ A S S O C IA T IO N L O I 19011

Siège social : 13 rue de la Friperie, 34000 Montpellier • TEL. (67) 66-26-05

Dn important dossier qui regroupe des lettres appuyant e n ­ courageant notre démarche et les propositions d'aides finan­ cières est réuni et proposé en annexe .

Les différentes étapes d'approche du sujet ,1'élaboration du scénario ,1a mise en oeuvre ,1e jeu d'acteurs ,1e tournage , le montage et la distribution ,sont prévus dans le cadre de cycles de formation ,encadrés par des techniciens profession- nels(audio-visuels et spécialistes du son) . Les uns et les

autres ont plusieurs réalisations à leur acquis •

L'équipe de l'ATRE ,composée d'animateurs ,psychologues ,so­ ciologues et architectes ,coordonne les formations et la réa­ lisation .

Des acteurs professionnels tels que Michel BOUQUET assurent leur concours .

Qe film pourra se prêter à trois montages différents *

1° le film de fiction :oû sont intégrées toutes les données et informations que les non-voyants souhaitent voir passer comme "message" ,ainsi que les scènes documen­

taires de filmage proprement dites ,sur les lieux de tournage. 2° le seul "message" des non—voyants aux voyants . 3® le document filmé de l'expérimentation :comment a-t-elle:été possible ? Comment s'est-elle déroulée ?

Ce parti-pris multiple est destiné à permettre trois directions de distribution possibles :

1° les salles commerciales ,d'art et d'essai et la télévision .

2® différentes structures médico-sociales et associations «

3® des structures de recherche et centres culturels.

REALISER UN FILM ?

Ce premier scénario est la compilation des revendications principales des non-voyants , qui concernent "l'accessibi­ lité" . Mais aussi ,il témoigne d'une demande primordiale: celle d'être reconnu et de ne pas sombrer dans l'indiffé­ rence générale ou dans son contraire ,1a pitié abusive qui conduit à un assistanat parfois délirant .

En tous cas ,unprenier objectif a été atteint dans cette première phase de réflexion collective :

une fois intégrée par les aveugles,l'idée de réaliser un

film dans lequel ils seraient partie prenante à part entière, et où ils retrouveraient leurs propres critiques vis à vis de 1'espace urbain ,ils convinrent qu'il fallait dépasser un style purement documentaire . Autrement , le document produit eût été essentiellement adressé à un public res­ treint socio-éducatif ou dans le milieu sanitaire et social .

Cette dynamique a mobilisé les non-voyants et a nettement relancé le débat en l'élargissant et brisant le ressasse- ment qui commençait à s'instaurer .

Enchaînement de sequences propose suite a un premier travail

de rencontres entre non-voyants et un technicien audio-visuel

I. Un standard ,1e standardiste au travail . Midi ,il quitte comme les autres ;0n découvre alors qu'il est aveugle . Dehors sa femme l'attend .Ils partent .

(fond musical . Caméra fixe .)

II. Le marché en plein air • La caméra trouve Yolande qui fait ses courses ,on s'aperçoit à la canne blanche qu'elle est aveugle .

(fond musical / bruit de fond du marche . Le marcne vu de haut puis vue précise sur Yolande ,de plain pied on découvre la canne)

III. Lucette chez elle s'occupe de son fils .Rien ne montre qu'elle n'y voit pas . On le découvrira plus tard à la réunion .

(fond musical .)

IV. Rue du courreau : Louis sort d'une maison ,longe le marché, traverse aux feux et se dirige vers le café de l'autre côté de la rue (Cours Gambetta) •

(fond musical . Au moment de traverser la rue ,une voiture

s'arrête et fait signe de passer à Louis ,alors qu'il n'y voit pas)

V. Louis rentre dans le café ,se dirige sans hésitation vers le bar :

- (au barman) Bonjour ! est-ce que Jean est là ?

- (le barman) Salut ! Oui il est la-bas (il montre du doigt le fond de la salle où effectivement quatre joueuers foitt une belote ,sous le regard intéressé d'une jeune dame ) Il joue aux cartes !

- Louisjavec ironie : Où ,là-bas !

le barman ,gêné '.Pardon ! au fond à la table de gauche • (son d'ambiance . La caméra à l'intérieur voit Louis entrer ,aller au bar . Changement de plan pour Le dialogue entre Louis et le barman ,1a table de joueurs dans le fond )

VI. La table des joueurs . On s'aperçoit en les voyant jouer que trois joueurs sur quatre annoncent à haute voix la carte qu'ils posent .

Louis entre dans le champ :

-(à la cantonnade) Salut Jean-Michel ! - Jean-Michel ; Ah ! Louis ! Comment ça va ? - Louis ;Ca va ,mais finis de jouer .

(Vue d'ensemble de la table . Tout en parlant Louis est allé derrière Jean )

-( la derniere levée faite ,1a spectatrice à Jean) :

Je ne sais pas comment vous faites pour arriver à retenir toutes les cartes • Quelle mémoire ,c'est dingue !

