l'alcool et quelques gouttes
d'ammoniaque,
et, aumoyen
d'un chiffon, vous imprégnez fortement votre glace avec cemélange
; vousfrotteztoutesles parties, et séchez ensuite avecdu
papier Joseph, quipossède l'avantagedenelaisser aucunepeluche.Les glaces sales nuisent considérablement à l'adhérence
du
collodion,etempêchent
très-souvent de laisser arriver des détailsdans les noirs; puis, aussi,un
cliché qui a été collodionné et opéré dans de telles conditions, venant à sécher, des parties entières s'en détachent.AppSiciittoBt cfai collodâousoi»I» glace.
Votre glace nettoyéedans de bonnes conditions, vous passez-àla surface
un
blaireaupour retirer la poussière qui pourrait s'y trouver, puis, tenant la glaceparun
angle, vous versez le collodion sur le milieu, en inclinantvotre glacedanstous lessens,27
—
afin qu'il s'étende égalementpartout, et vous ver-sez l'excédant par l'undes anglesdansle flacon, en évitantde lever brusquement la glace perpendicu-lairement,,surtout pourcelle d'une grande
dimen-sion ; vousinclinezlaglacede droite àgauche,pour effacerles stries formées par l'écoulement
du
col-lodion, etvous attendez quelquesinstantsavant dela mettredans le bain d'argent, 30 à
35
secondes environ, de manière à laisser l'éthers'évaporer, ce quipeut se reconnaîtreencore aumoyen
de l'aspi-ration: lorsque vous ne sentez plus d'évaporation, vouspouvez la sensibiliser;cependant,ilnefaudrait pasattendre tropde temps, surtoutquand
c'est un collodionfaible enalcool, l'évaporation étant plus accélérée, car alorsil se formeraitune dégradation de teinte sur la glace qui se répéterait dansl'i-mage
: c'est enraisonde cela que l'on doit tenircompte
de la dose d'étherdu
collodion, et surtoutde
la température.Sensibilisation
des
glaces.Pour
sensibiliservotre glace, vous devez la plon-gerdansun
bain denitrate, composé, dansla pro-portion, de :Eaudistillée, 100 grammes.
Nitrated'argent, 8
—
loduredecadmium, 10 centigr.
—
28—
Comme
unbain neuf de nitrate a l'inconvénient de dissoudre unepartie de l'iodure d'argent formé surlaglace, il suffit, pourempêcher
cettedécom-position, d'y ajouter
10
centigrammesd'iodurede cadmiun, dissousdansunetrès-petitequantité d'eau distillée, et l'ajouter aux100
gr.du
bain, ce qui formeun
précipité jaune qui se dissoutdenouveau
en agitant le flacon, car le bain d'argent saturé d'iodure d'argentnepeut plus dissoudre la couche.Par
cemoyen,
vous pouvezlaisserlongtemps votre plaque dansle bain sans inconvénient; autrement,il arrivequelespremières plaques, préparées dans
un
bain neuf, s'y dissolvententièrement jusqu'à ceque
lebain soitsaturé. Cetinconvénient alieu sur-toutavec des collodions d'une ioduration faible.Vous
plongezvotreglace dansle bain de lama-nièresuivante:
Vous
soulevezvotre cuvettede manière à cequeleliquideaille d'un seul côté, et, posant votre glace surla partieopposée, vouslapenchezen lalaissant tomber, en
ramenant
le liquide ennappe
pour la couvrir d'un seul coup; car, s'il yavait un temps d'arrêt, votre glace collodionnéeserait couverte de rayures irréparables.Certains opérateurs appliquent le collodion en dessous, en?posant la glace sur lebord de la
eu-—
29—
vette,^puis
h
trempent d'un seul trait aumoyen du
crochet;mais ilarrive que, auboutdeplusieurs opérations (dansun
bain neuf), le bain se charge d'un corps gras qui forme sur la plaque une infi-nité de grandes taches en forme de zigzags dansles endroitsoùleliquides'estarrêté;alorslacouche de collodion passe de la transparence à l'opacité,
prenant une teinteblanche, produite par la forma-tion d'iodured'argent.
Au
bout de vingt secondes, vous soulevez et baissez votre glace d'un seul côtéaumoyen
devotre crochet, afin de la laver;carl'éther, en contactavec l'eau, forme une couche huileuse,etvous la laissezjusqu'à ceque leslarmes produites par ce contact soient entièrement dispa-rues.
