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Le lent processus d'institutionnalisation d’une commission sport nationale

CHAPITRE 2 : « Faire ses commissions » Formation et recrutement des groupes

I. Le lent processus d'institutionnalisation d’une commission sport nationale

Comme nous l'avons vu au chapitre précédent, il serait erroné de dater l'intérêt du milieu communiste pour le sport à la création de commissions dédiées à ce dernier. Loin de le déléguer purement et simplement à la FST puis la FSGT, le PCF comme la CGTU ont clairement appelé très tôt leurs militants à s'investir également dans ces commissions, et leurs instances à communiquer à toutes les échelles. Cependant, si ces décisions ne sont pas à négliger, leur adoption ne signifie pas une adhésion franche et massive à la « cause du sport »188, mais peut tout autant, et sans doute plus vraisemblablement, s'interpréter comme le signe d'une

certaine indifférence. Pour qu'une résolution soit contestée dans une assemblée, il faut en effet que celle-ci représente un enjeu pour ses participants. Or, comme le suggère le faible développement de la FST, par comparaison notamment avec d’autres pays européens, tout porte à croire que les dirigeants communistes ou cégétistes font preuve avant la Seconde guerre mondiale d'un relatif désintérêt à l'égard des questions de sport et d'éducation physique. Mais, tout en le privant des ressources, tant financières qu’humaines et symboliques, que peuvent recevoir d’autres organisations satellites, ce désintérêt confère néanmoins une certaine marge de manœuvre aux agents qui souhaitent s’investir sur cette thématique.

Pour autant, il semble que les porteurs de la « cause du sport » dans le milieu communiste ne se soient jamais réellement satisfaits de cette position marginale. Ils se sont ainsi continuellement efforcés de la promouvoir au sein même du parti, réussissant notamment à faire adopter des motions toujours plus conséquentes au cours des congrès, sans que ces dernières n’aient pour autant de portée concrète. Après la Seconde guerre mondiale, la donne semble cependant changer avec d’une part un PCF ayant acquis une position désormais centrale dans le champ politique et d’autre part l’investissement de « nouveaux » agents à la FSGT, notamment des enseignants d’EPS, qui sont selon toute vraisemblance nettement mieux dotés en capital culturel que leurs prédécesseurs189,. Ces militants vont progressivement réussir à faire accepter la

mise en place d’un groupe de travail permanent sur la question sportive au sein même du PCF. Envisagé dès la Libération, le groupe de travail va réellement se mettre en place après l’installation de la Ve République et la (ré-)institutionnalisation du sport comme secteur d’action publique à part entière au niveau gouvernemental, non sans remettre en cause le partage des prérogatives sur ce plan entre le PCF, la FSGT mais aussi la CGT. Après être revenu dans un premier temps sur le processus d’institutionnalisation de la commission sport nationale du PCF, nous en examinerons le recrutement afin de cerner qui fait et ce que fait concrètement une telle « organisation dans l’organisation », mais aussi comment elle s’insère dans la division

188 Comme l'a bien pointé Nicolas Mariot (2012), il est une erreur commune parmi les observateurs d'une manifestation

institutionnelle qui consiste à postuler que les participants à cette dernière y investiraient forcément un sens particulier dans la mesure où ils s’y comportent conformément aux normes attendues

189 Faute d’informations biographiques sur les dirigeants de la FST dans les années 1920 (significativement absents du

« Maitron »), il nous a été impossible d’en établir une prosopographie validant cette assertion. Les mentions ponctuelles de leurs professions laissent cependant penser qu’il s’agissait essentiellement d’ouvriers dotés d’une certaine qualification mais dont le capital culturel apparaît néanmoins clairement inférieur à celui des enseignants d’EPS (ce que suggèrent également leur expression écrite et les fautes récurrentes de syntaxe et d’orthographe qu’on trouve dans leurs publications).

du travail militant au sein de son milieu partisan thématique et réciproquement quelle division du travail s’opère en son sein.

