• Aucun résultat trouvé

UTILISATION ET IMPACT ÉCONOMIQUE

7.1- Utilisation non cynégétique

Même si l'orignal ou les signes qu'il laisse se prêtent assez bien à l'observation et à la photographie, aucune donnée sur l'importance de ce type d'activité n'est disponible, sauf dans la réserve faunique de Matane où l'observatoire érigé près d'une saline reçoit environ 3 000 visiteurs annuellement. Même dans les parcs et réserves, cette acti-vité est peu développée et mal quantifiée.

7.2- Utilisation cynégétique

Actuellement, la chasse sportive constitue, sans l'ombre d'un doute, le premier facteur de mortalité de l'orignal au Québec, du moins des orignaux âgés de six mois et plus.

Entre l'avènement de l'enregistrement obligatoire en 1954 et dont se nourrit l'orignal. Actuellement, il y a un moratoire sur l'utilisation aérienne des phytocides dont l'utilisation n'en est d'ailleurs qu'a un stade expérimental.

Par ailleurs, la production et le transport d'énergie influencent de façon négligeable l'habitat de l'orignal.

Bien sûr, les superficies inondées par les réservoirs sont autant d'habitats perdus; il en va de même pour les corridors déboisés des lignes de transport qui créent en plus des obstacles à la libre circulation des animaux (Joyal et al.

1984). Mais globalement, ces superficies représentent peu par rapport à l'ensemble de l'aire de répartition; qui plus est, les corridors de transport pourraient faire l'objet d'une meilleure régie pour favoriser l'orignal (Joyal et al.

1984).

7- UTILISATION ET IMPACT ÉCONOMIQUE

7.1- Utilisation non cynégétique

Même si l'orignal ou les signes qu'il laisse se prêtent assez bien à l'observation et à la photographie, aucune donnée sur l'importance de ce type d'activité n'est disponible, sauf dans la réserve faunique de Matane où l'observatoire érigé près d'une saline reçoit environ 3 000 visiteurs annuellement. Même dans les parcs et réserves, cette acti-vité est peu développée et mal quantifiée.

7.2- Utilisation cynégétique

Actuellement, la chasse sportive constitue, sans l'ombre d'un doute, le premier facteur de mortalité de l'orignal au Québec, du moins des orignaux âgés de six mois et plus.

Entre l'avènement de l'enregistrement obligatoire en 1954 et

l'abolition de la loi du mâle en 1963, la récolte, annuelle moyenne des chasseurs sportifs se situait aux environs de 3 000 bêtes (Huot et al. 1973). La récolte bondit à plus de 8 000 au cours des trois années suivant l'abolition de la loi du mâle; entre 1967 et 1973, elle se stabilisa aux alentours de 7 000 pour s'accroître lentement depuis et dépasser 11 000 depuis 1982 (figure 3). La ventilation des résultats de la récolte par zone de chasse n'est disponible que depuis 1971.

Auparavant, les prélèvements étaient compilés par comté (Grenier 1971). Au cours des dernières années, le taux de prélèvement a -été estimé â 15-20 % pour l'ensemble du Québec (Crête et Joly 1981; Crête et al. 1985); dans certaines zones de chasse il excède 20 pour cent (Jean 1984; Macquart et Tremblay 1984). C'est dire qu'il est près du potentiel dans l'ensemble des zones de chasse l'extérieur des parcs et réserves (McNicoll 1982).

La pression de chasse n'est toutefois pas uniforme sur tout le territoire; elle est contingentée et faible dans les réserves fauniques qui couvrent environ 30 000 km2, mais 10 à 100 fois plus élevée dans les 600 000 km2 de territoires chassés sans contingentement (Crête et al. 1981a; Gauthier et Roy 1981). Les réserves fauniques ne fournissent actuel-lement qu'environ 6 pour cent de la récolte totale; par con-tre, elles alimentent, par l'émigration de jeunes orignaux, les territoires périphériques o1 la pression de chasse est très grande (Goudreault 1980; Crête et Jolicoeur 1985). La pression de chasse est naturellement nulle dans les quelques milliers de km2 compris dans les parcs de conservation et de récréation.

La récolte sportive était d'environ 1 000 orignaux dans la zone sud en 1971 et de 1 600 en 1984; ces résultats masquent toutefois une hausse spectaculaire des récoltes dans les l'abolition de la loi du mâle en 1963, la récolt, annuelle

moyenne des chasseurs sportifs se situait aux environs de 3 000 bêtes (Huot et al. 1973). La récolte bondit à plus de 8 000 au cours des trois années suivant l'abolition de la loi du mâle; entre 1967 et 1973, elle se stabilisa aux alentours de 7 000 pour s'accroître lentement depuis et dépasser 11 000 depuis 1982 (figure 3). La ventilation des résultats de la récolte par zone de chasse n'est disponible que depuis 1971.

