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transport snr toile cirée

Dans le document BIBLIOTHEQUE ARTISTIQUE (Page 49-59)

Cette nouvelle application de la photographie assure aux personnes ne s'occupant spécialement que d'épreuves, uneinfinité d'avantages. D'abord, par ce système, point de fragilité dans la

produc-tion,

commodité

dans le transport, pouvant au be-soin se mettre dans une lettre, promptitude dans l'opération, et, qui plusest, susceptibledelivraison immédiate.

Pour

ce genre, il faut

un

collodion épais; pour

cela, il suffit d'ajouter

un demi-gramme

de coton par

100 grammes

de collodion.

La

positive sur verre étant terminée, ilfaut en détacher l'image et latransporter sur latoile. Voici la manière de pro-céder :

Vous commencez

à détacher les bords

du

collo-dion tout autour de laglace, puis vous laplongez

clansune cuvette oùil

y

ale

mélange

suivant :

Eau, 100 grammes.

Acide hydrochlorique, 40

Alorsvouscherchez àinfiltrerentrela glaceet le collodion le liquide; l'acide tendant àse détacher

_ M —

finitparse décollerentièrement, etvous lavezpour enlever l'acidequi resteà la surface.

Vous

appliquez dessus un

morceau

de toile, en donnant une pression et glissantavec lesdoigts

du

milieu aux bords, afin de chasser les bulles d'air, et tenant votreverre en dessus, pourpouvoir con-duirevotre opération plus facilement et plus

sûre-ment

(avant d'appliquervotretoile, ilestnécessaire de la frottersur un

morceau

de drap, pourenlever les parties grasses) ; et lorsque vous jugez que l'adhérence alieu etque vousavez eu soindechasser non-seulement les bulles d'air, mais aussi l'excès d'eau qui empêcherait cette adhérence, vous cher-chez àpousser la toile, afin de faire sortir par

un

endroitlecollodiondedessousla glace, et àtirer la toile par cetangle, qui

amènera

avec elle le collo-dion. S'il aété biendécollédans toutes ses parties, vous la lavez et la faites sécher en la tendant sur uncartonau

moyen

d'épingles.

Nous

feronsobserver quesil'on n'avait pas le soin de chasser

entière-ment

lesbulles d'air, elles formeraient autant de trous

quand

le collodion sécherait.

Ces épreuves,

vu

la souplesse de la matière sur laquelleelles sont produites, peuvent s'appliquer à

l'industrie.Les presse-papier qui jusqu'alors n'ont été opérés par la photographie que directement,

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déforment souvent les images, effet causé par la concavité de leurs boules.

La

toile a l'agrément de donner de plus beaux blancs, de faire l'image plusfacilement, etd'éviter de garnir les boules pour les préserver

du

frotte-ment, puisquela toileelle-même formelesujetet la garniture.

Elle s'applique surleverreau

moyen

d'un muci-lagede

gomme

et desucre candi.

Du papier

positifet

de

la sensibilisation.

La

préparation

du

papierpositif estune de celles

beaucoup

de personnes attachent peu d'impor-tance. C'est

un

tort, car c'est de que

dépend

la beauté et la solidité dela photographie.

Combien

en a-t-on vu ne s'occuper que de l'obtention d'une

image

sans se rendre

compte

de la durée qu'elle pouvait avoir, et être étonnés que leursépreuves jaunissaient et

même

disparais-saient1

Nous

allons ajouter ici, aux procédés de fixage usités, l'emploi d'un nouveau fixateur déjà indiqué

ilyaquelquesannées,et malheureusement peu pra-tiqué.

Passons à la préparation

du

papierpositif.

Vous

choisissez

du

papierd'unepâtetrès-serrée,

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pouvant subir sans déchirement les lavages, vous

le coupez de la grandeur que vous désirez, vousen

marquez

l'envers avec uncrayon, et vous l'immer-gez dans :

Eau distillée, 100 grammes.

Chlorure desodium, 3

Vous

y laissez votre feuille pendant quatre

mi-nutes, vousla retirez et laissezsécheren la suspen-dant par un angle : ce papier ainsi préparé se conserve très-bien.

Si vous voulez avoir un brillant sur l'épreuve, vousl'obtiendrez en

Wdbuminant

; ce procédé est

employé

généralement pourlesvues.

Pour

albuminer le papier, vous prenez d'abord

troisblancsd'œufauxquels vousretirez lesgermes, ce qui vous

donne

:

Blanc d'œuf(albumine), 90 grammes.