Vous
la retirez en essuyant l'envers, s'il si trouvaitdu
collodion, parce que ces enduits qui forment garniture produiraientune
différence~de teinte dansl'image; ensuitevous laplacez dansles châssis. Si vous retiriezvotreglaceavantd'êlre dé-barrassée de la couche huileuse, ilen résulterait que toutes ces larmes seraient autant de grandes barres qui marqueraient sur l'épreuve; il estbon
aussi de ne pas laisser la plaque trop de
temps
horsdu
bain, demême
que, lorsque lebain ne la recouvre pas entièrement, il s'y formerait desta-ches ayant une apparence graisseuse.
—
30—
11 esttrès-importantque votre laboratoirenesoit éclairé que par unebougie, dontlalumièrequ'elle projette doit être garantie par
un
verre jaune foncé.Maintenant que la glace est préparée, nous allonsdonnerles différents
moyens
de reconnaître la qualitédu
collodion, et s'ilestd'unebonne
pré-paration.Quand
vous avez retiré la glacedu
bain d'ar-gent, vous examinez la consistancedu
collodionen passant le doigt surlacouche.Si, souscettepression, il s'enva poudreux, c'est qu'il
y manque du
coton.Si la couche, quoique poudreuse, conserve son épaisseur
comme
pâte, c'est que le collodion est trop iodurépour la proportiondu
coton; de plus,un
collodion dansdesconditionstellesdonnerait des images grises.Il fauttoujours qu'un collodion ait de la consis-tance; cependant,ilfaut éviterdelefairetrop épais, car, en passantl'ongle sur lesbords dela couche,
il pourrait enrésulter que cettecouche se détachât de la glace à l'opération
du
lavage, l'eau passant entre leverre et la couche, ce qui non-seulement pourrait donner des taches, mais encore le faire se déchirer.—
31—
Gomme
on voit, il faut qu'ily ait rapport entrele coton etTioclurequi entredans lacomposition
du
collodion.
•
Quand
le collodion est trop fluide, chose arri-vant lorsqu'on n'a pasde coton soluble, ce qui ne donneplus un collodion avec des dosagesrégu-liers, et, de plus, si ladosed'éthera ététropforte,
il se répand
mat
sur la glace et forme des stries;c'estsurtoutlorsqu'il est dans ces conditions qu'il sècheinégalement: la partieoù s'écoule l'excès est encore humide, que le haut de la glace a déjà éprouvétrop d'évaporation.
Le
collodion étant trop épais, il forme sur la glaceun moutonné
qui estproduit parla difficultéde l'écoulement; l'excès, venantse mettre sur les endroits déjàcouverts, y sèche etforme ces épais-seurs inégales.
Pour
parveniràramener
ces collodions défec-tueuxetleurfaire donner de bons résultats, ilsuf-fit de chercher quel est le produit dominant, et celuiqui s'y trouveen trop petite quantité.
Quand
c'estl'éther qui domine, ajoutez de l'al-cool, afindel'empêcher deséchersi vite. Si, eny
ajoutantl'alcool, vous avez diminuél'épaisseur dela couche, tant en coton qu'en iodure, rajoutez dans les
mêmes
proportions que l'alcool»—
32—
S'il esttrop épaisen iodure, ajoutez-y une
quan-tité suffisante decoton, afin de l'empêcher de pou-drer; par cette opération, s'il a'trop épaissi, addi-tionnez d'éther et d'alcool dansles
mêmes
propor-tions que celles
du
coton.Pour
conclusion, nousferonsobserverqu'un col-lodion,dont l'aspectseul doitlefairejugerdansdes conditions désirables, doit être d'une épaisseurtelle, qu'en passantl'onglesurlaglace,il
commence
às'en détacher par couches minces et cassantes;lacouche opaque en apparencedoit présenter une
teinte bleuâtre ettransparente.
Ilnousresteencore à parler
du
baind'argent.Quand
ce bain esttrop faible, lacouche de col-lodion se dédouble, l'iodure d'argent se détachedelapellicule de coton etvient surnager.
Quand
ilesttrop fort, il dissout l'iodure d'ar-gent, et, laissantla glace dedans quelques instants enl'agitant, il ne resterait dessus que la pelliculede coton;c'estce quifaitque,pour yremédier,nous ajoutons au bain une certaine quantité d'iodure qui