• Aucun résultat trouvé

Pour les polir, vous faites un mélange pâteux d'os calcinés ou de tripoli en poudre, avec de

Dans le document BIBLIOTHEQUE ARTISTIQUE (Page 32-38)

l'alcool et quelques gouttes

d'ammoniaque,

et, au

moyen

d'un chiffon, vous imprégnez fortement votre glace avec ce

mélange

; vousfrotteztoutesles parties, et séchez ensuite avec

du

papier Joseph, quipossède l'avantagedenelaisser aucunepeluche.

Les glaces sales nuisent considérablement à l'adhérence

du

collodion,et

empêchent

très-souvent de laisser arriver des détailsdans les noirs; puis, aussi,

un

cliché qui a été collodionné et opéré dans de telles conditions, venant à sécher, des parties entières s'en détachent.

AppSiciittoBt cfai collodâousoi»I» glace.

Votre glace nettoyéedans de bonnes conditions, vous passezla surface

un

blaireaupour retirer la poussière qui pourrait s'y trouver, puis, tenant la glacepar

un

angle, vous versez le collodion sur le milieu, en inclinantvotre glacedanstous lessens,

27

afin qu'il s'étende égalementpartout, et vous ver-sez l'excédant par l'undes anglesdansle flacon, en évitantde lever brusquement la glace perpendicu-lairement,,surtout pourcelle d'une grande

dimen-sion ; vousinclinezlaglacede droite àgauche,pour effacerles stries formées par l'écoulement

du

col-lodion, etvous attendez quelquesinstantsavant de

la mettredans le bain d'argent, 30 à

35

secondes environ, de manière à laisser l'éthers'évaporer, ce quipeut se reconnaîtreencore au

moyen

de l'aspi-ration: lorsque vous ne sentez plus d'évaporation, vouspouvez la sensibiliser;cependant,ilnefaudrait pasattendre tropde temps, surtout

quand

c'est un collodionfaible enalcool, l'évaporation étant plus accélérée, car alorsil se formeraitune dégradation de teinte sur la glace qui se répéterait dans

l'i-mage

: c'est enraisonde cela que l'on doit tenir

compte

de la dose d'éther

du

collodion, et surtout

de

la température.

Sensibilisation

des

glaces.

Pour

sensibiliservotre glace, vous devez la plon-gerdans

un

bain denitrate, composé, dansla pro-portion, de :

Eaudistillée, 100 grammes.

Nitrated'argent, 8

loduredecadmium, 10 centigr.

28

Comme

unbain neuf de nitrate a l'inconvénient de dissoudre unepartie de l'iodure d'argent formé surlaglace, il suffit, pour

empêcher

cette

décom-position, d'y ajouter

10

centigrammesd'iodurede cadmiun, dissousdansunetrès-petitequantité d'eau distillée, et l'ajouter aux

100

gr.

du

bain, ce qui forme

un

précipité jaune qui se dissoutde

nouveau

en agitant le flacon, car le bain d'argent saturé d'iodure d'argentnepeut plus dissoudre la couche.

Par

ce

moyen,

vous pouvezlaisserlongtemps votre plaque dansle bain sans inconvénient; autrement,

il arrivequelespremières plaques, préparées dans

un

bain neuf, s'y dissolvententièrement jusqu'à ce

que

lebain soitsaturé. Cetinconvénient alieu sur-toutavec des collodions d'une ioduration faible.

Vous

plongezvotreglace dansle bain de la

ma-nièresuivante:

Vous

soulevezvotre cuvettede manière à ceque

leliquideaille d'un seul côté, et, posant votre glace surla partieopposée, vouslapenchezen lalaissant tomber, en

ramenant

le liquide en

nappe

pour la couvrir d'un seul coup; car, s'il yavait un temps d'arrêt, votre glace collodionnéeserait couverte de rayures irréparables.

Certains opérateurs appliquent le collodion en dessous, en?posant la glace sur lebord de la

eu-—

29

vette,^puis

h

trempent d'un seul trait au

moyen du

crochet;mais ilarrive que, auboutdeplusieurs opérations (dans

un

bain neuf), le bain se charge d'un corps gras qui forme sur la plaque une infi-nité de grandes taches en forme de zigzags dans

les endroitsoùleliquides'estarrêté;alorslacouche de collodion passe de la transparence à l'opacité,

prenant une teinteblanche, produite par la forma-tion d'iodured'argent.

Au

bout de vingt secondes, vous soulevez et baissez votre glace d'un seul côtéau

moyen

devotre crochet, afin de la laver;

carl'éther, en contactavec l'eau, forme une couche huileuse,etvous la laissezjusqu'à ceque leslarmes produites par ce contact soient entièrement dispa-rues.