Eau, 30

Chlorure desodium, 4

La

quantité d'eau ajoutée peut varier suivant le brillant que vousdésirez obtenir, puisvousbattezle tout ensemble jusqu'à ce qu'il devienne en neige;

vous laissez reposer, et, au bout de deux heures, vous pouvez décanter l'albumine

tombée

au fond

du

vase dans votre cuvette, en évitant de lui faire

faire des bulles,que vousenlèveriezavec une

bande

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de papier passée transversalement sur la surface.

Cecifait, vous y appliquez votre feuille

du

côté de l'endroit enluifaisantfairepression sur lebainpour chasser lesbullesd'air, vous soulevezjusqu'à

com-plète extinction de ces bulles, et vous les mettez sécheren les accrochantpar

un

angleet mettant à

celui opposé

un

peu depapier desoie.

Quand

vosfeuilles sontsèches,vouspassez dessus un fer légèrement chaud, en ayant soin de pré-serversasurfaceparunesimplefeuillepourcoaguler l'albumine.

Pour

sensibiliser votre papier, préparé soit au chlorure de sodium, soit à l'albumine chlorurée, il

fautlui faire subir l'immersion dans un bain

com-posé de :

Eaudistillée, 100 grammes.

Nitrate d'argent, 20

Vous

posez votre feuille

du

côté préparé sur ce bain, en évitanttoujours les bulles d'air de s'y in-terposer; vous l'y laissez pendant cinq minutes:

tout le chlorure de

sodium

contenu dans le papier se transforme enchlorure d'argent,sel sensible à la lumière,et en nitrate de soude, qui reste dans le bain.

Par

ces causes,ilarriveque, àforce de prépa-rer

du

papier,lebain finitpars'appauvrir d'argent,

et,pour pouvoirleconserver à sa

même

dose,ilfaut

_

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lepeser après chaqueopération au

moyen dû

pèse-sels, qui indiquera laquantité de nitrate contenue dans100partiesd'eau,etil faudra ajouterautantde

grammes

denitratequ'il

y

aura departiesenmoins des

20

degrés que le bain devra marquer.

Cepen-dantl'on devra, pour plus desûreté, forcer le bain de quelques degrés deplus, car le nitrate de soude qui se trouveen combinaison ala

même

actionsur le pèse-sels quelenitrate d'argent.

Par

ce

moyen,

on est toujours sûr d'obtenir les

mêmes

tonsdans lesimages, et, deplus, on évitera d'avoir des épreuves sans vigueur, suite de

l'affai-blissement

du

bain. Il arrive souvent que les

épreuves qui sont obtenues de la sorte paraissent vigoureuses lorsqu'elles sont dansl'eau, mais, une

fois sèches, ellestombent deton et paraissent cou-vertesd'un voile.

En

été, on peut préparer le bain d'argent à

\5 pour \00, carla lumière, ayantplusd'intensité, impressionnevitelepapier;ilestpréférable, l'hiver,

de le préparer plus fort, attendu que le papier se sensibilisera plus promptement.

En

nitratant le papier albuminé, le bainprend une certaine coloration, produite par le contactde cette matière animale; et

comme,

par cette colora-tion, votrepapier se teinterait, il fautle décolorer.

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Pour

cela, il suffit de l'agiter enyjetantune petite quantitéde noir animal : lavezetfiltrez.

Le

papier ainsi préparédoit être placé àl'abride la lumière.

En

été,ilneseconserveguèreplus de deux jours,et encore se colore-t-ildansl'obscurité.

Tirage

et fixage «lu papiei* positif.

Pour

obtenir l'image sur votre papier,vous pre-nez lechâssis pour épreuves positives, vous

y

pla-cezle cliché, le côté opposé au collodion, sur la glace, ensuite vous appliquez votre feuille de pa-piersurle cliché, lecôté sensibilisédirectement sur l'image; vous fermezvotrechâssis et l'exposezàla lumièredans une position verticaleau contactdela lumière.

Le

papier secolore plus oumoinsvite, se-lonladose denitrate qu'ila reçue, ouqu'il estsalé ou albuminé, lepremierse teintant de bleu violacé ounoirbronzé, le second, de rouge brun ou bistre foncé.

Pour

bienjugerde la

marche

de votre travail,

vous devez regarder le progrès de votre épreuve en ouvrant le châssis d'un seul côté àlafois, et cela dans

un

demi-jour.

Par

ce

moyen,

il voussera facilede reconnaîtresivous devezarrêter ou conti-nuerl'effet del'action lumineuse.