A) Les prémices de la commission du PCF

1) Un appel renouvelé à investir le terrain sportif

Si la question sportive est effectivement abordée, de manière épisodique, au sein des instances et des congrès du PCF, elle l'est davantage à des fins de propagande, comme un moyen notamment d’attirer « la jeunesse » vers le Parti, que parce qu'elle représenterait un enjeu en soi190. La première mention d'une

« commission sportive » au sein du Parti semble dater de 1926, mais il s'agit en réalité d'un groupe de travail ponctuel constitué à l'occasion du Ve Congrès, organisé à Lille du 20 au 26 juin191. Le sport se voit consacrer

l'une des 13 commissions thématiques réparties sur trois demi-journées, à côté des questions d'organisation, des coopératives, des paysans, des étrangers, de la question syndicale, des femmes, de la presse, des douanes, de l'agitation et la propagande, de la question coloniale, sans oublier la commission politique. On notera cependant l'absence d'une commission consacrée à la jeunesse. C'est qu'existe une Fédération des Jeunesses Communistes, mais alors l'existence de la FST devrait justifier l'absence d'un traitement spécifique du sport.

Cela montre bien que le partage des tâches entre parti et organisations satellites est complexe et variable selon les cas. Avec le cas des Jeunesses Communistes, on perçoit aussi tout l'enjeu pour des porteurs de cause thématiques à l'intérieur du Parti de voir la cause du sport traitée au sein même du Parti plutôt que dans une organisation à part, contrairement à ce qu'une certaine valorisation de l'autonomie pourrait suggérer. Raymond Barbet, alors représentant des Jeunesses Communistes au Congrès, vient ainsi dans son intervention à la tribune souligner l'existence d'une « espèce de sous-estimation générale dans notre parti des tâches et de tout ce qui touche la jeunesse ouvrière »192, et précise que son organisation ne doit pas être vue

comme un « petit parti communiste de jeunes », séparée du parti, car « les Jeunesses Communistes, pour [eux], ce n'est pas autre chose qu'un moyen particulier du parti pour travailler dans une couche particulière de la classe ouvrière ; mais les Jeunesses communistes travaillent à côté du parti parce que le milieu dans lequel elles travaillent a une mentalité bien particulière, une formation aussi bien particulière »193. Le raisonnement

pourrait a fortiori s'appliquer à un espace des sports encore balbutiant. Et de sport il va être largement question dans le propos de Barbet : pour justifier une plus grande prise en compte de la question par le Parti, celui-ci va commencer par rappeler l'importance des organisations de jeunesse bourgeoises et cléricales, en mettant l'accent sur les « grandes » organisations sportives par leur nombre d'adhérents, ainsi que les clubs d'entreprise développés par les patrons. Il souligne ainsi que ces initiatives ne sont pas destinées à permettre

190 Compte rendu du Conseil National des 14 et 15 octobre 1923, Archives nationales du PCF, Saint-Denis, fonds 517.1,

microfilm 3 MI 6/1-144, document 41

191 Compte rendu sténographique du Ve Congrès du PCF, Bureau d'Editions, 1927, p.215 192 Ibid, p.485

aux jeunes ouvriers de se « développer physiquement », mais à les détourner de la lutte des classes et des organisations qui l'incarnent. Il note ensuite que la FST a précisément pour objectif de s'y opposer, mais qu'elle échoue à prendre un caractère de masse - il lui prête « six à sept mille adhérents »-, du fait notamment qu'elle a traversé des « moments critiques de scission, de luttes intérieures ». Pourtant, selon lui, il y a un « mouvement de mécontentement profond » au sein des organisations sportives qui se traduit plus spécifiquement par une « lutte contre les politiciens dirigeants qui sont sportivement incompétents à diriger le mouvement sportif » et qui feraient peser une véritable « dictature »194. Or, imputant le succès des

organisations sportives bourgeoises au fait que « la bourgeoisie a donné à son mouvement sportif un caractère de neutralité tout à fait net, un caractère neutre, apolitique » mais on ne peut plus illusoire et permettant de garder la jeunesse sous son influence, le délégué en appelle explicitement au développement d'une politique sportive « systématique » par son Parti :

