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Troisième partie : Discussion

BIBLIOGRAPHIE OUVRAGES

C. Une équipe pluridisciplinaire et spécialisée

Le CAMSP s’engage à tout mettre en œuvre, dans la mesure de ses moyens, pour assurer un projet de soin adapté à chaque enfant. Ce projet sera défini conjointement avec la famille et l’équipe du CAMSP. La pluridisciplinarité de l’équipe permet de répondre aux besoins spécifiques de chaque enfant. A travers les différentes réunions institutionnelles, les professionnelles partagent et croisent leurs observations, réflexions et conclusions. Ceci se fait avec l’idée toujours à l’esprit que la mission du CAMSP est d’offrir aux enfants porteurs de handicap, une prise en charge globale, en lien avec leur milieu de vie, dans une optique préventive et thérapeutique, et un accompagnement familial. Ainsi l’écoute est primordiale autour de l’enfant entre les parents et les professionnels où chacun trouve sa place dans la prise en charge.

Cette équipe pluridisciplinaire spécialisée dans la petite enfance comporte 41 intervenants sur les deux sites.

- Une équipe médicale composée d’un pédiatre médecin directeur technique, d’un neuropédiatre et d’un psychiatre. Ils sont les référents du projet de suivi de l’enfant. Ils assurent un suivi médical régulier des enfants et de leur famille, lors de consultations, et prescrivent les différentes prises en charge et appareillages nécessaires. Enfin, ils gèrent les réflexions autour des suivis et leurs orientations ;

- un cadre socio-éducatif coordonne le travail en équipe et organise le travail en lien avec les différentes instances. Elle participe à l’accueil des familles et veille au respect de leurs droits ;

- deux assistantes médico-administratives assurent l’accueil et la gestion administrative du CAMSP. Il s’agit des premières interlocutrices des familles. Elles recueillent la demande initiale et évaluent certains critères de validité de prise en charge ;

- deux assistantes sociales sont chargées d’informer les parents de leurs droits et de les accompagner dans leurs démarches administratives, notamment celles liées à la reconnaissance du handicap et celles liées à l’orientation éventuelle vers une nouvelle structure en fin de prise en charge au CAMSP ;

- une puéricultrice s’occupe principalement des enfants de moins de quatre ans et de leurs familles. Son accompagnement nécessite des visites à domicile, en particulier quand les enfants sont sur liste d’attente. Elle participe aux guidances parentales et les coordonne en lien avec les autres professionnelles du CAMSP. Elle assure le lien avec les structures d’accueil de la petite enfance ;

- une ergothérapeute contribue à la prise en charge des déficiences physiques et mentales par la pratique d’activités gestuelles. L’objectif est de pallier le handicap de l’enfant pour favoriser son autonomie. Elle s’occupe de la mise en place d’outils, d’appareillage ou toute aide technique pour le quotidien des enfants. Elle peut aussi intervenir au domicile ou à l’école pour préconiser des adaptations. Au sein du CAMSP, elle co-anime un groupe avec une psychomotricienne et un autre avec une orthophoniste ;

- deux kinésithérapeutes effectuent la rééducation motrice. Elles surveillent l’appareil locomoteur pour limiter les complications secondaires à un trouble moteur. Elles aussi à l’apprentissage des niveaux d’évolution motrice (NEM). Les séances se déroulent en relation duelle avec l’enfant, en présence ou non des parents, et il existe des suivis en co-thérapie avec une orthophoniste ou une psychomotricienne ;

- trois psychomotriciennes assurent un suivi en individuel ou en petit groupe. Ce sont elles qui reçoivent le plus grand nombre d’enfants;

- deux psychologues proposent un suivi psychologique aux familles qui le souhaitent, il n’est pas systématique. Elles peuvent intervenir à tout moment de la prise en charge pour une observation, pour soutenir des choix de rééducation ou des orientations. Elles animent des groupes de parole pour les frères et sœurs de l’enfant pris en charge ;

- une neuropsychologue fait passer des bilans neuropsychologiques pour déterminer les compétences de l’enfant dans le cadre du dépistage ou au moment de son orientation (à partir de quatre ans). Elle pratique entre autres un bilan spécifique pour les enfants autistes permettant de déterminer leur niveau de développement. Elle ne réalise pas de suivi suite aux bilans, la psychologue prenant alors le relai ;

- deux orthophonistes aident à développer et à exploiter les capacités de communication et de langage des enfants. Le suivi s’effectue de préférence en individuel, mais un groupe est animé conjointement par une orthophoniste et une psychomotricienne. Elles participent à la guidance parentale ;

- une éducatrice donne aux enfants les moyens d’organiser leurs compétences et d’exprimer leur personnalité. Elle intervient individuellement ou par petits groupes auprès d’enfants en grande difficulté d’intégration dans leurs lieux de vie ou ayant des problématiques de séparation prégnantes. Elle assure aussi le lien avec les enseignants ;

- une orthoptiste dépiste, rééduque et réadapte les troubles de la vision. Le CAMSP est donc une structure pivot entre les lieux de soin, les lieux de vie et d’accueil, les établissements scolaires, les services sociaux et la MDPH (Maison Départementale de la

Personne Handicapée). Cette collaboration favorise un projet global avec suivi harmonisé de l’enfant.

Une place prépondérante est accordée à la famille : un suivi psychologique, une guidance parentale et une aide administrative peuvent être proposés, des groupes de parole sont organisés. Le CAMSP favorise un accompagnement global de l’enfant avec sa famille.

RÉSUMÉ

Dans ce mémoire, j’ai tenté de démontrer l’importance d’une prise en charge précoce parent/enfant en psychomotricité, dans l’étayage des interactions du parent avec son enfant porteur de trisomie 21 et dans la prévention des troubles de la relation. Au plan clinique, il part de la comparaison d’une petite fille porteuse de trisomie 21 ayant développé d’importants troubles de la relation notamment avec sa mère, avec deux dyades mère/enfant trisomique. La théorie des interactions précoces et de l’attachement, du dialogue tonique, de la trisomie 21 et de la parentalité, ont éclairé cette étude clinique. J’ai ensuite tenté de faire ressortir la place de chaque protagoniste dans cette prise en charge parent/enfant, l’enfant trisomique, le parent, la psychomotricienne et la stagiaire. Cette réflexion met aussi en lumière le lien entre l’autisme et la trisomie 21, et par là même, entre trisomie 21 et troubles de la relation.