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1. Introduction

2.2 Les utilisateurs

l’efficacité de l’enseignement et de l’apprentissage et elles peuvent être facilement intégrées dans les cours des professeurs.

Mais ces entrepôts favorisent-ils le partage actif entre les enseignants ? Sur le site du MIT, les ressources sont déposées seulement par les professeurs d’université du MIT. On peut observer que de nombreuses ressources pédagogiques sont déposées sur ces entrepôts mais qu'il y a peu de discussions, peu de commentaires sur ces ressources. Sur Connexions, les versions différentes d’une ressource ne sont que modifiées par les membres de groupes de professeurs. Les autres entrepôts GLOBE, ARIADNE, JORUM et MACE sont composés des organisations et ils ont pour objectif de connecter les ressources entre les entrepôts.

Dans l’éditorial du recueil 2010 de la revue STICEF, Bruillard (2010) rappelle les discussions sur les normes d’indexation des ressources éducatives telles que le LOM et la plus récente nommée MLR (métadonnées pour ressources d’apprentissage). Il a signalé que les normes comme la LOM ne peuvent pas indexer l’usage des ressources ; il a également mentionné les difficultés pour les utilisateurs à indexer leurs propres documents. Or, c’est bien ce qui est essentiel quand on regarde l’évolution des ressources éducatives. C’est ce qui rend important d’avoir des commentaires des utilisateurs, des nouvelles versions, des discussions.

Nous pensons nous appuyer sur leurs techniques d’indexation et d’organisation des ressources pour le développement de notre plate-forme afin de faciliter les utilisations et les réutilisations. L’organisation et la description des ressources sont indispensables pour leurs utilisations et réutilisations. C’est mieux si nous consultons les sites web de partage existant au Vietnam. Cela sera présenté dans le chapitre 3 (le contexte éducatif au Vietnam).

Pour comprendre les conditions d'échange des ressources pédagogiques entre les enseignants, nous avons consulté des études concernant les utilisateurs des entrepôts de ressources et des sites web des communautés d’enseignants. Nous présentons cette analyse dans la section qui suit.

2.2 Les utilisateurs

Le partage des ressources pédagogiques en éducation est un des domaines du partage de connaissances. De plus, l’essence du partage des ressources est le partage de connaissances entre les enseignants. Les études sur le partage de connaissances devraient donc nous aider à mieux comprendre des utilisateurs, les facteurs qui influencent et les facteurs qui favorisent le partage entre les utilisateurs.

2.2.1 Le partage de connaissances

Selon Stuber (2007), « la notion de connaissance est une notion complexe qui est

abordée suivant différents points de vue selon les auteurs. La nature de la connaissance positionnée par rapport à son degré d'abstraction ou de généralité vis-à-vis des notions de donnée, d'information, de savoir et surtout la capacité à les mettre en œuvre en situation, qui sera appelée compétence ».

Shapira et al (2005) ont étudié le contenu des connaissances dans les principaux secteurs économiques de la Malaisie. D’après eux, le partage de connaissances concerne les proportions dans lesquelles la connaissance est partagée (ou transférée), à la fois par des mécanismes d'information électronique et par des personnes (par exemple en s'associant).

(Ryu, Ho, & Han, 2003) adoptent une autre définition selon laquelle le partage de connaissances désigne le comportement d'un individu qui diffuse ses connaissances et les informations qu’il a obtenues à d'autres collègues au sein d'une organisation.

Le partage de connaissances implique un processus de communication dans lequel deux ou plusieurs parties sont impliquées dans le transfert de connaissances. Ainsi le partage de connaissances est-il défini comme un processus de communication entre deux participants ou plus, impliquant la fourniture et l'acquisition de connaissances (Usoro, Sharratt, Tsui, & Shekhar, 2007).

2.2.2 La participation des enseignants à des communautés d’enseignants

En France, des groupes d’enseignants émergent depuis une dizaine d’années, dans la plupart des disciplines, pour échanger autour de préoccupations « métier » et pour mutualiser des ressources pédagogiques. On ne dénombre pas moins de 80 communautés d’enseignants créées afin de s’organiser en ligne.

À titre d’exemple, nous pouvons citer les Clionautes52

pour l’histoire, la géographie et l’éducation civique, Weblettres53

pour l’enseignement des lettres ou encore Sésamath54 pour les mathématiques.

