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15 u temps de pose*

Dans le document BIBLIOTHEQUE ARTISTIQUE (Page 40-49)

L'expositiondelaglace collodionnée àla

chambre

noire est,

comme

nousl'avonsdéjàdità l'article

du

papier sec, assez difficile à décrire; car, avec les

mêmes

substances etcertains appareils, l'onobtient des duréesd'exposition toutàfaitdifférenteslesunes des autres : tantôt elles sont instantanées, tantôt ellesvarient detrenteàquarantesecondes.

Nous

ne pouvons

donc

donnerici que l'enseignement néces-sairepourpouvoir connaître le trop ou le

manque

d'intensité de l'image, et noue necesserons de le répéter, que c'est de que

dépend

laréussite de l'épreuve.

Il arrive souventque des épreuves obtenues en pleinsoleil donnentdeseffets de demi-teintes, tan-dis que d'autres présentent l'aspect de la neige: cela provient de ce que l'on n'a pas su ou pu cal-culer le temps de pose vrai; car tout ce que l'on pourrait faire à

un

clichépour renforcer les noirs,

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n'augmentant pas l'intensité des demi-teintes, l'on n'obtiendraitqu'un tout autreeffet. Lorsque la lu-mière n'apas impressionné assezde temps l'iodure d'argent, toutlenitrateque vous ajouteriezà l'acide pyrogalliquepourrendre lesnoirs devotreépreuve plusopaques, ne se déposeraitque sur les parties les plusimpressionnées; leslumières, et principa-lement les ombres, nesubiraient aucunedifférence en rapport desnoirs : c'est de que viennent les effets delumière si durs.

Le

trop de pose se reconnaît par l'aspect d'un grisgénéral; néanmoins, toutes lesparties de

l'é-preuve en sontdétaillées, mais n'offrent aucun con-trastedans lesdifférents tons.

Nous

allons passer maintenant à la manière de développer l'image.

De

l'ittaagaiacËa-jWli^M

de

l'âusage

ou de

sobi

Parmi

les produits employés pour faire appa-raître l'image, il en est deux donnant de bons ré-sultais : ce sont Yacidepyrogallique et le sulfate defer.

L'acide pyrogallique fait dessiner l'image par gradation, et l'amène lentement à son degré de

force.

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Le

sulfate deferdéveloppeinstantanément, mais avecplus ou moinsd'intensité. Aussifaut-il renou-veler plusieurs fois l'immersion de l'épreuve pour

la faire arriverà savaleur.

Gomme

de cesdeux procédésilrésulte quelques

difficultés, l'un parsa lenteur, l'autre parson

man-que de vigueur, nous avons jugé nécessaire d'en donnerlacomposition, que chacun pourra employer dans les différentes conditions

du

travail qu'il aura àexécuter.

Premierbain.

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vous faitescourirsur toute lasurfacepour veniren aide audéveloppement de l'image, effet qui a lieu .aussitôt, et vous lavezà grande eau, de manière à

enleverle sulfatede fer.

Si lesnoirs de l'image

commencent

à obtenir

un peu

de vigueuret que les blancs soient détaillés,

quoique bien transparents, ilsuffirade larenforcer avec l'acide pyrogallique,

comme

nousallons l'in-diquer, pour qu'elle arriveà son degré d'intensité.

Mais si l'image s'est développée d'une manière

faible, causée par le

manque

de pose, ou qu'elle soit apparue

immédiatement

dans toutes ses par-ties et que les blancs soient devenus gris, ce.qui indiquerait une exposition trop longue, il serait inutile de donner suite à l'opération, car l'on n'en retireraitrien de satisfaisant.

Dans

le cas contraire, après avoir lavé

parfaite-ment

votre plaque, vousversez dessusune quantité d'acide pyrogallique, auquel vous mélangez, au

moment

de vous en servir, en quantité égale de votre acide, de la solution suivante :

Eau distillée, 100 grammes.

Nitrated'argent, 4

Vous promenez

le liquide sur toute la surface de

la plaque, et le reversez dans unverre, puis rever-sant de nouveau, en continuant ce

manège

jusqu'à

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ce quevous ayezobtenu la vigueur que vous dési-riez. Alorsvouslavez pourarrêterl'action

du

déve-loppement. Si la solution d'acide pyrogallique se coloraittropdans l'opération, il faudrait la renou-velerpour éviter que le dépôt de gallate d'argent ne se dépose sur la couche de collodion.

Si, en versant l'acide pyrogallique, ilvenaitàse formersur votre glace

un

précipitéblanc, ce serait

un signe évident quevotreglace aétémal lavée et qu'il y reste encore

du

sulfate de fer.

Il est indispensable de filtrer son bain chaque

foisque l'on opère, pour éviterque l'argent réduit, se trouvant en suspension dans le liquide, n'occa-sionne autant de petits points qui s'attachentà

l'é-preuve. Il est

bon

aussi d'ajouter au bain deferde temps à autre,

comme

nousfaisonstoujours servir le

même,

quelques

grammes

d'acide acétique, attendu qu'à la longue le bain de fer formerait des veines, produites par l'appauvrissement de cet acide.