FHOTOGRAPHIE POUR TOUS. 4

_

50 ~~

11fautlaisser l'imagesecolorerplus

vigoureuse-ment

quel'on nedoit l'obteniràsaterminaison, car, au fixage,elleperd de sa valeur.L'épreuve exposée trop longtemps à la lumière, ses noirs finissentpar se métalliser, etildeviendrait impossible deles

ra-mener

àleur juste valeur.

L'épreuvetiréeau point convenable, vous la re-tirez

du

châssiset la serrez dans

un

tiroir ou tout autre objetou

meuble

hermétiquementfermé,en at-tendant son fixage.

Maintenant, nousallons arrêter l'action dela lu-mière, en dissolvant le chlorure d'argent qui n'a point été attaquéparelle; alors il ne restera plus surle papierque les parties qui ont été plus

ou

moins impressionnées, selon leur valeur respec-tive.

Nous

passons donc à l'opération

du

fixage, qui

demande

ausside lapropretéetde l'attention.

L'épreuve àfixerdoit êtreplongée dans

un

bain de:

Hyposulfitede soude, 20 grammes.

Eau, 100

Vous

agitezlacuvette, afind'aideràladissolution

du

chlorure d'argentetéviter un trop long séjour dans cebain; en regardantpartransparence le pa-pier

immergé

depuis quelques instants, on

recon-—

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naîtra qu'il prend

un

aspectgrenu quisechange en uneparfaite transparence.

A

ce

moment,

l'épreuve est fixée.

On

verraparcela

même

que, suivant la concentration

du

baind'hyposulfite, ousuivant l'é-paisseur

du

chlorure d'argent, l'épreuve devraêtre fixée dans un tempsplusou moins court.

Le

bain d'hyposulfite doit êtrerenouvelé souvent, car,

finis-sant par être-saturé de .chlorure d'argent, il ne

fixerait plus; vous retirez votre épreuve, qui doit avoir letonbistre, étant sur papier salé, et rouge, étant sur papier albuminé : l'albumine ayant une tendanceà tourner au ton rouge, et enfin de faire virer.

Vous

passez votre épreuve dans plusieurs eaux pour la débarrasser en partie de

l'hyposul-fite, etvouslamettez dans unbain

composé comme

suit:

Eau, 400 grammes.

Hyposulfitedesoucie, 16

L'hyposulfite entièrementdissous, vous y

ajou-tez, en versant parparties etagitantpour aiderau

mélange

:

Eau, 200 grammes.

Chlorured'or, 1 gy,50centig.

Cette solution doit être incolore, et, faitedans le

sensinverse, aulieude former un hyposulfite d'or

et de soude, formerait un sulfure d'orquise pré-cipiteraiten brun; la liqueur devient laiteuse, et,

au bout de quelques heures, le soufre se précipite.

A

ce

moment

seulement, vousemployez cette pré-paration; le papier salé se colore presque

immé-diatement en noir, tandis que le papier albuminé exige quinze à vingt minutes pour arriver au ton violacé.

La

préparation

du

bain d'hyposulfite saturé de chlorure d'argent, indiqué par

beaucoup

de photo-graphes pourcolorer les épreuves, est d'un

mau-vaisemploi, car, au bout d'un certain temps, les épreuves, se colorantd'abord en jaune,finissentpar disparaître, parce qu'au lieu de former sur le pa-pier

un

oxyde d'argent, préservé par une réduc-tion d'or surtoutes ses parties, il se forme dessus un sulfure d'argent, et cette partie de soufre, au contact de l'humidité, se changeanten acide sulfu-reux, détruit l'épreuveà lalongue; et, quiplusest,

vous auriezbeau laver des épreuves dans un bain de ce genre, cela ne les empêcherait pointde pas-ser;lesulfured'argent étant insoluble, on ne sau-rait les en débarrasser.

Au

sortir

du

bain, vous plongez votre épreuve dans une cuvette d'eau souvent renouvelée, ou bien encore dans une eau courante, afin de la

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débarrasser detous ses sels.

Dans

cette dernière condition, au bout de deux heures, votre épreuve sera parfaitementlavée, attendu qu'il n'estpas

bon

dela laisserséjourner des journéesentières, le pa-pierfinissant par se détériorer à cause d'une trop longue immersion. Lorsque vous retirez votre épreuve, vous la suspendez pour la faire sécher, prenantgarde qu'il

tombe

delapoussièredessus.

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