De plus, concernant les ressources en ligne pour l’enseignement, les sites des associations font partie d’un ensemble foisonnant : sites personnels, sites issus de travaux de recherche (EducMath, Pégase, Biotic à l’INRP), sites institutionnels (Educnet) (Gueudet et Trouche, 2009).

 L’échange et le partage dans les communautés d’enseignants

Dans son mémoire de master, Quentin (2010) cite l’étude de Goldman (2001) : « pour

lui, les plateformes en ligne autorisent un accès permanent aux ressources, elles facilitent des échanges entre pairs (autour de situations de classe filmées), la mutualisation des ressources et peuvent soutenir les auto-apprentissages (grâce à des conférences en ligne) ».

Dans la thèse de doctorat Thiault (2011), l'apparition de communautés d'enseignants constituées à partir de listes de diffusion sur internet et entièrement consacrées à des échanges autour de thèmes éducatifs est considérée comme l'un des phénomènes marquants de ces dernières années dans le milieu de l'éducation. Ces enseignants participent à des discussions et partagent certaines pratiques qui, à la fois, définissent leur communauté et sont développées par elles.

 La conception des ressources puis le partage communautés d’enseignants

Gueudet et Trouche (2008) ont étudié le travail documentaire des enseignants, individuel et collectif, en particulier au sein de communautés de pratiques : « sélectionner des

ressources, les combiner, les mettre en œuvre, les partager, les réviser, hors classe et en classe ». Ils ont proposé l’approche selon laquelle « le travail documentaire du professeur est le moteur d’une genèse documentaire, qui développe conjointement une nouvelle ressource (composée d’un ensemble de ressources sélectionnées, modifiées, recombinées) et un schème d’utilisation de cette ressource ».

52 http://www.clionautes.org/ 53 http://www.weblettres.net/ 54 http://www.sesamath.net/

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D’après (Guin et Trouche, 2008, cité Gueudet et Trouche, 2009), « la conception de

ressources dans des communautés de pratique donne lieu à l’émergence de modèles : les ressources adoptent une forme commune (évolutive), qui facilite la collaboration. L’émergence de tels modèles peut être soutenue : on parle alors d’assistance méthodologique ».

Gueudet et Trouche (2009) ont étudié les processus à l’œuvre dans et autour des associations les Clionautes, Sésamath et WebLettres. Ces trois associations proposent en ligne des ressources pédagogiques pour les enseignants, élaborées par des enseignants. Selon eux, la question de la qualité des ressources est fondamentale.

La conception des ressources, en particulier des ressources de qualité, facilite donc la collaboration dans les communautés d’enseignants.

2.2.3 La participation des utilisateurs

 Les raisons pour lesquelles les utilisateurs participent

Selon une étude menée en 2008 auprès de 5 000 enseignants concernant tous les aspects de la profession enseignante, à la demande du Times Educational Supplement55 lors du lancement d’un réseau social TESConnect56

pour enseignants (TESConnect, 2008), les enseignants consacrent beaucoup de temps à leur travail :

– 90% disent que la qualité et la créativité de la préparation des cours sont compromises en raison de contraintes de temps,

– 42% des enseignants sont trop occupés pour aller à la rencontre des collègues pendant la journée scolaire,

– 95% des enseignants sont conscients de la valeur de la contribution de la collaboration à la qualité de leurs leçons, mais 27% disent qu'ils ne sont jamais au même endroit au même moment que leurs collègues,

– 73% des enseignants utilisent leurs soirées et leurs week-ends pour préparer leurs cours,

– près de 50% des enseignants passent une journée supplémentaire par semaine (8 heures ou plus) pour la préparation des leçons.

Curriki57 est un site basé sur la technologie wiki où les ressources pédagogiques disponibles et libres sont élaborées et distribuées à tous ceux qui veulent les utiliser. Une étude pour connaître des utilisateurs du site Curriki a été faite par (ISKME 2008). Elle a donné également les raisons de l'implication de 49 utilisateurs :

– obtenir des idées pour de nouvelles leçons (25 réponses), – améliorer les méthodes d'enseignement (20 réponses), – contribuer à la production de ressources (16 réponses), – apprendre davantage sur un nouveau sujet (13 réponses),

– se connecter avec les enseignants ou les apprenants ayant des intérêts similaires (12 réponses),

55

The Digital Staffroom: How social networking and resource sharing are transforming teaching, http://www.tsleducation.com/newsrelease_220808.asp, consulted Oct 2010.