-( regard désabusé et souriant de Louis semblant dire : encore une question idiote !) :

Si j5y voyais ,je n'aurais pas a m'en souvenir .11 n'y a là rien d'extraordinaire .D'ailleurs tous les joueurs retiennent Les cartes déjà jouées *

-(la spectatrice) :

mais votrf jeu ,comment le voyez-vous ,euh... le connaissez vous ?

- Jean :

Il y a des points sur les cartes . (Il les lui montre ; (la caméra s'attarde d'abord sur la jeune fille intriguée . Puis,gros plan sur Jean et Louis debout derrière lui . Puis sur Jean et la jeune fille dans le même plan ,sourire ironique de Jean)

- Louis coupe le dialogue en souriant :

Bon je me dépêche ,je venais juste te rappeler la réunion de cet après midi .

- Jean

O.K. j'y serai !

Louis s'éloigne .Jean redistribue les cartes .

(la caméra laisse Louis partir et reste sur Jean distribuant les cep'tes)

VII. Une rue en enfilade . Des aveugles y arrivent et rentrent au siège de leur association .

(musique . image fixe ,pian large .

Le titre pourrait apparaître ici avec le générique .

C'est par un mouvement de la caméra a la fin que l'on découvre que c'est le siégé de l'association .)

VIII. La salle de réunion .On découvre les différents pro­ tagonistes déjà vus au début .

Louis :

Monsieur Badard a demandé à nous rencontrer . Il est journaliste ,et fait une enquête ,si j'ai bien compris, sur les équipements mis en place dans les cités ,au bénéfice des handicapés ...

- Monsieur Badard. :

Effectivement ,un effort particulier a été effectué ces dernières années dans le domaine de l'accessibilité . J'ai donc pensé rencontrer les différentes associations concernées pour connaître leurs réactions ,et je vous remercie d'avoir accepté de me recevoir .

- Yolande. :

Nous ,les équipements réalisés ne nous concernent pas trop ,c'est surtout aux handicapés moteurs qu'ils s'adressent .

- L o u i s :

C'est vrai ,il faut dire que souvent quand on parle d'ac­ cessibilité ,on pense aux handicapés en fauteuils .Ils ont en effet des difficultés de déplacement très impor* tantes ,mais il y a de nombreux laissés de côté , en ce qui concerne les aveugles ,ou plutôt les "non—voyants" comme on dit maintenant !

- Monsieur Badaré :

En fait ,où est votre handicap réel ,par rapport à la ville Y C'est vrai que vous ,vous avez des cannes ,des chiens ;ce n'est pas une question de rampes d'accès .... - Louis :

C'est sûr ,c'est sûr ,mais l'accessibilité ,ce n'est pas seulement monter ou descendre du trottoir ,c'est aussi pouvoir circuler librement dans la ville .Or là ,il y a des problèmes !...Entre le stationnement des voitures jusque sur les trottoirs ,les divers poteaux et bornes destinés à empêcher ce stationnement ,sans compter les innombrables plaques indicatrices et panneaux publici­ taires juste au niveau du visage ...on n'a que l'embarras du choix ,comme obstacles •

L'accessibilité ,mais c'est aussi pouvoir s'instruire , créer ,pouvoir accomplir tous les actes qu'accomplissent normalement tous les gens ,aussi simples que d'aller à la poste par exemple ,ou à la sécurité sociale !...

IX. Carrefour du Courreau / rue Saint-uuilhem .

Devant le "bar des k saisons" ,1e Journaliste attend. (Vue panoramique sur tout le carrefour ,puis on serre sur le feu . Un aveugle attend pour traverser ).

Le flot de voitures s'étant éclairci ,un passant veut faire traverser l'aveugle qui attend ;

- le passant ,lui prenant le bras : Venez .

- l'aveugle :

Mon ,non , j'attend que le feu soit au rouge. Le passant hausse les épaules et traverse .

Pendant ce temps ,une personne fait traverser un autre aveugle dans l'autre sens ,lequel ,au moment où le feu passe enfin au rouge ,se fait réemmener par un autre passant qui n'avait rien vu de ce qui précédait .

L'aveugle ,un peu étourdi ,se retrouve au point de départ, sans trop bien comprendre ce qui lui est arrivé ,et

gromèle tout haut , A ce moment-là ,Louis qui vient de traverser tout seul au feu rouge ,reconnaît la voix de Yolande et l'interpèle pour rejoindre avec lui le Jour­ naliste qui les attend à deux pas de là •

X. - MR. Badard à Louis :

J'ai une question à vous poser . Je vous regardais traverser à l'instant ,vous vous débrouillez pas mal . Comment faites-vous? - Louis :

C'est simple ,Je n'y vois pas mais j'entends. Le principal handicap ,ce sont les auto­

mobilistes qui ne respectent pas les feux! - Mr. Badard :

Bon ,oû m'emmenez-vous Y - Louis :

Je vais vous montrer comment je gagne mon repas tous les jours .

- Mr. Badard :

( pendant le débat ,on montre des images des rues de Montpellier correspondant à ce qui est dit rvoitures sur les trottoirs , bornes ,poteaux . Un aveugle allant droit sur un poteau indica­ teur bas .La caméra le quitte juste avant qu'il ne se cogne y mais il ne doit pas y avoir de doute pour le spectateur .

