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CHAPITRE 1 : L'émergence contrariée du sport ouvrier en

II. Un sport ouvrier travaillé par ses contradictions

A) Une FST subordonnée mais disposant d'une certaine marge de jeu

La propagande90 joue un rôle essentiel dans le militantisme communiste, et au sein de celle- ci les publications, et notamment la presse partisane, occupent une place centrale. Celle-ci tient sans doute en large partie à une valorisation particulière mais non dénuée d’ambiguïté de la production intellectuelle (Matonti 2005). Chaque groupement ou presque dans l'orbite du Parti s'enorgueillit ainsi de posséder son propre organe de presse, parfois décliné au pluriel, destiné autant sinon plus à un lectorat extérieur composé de potentielles recrues mais aussi d'adversaires qu'à ses adhérents91.

90 Terme indigène encore largement utilisé aujourd'hui par les militants communistes, évidemment déchargé de ses connotations négatives-, ce qui illustre la rémanence du caractère contre-culturel du PCF et de ses organisations satellites

91 Il est essentiel, lorsque l'on analyse le contenu d'une source écrite destinée à être publicisée, de s'interroger sur le « pacte de lecture » qui relie son ou ses émetteurs et ses destinataires. La nature, souvent plurielle, de ces derniers tels qu'anticipés par les rédacteurs, en constitue un des éléments primordiaux -dans tous les sens du terme-, et permet de distinguer plusieurs niveaux de lecture des mêmes textes, en évitant de présupposer, comme Pierre Bourdieu y invite dans sa théorie du champ littéraire (Bourdieu, 1992), une « stratégie » de l'énonciateur par laquelle il lutterait consciemment dans chacun de ses actes pour un profit dans le champ symbolique où il évolue (ici l'espace

La FST ne déroge pas à la règle et a ainsi entretenu ses propres journaux en dépit du poids financier qu'ils pouvaient représenter. Le premier numéro du Sport ouvrier, sous-titré « organe bimensuel de la Fédération sportive du travail (Section française de l'Internationale Rouge Sportive) », est ainsi sorti des presses le 10 août 1923, suivant une périodicité beaucoup plus irrégulière qu'annoncée. Initialement située au 142 rue Montmartre, dans le 2e arrondissement de Paris - qui est également le siège de la FST -, sa rédaction déménage à partir du numéro du 1er septembre 1924, au 17, rue Sambre-et-Meuse, toujours dans la capitale, et enfin à partir du 20 décembre 1925 au 8, avenue Mathurin-Moreau (XIXe arrondissement). Si, on reconnaît avec Choukri Hmed, que la dimension spatiale joue un rôle essentiel, tant d’un point de vue physique que symbolique, dans l’action collective (Hmed 2009), alors il est tout sauf anodin que ces adresses successives correspondent respectivement au siège de L’Humanité - alors, et jusqu’en 1994, organe central du PCF - ; à l’ancien siège (1876-1914) de la coopérative ouvrière L’Égalitaire, où s’est aussi installée à sa création la FSAS en 1908 et devenu depuis une salle de réunion pour les militants syndicalistes, notamment de la CGT ; et enfin à un immeuble du PCF où a été édifié son siège actuel conçu par Oscar Niemeyer et inauguré en 1971. Ces déménagements illustrent ainsi l’intention contrariée de prendre une certaine indépendance, au moins affichée, vis-à-vis de la SFIC, sans que les moyens matériels de la fédération ne le permettent concrètement.

L’autonomie est pourtant farouchement revendiquée par la FST, qui ne cesse à longueur de numéros du Sport Ouvrier, d’opposer une dénégation aux accusations de ses adversaires - et en particulier ceux de l’USSGT- selon lesquelles elle serait une simple excroissance de la jeune SFIC. On y retrouve au passage une thématique qui traverse plus largement le monde ouvrier au début de ces années 1920, et à plusieurs niveaux. Ce sont d’abord les syndicats révolutionnaires qui affirment leur autonomie par rapport aux partis communistes, que ce soit en France la CGTU vis-à-vis de la SFIC, ou au niveau international l’Internationale des Syndicats Révolutionnaires (ISR) vis-à-vis de l’Internationale Communiste (IC)92, s’efforçant de tenir sur la ligne de crête de la « collaboration