56

TESConnect, http://www.tes.co.uk/resourcesHome.aspx?navcode=70, consulted Oct 2010.

57

– suivre un sujet (10 réponses),

– compléter leurs leçons existantes ou leurs cours (10 réponses),

– obtenir la rétroaction de l'équipe d'examen Curriki ou d'autres utilisateurs Curriki (6 réponses),

– autres (10 réponses).

Une enquête auprès de 452 enseignants, menée par Petrides et al. (2008), a révélé que 92% des enseignants avaient recherché sur internet des matériaux liés aux cours. Les raisons citées par les participants comprenaient leur désir d'intégrer de nouveaux matériaux dans leur cours, d’améliorer leurs méthodes d'enseignement et leurs connaissances, et d'entrer en contact avec des collègues qui ont des intérêts pédagogiques similaires.

On peut comprendre les raisons pour lesquelles les utilisateurs ont participé à des sites de partage. Ce sont des raisons relatives aux activités professionnelles des éducateurs et celles d'apprentissage des étudiants.

En outre, nous pensons que les fonctionnalités des sites de partage favorisent la participation des utilisateurs quand elles sont utiles. Dans la partie suivante, nous répondrons à la question « comment les utilisateurs participent-ils aux sites de partage ?».

 Types d’activités des utilisateurs

Il existe des études des activités des utilisateurs sur des sites de partage et sur des entrepôts de ressources.

Curriki

Sur le site Curriki, les utilisateurs sont en mesure de créer un profil personnel qu'ils peuvent relier aux ressources par l'intermédiaire des signets ou de contribuer par leur page «Mon Curriki».

Les utilisateurs de Curriki peuvent également créer des groupes ou des réseaux d'utilisateurs, leur permettant de se mettre en relation avec d'autres utilisateurs qui ont les mêmes intérêts et besoins relativement aux programmes.

En termes de recherche et de travail avec les ressources, les utilisateurs peuvent afficher et modifier les ressources en ligne Ils peuvent également les télécharger sur leurs ordinateurs locaux, les éditer, les modifier et les réutiliser.

Enfin, pour soutenir le contrôle de la qualité des ressources, les utilisateurs Curriki les examinent constamment et fournissent une rétroaction sur les ressources apportées.

Le tableau 1 ci-dessous donne la répartition des activités des utilisateurs avec des ressources de Curriki.

Les types les plus répandus avec les ressources Curriki sont la consultation (71 %, soit 32 réponses) et le téléchargement (44 %, soit 20 réponses), mais l'enquête montre également que les utilisateurs partagent des ressources (38 %, soit 17 réponses) et les modifient / remettent (27 %, soit 12 réponses) quoique dans une moindre mesure.

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Type de participation % (N=45) Voir des ressources 71 Télécharger des ressources sur ordinateur personnel 44 Partager des ressources avec les autres 38 Enregistrer des ressources dans « Mes favoris » 29 Modifier une ressource sur son ordinateur après le téléchargement 27 Remettre ou ajouter une partie à ses propres ressources 27 Commenter des ressources dans le site Curriki 13 Modifier des ressources dans le site Curriki 11

Autres 7

Tableau 1 : Types de participation des utilisateurs Curriki (ISKME, 2008).

MIT OCW

Concernant le MIT, le rapport d’évaluation de l’utilisation des ressources de (MIT OCW, 2006) a mis en évidence les activités des utilisateurs qui suivent.

26% des éducateurs développent ou préparent un cours, 22% se préparent à enseigner dans une classe spécifique, 19% améliorent leurs connaissances personnelles, 12% développent ou préparent des programmes pour leur département, 10% étudient une discipline pour améliorer leur recherche, 4% développent des technologies éducatives, 3% ont pour objectif de conseiller les étudiants à propos de leurs cours.

Selon ce rapport du MIT, les étudiants utilisent le site MIT le plus souvent pour trouver des matériaux qui complètent un cours qu'ils suivent (38%), pour améliorer leurs connaissances personnelles (34%) et pour planifier leur programme d'études (16%). Des autodidactes utilisent le site du MIT pour améliorer leurs connaissances personnelles (56%), pour se tenir au courant des développements dans leur domaine professionnel (16%) ou pour programmer de futures études (14%).

