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Développement de riniagc

Dans le document BIBLIOTHEQUE ARTISTIQUE (Page 22-31)

Quand

vousretirezvotrefeuille depapier impres-sionné,aucune traced'image nes'yfaitremarquer, l'iodure d'argent se trouvant faiblement impres-sionné.

Mais, misen contact avec la solution suivante,

Eaudistillée, 1,000 grammes.

Acidegallique, 4

touteslespartiesfrappéespar la lumière deviennent noires par la formation

du

gallate d'argent.

Vous

plongez votre feuille dans une cuvette contenant la solution ci-dessus, en l'immergeantdesdeux côtés;

l'imagene

commence

àapparaître qu'au bout d'un quart d'heure, sil'épreuve a posé le temps néces-saire; les parties où la lumière a fait subir son action

commenceront

àse dessineren bistre, etdix minutesaprès,afind'accélérerlavenue del'épreuve, vous prendrez 10

grammes

de l'eau qui vous a servi àlavervos feuillesausortir

du

baindenitrate, etvouslamélangerez avec l'acide gallique contenu dans la cuvette; aussitôt les parties bistres

pren-—

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drontune teinte noire, et l'image s'accentuera de plusen plus.

Quand

toutes les parties de l'épreuve vousseront apparues, etque celles frappées par la lumière vous auront semblé offrir assez d'opacité pourarrêter son action, vous en arrêterez les pro-grès en la plongeant dans une cuvette d'eau dis-tillée.

L'épreuveétant arrivéeàlavigueurvoulue, avec ce traitement elle pourra être considérée

comme bonne

pour unenégativerendanttoutl'effet

du

sujet quel'on avoulureproduire: carilarriveque, lorsque l'on a

manqué

de poserletempsnécessaire, on peut aider l'épreuve avenir vigoureuse en larenforçant deux, trois, et

même

quatrefoisdenitrated'argent;

c'est-à-direque si,aprèslapremièreopération, elle n'a pasacquis savaleur,vousremplacezcette solu-tion, quiestdevenuetrouble et quideplus a formé

un

dépôt, par unenouvelle,

11 est aussi très-important de ne pas laisser l'épreuve dans une solution formant

un

précipité:

les blancs deviendraient gris et finiraient par se tacher.

Pour

obvier au

manque

de pose,lesparties frappéesparlalumièresechargenttoujoursdeplus enplusdegallated'argent, et finissent par neplus laisser detransparence; tandis queles ombres,

au

contraire,n'ayantpaseuletemps des'impressionner, FHOTOGRAPHIE POUR TOUS.

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restent transparentes sur lecliché, ce quinedonne, pour l'épreuve positive sur papier, quedes blancs et des noirs, formant très-souvent des effets de nerge, à côtéde partiescomplètement empâtées.

Si vous avez dépassé le

temps

de pose, l'effet tout contraire se produira, et il peut arriver que l'image, au sortir

du

châssis,paraisse, etque, plon-gée dans l'acide gallique, tout vienne, au bout de quelques minutes, sans vigueur et ayant l'aspect d'un grisgénéral; ilestalorsimpossible d'y remé-dier, et, deplus,l'imageaperdusafinesse.

fixage.

Lorsque vous avez lavé vos épreuves négatives àplusieurs eaux et laissé séjourner environ vingt minutes dans la dernière eau pour les faire dé-gorger entièrement, vous les mettez dans

un

bain

composé

de :

Eaufiltrée, 1,000 grammes.

Hyposulfitedesoude, 150

et vous les laissez

un

quart d'heureen agitant la cuvettepour aider àla dissolution-de l'iodure d'ar-gent; puis, vous leslavez en les laissant se dégor-ger d'hyposulfite, pendant une heure, en

chan-geant l'eau plusieurs fois, et enfin vous les passez au papier

buvard

pour lessécher.

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L'épreuve une foissèche paraitgrenue,et, pour

lui rendre sa transparence et sa finesse, ilsuffitde passer

un

fer chaud,

comme

vous l'avez fait pour

le ciragede votre papier.

Faptei» liuuiirïc.

La

préparation

du

papier

humide

diffère peu de

celle

du

papier sec; aussi, ne nous étendrons-nous pas longuement sur ce chapitre, le papier étant destiné spécialement aux portraits;

du

reste, il est

peu employé

aujourd'hui, le verredonnantdes ré-sultats biensupérieurs.

Elle consisted'abord àtremper ses feuilles, sans être cirées, dans le bain d'iodure qui vous a déjà servipourle papier sec; vousles plongezdes deux côtés et les laissez dix minutes, puis vous les faites sécher,

comme

il aété indiquédans le chapitre pré-cédent; ce papier,ainsipréparé, se conserve indé-finiment.

Pour

lesensibiliser, faites lasolution suivante :

Eaudistillée,

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la feuille seulement; vous la laissez trente se-condes, ayantsoin de relever votrefeuille plusieurs fois par l'angle, afin d'aider à la formation de l'iodure d'argent; en la retirant, il faut éviter de

laisser passer le nitrate derrière, et vous la posez sur une glace qui aétérecouverte d'un papier

bu-vard imbibé d'eau distillée, ce qui le rend adhé-rent à laglace ; vousposez votre feuille de papier sur ce

buvard

(la face préparée en dessus), en la soulevant par un de ses angles pour chasser les bulles d'air qui pourraient s'y former, puis vous placezlaglace danslechâssis etopérez

immédiate-ment

: parce procédé, avec un appareilàvueeten dix secondes,vous obtiendrezun portraità l'ombre.

Apparition

«le l'image, fixage et cirage.