sans subordination », mais aussi les organisations nationales par rapport à leurs internationales respectives, où il s’agit là d’affirmer la nécessaire coopération entre composantes nationales tout en déniant le dirigisme centralisé par Moscou, résumé par l’étiquetage de « moscoutaire ». De même donc, les dirigeants de la FST ne vont avoir de cesse de dénier leur subordination à, sans pour autant faire secret de leur appartenance individuelle au parti - notamment lorsqu'il s'agira de soutenir explicitement certains d'entre eux aux élections législatives de 1924 -, mais face aux accusations de leurs adversaires - destinées, on le devine, en premier lieu à dissuader les sportifs ouvriers non

des sports) - voir Isabelle Charpentier, « “Quelque part entre la littérature, la sociologie et l’histoire…” »,

ConTEXTES, 2006/1, note 5

92 Voir par exemple le discours de Gaston Monmousseau à la tribune du Congrès de Bourges de la CGTU en novembre 1923 (De Saint-Etienne à Bourges, éditions de la CGTU et des syndicats de la Seine, p.23-47)

communistes de se tourner vers la fédération révolutionnaire-, ils vont mettre en avant l’indépendance formelle de leur organisation. A titre d’exemple, voici comment le secrétaire général de la FST répond à ses détracteurs dans un des premiers numéros du journal, adjoignant à son article la reproduction des statuts de la fédération :

« Nos dissidents n'ont vraiment pas de chance !... Pour combattre l'adhésion à l'IRS, ils n'avaient reculé devant aucun moyen. Après avoir évoqué - et en quels termes- les horreurs du militarisme rouge, nous les avons vu brandir le spectre de la subordination. Cette découverte ne fait pas honneur à l'imagination de ces Messieurs, mais le coup de l'armée rouge ayant lamentablement échoué, il fallait trouver autre chose. Et nous vîmes les émissaires visiter les clubs. « Les partisans de l'IRS clamaient-ils sur tous les tons, sont les hommes du Parti Communiste. SI vous adhérez à Moscou, obligation vous sera faite d'entre dans ce parti. Au reste, les statuts de l'Internationale Rouge des Sports sont formels : « Pour adhérer à l'IRS, il faut être communiste »93

Et pourtant, la proximité de fait de la FST par rapport aux principales organisations partisane et syndicale mouvement ouvrier se manifeste clairement dans la tenue de meetings communs annoncés dans Sport ouvrier, comme ce Congrès de propagande du 28 février 1926 à Bordeaux, organisé conjointement avec le PC, les JC et la CGTU94, mais aussi dans les motions de congrès - acte officiel s’il en est- de la SFIC et de la CGTU. Celles-ci marquent une victoire symbolique pour la FST dont le rôle dans le mouvement ouvrier est de ce fait reconnu, et le front sportif posé comme un enjeu de première importance. Plus encore, dans la continuité logique de cette reconnaissance, les membres des deux organisations partisane et syndicale sont incités par leurs dirigeants à militer à la FST, et les représentants ouvriers de tous les échelons à siéger dans les échelons équivalents de la fédération, la réciproque - c’est-à-dire que les représentants de la FST soient invités à siéger dans les instances syndicales ou partisanes, est en revanche clairement rejetée par ces dernières. En témoigne ainsi sans ambages. En témoignent donc le texte des motions adoptées respectivement par le Conseil National du PCF et le Congrès de la CGTU en octobre et novembre 1923.

