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Les nerfs qui relient les yeux au cerveau sont bien plus gros que ceux qui viennent des oreilles, et l’expérience nous apprend que nous sommes plus impressionnés par les images que par les sons.

«Voir une fois, dit un proverbe japonais, vaut mieux que d’entendre cent fois.»

Si vous voulez être clair, imagez vos idées. C’était la méthode de John H. Patterson, fondateur de la National Cash Register Company. Il écrivit un article dans le System Magazine pour indiquer comment il s’adressait à ses ouvriers et à ses vendeurs:

«J’affirme que la parole seule ne suffit pas pour se faire comprendre, susciter et retenir l’attention. Il faut faire appel à la vue. Chaque fois que cela est possible, il faut se servir d’images pour démontrer la bonne et la mauvaise méthode.

Le schéma convainc plus que les mots et les images sont plus évocatrices que le schéma. Dans une présentation idéale, chaque partie du sujet devrait être illustrée, et les mots ne serviraient qu’à lier les images entre elles. J’ai appris très tôt dans mes communications internes que l’image avait plus de valeur que tout ce que je pouvais dire. »

Si vous utilisez une carte ou un schéma, assurez-vous qu’ils sont assez grands pour être bien vus, mais n’en abusez pas.

Voir une succession de graphiques est ennuyeux. Si vous

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faites un schéma, au cours de votre exposé, qu’il soit rapide et sommaire; le public ne s’attend pas à un chef-d’oeuvre.

Utilisez des abréviations, écrivez gros et lisiblement tout en continuant à parler, et retournez-vous vers le public.

Si vous vous servez d’aides visuelles, pour appuyer vos dires, suivez ces conseils et vous capterez l’attention.

1. Ne montrez vos documents et vos transparents qu’au moment de vous en servir.

2. Utilisez des objets assez volumineux pour être vus jusqu’au dernier rang. Vos auditeurs ne peuvent retenir une démonstration que s’ils la voient. De même pour les images et les mots d’une diapositive ou d’un transparent.

3. Ne faites jamais circuler de document dans la salle pendant que vous parlez. Pourquoi créer de la dispersion?

4. Levez le document pour que tout le monde le voie, assurez-vous que l’écran de projection est assez haut.

5. Souvenez-vous qu’un objet animé en vaut dix inertes.

Faites une démonstration du fonctionnement si cela est possible.

6. Ne regardez pas l’aide visuelle que vous montrez. C’est avec l’auditoire que vous devez établir le contact, et non avec ce que vous montrez.

7. Quand vous n’avez plus besoin de votre document, mettez-le de côté.

8. Si l’aide visuelle dont vous allez vous servir s’y prête, posez-la, dissimulée, sur une table à côté de vous. En parlant, faites-y allusion afin d’éveiller la curiosité, mais ne dites pas de quoi il s’agit. Aussi lorsque vous serez prêt à la dévoiler, vous aurez «créé un suspense» et suscité un véritable intérêt.

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Les aides visuelles sont de plus en plus employées pour aider à la compréhension. Le meilleur moyen de s’assurer que l’auditoire vous comprendra est d’illustrer ce que vous lui expliquez.

Deux présidents des Etats-Unis, tous deux maîtres en l’art oratoire, ont affirmé que, pour eux, être clair résultait de l’entraînement et de la discipline. Lincoln a dit: «Nous devons rechercher la clarté sans relâche.» Il a raconté au docteur Gulliver, président du Knox College, comment il s’y était astreint dès sa jeunesse.

«Parmi mes plus vieux souvenirs, je me rappelle combien je m’irritais, quand, tout enfant, on me parlait en termes que je ne comprenais pas. Je ne pense pas m’être jamais mis en colère pour d’autres raisons, mais cela m’a toujours mis hors de moi. Je me souviens d’être monté dans ma petite chambre, un soir, après avoir entendu des voisins discuter avec mon père, et avoir passé une grande partie de la nuit à marcher de long en large, en essayant de trouver le sens exact de leurs paroles obscures. J’essayais de m’endormir, mais je n’y arrivais pas, tant je pourchassais une idée et je la répétais jusqu’à ce que je réussisse à la traduire en un langage suffisamment clair pour être compris d’un petit garçon. C’était un véritable plaisir; il ne m’a jamais quitté.»

Le président Woodrow Wilson a écrit de son côté ces mots de mise en garde qui donneront la note pour terminer ce chapitre:

« Mon père était un homme d’une grande rigueur intellectuelle. Je lui dois le meilleur de ma formation. Il était intraitable sur l’imprécision, et depuis le jour où j’ai commencé à écrire jusqu’à sa mort en 1908, à l’âge de 81 ans, je lui ai toujours montré ce que j’avais écrit. Il me le

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faisait lire à haute voix, ce qui m’était toujours très pénible.

De temps à autre il m’arrêtait: “Que veux-tu dire là ?“ Je le lui disais et, le faisant, je m’exprimais plus simplement que je ne l’avais fait sur le papier. “Pourquoi ne pas le dire ainsi ?...

Ne tire pas sur ton idée avec des plombs à moineaux, tu la disperserais dans toutes les directions. Tire avec un bon fusil à balles en plein dans ce que tu as à dire.” »

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CHAPITRE IX

Comment faire un exposé