Vous

faites apparaître l'image avec la

même

solution indiquée pour le papier sec, en versant dans votre cuvette de quoi recouvrir le fond seule-ment, puis vousretirez la feuille

du

châssiset vous posezlasurface impressionnable survotre solution.

L'image apparaîtimmédiatement, si elle estvenue danstoutes ses parties,maisparaissantfaible.

Pour

une négative, vous renforcez avec :

Eau distillée, 100 grammes.

Nitrated'argent, 3

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Dans

tous lescas, lorsqu'il y a tropoupas assez de pose, suivezla

même méthode

que pour le pa-piersec.

Lorsque l'épreuve estarrivée àson apogée, vous

la lavez et la fixez,

comme

il est indiqué pourle

papiersec.

L'épreuve,ainsiterminée, pourraitservir au be-soin; mais, pour lui donner plus de détails et de transparence, vous la cirez

comme

à l'opération

du

cirage, ou bien encore, grattant dessus

un peu

de cire et recouvrant le tout d'un papierbuvard, vous passez à la surface un fer chaud, puis vous enlevez l'excédant de la cire avec

un

papier bu-vard.

COIXODIOIV.

Parmi

tous les procédésconnus et en vigueur, lesplus beaux résultats pour la photographie sont ceux donnés par le collodion : la délicatesse, la

douceur

du

modèle, les transpositions de ton, les demi-teintes, les clairs-obscurs, tout ce qui, en

un

mot,satisfait l'art, y estrendu avec la plus scrupu-leuse exactitude,et,deplus,l'unedeses propriétés, qui n'est pas la moins essentielle, est la vitesse,

qu'aucune des autres liqueurs sensibilisatrices n'a

pu

remplacer.

Aussi n'hésitons-nous pas à engager ceux qui veulent s'occuper de cet art et arriver

prompte-ment

à obtenir des résultats parfaits, de travailler spécialement lecollodion.

Le

collodion est une matière visqueuse, formée par une dissolution de coton azotique dans de Vetfiersulfurique et de Valcool.

Pour

préparer lecoton azotique, vous prenez :

Acidesulfurique, 600 grammes.

Nitratede potasseen poudre, 400

que vous mélangez dans une terrine avec une ba-guettedeverre.

Quand

ce

mélange

s'opère, ilforme

une

bouillie épaisse; puis vous yajoutez, par

pe-tites parties,

du

coton cardé, jusqu'à ce qu'il ne puisse plus en tenir imbibé dans le

mélange

;

re-muez

le tout, afin que toutes les parties de coton se trouvent attaquées parl'acide.

Vous

laissez ce

mélange

pendant dix minutes;

alors vous retirez, au

moyen

de la baguette, votre coton, que vous plongez dans une eau cou-rante, puis vous l'étreignez de manière à en faire sortir les

grumeaux

de sulfate

de

potasse qui se sont formés pendant l'opération, et vous conti-nuez à laver, jusqu'à ce que l'eau n'ait plus au-cune saveur et que lepapier tournesol ne rougisse plus.

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Quand

tout cequi vient d'être décrit a été exé-cuté, vous retirez votre coton en exprimant l'eau, etl'étendez sur

du

papier buvard pour qu'il puisse sécher; enfin, vous le conservezdans

un

flaconafin d'éviter tout accident, car ce coton s'enflamme et estaussidangereux que la poudre.

11 est indispensable, pour travailler avec pro-preté et régularité, d'avoir toujours

du

collodion

normal

fait d'avance, pour qu'il puisse se reposer, afin de le sensibiliser

quand bon

semble, par cela

même,

permettant de faire

du

collodion pouvant être employé immédiatement.

Nous

allons opérer sur une petite échelle; il sera toujours facile d'augmenterlesdosages proportion-nellement.

Éthersulfuriqne à62°, 90 grammes.

Alcool à40°, 20

Cotonazotique, 1 gr. 50cent.

Mettezdans

un

flacon.

Agitez et laissez reposer.

Quand

le coton a été fait

comme

il a été

indi-qué

plus haut, la totalité doit s'y dissoudre ; s'il laisse un trop grand dépôt, il est préférable de l'abandonner, car vous devez être certain d'avoir

un

collodionsans adhérence à la glace etqui vous donnera des clichés sans vigueur.

Un

des

moyens

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les plus sûrspour connaître la qualité

du

coton, est d'en faire brûler une petite partie sur

du

pa-pier; pour être soluble, il ne doit laisser aucun résidu.

La

solution doit offrir lalimpidité

du

cristal. S'il

en était autrement, cela serait l'indice d'un

mau-vais coton.

Gomme

on peut levoir, la préparation de ce produit esttrès-minutieuse.

Pour

donner au collodion son action photogé-nique, il faut faire entrer dans sa composition une solution d'iodures qui, entrantencombinaison avec l'argent, forment un iodure d'argent susceptible d'une très-grande sensibilité à l'action de la lu-mière.

Liqueur sensibilisatrice,

pourla quantité decollodion indiquée ci-dessus.

Alcool,

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décantez-le dans un flacon, pour n'obtenir que

lapartie claire.

L'onpourrait, aussitôt que ce collodion est fait, s'enservir, après l'avoir

néanmoins

filtré au

moyen

d'un entonnoir en verre, aufond duquel on aurait mis

un

coton imbibé d'alcool; cependant, ces transvasementsdénaturent lecollodion,à cause de l'évaporation incessantede l'éther.

L'iodure de

cadmium

est généralement

employé

de préférence, offrant plus de sensibilité et étant moins altérable.

Les bromures, ajoutés au collodion, ont pour butde donner aux clichés plus de transparence dans les noirs, et d'éviter d'avoir desparties heur-tées par la lumière.

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