93 René Reynaud, « Surbordination », Sport ouvrier, n°3, 10 septembre 1923, p.1 94 Sport ouvrier, n°46, 25 février 1926

Encadré n°1 : Motion présentée par les Fédérations de la Seine, Seine-et-Marne, Seine-et- Oise, Seine-Inférieure et la Fédération des Jeunesses Communistes et adoptée à l’unanimité par la Conseil National de la SFIC d’octobre 1923

« Le Conseil National appelé pour la première fois à se prononcer sur la question du sport ouvrier ;

Considérant que de plus en plus la jeunesse prolétarienne se trouve attirée par les sports, qu'il est absolument indispensable de dresser en face des organisations patronales une forte Fédération sportive ouvrière devant être une armée puissante au service du prolétariat ; Considérant les résultats du Congrès de Montreuil, Congrès où fut votée l'adhésion de la FST à l'Internationale Rouge Sportive ;

Décide : Chaque fédération a pour devoir de constituer, ainsi que certains d'entre elles l'ont déjà fait, une commission sportive chargée de se mettre en rapport avec la FST ; Invite toutes les sections à seconder les efforts des clubs prolétariens déjà existants, à soutenir étroitement l'action de nos camarades, à participer à leurs différentes manifestations, à créer des sociétés sportives ouvrières rattachées à la FST dans les régions qui en sont dépourvues ; Le Conseil National adresse à nos camarades de l'Internationale Rouge Sportive son salut fraternel »95

Encadré n°2 : Motion adoptée par la CGTU lors de son congrès exceptionnel de Bourges (12 au 17 novembre 1923)

« Le Congrès

Considérant que le mouvement sportif est une force qui ne doit pas être négligée ; Que pour lutter contre le patronat sur tous les terrains, il est indispensable de dresser le mouvement sportif ouvrier contre le mouvement sportif bourgeois et clérical ;

Que par son recrutement, par son action, sa direction, la Fédération Sportive du Travail est une organisation strictement révolutionnaire ;

Qu’elle peut être, par son grand développement d’un vif appui pour le recrutement syndical des Jeunes ;

Que, par son programme d'éducation physique et morale, elle prépare pour la Révolution « des esprits sains dans des corps sains » ;

Le Congrès :

Place la Fédération Sportive du Travail (Section française de l'Internationale Rouge des Sports) sous son égide ;

Décide ;

Que les organisations syndicales apporteront leur appui moral et matériel à cette fédération ; Qu'un vaste effort de propagande sera fait en sa faveur, notamment pour la création de clubs sportifs ouvriers dans les localités où il n'en existe pas et pour le renforcement de ceux existant. Pour veiller à ce que la FST garde toujours son caractère prolétarien ; pour suivre et aider les efforts faits dans ce sens, les différents échelons de la CGTU enverront des correspondants aux échelons correspondants de la FST ;

Commission Exécutive (CGTU) au Conseil Fédéral (FST) ; Unions régionales aux Comités régionaux ;

Unions locales aux clubs locaux ; Syndicats aux Clubs corporatifs ;

Etant bien entendu que cette représentation n’est aucunement compensée par une représentation de la FST à la CGTU96 »

Les deux dernières phrases de la motion expriment clairement à nouveau, l’idée que le sport représente peut-être au fond avant tout un adjuvant puissant à la syndicalisation, notamment auprès des travailleurs les plus jeunes97, mais aussi la non-réciprocité en matière d’investissement des instances de direction. Autre point intéressant à souligner : si cet appel à un investissement des instances de la FST par les représentants syndicaux peut être lu au premier abord comme une volonté de contrôle sur la fédération, son officialisation et sa répétition soulignent en fait surtout que celui-ci ne va pas de soi, tout comme l’adhésion à la FST pour les adhérents de la CGTU pratiquants de sport - problématique qui, on le verra, se retrouvera jusqu’à la période actuelle.

Enfin, la situation dominée de la FST se retrouve aussi dans les récriminations récurrentes de ses dirigeants vis-à-vis de la presse communiste, L'Humanité en tête, à laquelle ils reprochent de ne pas assez rendre compte des activités de la fédération et de ne pas assez participer à la propagande de ces dernières, comme la fête fédérale, point d'orgue des activités annuelles de la FST, et même de rendre davantage compte de celles organisées par le mouvement sportif bourgeois, alors même que nombre des « challenges » organisés par la FST sont patronnés par le quotidien de la SFIC et portent ainsi son nom. La situation apparaît cependant particulièrement problématique aux dirigeants de la fédération ouvrière au point qu'ils décident de lui consacrer un point particulier lors de leur congrès national de 192498. De telles récriminations peuvent apparaître paradoxales à une