Vous

la retirez en essuyant l'envers, s'il si trouvait

du

collodion, parce que ces enduits qui forment garniture produiraient

une

différence~de teinte dansl'image; ensuitevous laplacez dansles châssis. Si vous retiriezvotreglaceavantd'êlre dé-barrassée de la couche huileuse, ilen résulterait que toutes ces larmes seraient autant de grandes barres qui marqueraient sur l'épreuve; il est

bon

aussi de ne pas laisser la plaque trop de

temps

hors

du

bain, de

même

que, lorsque lebain ne la recouvre pas entièrement, il s'y formerait des

ta-ches ayant une apparence graisseuse.

30

11 esttrès-importantque votre laboratoirenesoit éclairé que par unebougie, dontlalumièrequ'elle projette doit être garantie par

un

verre jaune foncé.

Maintenant que la glace est préparée, nous allonsdonnerles différents

moyens

de reconnaître la qualité

du

collodion, et s'ilestd'une

bonne

pré-paration.

Quand

vous avez retiré la glace

du

bain d'ar-gent, vous examinez la consistance

du

collodionen passant le doigt surlacouche.

Si, souscettepression, il s'enva poudreux, c'est qu'il

y manque du

coton.

Si la couche, quoique poudreuse, conserve son épaisseur

comme

pâte, c'est que le collodion est trop iodurépour la proportion

du

coton; de plus,

un

collodion dansdesconditionstellesdonnerait des images grises.

Il fauttoujours qu'un collodion ait de la consis-tance; cependant,ilfaut éviterdelefairetrop épais, car, en passantl'ongle sur lesbords dela couche,

il pourrait enrésulter que cettecouche se détachât de la glace à l'opération

du

lavage, l'eau passant entre leverre et la couche, ce qui non-seulement pourrait donner des taches, mais encore le faire se déchirer.

31

Gomme

on voit, il faut qu'ily ait rapport entre

le coton etTioclurequi entredans lacomposition

du

collodion.

Quand

le collodion est trop fluide, chose arri-vant lorsqu'on n'a pasde coton soluble, ce qui ne donneplus un collodion avec des dosages

régu-liers, et, de plus, si ladosed'éthera ététropforte,

il se répand

mat

sur la glace et forme des stries;

c'estsurtoutlorsqu'il est dans ces conditions qu'il sècheinégalement: la partieoù s'écoule l'excès est encore humide, que le haut de la glace a déjà éprouvétrop d'évaporation.

Le

collodion étant trop épais, il forme sur la glace

un moutonné

qui estproduit parla difficulté

de l'écoulement; l'excès, venantse mettre sur les endroits déjàcouverts, y sèche etforme ces épais-seurs inégales.

Pour

parvenirà

ramener

ces collodions défec-tueuxetleurfaire donner de bons résultats, il

suf-fit de chercher quel est le produit dominant, et celuiqui s'y trouveen trop petite quantité.

Quand

c'estl'éther qui domine, ajoutez de l'al-cool, afindel'empêcher deséchersi vite. Si, en

y

ajoutantl'alcool, vous avez diminuél'épaisseur de

la couche, tant en coton qu'en iodure, rajoutez dans les

mêmes

proportions que l'alcool»

32

S'il esttrop épaisen iodure, ajoutez-y une

quan-tité suffisante decoton, afin de l'empêcher de pou-drer; par cette opération, s'il a'trop épaissi, addi-tionnez d'éther et d'alcool dansles

mêmes

propor-tions que celles

du

coton.

Pour

conclusion, nousferonsobserverqu'un col-lodion,dont l'aspectseul doitlefairejugerdansdes conditions désirables, doit être d'une épaisseur

telle, qu'en passantl'onglesurlaglace,il

commence

às'en détacher par couches minces et cassantes;

lacouche opaque en apparencedoit présenter une

teinte bleuâtre ettransparente.

Ilnousresteencore à parler

du

baind'argent.

Quand

ce bain esttrop faible, lacouche de col-lodion se dédouble, l'iodure d'argent se détachede

lapellicule de coton etvient surnager.

Quand

ilesttrop fort, il dissout l'iodure d'ar-gent, et, laissantla glace dedans quelques instants enl'agitant, il ne resterait dessus que la pellicule

de coton;c'estce quifaitque,pour yremédier,nous ajoutons au bain une certaine quantité d'iodure qui

empêche

de dissoudre celui

du

collodion, car

un

bain d'argentpour négatifne peut pas se doser

Dans le document BIBLIOTHEQUE ARTISTIQUE (Page 32-38)