Auparavant, les prélèvements étaient compilés par comté (Grenier 1971). Au cours des dernières années, le taux de prélèvement a été estimé à 15-20 % pour l'ensemble du Québec (Crête et Joly 1981; Crête et al. 1985); dans certaines zones de chasse il excède 20 pour cent (Jean 1984; Macquart et Tremblay 1984). C'est dire qu'il est près du potentiel dans l'ensemble des zones de chasse à l'extérieur des parcs et réserves (McNicoll 1982).

La pression de chasse n'est toutefois pas uniforme sur tout le territoire; elle est contingentée et faible dans les réserves fauniques qui couvrent environ 30 000 km2, mais 10 à 100 fois plus élevée dans les 600 000 km2 de territoires chassés sans contingentement (Crête et al. 1981a; Gauthier et Roy 1981). Les réserves fauniques ne fournissent actuel-lement qu'environ 6 pour cent de la récolte totale; par con-tre, elles alimentent, par l'émigration de jeunes orignaux, les territoires périphériques où la pression de chasse est très grande (Goudreault 1980; Crête et Jolicoeur 1985). La pression de chasse est naturellement nulle dans les quelques milliers de km2 compris dans les parcs de conservation et de récréation.

La récolte sportive était d'environ 1 000 orignaux dans la zone sud en 1971 et de 1 600 en 1984; ces résultats masquent toutefois une hausse spectaculaire des récoltes dans les

Figure 3. Évolution du nombre d'orignaux récoltés à la chasse sportive au Québec depuis l'abolition de la loi du mâle en 1963.

Figure 3. Évolution du nombre d'orignaux récoltés à la chasse sportive au Québec depuis l'abolition de la loi du mâle en 1963.

zones de chasse 2, 3 et 4, et une diminution dans-la zone 1.

La hausse de la récolte le long de la frontière du Maine est attribuable à l'explosion de la population d'orignaux de cet État et à l'implantation plus marquée de l'espèce dans les territoires québécois contigus; la mécanisation plus poussée de la coupe forestière est vraisemblablement responsable de ce changement, rendant maintenant l'habitat beaucoup plus propice à l'orignal qu'au cerf. En Gaspésie, une diminution marquée de la récolte entre 1965 et 1976 (Grenier 1971) a été causée par une raréfaction de l'orignal à cet endroit. En 1977, la densité n'était plus, à l'extérieur des parcs et réserves, que de 0,04 orignal par km2 (Georges 1978). Les efforts de protection se sont accrus et la saison de chasse a été abrégée et retardée en 1979 pour permettre à la popula-tion de s'accroître, ce qui semble s'être produit depuis quatre ans (Gauthier et Roy 1981; Crête et Dubé 1983). Tout laisse croire que la chasse sportive et le braconnage fai-saient subir une pression excessive aux orignaux de cette région.

La zone centrale fournissait environ 6 000 captures en 1971 et 9 000 en 1984; en pourcentage d'augmentation, la hausse de la récolte y a été moindre que dans les zones sud et nord, sauf pour l'est (zone 18). La hausse semble attribuable à l'augmentation de la pression de chasse; elle masque toute-fois des diminutions en Mauricie et des augmentations dans l'ouest (Grenier 1971). Cette zone constitue le coeur de l'habitat de l'orignal au Québec et la clef de son exploi-tation par la chasse sportive, fournissant plus de 75 pour cent des captures.

La zone nord a produit des récoltes de 300 et 700 bêtes res-pectivement en 1971 et 1984. La hausse a été particulière-ment remarquable sur la Côte-Nord (zone 19). L'augparticulière-mentation

zones de chasse 2, 3 et 4, et une diminution dans-la zone 1.

La hausse de la récolte le long de la frontière du Maine est attribuable à l'explosion de la population d'orignaux de cet État et à l'implantation plus marquée de l'espèce dans les territoires québécois contigus; la mécanisation plus poussée de la coupe forestière est vraisemblablement responsable de ce changement, rendant maintenant l'habitat beaucoup plus propice à l'orignal qu'au cerf. En Gaspésie, une diminution marquée de la récolte entre 1965 et 1976 (Grenier 1971) a été causée par une raréfaction de l'orignal à cet endroit. En 1977, la densité n'était plus, à l'extérieur des parcs et réserves, que de 0,04 orignal par km2 (Georges 1978). Les efforts de protection se sont accrus et la saison de chasse a été abrégée et retardée en 1979 pour permettre à la popula-tion de s'accroître, ce qui semble s'être produit depuis quatre ans (Gauthier et Roy 1981; Crête et Dubé 1983). Tout laisse croire que la chasse sportive et le braconnage fai-saient subir une pression excessive aux orignaux de cette région.