« Il faut souligner devant le congrès que nous n'aurons jamais une Fédération sportive du Travail large tant que les communistes se désintéresseront de cette question. Nous n'aurons une organisation sportive de masse sérieuse que dans la mesure où tous les communistes déploieront une activité sportive réelle. Il est clair que la tâche de notre parti, c'est aussi d'avoir une politique sportive. Croyez-vous que la bourgeoisie n'a pas une politique sportive? Pensez-vous que cette direction de formidables organisations sportives, de clubs d'entreprise du patronat ne soit pas une politique sportive? C'est une politique sportive systématique. Notre parti doit avoir aussi une politique sportive systématique »195

Cependant, ce travail de direction et de conception d'une vision politique, dont on ne sait si elle doit concevoir le sport comme un moyen ou comme une fin, doit aussi s'accompagner d'une mobilisation à la base. Cette mobilisation doit se faire en particulier au sein des usines où le PCF cherche à mieux s'implanter depuis que sa direction a décidé en août 1924, à l' « invitation » de l'Internationale Communiste, de substituer aux cellules locales, de villages ou de quartiers dans les villes, les cellules d'entreprise comme maillon de base de l'organisation militante (Courtois et Lazar 2000 : 89). La tâche qui incombe dès lors aux militants de la base apparaît très claire :

« Quel travail pourra-t-on faire faire aux éléments du parti? Ce n'est pas compliqué. Là où il y a un club d'entreprise et où il y a une cellule du parti, la tâche est tout indiquée, c'est de travailler pour prendre la direction du club d'entreprise. A Noisiel, Meunier, le chocolatier, avait créé un club sportif. Nos camarades ont réussi à s'emparer de la direction de ce club sportif et à impulser une masse considérable de jeunes ouvriers qui étaient dans ce club. C'est là un travail tout à fait important, tout à fait sérieux, non pas seulement pour la Jeunesse communiste, qui ne rayonne pas sur une quantité considérable d'entreprises, mais c'est une tâche impérieuse pour notre parti. Il faut travailler à une politique sportive systématiquement, travailler dans ces clubs d'entreprise à la désagrégation du mouvement sportif bourgeois. »

Ce faisant, Raymond Barbet non seulement appuie sur deux contradictions fortes qui traversent le PCF à cette époque, d’une part la tension entre la matrice de l'usine et la matrice territoriale (Fourcaut

194 On retrouve au passage en germe le mot d'ordre de démocratisation des instances sportives, lui-même éminemment

ambivalent puisqu'on peut aussi le lire, tel que formulé ici en particulier, comme une revendication d'autonomie vis- à-vis des pouvoirs publics favorisant la dépolitisation du sport au sens de son exclusion du champ partisan (Defrance, 2000).

1986)196 et celle entre revendications matérielles immédiates et préparation de la révolution197, mais il

appelle clairement son Parti à empiéter sur un terrain d'actions que se disputent de plus en plus la FSGT et la CGT : l'organisation du sport à l'entreprise. Enfin, un dernier point soulevé par le délégué des JC mérite d'être relevé : sa demande d'un lien plus étroit entre son organisation et le Parti, qui doit s'entendre sans ambages comme un contrôle renforcé de ce dernier, mais qui semble lui-même le prix à payer pour une plus grande audience de cette « cause » :

« Et puis, qu'entendons-nous par liaison entre le parti et les Jeunesses communistes? Est-ce que c'est simplement le fait d'envoyer un ou deux délégués, le fait qu'un délégué du parti assiste à la discussion et participe aux travaux du parti? Ce n'est pas seulement sous cet angle que nous voyons la liaison entre les deux organisations. Nous disons “Dans la période présente, le mouvement de la Jeunesse communiste doit être lié au parti pour être mieux dirigé par le parti” »198.