période où la « bolchévisation » de la SFIC est à son apogée et se traduit notamment par une (re)prise en main du parti sur ses organisations satellites sous la pression de l’Internationale Communiste, et qui se traduit notamment par d’importants transferts financiers comme le montre Romain Ducoulombier à propos de la CGTU et de l’Association républicaine des anciens combattants (ARAC) (Ducoulombier 2010 : 330 et suiv.). Une manne qui semble cependant éviter la FST comme on va le voir, ce qui indique plus encore que les plaintes de ses dirigeants la position marginale du point de vue stratégique aux yeux des dirigeants du parti de la FST durant cette

96 A noter que la dernière phrase dans le texte de la motion adoptée a significativement remplacé dans le projet initial de motion porté par les représentants de la FST au Congrès (présenté dans le n°7 du Sport ouvrier daté du 3 novembre 1923 la mention : « Étant bien entendu que cette représentation ne signifie aucunement une subordination

de la FST à la CGTU » ! [souligné par nous].

97 Notons cependant que la réciprocité est peut-être surtout concrète en matière de recrutement, plus sans doute encore en matière syndicale que partisane, comme en témoigne l’étonnement exprimé par certains dirigeants de la FST dans les colonnes de leur organe de voir que certains adhérents de la fédération ne sont pas syndiqués. Voir par exemple André Robert, « Adhérons aux syndicats », Le Sport ouvrier, n°6, 21 octobre 1923.

période.

Loin cependant d'accepter cet état de fait, et la minoration de leur fédération, les dirigeants de la FST vont cependant s'efforcer de mettre en avant le rôle essentiel que celle-ci peut jouer dans l'action révolutionnaire, en tout premier lieu en favorisant le recrutement, au niveau local notamment, ce qui d'ailleurs correspond à la nouvelle structuration adoptée par le Parti Communiste dans laquelle le nouvel échelon qu'est la cellule, subdivision de la section municipale qui réunit les militants d'un quartier donné, est investi d'un rôle stratégique éminent :

« Au lendemain du Congrès national du Parti Communiste, tenu à Lyon, nous écrivions dans ces mêmes colonnes tout l'espoir et toute la confiance en l'avenir que faisaient naître en bien des cœurs de sportifs, les décisions prises par ce Congrès sur la question sportive. Une ère nouvelle s'ouvrait à la FST. Un vaste horizon s'ouvrait pour elle sur une perspective immense de recrutement. Chaque militant, chaque groupe, chaque section, chaque fédération devaient, dans leur rayon propre, faire la propagande pour la jeunesse ouvrière égarée pour la plupart dans les clubs bourgeois et les amener à la FST. Il était naturel que sous une telle impulsion, avec un tel appui, la FST devait bientôt être une force capable, par sa vigueur et son idéal, de rivaliser et de combattre avec succès les groupements sportifs bourgeois. Des mois ont passé depuis cette époque, et si nous faisons le bilan des nouvelles recrues, nous constaterions que l'augmentation des effectifs n'est pas en rapport avec l'espoir que nous avait fait naître le Congrès. Nous ne voulons pas en incriminer le Parti Communiste et ses militants, nous savons trop combien la tâche est ingrate et les efforts stériles. D'autre part, la réorganisation du Parti sur la base des cellules lui a accaparé ses militants et son temps. Mais c'est cette nouvelle superstructure du Parti qui, plus facilement que l'ancienne, lui permettra de toucher plus facilement la jeunesse. Les militants des cellules doivent se convaincre qu'il ne servirait à

rien d'essayer d'éduquer la jeunesse dans les usines, les ateliers, les magasins ou les bureaux, si le dimanche cette même jeunesse va jouer, se distraire, dans un milieu qui est contraire à ses intérêts. Aujourd'hui, toute la jeunesse fait du sport, elle ne pense qu'à lui et se désintéresse de ses

intérêts. Par le sport, il est facile de l'attirer, de l'intéresser, et de l'éduquer ensuite ».99

On voit qu'est aussi réfuté le fait que le sport détournerait intrinsèquement de la lutte politique, croyance que doivent partager nombre de militants communistes ; le stigmate est au contraire retourné en affirmant qu'il peut au contraire, au sein de la FST, constituer un hameçon indispensable vis-à-vis des ouailles ouvrières.