Connexions

Plus précisément, l’étude par (Petrides et al, 2008) de l'utilisation et la réutilisation de ressources éducatives de 247 auteurs dans l'environnement Connexions (CNX) a été effectuée par le biais de l'analyse des fichiers de journalisation, ainsi qu'avec des entretiens avec une sélection d'utilisateurs.

Concernant les activités d’utilisateurs de CNX, ils créent les contenus individuels et les groupes. Ils travaillent en ligne dans l’espace privé. Sur CNX, les versions et les modules créés ne sont visibles que par les utilisateurs à qui l'auteur en a donné l'autorisation. Pour travailler sur le contenu d'une manière collaborative, ils peuvent créer un groupe de travail partagé en ligne, autour des contenus, et inviter les autres utilisateurs à rejoindre le groupe ou, inversement, peuvent devenir membres d'un groupe de travail s’ils y sont invités par les membres de ce groupe.

L'analyse du nombre de versions créées en relation avec les auteurs de CNX a révélé que leur niveau d'utilisation a été un facteur déterminant de la quantité de contenus qu'ils ont créés ensemble.

Dans le système CNX, le niveau d'utilisation constaté par les auteurs de CNX a été évalué par le biais de la participation annuelle et de la non-participation et a été catégorisé en trois groupes : l'utilisation régulière (38%), l’utilisation intermittente (11%), et la non-utilisation (51%). Les nouveaux auteurs sont susceptibles de devenir des auteurs collectifs et des utilisateurs réguliers dans les années qui suivent.

Concernant la collaboration des auteurs de CNX, la vaste majorité (78%) des versions ont été créées et publiées par des membres travaillant individuellement dans les espaces de travail privés.

La probabilité d'utilisation régulière des groupes ayant plus de deux auteurs est plus élevée que celle des groupes de deux individus. Comme la taille des groupes d'utilisateurs augmente, le pourcentage des auteurs en groupe qui sont des utilisateurs réguliers augmente également.

Interrogés, les auteurs de CNX ont fourni 11 255 raisons qui ont été liés les activités de réutilisation des ressources. Elles sont classées selon les types et la quantification des comportements de réutilisation suivants :

– 51% des raisons ont trait au le téléchargement de fichiers visuels (graphiques, figures, tableaux, etc.) et à la nécessité de changer et d'améliorer la disposition du contenu et de l'affichage,

– 24% concernent l’édition générale (fautes de frappe, de correction, d'orthographe, de ponctuation, de grammaire, de précision et de réécriture du texte ; les versions de révision de bas en haut ; mise à jour hors de date portions de contenu, ajout ou suppression des sections de contenu),

– 11% des raisons sont relatives aux changements de version et ont été attribués aux activités de groupe collaboratif,

– 8% des raisons concernent la modification des métadonnées,

– 6% des raisons concernent les divers comportements de réutilisation, – 1% sont relatives à la modularisation,

– 1% aux traductions.

MERLOT

L’étude de Dumouchel (2009) de l’indentification des caractéristiques des modèles de diffusion de contenus numériques a présenté des entrepôts de ressources qui fonctionnent bien tels que MERLOT, OpenLearn, MIT OCW.

Selon cette étude, on peut mieux comprendre le fonctionnement de MERLOT : « tous

les usagers de MERLOT ont l’autorisation de consulter ou de télécharger des ressources pédagogiques, mais ils doivent devenir membre de MERLOT pour participer activement à la création et à l'évaluation du contenu de ce site. L’adhésion est gratuite et non restreinte aux membres d’une seule communauté académique. L'adhérent doit soumettre ses informations personnelles générales, ainsi que son affiliation académique, avant d'obtenir un nom d'usager et un mot de passe ».

Un membre de base de MERLOT peut, entre autres : – soumettre des ressources pédagogiques;

– commenter celles des autres;

– créer un exercice d'apprentissage lié à la ressource pédagogique ;

– créer et partager des collections personnelles à partir des ressources pédagogiques existantes.

32

Sur MERLOT, les ressources peuvent être examinées par les examinateurs. De plus, les membres de MERLOT peuvent se joindre aux diverses communautés qui existent sur le site.

 Comment les utilisateurs partagent-ils des ressources pédagogiques ?

En se référant aux activités des utilisateurs ci-dessus, on comprend que les utilisateurs contribuent à la production de ressources pédagogiques des sites web afin de les partager avec d'autres.