La zone centrale fournissait environ 6 000 captures en 1971 et 9 000 en 1984; en pourcentage d'augmentation, la hausse de la récolte y a été moindre que dans les zones sud et nord, sauf pour l'est (zone 18). La hausse semble attribuable à l'augmentation de la pression de chasse; elle masque toute-fois des diminutions en Mauricie et des augmentations dans l'ouest (Grenier 1971). Cette zone constitue le coeur de l'habitat de l'orignal au Québec et la clef de son exploi-tation par la chasse sportive, fournissant plus de 75 pour cent des captures.

La zone nord a produit des récoltes de 300 et 700 bêtes res-pectivement en 1971 et 1984. La hausse a été particulière-ment remarquable sur la Côte-Nord (zone 19). L'augparticulière-mentation

est attribuable â une fréquentation qui a presque triplé entre 1973 et 1980.

Une nouvelle catégorie de chasseurs sportifs est en train de se créer, les archers. Comme l'arc possède une portée réduite qui le rend 10 à 20 fois moins efficace que les carabines modernes (Crichton 1979, 1980), ce type d'arme a été favorisé au cours des dernières années: il permet beau-coup plus de récréation pour une même récolte. Ainsi, al-Tant 1980, il n'y avait qu'un secteur de la zone de chasse 13 où une saison spéciale pour les archers précédait la saison régulière. Au cours des années soixante-dix, il ne s'était récolté que quelques animaux dans ce secteur. En 1980, à la suite de l'addition de la zone de chasse 10 au secteur permettant une saison exclusive à l'arc, la récolte totale fut de 5 bêtes. En 1981, la saison pour les archers fut étendue à toutes les zones et la récolte totale grimpa à 97 orignaux (Bouchard et Roy 1982); en 1984, ce nombre a dépassé 300.

À cause de leur nature secrète, les prélèvements faits par les braconniers sont inconnus; seule leur importance relative peut être estimée. Tout indique que le braconnage est le plus impoitant dans la zone sud. L'occasion fait le larron, et la proximité des orignaux et de l'homme au sud du Saint-Laurent rend le braconnage plus facile. C'est surtout en Gaspésie que le braconnage semble avoir porté de sérieux coups aux populations d'orignaux de sorte que les inventaires suggéraient une densité très faible vers 1977 (Georges 1978).

Le démantèlement de réseaux de braconniers et une vigilance grandissante depuis plusieurs années du Service de la Conser-vation semblent avoir permis une diminution du braconnage et une hausse des populations d'orignaux. De même, il est probable que le braconnage ralentisse l'implantation de est attribuable â une fréquentation qui a presque triplé entre 1973 et 1980.

Une nouvelle catégorie de chasseurs sportifs est en train de se créer, les archers. Comme l'arc possède une portée réduite qui le rend 10 à 20 fois moins efficace que les carabines modernes (Crichton 1979, 1980), ce type d'arme a été favorisé au cours des dernières années: il permet beau-coup plus de récréation pour une même récolte. Ainsi, al-Tant 1980, il n'y avait qu'un secteur de la zone de chasse 13 où une saison spéciale pour les archers précédait la saison régulière. Au cours des années soixante-dix, il ne s'était récolté que quelques animaux dans ce secteur. En 1980, à la suite de l'addition de la zone de chasse 10 au secteur permettant une saison exclusive à l'arc, la récolte totale fut de 5 bêtes. En 1981, la saison pour les archers fut étendue à toutes les zones et la récolte totale grimpa à 97 orignaux (Bouchard et Roy 1982); en 1984, ce nombre a dépassé 300.

À cause de leur nature secrète, les prélèvements faits par les braconniers sont inconnus; seule leur importance relative peut être estimée. Tout indique que le braconnage est le plus impoitant dans la zone sud. L'occasion fait le larron, et la proximité des orignaux et de l'homme au sud du Saint-Laurent rend le braconnage plus facile. C'est surtout en Gaspésie que le braconnage semble avoir porté de sérieux coups aux populations d'orignaux de sorte que les inventaires suggéraient une densité très faible vers 1977 (Georges 1978).