Lors du même congrès de Lille, l'après-midi du samedi 26 décembre s'ouvre par le rapport du représentant de la « commission sportive du travail », Denis, qui rajoute aux menaces soulignées par Raymond Barbet celle du « fascisme », affirmant que « nous voyons les fascistes recruter leurs troupes de choc dans les sociétés sportives »199. Pour appuyer son propos, il évoque le cas d'un service d'ordre constitué

de membres d'un club sportif lors d'un meeting de la droite à Bordeaux. Il évoque ensuite trois courants politiques dans le sport, les bourgeois, les socialistes et « celui qui n'attache au mouvement sportif qu'une importance toute relative », dont le PCF, qui « s'est, jusqu'à présent, désintéressé de cette question », fait clairement partie. Or, ajoute-t-il, « il ne faudra pas que les camarades se contentent d'accepter des résolutions par lesquelles ils engagent les camarades à entrer à la FST ; mais il faut que le parti communiste s'intéresse véritablement, non pas théoriquement, mais pratiquement, au mouvement sportif ouvrier »200. Et de préciser

aussitôt ce qu'il entend par là : « Il faudra que, dans chaque région, on constitue des commissions sportives. Ces commissions auront pour tâche de créer des fractions communistes aussi bien au sein des clubs de la FST que dans les clubs bourgeois »201. Là encore, on voit clairement un relatif désaveu de la FST, puisque

l'objectif premier n'est pas tant que les jeunes ouvriers ou paysans rejoignent ses rangs que ceux du PCF, quitte à ce qu'ils restent dans les fédérations « bourgeoises ». On voit aussi que Denis, qui n'appartient d'ailleurs pas aux instances dirigeantes de la FST, assigne à ces commissions sportives un rôle indissociablement théorique et pratique, ainsi qu'une échelle régionale et non nationale. Tandis que le

196 Si, comme le rappelle également Julian Mischi (2014), le militantisme communiste est censé se centrer sur le lieu de

travail, rapidement au moment de la « bolchévisation » de la SFIC, « c’est dans le cadre local que pouvait se déployer le sentiment de fierté d’appartenir à une cité rouge et ouvrière à la fois, et naître ce patriotisme de clocher à base de classe qui fut un des fondements de la banlieue rouge » comme l’observe Annie Fourcaut (1986 : 196) dans son étude du cas de Bobigny. Du reste, on peut également relever avec l’historienne que ce mythe de la banlieue rouge se forge précisément au cours de la décennie 1925-1935, soit concomitamment à l’essor du « sport rouge ».

197 Conquêtes « matérielles » concernant notamment les salaires, le temps et les conditions de travail, dénoncées par la

frange la plus dure du Parti comme une déviation prêtée à la CGTU, mais sur lesquelles le PCF semble cette année- là lâcher du lest, en même temps qu'il mène une politique d'ouverture envers d'autres forces de gauche, dont la SFIO et la CGTU, mais aussi la Ligue des Droits de l'Homme (Courtois et Lazar 2000 : 95-97), avant d'adopter sa stratégie « classe contre classe » un an plus tard. La conquête des activités sportives, selon qu'on la considère comme une amélioration des conditions de vie ou une base arrière de la révolution, peut néanmoins relever de l'une ou l'autre perspective.

198 Ibid., p.488 199 Ibid., p.577

200 Ibid. (souligné par nous) 201 Ibid. (souligné par nous)

président de séance note que le projet de résolution ne « peut certainement que recevoir l'approbation du Congrès », l'un des dirigeants du Parti, Michel Marty202 déclare pour sa part que « des millions de personnes

s'intéressant au sport, le parti communiste ne peut s'en désintéresser, car ce serait écarter de notre parti des millions de jeunes gens ou grandes personnes de notre parti », sans développer davantage sa pensée.

Encadré n°8 : Résolution sur le mouvement sportif adoptée au Ve Congrès du PCF (Lille, décembre 1926).