Avec l'étude de sites de partage comme MIT, MERLOT, etc., nous avons vu que les ressources partagées sont des préparations des cours, des cours électroniques, des exercices, des sujets d’examen, des documents, des vidéos, des images, des signets, des logiciels pédagogiques.

Concernant la contribution des ressources des utilisateurs, une étude de Cohen et al (2011) sur l’utilisation des ressources pédagogiques de l’entrepôt MAOR en Israël (Meta-data and Object Repository) a relevé que la plupart des contributeurs ont publié leur propre matériau pédagogique (90%), seulement environ 10% ayant été publié par des utilisateurs non reconnus comme auteurs.

En outre, après l'étude des fonctionnalités des sites de partage, nous avons vu que les utilisateurs peuvent commenter des ressources d’autres utilisateurs (par exemple : MERLOT, MACE, Connexions, Curriki, Lemanege, etc.). Ils peuvent modifier une ressource en ligne pour créer une nouvelle version (par exemple : MesPreps.com, Connexions).

Ainsi, le site MesPreps58 permet de rédiger en ligne et de partager des fiches de préparation de séances d'enseignement. Une fiche de préparation partagée peut être modifiée par les autres auteurs et la nouvelle version sera remplacée.

Sur Lemanege59, un auteur dépose une ressource (cours, TP, évaluation, etc.) pour la partager. Il accepte que les membres de la communauté se l’approprient et la fassent vivre. Grâce à ce travail collectif, une nouvelle ressource est créée et pourra de nouveau être partagée par l’ensemble de la communauté. Cette ressource pourra être utilisée dans sa version initiale ou être modifiée selon les attentes et les retours d’usages des membres de la communauté.

En dehors de partage des ressources pédagogiques, il y a des forums de discussion existant dans des sites de partage (par exemple : Lemanege.eu, tes.co.uk, etc.) ou indépendants. Les utilisateurs y participent pour discuter des sujets intéressants ou pour partager des expériences, des opinions.

2.2.4 Les avantages pour les utilisateurs

Selon l’étude de (TESConnect, 2008), les enseignants qui utilisent actuellement des ressources en ligne pour la préparation de leurs cours gagnent en moyenne 31 minutes par leçon.

Selon cette étude, on peut penser que, jusqu’à 2012, la collaboration en ligne devrait permettre de gagner 14,3 millions heures d'enseignement, l'équivalent d'environ 23 000 nouveaux enseignants par an. 84% des enseignants disent qu'un réseau professionnel en ligne serait de nature à les aider à partager leurs idées, indépendamment du temps et du lieu.

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http://mespreps.com/

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Johanna Radcliffe, enseignant de mathématiques de Blackpool, utilise TESconnect pour partager des ressources et des idées : « mon plus grand défi est de motiver une classe

d'enfants qui sont facilement distraits et manquent d'enthousiasme pour apprendre. Je ne pense pas que je sois le seul professeur à utiliser les réseaux sociaux. J'ai ainsi accès à une foule d'idées qui contribuent à transformer ma classe en un lieu « amusant » et dynamique pour apprendre. Cela libère une part de mon temps : je suis donc en mesure d'accorder une plus grande attention personnalisée aux enfants qui en ont besoin ».

Edward Griffith, chef de TESconnect commente : « notre recherche démontre

clairement que le partage des ressources peut révolutionner la préparation des leçons et leur qualité. Tous les enseignants ont une passion pour le partage des connaissances, pas seulement avec leurs élèves, mais de plus en plus entre eux aussi. Nous sommes sur le point de faire une révolution dans l'éducation ; en leur donnant les outils pour, partager leurs connaissances je crois sincèrement que les enseignants vont obtenir des résultats encore plus remarquables qu'actuellement. La technologie peut aider les enseignants à mieux exercer leur métier mais aussi à s'améliorer, à être plus heureux, ce qui a finalement un impact important sur la qualité de l'éducation de nos enfants ».

Dans l’étude de Quentin et Bruillard (2009), un entretien semi-directif a été réalisé avec 4 membres actifs, 2 contributeurs et 5 utilisateurs de l’association Sésamath pour appréhender le fonctionnement de Sésamath. Les membres et les contributeurs affirment que leurs activités dans Sésamath ont fait évoluer leur manière d’enseigner et leurs pratiques pédagogiques. Ils emploient des adverbes afin de marquer vraiment le changement :