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l’hypothèse de l’impact des activités pastorales sur la dynamique de la végétation

2.2. Les types de sols

Oued Souassi au nord-est et Oued El Mthalith au Sud.Ouest. Leur confluence s’effectue juste à l’entré de jebel Jhaff. Plus loin à l’est, Oued Saadine traverse jebel Zbidine et Kef Amer Ben Helal. Entre ces deux reliefs, Oued Saadine ouvre de large dépression dans la formation el Haria et Souar (Karray 2010).

- Le couloir de Draa Ben Jouder . Oued Seïl : Ce couloir est creusé dans les

marnes à intercalations calcaires de la formation Souar. Il regroupe les terres de Henchir Souar et l’extrémité nord.ouest de la plaine de Jebibina. Ce couloir est dominé au nord.ouest par la massivité et l'altitude de Jebel Fkirine (985 m), taillé dans un épais affleurement de calcaire du Jurassique, ce jebel donne des escarpements raides et des crêtes lourdes. Le couloir de Draa Ben Jouder . Oued Seïl est traversé à l’est par des reliefs de taille modeste formés par les collines de Hamadet Es.Es-Srassif et jebel Bouslam toutes deux constituées par des alternances de marnes et de grès d’oligocène.

. La zone d’étude est traversée par des alignements paralleles de jebels et des collines de direction SO.NE, qui révèlent la notion de barrière orographique entre le Tell et les Basses Steppes. La monotonie orographique est interrompue par des couloirs transversaux de direction nord.ouest sud-est qui représentent des cols de communication et de circulation des flux humides, des hommes, du bétail et des produits qui servent à atténuer le déséquilibre régional entre le Tell et les Basses Steppes.

2.2. Les types de sols

Les sols des versants est de la Dorsale sont lourds, souvent délaissés au profit des sols légers, sablonneux et de couleur claire, en partie formés ou remaniés par le vent (Despois, 1942). En se basant sur les résultats de la carte agricole, plusieurs types de sols sont observables (figure 5) :

Il s’agit essentiellement de régosols d’érosion (44%), sur les pentes fortes des affleurements marneux. Ils sont en mosaïque avec des sols variés (rendzines, sol brun, sol isohumique…) en relation avec les variations de la topographie, des affleurements et du couvert végétal.

Les sols peu évolués d’apport alluvial et colluvial sont constitués des alluvions fluviales dont la stratification apparaît à 80 cm de profondeur sous l’aspect d’une série de litages de texture très variable (Ben M’hamed, 1981). Ces sols se localisent sur les

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terrasses récentes des oueds qui drainent la région. A un stade évolué, se forme un horizon superficiel meuble sur un amas assez dense de cailloux et de graviers noyés dans une matrice plus fine généralement peu structurée (Bel Khoja et al 1971). Les sols peu évolués ont pour origine un matériau de texture fine ou moyenne. Ils se développent sur des alluvions des oueds et des colluvions des reliefs environnants dans les clairières inter.montagneuses à l’ouest de l’anticlinal de Jhaff.

Sur les substrats calcaires, les sols sont le plus souvent des rendzines. Ces sols à texture limoneuse s’enrichissent en cailloutis vers la base et ils sont fortement colonisés par des racines. Ils sont de couleur gris foncé ou brun ce qui révèle leur richesse en matière organique comprise entre 10 à 15 % dans le cas de rendzines noires (Attia 1977). Indépendamment de la nature de la roche.mère et son degré de compacité, les sols rendzines s’appauvrissent et deviennent très sensibles à l’érosion quand la végétation se dégrade (El Hamrouni, 1994).

Les sols isohumiques sont observés seulement au piémont est de Jebel Soughas, ils sont faiblement représentés dans la région d’étude (moins de 2%).

Le climat méditerranéen semi-aride est favorable à la formation des sols bruns calcaires à cause de l’intensité de la saison sèche et la faiblesse des quantités de pluies. Ils sont souvent fréquents sous les forêts de pin d’Alep. Le profil type des sols bruns calcaires a été décrit par Fournet (1961) dans la plaine d’Oueslatia à une quinzaine de kilomètres au sud de la région. Ces sols possèdent habituellement une structure stable. Pourtant, la dégradation du couvert végétal rend leur surface sensible à l’érosion en nappe. Ils sont assez pauvres en matière organique. Les sols bruns calcaires qui couvrent 8 % de la surface de la zone d’étude se répartissent sur les piémonts des Jebels de pentes moyennes à assez fortes.

Les vertisols apparaissent dans la région sous un bioclimat semi-aride inférieur. Ils sont constitués sur des alluvions actuelles ou subactuelles (Ben M’hamed, 1981). Les vertisols s’observent dans les dépressions et les terrasses récentes où ils constituent, en relation avec le drainage, des séquences de sols.

Les sols rouges et bruns méditerranéens forment rarement de grandes surfaces continues. Ils se présentent comme des lambeaux de sols souvent très remaniés. Ils s’observent à Ain Zeras et dans les dépressions d’oued Saadine et oued Seïl. Les caractères morphologiques de ces sols varient en fonction de la roche mère : grès peu

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calcaire, grès calcaire (Fournet, 1971). Si on superpose la carte bioclimatique et la carte de répartition des sols dans la zone d’étude, on constate que, les sols rouges et bruns coïncident avec les étages bioclimatiques semi aride supérieur et semi aride moyen. Les sols rouges et bruns méditerranéens se développent sous un couvert végétal ouvert à oléastre, lentisque et caroubier. Dans les stations plus sèches, le couvert végétal caractéristique des sols rouges est dominé par euphorbia, thuya de Berbérie, romarin...

Tableau 1 : Les types des sols

Type de sol En % de la surface totale de la région

Complexe de sol 43,94 %

Rendzines 8,81 %

Sols peu évolués

d'apport 31,98 %

Sols bruns calcaires 8,03 % Sols minéraux bruts 3,86 %

Sols isohumiques 1,29 %

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Figure 5 : Carte des ressources en sols d’après la carte agricole 3. Les caractères bioclimatiques

L’axe principal de la Dorsale tunisienne constitue non seulement une barrière physique mais aussi un important facteur climatique et écologique expliquant pour une grande partie les caractéristiques socioéconomiques de la région. Cette zone n’a pour l'instant fait l’objet que d'études monographiques, écologiques et bioclimatiques à petite échelle. Notre contribution dans le cadre de cette thèse vise à agrandir et détailler l’échelle d’étude

3.1. Une zone caractérisée par un gradient bioclimatique fort allant du