Le démantèlement de réseaux de braconniers et une vigilance grandissante depuis plusieurs années du Service de la Conser-vation semblent avoir permis une diminution du braconnage et une hausse des populations d'orignaux. De même, il est probable que le braconnage ralentisse l'implantation de

l'orignal le long de la frontière des États-Unis et du Nouveau-Brunswick. Le braconnage est probablement moins important dans les zones centrale et nord car les étendues de forêts continues et peu accessibles y sont plus nombreuses.

Des enquêtes socio-économiques sur les chasseurs sportifs de l'orignal ont été conduites en 1973, 1976, 1978, 1980 et 1981 (Pelletier et Therrien 1977, 1978; Lacasse et Pelletier 1979; Statbec 1984). Le nombre de jours-récréation consacrés â la chasse de l'orignal a été estimé pour chacune des cinq années à: 430 000, 810 000, 730 000, 780 000 et 825 000. Le nombre moyen de jours-récréation par permis vendu était donc de 6,1 8,7 7,2 6,7 et 6,9 pour chacune des cinq années.

Depuis 1976, le nombre total de jours-chasseur a pu être gardé relativement constant à 800 000 malgré une augmentation substantielle de la clientèle grâce à un racourcissement des saisons de chasse (Statbec 1984). Les dépenses directes effectuées par les chasseurs ont été estimées en 1976, 1978, 1980 et 1981. Pour chacune de ces quatre années, l'estima- tion des dépenses totales fut: 34 000 000$, 46 000 000$, 60 000 000$ et 66 000 000$, ce qui représente respectivement 47$, 59$, 60$ et 80$ par jour- récréation. Environ les trois quarts de ces dépenses sont indépendantes de la durée du séjour en forêt.

7.3- Utilisation alimentaire

La chasse d'alimentation constitue une forme importante de prélèvement dans une bonne partie de la zone nord. Les récoltes actuelles ont été déterminées pour les autochtones ayant signé la convention de la Baie James (JBNQNHRC 1982).

La récolte des Cris de la Baie James a été assez stable entre 1972 et 1979 et se situait aux environs de 900 captures. La récolte provient essentiellement du sud-ouest du territoire l'orignal le long de la frontière des États-Unis et du

Nouveau-Brunswick. Le braconnage est probablement moins important dans les zones centrale et nord car les étendues de forêts continues et peu accessibles y sont plus nombreuses.

Des enquêtes socio-économiques sur les chasseurs sportifs de l'orignal ont été conduites en 1973, 1976, 1978, 1980 et 1981 (Pelletier et Therrien 1977, 1978; Lacasse et Pelletier 1979; Statbec 1984). Le nombre de jours-récréation consacrés â la chasse de l'orignal a été estimé pour chacune des cinq années à: 430 000, 810 000, 730 000, 780 000 et 825 000. Le nombre moyen de jours-récréation par permis vendu était donc de 6,1 8,7 7,2 6,7 et 6,9 pour chacune des cinq années.

Depuis 1976, le nombre total de jours-chasseur a pu être gardé relativement constant à 800 000 malgré une augmentation substantielle de la clientèle grâce à un racourcissement des saisons de chasse (Statbec 1984). Les dépenses directes effectuées par les chasseurs ont été estimées en 1976, 1978, 1980 et 1981. Pour chacune de ces quatre années, l'estima- tion des dépenses totales fut: 34 000 000$, 46 000 000$, 60 000 000$ et 66 000 000$, ce qui représente respectivement 47$, 59$, 60$ et 80$ par jour- récréation. Environ les trois quarts de ces dépenses sont indépendantes de la durée du séjour en forêt.

7.3- Utilisation alimentaire

La chasse d'alimentation constitue une forme importante de prélèvement dans une bonne partie de la zone nord. Les récoltes actuelles ont été déterminées pour les autochtones ayant signé la convention de la Baie James (JBNQNHRC 1982).

La récolte des Cris de la Baie James a été assez stable entre 1972 et 1979 et se situait aux environs de 900 captures. La récolte provient essentiellement du sud-ouest du territoire

de la Convention, l'habitat étant peu propice à l'orignal plus au nord. Par contre, les Inuit ne récoltent pas d'ori-gnaux, l'espèce étant absente ou très rare près de leurs communautés. Malheureusement, on ne connaft encore rien des récoltes faites par les Naskapis et les Montagnais qui habitent l'est de la zone nord. Le constat est d'ailleurs le même pour les autochtones qui vivent plus au sud dans la zone centrale.

Documents relatifs