« Le mouvement sportif a pris, depuis la guerre, un développement constant les jeunes ouvriers se lançant à corps perdu dans le sport, réaction naturelle de la jeunesse laborieuse contre les conséquences physiques de l'exploitation capitaliste. Les diverses fédérations sportives comptent, à l'heure actuelle, un million de membres, presque tous jeunes ouvriers ou paysans. Notre parti ne peut ignorer dans son travail d'agitation et de propagande une pareille organisation de la jeunesse sous l'influence totale de la bourgeoisie. C'est sous le masque de la neutralité sportive que le capitalisme a pu conquérir une pareille masse de jeunes ouvriers. Cependant, le mouvement sportif bourgeois est un mouvement de classe dirigé par les politiciens de la bourgeoisie dans son intérêt (préparation militaire, désintéressement des jeunes à l'égard des organisations prolétariennes). D'ailleurs, ce mouvement est lié étroitement à l'appareil gouvernemental par le régime scandaleux des subventions et le contrôle de l’État bourgeois. Le patronat a compris les services que pouvait lui rendre le sport dans son offensive contre la classe ouvrière, et nous assistons à un vaste mouvement de création de clubs d'entreprise (Michelin, Peugeot, Renault, Grands magasins, Banques, Mines, etc.) qui, demain, s'ils continuent à être dirigés par le patronat, seront sa meilleure arme dans sa lutte contre le prolétariat et ses organisations. D'ailleurs, cette masse de jeunes n’est pas sans réagir contre les politiciens bourgeois qui dirigent le mouvement, et elle manifeste un certain mécontentement provoqué :

1° Par la dictature des dirigeants sportivement incompétents ; 2° Par le manque complet de contrôle des finances de ces organisations ; 3° Par le favoritisme qui y règne au profit des grandes associations.

Face à cette situation, notre parti a le devoir et la possibilité d'élargir le mouvement sportif ouvrier et de faire de la F. S. T. une organisation de masses de la jeunesse laborieuse.

Le travail sportif a cependant été jusqu'à présent un des points les plus faibles de l'activité de notre parti. Il doit corriger cette faiblesse le plus rapidement possible en pratiquant une politique sportive systématique et suivie.

La situation du mouvement sportif en France est favorable au développement de la F. S. T. Celle-ci pourtant n'a réalisé que de petits progrès, bien qu'elle ait la possibilité d'élargir considérablement son champ d'action; mais elle ne pourra le faire que dans la mesure où les communistes auront une activité sportive véritable. Bien connaître le mouvement sportif bourgeois, sa force, ses faiblesses, son malaise et l'utiliser; dresser en face de lui une F. S. T. large, complète, répondant à tous les besoins des jeunes et capable ainsi d'élargir le champ de recrutement du parti parmi la jeunesse, c'est la tâche de notre parti.

Pour réaliser cette tâche, il est indispensable que chaque organisme, chaque membre du parti comprenne l'importance du mouvement sportif et la nécessité d'y développer notre influence. Une large campagne doit être entreprise au sein du parti, dans sa presse, dans son agitation, dans toutes ses manifestations pour faire connaître notre organisation sportive et lui gagner la confiance des jeunes ouvriers.

Il est indispensable que chaque région de notre parti ait une politique sportive adaptée à la situation régionale, par une étude sérieuse des organisations sportives bourgeoises, de leur composition sociale, du malaise et du mécontentement qui peuvent régner dans leur sein.

Il faut aussi recenser le plus rapidement possible tous les éléments communistes qui peuvent être membres

202 Michel Marty (1890-1963) est un ancien cuisinier devenu permanent du PCF et de l'IC, et surtout frère d'André

Marty (1886-1956), membre du PCF de la première heure mutin de la mer Noire, secrétaire de l'Internationale Communiste entre 1935 et 1943, exerçant plusieurs mandats de député entre 1924 et 1955, et surtout resté dans les mémoires pour avoir été l'un des protagonistes malheureux de l' « affaire Marty-Tillon » où les deux membres du Bureau Politique sont exclus du Parti, accusés d'avoir mené un « travail fractionnel » et d'avoir attaqué l'autorité du secrétaire général, Maurice Thorez (Courtois et Lazar, 2000 : 274-275)

de ces organisations, afin de pouvoir diriger leur travail et contrôler leur activité pour organiser régionalement un travail de fraction au sein des organisations bourgeoises, afin de renforcer les comités