Fîxatiott

du

cliclsc.

Pour

arrêter les progrès de la lumière sur le cliché, il faut enlever la couche d'iodured'argent, qui continueraitdes'y colorer; on emploiepourcela Thyposulfite de soude ou le cyanure de potassium.

~. 39

L'hyposulfite a l'inconvénient de s'imprégner après les'doigts, s'en allant difficilement et pou-vant,à cause de sa trop grande ténacité, occasion-ner des tachesnoiressur touteslesparties decliché oùles doigts

imbus

de ce produit auraient posé, et

même

perdrelebain,d'argent, carcelui-ci, mis en contactavec un sulfure, se décompose-.

Le

cyanure,estpréférable, n'ayant aucun de ces inconvénients.

En

conséquence, vous faites dissoiv-dre :

Cyanure, o grammes.

Dans, eau distillée, 100

Versez le cyanure sur votre plaque ; aussitôt la

couche laiteused'iodure d'argentse dissout, et lors-qu'elle est disparue,

immédiatement

vous lavez à grande eau : car, si vous prolongiez cette opéra-tion, le cyanure attaquerait les parties faibles de l'image.

Vous

mettrez votre cliché sécher, en ayant soinde lemettredans unendroità l'abrila pous-sière.

Dans

toutes ces manipulations, il faut agir aved adresse et précaution, car le

manque

d'attention pourrait vous occasionner une foule de désagré-ments, soitque la couche de collodion vienne a se déchirer ou se détacher de la glace, et vous obli-ger à refaire

un

travail qui quelquefois a été long

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et pénible,et, souvent

même,

y a-t-il impossibilité de pouvoir le recommencer.

Vernis.

Pour

pouvoir tirer des épreuves positivesde ces clichés, il fautpréserver la couche decollodion par

un

vernis diaphane, sanscelale

moindre

frottement

le rayerait.

Pour

faire ce vernis, faites dissoudre dansun matras (ballon en verre) etau bain-marie:

Alcool, 250 grammes.

Sandaraque, 123

Quand

la dissolution est à peu près complète, vous filtrez à

chaud

et conservez dans

un

flacon bien bouché.

Pour

vernir, voici

comment

il faut procéder :

Vous

chauffez votre cliché au-dessusd'un four-neau, afin dele faire tiédir, et vous versezle vernis de la

même

manière que le collodion, puis vous

faitessécher votre glace sur votrefourneau jusqu'à parfaite siccité. Cependant, si l'on n'avait besoin de tirer que quelques épreuves, il suffirait de dis-soudre de la dextrinedans de l'eau et

peu

épaisse, filtrée àchaud.

Pour

l'appliquer surlecliché, ilfautque celui-ci soitencore mouillé; en prenant un peu de soin, ce vernis peutsuffire.

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Epreuves

positives

sur

verre*

.L'épreuvepositivesur verres'obtientde la

même

façon quelanégative,seulement ladifférence existe dans lamanière de développerl'image.

Quand

votre glace collodionnée est sensibilisée etque vousn'avez plus qu'à l'exposer à la

chambre

noire, il vous suffit de diminuer le

temps

de pose de près demoitié.

Pour

développer, vous vous ser-vez

du même

bain qui est indiqué au chapitre

Augmentation

de l'image, etc.

De

dépend

en

grande partie la beauté de l'épreuve. Lorsque l'image est apparue, il fautlaverpour arrêter l'ac-tion

du

sulfatede fer; si l'on laissait l'action se continuer

comme

pour le négatif, il se produirait, quoique ayant posé le tempsjuste, un voile

mas-quantl'épreuve; aussi l'imageaurait-elleun aspect sombre, aulieude prendre un viféclatparl'effet

vi-goureux des noirs, contrastant à leur juste valeur avec le brillant des blancs.

Ce

voile, qui est pro-duit par une trop forte réduction d'argent, peut s'enlever, lorsque lecollodion est épais, au

moyen

d'un coton

quand

la glace est encore mouillée;

mais, très-souvent, les voiles viennent de ce quele laboratoire est trop éclairci : il est

même

descas,

qui se répètent assez souvent, où, en cinq minutes,

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l'on a obtenu des reproductionsde gravures, P ap-partement dans lequel on opérait étant seulement éclairéparunelampe.

L'onfixe également au cyanure. Si la glace n'a-vait pasété biendébarrassée

du

sulfatede fer, il se formerait surla glace un précipitéde cyanure et de protoxyde defer quitacheraitvotre épreuve.

Ilestaisé de reconnaîtresivotre épreuvea posé le

temps

nécessaire, en plaçant l'image au-dessus d'un fond noir.

Pour

préserver l'image detoute altération, vous

y

mettez

du

vernis indiqué pour les chichés; de plus, afin de faire ressortirdansses pluspetits

dé-tails et donner à votre

image

leton indispensable, vous composez un vernis noir d'après la formule suivante:

Benzine,

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.-l'épreuveet d'atténuer considérablement les demi-teintesetde perdre lesblancs.

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