Scène à la sécurité sociale ou à la gare ,au service des rensei­ gnements :un aveugle attend son tour ,son N° à la main .Gros plan sur le numéro de l'aveugle ,puis gros plan sur l'indicateur lumineux destiné à appeler les gens ,qui indique le numéro x+1)

- Mr. Badard :

Si je vous comprends bien ,tout ce qui est fait pour proté­ ger et informer les gens qui y voient ,va à l'encontre de vos interets ?

- Louis :

Ca ,c'est la réaction que j'attendais :vous réagissez comme un bon gestionnaire municipal qui nous recevait il y a peu de temps ! (sourire de Badard)

(illustration comique :on introduit un aveugle dans un bureau administratif de la Mairie .Face au nureau se trouvent deux fauteuils pour les visiteurs .L'aveugle tâtonne ,repère deux ac­ coudoirs qui s'avèrent être l'accoudoir de droite du fauteuil gauche et l'accoudoir gauche du fauteuil de droite ,et s'écroule bruyamment entre les deux fauteuils en voulant s'asseoir ... bruitage rénorme éclat de rire )

Il n'est pas question d'opposer les interets des uns et des autres I Tenez ,par exemple ,prenons le problème du station­ nement ,qui est une plaie pour tout le monde à l'heure

actuelle . Ce que nous disons ,c'est que la société actuelle est faite d'indifférence à tous les niveaux ,et que nombre de problèmes que nous connaissons ,ne sont que le fruit de cette indifférence générale des gens les uns par rapport aux autres . Et ça ,je peux vous le faire toucher du doigt t Si vous voulez un de ces jours ,on va ensemble en ville , et vous verrez que pour nous ,c'est parfois un véritable parcours du combattant ! Si vous avez le temps ,bien-sûr ... - Mr Badard :

XI. Le petit groupe descend la rue Cardinal de Cabrières . Louis commente comment se faufiler dans ce dedale pour parvenir jusqu'à son restaurant :

- vous voyez la difficulté ,et c'est dû en grande partie à l'indifférence de celui qui se gare : comme il n'y a pas de place ,il se met au milieu et il se fout des autres

(descente depuis la Cathédrale ,puis devant Sciences Eco . la caméra est tenue par un aveugle ,comme une canne :c'est la canne qui voit et les plans doivent mettre en évidence la difficulté du parcours de l'aveugle )

- Yolande :

et c'est pire pour ceux qui ne se servent pas de la canne longue •

- 'Mr. Badard, :

la canne longue ? ...

- Louis explique ce qu'est une canne téléscopique ... - Mr. Badard

C'est tout un entraînement ! - Yolande

Par la force des choses ! Mais ,tenez ,i'odorat aussi peut servir pour avoir des repères ,ou reconnaître un commerce •

XII. Place du marché Jean-Jaurès .

-Yolande : là c'est la briocherie ,et là ,1a rôtisserie, reconnaissez qu'en faisant attention ça se sent ,non ? - Mr. Badqrd ,du bout des lèvres : oui effectivement ,

mais il faut bien se concentrer ...

(en fait on voit les commerces cités par Yolande à travers les images de la caméra-torche qu'elle tient elle-même dans la main . La place n'apparaît avec le groupe qu'en fin de séquence)

Le^oupe s'éloigne de la place et se retrouve dans Une rue avec travaux .Un énorme trou est signalé par un simple cordon jaune et rouge .

La canne de Louis passe sous le cordon ,c'est Mr. Badard qui le retient .

(la"paluche"-.nom donné à la caméra-torche utilisée ici par les aveugles - approche ,hésite et passe sous le cordon . \

- Mr. Badard : Attention ! - Louis : qu’est-ce qu'il y a î

- Mr. Badard : des travaux ,mais votre canne est passée sous le bandeau de signalisation !

- Louis : encore un handicap pour nous et qui pourrait facilement être évité , si on pensait seulement à notre existence ! Si rien n'arrête la canne ,il est sûr que l'on continue d'avancer .

XIII. A la sécurité sociale ,même aveugle qu'au début ,tou­ jours assis sur sa chaise :1•indicateur lumineux indique le numéro x + 10 .

XIV. Peyrou ,fîd Henri IV ,vers le jardin des Plantes • (on voit le groupe arriver du Peyrou )

- Louis : vous voyez là ,à gauche ,il y a un panneau , quand on le sait on l'évite ,mais la première tois­ on y va droit à tous les coups • Et vous voulez qu'on ne se souvienne pas des obstacles ? ... Rire .

(on les voit descendre le fld Henri IV et on les retrouve arrivant à l'arrêt de car de la place Albert I*" )

XV. Place Albert 18' . arrêt de car • Le groupe se sépare • Restent Louis et le journaliste •

- Mr. Badard regarde sa montre :

Si vous n'avez rien de spécial , je vous invite à manger ,on finira de discuter plus au calme . - Louis : ma foi ,pourquoi pas ? ...

(le bus qui arrive les cache à la caméra )

XVI. Louis et le journaliste sont assis dans le bue qui démarre • Louis explique durant le trajet les petits détails qui

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