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Méthodologie adoptée pour évaluer le potentiel pastoral de la végétation

1.1.1.2. Phase des travaux de terrain Le choix de la date du relevé

Un relevé de végétation doit être situé précisément dans le temps. Dans le cadre de notre problématique, nous avons choisi de toujours effectuer les relevés au même moment de l’année quand la végétation est à l’optimum de son développement. C'est à dire au printemps quand la pluviosité permet le développement de la végétation. Il faut également être extrêmement prudent quand les relevés sont complétés à partir d'observations faites pendant une autre saison. Le risque de rassembler des espèces qui ne poussent pas ensemble à la même saison existe. Il est donc préférable de contrôler, si cela est nécessaire, les relevés d'une année sur l'autre pour conserver la signification de la date et des indices d’abondance dominance (Gammar, 1999 ; Gillet, 2000 ; ROSELT/OSS, 2008).

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La collecte des données a concerné aussi bien la végétation ligneuse qu’herbacée. Les relevés ont été effectués au printemps 2009. Pour chaque relevé, sont recueillies les informations :

- Localisation du relevé (coordonnées géographiques, type de site, exposition). Les coordonnées des relevés sont lues sur une couverture topographique.

- Description du substrat et du sol - Action humaine et aménagement

- Stratification de la végétation : herbacées (0 à 0.5m), arbustives basses (0.5 m à 2 m), arbustives hautes (2 à 7 m) et arborescentes (> 7 m) avec, pour chacune d’elle, une estimation empirique du recouvrement en fraction de la surface totale échantillonnée,

- Composition et richesse de la végétation par un relevé floristique exhaustif avec les coefficients d’abondance,

- Dominance pour chaque espèce de chacune des strates.

- Physionomie de la végétation (type de formation végétale et espèces dominantes, les signes d’intervention humaine, présente et passée, et de la dynamique actuelle de la végétation et de son environnement physique).

- Prélèvements pastoraux Répartition des relevés

La répartition des relevés a été faite selon la méthode des transects de direction est-ouest recoupant les principaux reliefs. Les transects sont orientés dans le sens de variation des gradients latitudinaux et climatiques contrastés. Cette méthode consiste à se déplacer le long des monts et des vaux des transects échantillonnés, pour détecter les limites de variations de la végétation. La limite entre deux strates (zones considérées homogènes) est définie par le changement d'état d'un ou plusieurs descripteurs fondamentaux de la végétation (recouvrement, structure horizontale et verticale de la végétation, espèces dominantes et utilisation des sols). Il faut parfois parcourir plusieurs fois le secteur pour décider des limites, qui restent souvent liées à l'appréciation du chercheur. Le nombre de relevés par transect varie selon la longueur de ce dernier et selon la complexité des formations végétales qui varient en fonction de la topographie, de l’altitude, de l’exposition.

132 Aire minimale

L'estimation de l'aire minimale des communautés envisagées, conditionnant la surface du relevé, reste une question délicate. Pour la Tunisie centrale, Ben Mhamed M. (1982)(44), utilise « une aire minimale égale à 100 m2 pour l'ensemble de la Dorsale et des steppes tunisiennes.

18 transects sont ainsi analysés dans la zone d’étude. L’attention est portée principalement aux changements progressifs de la flore, comme reflets des variations graduelles du climat (Figure 38). 150 relevés de 100 m2 chacun ont été placés le long de ces transects, en tenant compte de la topographie (bas de versant, mi-versant, haut de versant), de l’exposition, du type de formation végétale, du degré de recouvrement, du cortège floristique, du type du sol.

Figure 38 : Répartition des relevés

(44) Ben Mhamed M. (1982) – Bases phytoécologiques dans perspective de développement des ressources pastorales et anti.érosivedu bassin versant de Nabhana (Tunisie centrale) – Thèse, Tunis, 179

133 1.1.2. Saisie, traitement et analyse des données

Les données collectées sur le terrain à l’aide de fiches d’inventaire sont ensuite saisies en informatique. Le Système d'Information Géographique, Arc view3.2, permet de regrouper, de gérer les informations collectées sur le terrain et de les géolocaliser. La structuration de ces informations à l’aide de l’outil SIG établit une relation interactive entre un support cartographique géoréférencé et une table attributaire dont les champs sont répertoriés dans le tableau 16. Ce tableau englobe la liste des champs attributaires de la base de données regroupant les relevés de terrain. Cette opération consiste à attribuer à toute information recueillie sur les fiches des coordonnées géographiques (x, y, z). L'objectif de cette base de données est de gérer les informations collectées sur le terrain en vue de constituer l’échantillonnage de référence pour classer les relevés de terrain et produire rapidement des cartes des statistiques et des graphiques utiles à l’étude de la végétation.

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Tableau 16. Exemple de tableau brut Numéro de

relevé 10 30 50 70 90 110 140

Lieu Zarzouria J.Touijine J.Zeras J.Bouslam

J.

Es-Srassif J.Boumerra J.Bougatrane

Altitude (m) 300 360 330 360 350 470 380

Exposition E W E W E X W

Type de site MV MV BV HV BV HV MV

Pente (%) F F F F M M F

Substrat B. Dabbous B. Dabbous Abiod Mar. Et cal. Cal. et mar. Fahdene Cal. et mar. Flore : Espèces ligneuses Ampelodesma mauritanicum . . . . . 1 2 Arbutus unedo . . . . . . . Artemisia campestris . . . . . .

Artemisia herba alba . . . . . . .

Asparagus albus . . . . . . . Asparagus stipularus . . . . . . Atractylis serratuloides . . . . . . . Atriplex halimus . . . . . . . Calycotome villosa 1 1 . . . . . Capparis spinosa . . . . . . . Ceratonia siliqua . . . 1 . 1 1 Cistus libanatis . * . 1 1 1 Cistus creticus . . . . . . . Cistus monspeliensis . . . . 3 . 3 Cistus salviifolus . . . . . . . Crataegus azarolus . . . . . . . Ephedra fragilis . . . . . . . Erica multiflora . . . 3 1 . 3 Euphorbia dendroides . . . . . . . Globularia alypum . . 1 1 1 1 Hamada scoparia . . . . . . . Hyparrhenia hirta . . Juniperus phoenicea 2 3 3 1 2 1 2 Lycium arabicum . . . . . . . Lygeum spartum . . . . . . . Nerium oleander . . . . . . . Olea europaea 1 1 1 . 1 1 2 Periploca laevigata 1 . . . . . . Phillyrea angustifolia . * 1 2 1 2 Pinus halepensis * 3 1 3 2 1 3 Pistacia lentiscus . * 1 2 1 2 2 Pistacia terebinthus . . . . . . . Quercus ilex . . . . . . Ramnus lycioides . . . 1 1 1 . Retama raetam . . . . . . . Rhus pantaphylla . . . . . . . Rhus tripartitum . . . . . . Rosmarinus officinalis 2 2 . 3 3 2 3 Stipa tenacissima . . . . . 3 * Tamaix africana . . . . . . . Tetraclinis articulata . . . . . . . Thymus algeriensis . . . . . . . Ziziphus lotus . . . . . . .

135 1.2. Résultats