Quoiqu'il en soit, si la contradiction entre des forces centripètes - pour l’efficacité - et centrifuges - pour la démocratie -, qui traverse avec vigueur le mouvement ouvrier, et particulièrement sa frange communiste, on la retrouve également au sein même de la FST par rapport à ses composantes locales.

B) Une tension entre centralisme et autonomie locale

La question de l’autonomie se joue également sur un autre plan, interne à la FST cette fois, celui entre le centre de la fédération et ses composantes régionales, ainsi que ses adhérents de « base ». De fait, la région parisienne apparaît surreprésentée parmi les clubs adhérents comme au sein des instances dirigeantes et, de son propre aveu, la FST peine à recruter, mais aussi à faire vivre son activité dans les autres régions du pays. Si la concurrence avec les autres fédérations - notamment son homonyme réformiste- semble interdire aux dirigeants de la FST de faire part trop ouvertement de leurs difficultés en matière de mobilisation de leur base - réelle comme potentielle-, celles-ci se font jour régulièrement au détour des colonnes de son organe officiel, qu’il s’agisse des manchettes et encadrés publiés au-dessus de la Une ou pour combler une colonne entre deux articles, invitant fermement chaque adhérent et chaque club à s'impliquer dans diffusion du Sport Ouvrier par la vente au numéro et celle d’abonnements, avec parfois la présentation d’objectifs chiffrés pour cette campagne de diffusion permanente (« 15 000 abonnés dans les six mois »100), ou encore à placer des tickets de tombola101. De manière plus originale, ceux-ci sont aussi invités à afficher Le Sport

Ouvrier dans leurs salles de réunion pour faire la propagande de la FST, ou encore à traduire les

communiqués de la FST à leurs collègues ouvriers italiens ou allemands pour les faire adhérer à la FST102. Cependant, la division du travail n’est pas aussi hiérarchique qu’ailleurs dans le mouvement ouvrier, et en l’occurrence, dès les premiers numéros, chaque adhérent est invité, pour dire le moins, à participer à la rédaction : « chaque adhérent à notre organisation doit y collaborer »103 ; « Camarades, quand vous le voudrez, SPORT OUVRIER sera hebdomadaire » [en majuscules dans l’original]104. Là encore, la récurrence d'injonctions de ce type dans les colonnes du journal

permettent de supposer que cet investissement ne va pas de soi pour les adhérents qui apparaissent ainsi loin de la « remise de soi » (Pudal 1989 ; Pennetier et Pudal 1996) qui est pourtant censée caractériser les militants communistes dans cette période de forte intensité politique qu'est l'entre- deux-guerres - à moins que celle-ci ne vaille simplement pas pour le militantisme sportif, intériorisé comme secondaire.

Les difficultés de la direction centrale à mobiliser ne concernent pas seulement les adhérents de base, mais également les comités régionaux de la fédération, qui se voient reprochés de ne pas jouer

100 Sport ouvrier, n°30, 25 décembre 1924

101 Ainsi, de manière assez surprenante, le n°31 du 25 janvier 1925 affiche en une un encadré exhortant de manière martiale : « « CAMARADE. Tu dois placer dans ton entourage les billets de tombola de la FST. Tout le monde y gagnera : les Clubs, les CR, la FST et les heureux veinards auront à se partager de jolis lots parmi lesquels : salle à manger, bicylcettes (sic), garnitures de cheminée, montres, bijoux, chambre à coucher » [en majuscules dans l’original] au-dessus de textes et photographie très solennels commémorant l’anniversaire de la mort de Lénine… 102 Sport ouvrier, n°25, 1er octobre 1924

103 Sport ouvrier, n°3,10 septembre 1923 104 Sport ouvrier, n°5,10 octobre 1923

leur rôle de courroies de transmission, tant dans le sens descendant, du sommet vers la base, que dans le sens inverse. Le Conseil National exceptionnel de la FST qui se tient en novembre 1929 et