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2 Les types sociaux évenks : de la taïga, du village et de la ville

Le voyage de l’ethnographe commence toujours par le village, mais comme me l’ont suggéré les informateurs, pour comprendre les Évenks sédentaires, il faut connaître d’abord la vie des nomades de la taïga.

2.1 LA TAÏGA

Le terme « taïga » désigne une forêt épaisse constituée principalement de conifères, dont une majorité de mélèzes, d’épicéas, de cèdres, mais aussi de bouleaux (famille des bétulacées) et différentes sortes de saules (famille des salicacées). Le sud de la Iakoutie et le nord-est de la région de l’Amour réunis représentent l’une des régions les plus froides de la Sibérie. La neige recouvre la taïga environ neuf mois de l’année, pendant lesquels le sol est complètement gelé (permafrost). Les températures hivernales varient entre au-delà de –50°C aux mois de décembre à février, -40°C de mi-février à mi-avril, période où cette taïga montagneuse est traversée par des vents violents, et – 30°C à –10°C de mi-avril à début juin. La région est irriguée d’une multitude de cours d’eau qui restent gelés et praticables comme voies de passages pour les caravanes de rennes pendant environ 7 mois de l’année. Elle offre un climat continental sec, et l’été, de fin juin à mi-août offre des pointes de chaleur à 20°C, 25°C. Des hordes de moustiques, taons et moucherons en tout genre envahissent la taïga entre juillet et fin août. Les saisons charnières du printemps et de l’automne sont marquées par la crue des rivières et une extrême humidité.

Lors de mes terrains en milieu nomade j’ai vu très rarement des thermomètres dans les campements. Les Évenks estiment les températures avec d’autres repères. Les froids les plus extrêmes (au-delà de –50°C) sont reconnus à divers signes, comme la luminosité inhabituelle des étoiles dans le ciel, le bruit de la neige sous le pas des rennes, les branches de mélèzes qui s’effritent et volent en éclat au moindre toucher, un ciel clair sans l’ombre d’un nuage ou encore une résonance inhabituelle des bruits dans la taïga.

Si, vue d’avion, la taïga offre dans cette région l’image uniforme d’une forêt vallonnée, parcourue par des rivières semblables à de longs serpents ondulants, lorsqu’on la sillonne à pied ou à renne, on s’aperçoit qu’elle comporte des paysages très variés. Au sommet des collines, on trouve tantôt un sol sec recouvert de pierres où ne poussent que des Pinus Pumila

Rgl.26, tantôt des sous-bois à la végétation luxuriante où croissent de grands buissons de rhododendrons aux fleurs jaune vif. Au creux des vallées, on rencontre aussi bien un torrent coulant dans un étroit goulet de falaises abruptes que de très larges lits de rivière (amnunna), entourés de collines recouvertes de forêts ou de monts constitués de pierres grises (djoloki i). Le long des rivières dont le lit est très large, on trouve des prés entiers au terrain accidenté (kèvèr), faits de mottes de terre. De longues herbes y poussent en touffes, dont les bourgeons (nirgakta) constituent une friandise que les rennes recherchent avec frénésie au sortir de l’hiver. Parfois les vallées sont tellement larges (klèr) que l’on met plusieurs heures à renne pour les traverser. Certaines sont des marécages recouverts d’une végétation qui gondole (ma:ri, ni:rè) de manière inquiétante sous le poids de la caravane comme s’il s’agissait d’un immense tapis flottant. D’autres sont tapissées de longues herbes ( ukè) dont raffolent les élans en été. D’autres encore ruissellent de mille petits cours d’eau, riches en poissons, coulant entre buissons divers (oktalyk) et prêles (si:vak), dont les rennes se gavent au printemps et en automne.

Au sein des forêts, sous les mélèzes et les bouleaux s’étale une épaisse couverture de mousses vertes et rouges, de buissons de lède (Ledum L.),27 d’airelles, de myrtilles et de différentes sortes de lichens ; à la fonte des neiges, les sols dissimulés sous des mares d’eau limpide, donnent l’illusion d’une végétation aquatique. En contraste, les sous-bois stériles des forêts de pins et de sapins offrent l’image d’une sombre cathédrale abandonnée. Dans la forêt, on trouve aussi des terrains plats, dont le sol sec, recouvert de lichen et de buissons est le lieu idéal pour l’installation d’un campement. Il y a aussi le syhi, cette forêt si épaisse que pour y pénétrer il faut se tailler un passage à la hache. C’est là que les bêtes poursuivies aiment s’enfoncer, laissant ainsi peu de chance au chasseur. C’est là également que, selon les représentations évenkes, logent certains esprits puissants.

2.1.1 LA DOUBLE ECONOMIE OROION : CHASSE ET RENNICULTURE

Les Évenks de notre région ont ce mode de vie particulier, dit oroBon, qui consiste à associer à la chasse, moyen de subsistance principal, un petit élevage de rennes, dont ils se servent essentiellement pour le transport et la chasse.

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En russe, « stlannik » ou « stlanec » et, en évenk bolgi:ktè (nom latin trouvé dans V. K. Arsen’ev 1960 : 233).

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Ce petit buisson, très odorant, de la famille des Ericacaea couvre souvent les sols de la taïga. Les Évenks s’en servent dans un cadre rituel, et aussi en médecine traditionnelle comme antiseptique.

Mais réduire leur élevage de rennes à un simple « moyen de transport » me semble inexact. En réalité, et c’est ce qui m’a semblé en quatre ans d’observation en milieu nomade, il faudrait considérer, chez ces Évenks, ces deux activités, l’élevage et la chasse comme deux modes de vie interdépendants l’un de l’autre et induisant une double logique de subsistance.

En effet, très schématiquement, l’une, l’élevage, est basée sur l’esprit de capital et l’autre, la chasse, est basée sur le principe du « hasard ». De plus, les rennes domestiques, en tant que moyen de transport quotidien, permettent la chasse, mais sont également une assurance sur la vie, puisqu’en cas de disette sérieuse, les Évenks abattront un renne pour se nourrir. Quant à la chasse, en tant que moyen de subsistance principal, elle permet d’économiser le capital de rennes domestiques et donc d’assurer la survie du groupe pour les générations à venir.

Pour justifier la petite taille de leurs troupeaux, les Évenks oroBon affirment que dans la taïga, il est impossible de conserver longtemps un troupeau de plus de 1 500 têtes par groupe nomade pour plusieurs raisons. Tout d’abord, il est très difficile d’apprivoiser tous les rennes d’un tel troupeau, et par conséquent ces derniers deviennent assez sauvages et difficiles à contrôler. Ensuite, un troupeau à demi sauvage, – comme c’est le cas dans les élevages extensifs –, se perdrait et s’éparpillerait définitivement dans la forêt épaisse de taïga. Dans la toundra, paysage type des élevages extensifs, disent les Evenks, la visibilité va bien au-delà de celle de la taïga et il est donc possible de conserver un troupeau de grande taille.

Cette double logique de subsistance des Évenks oroBon, induit chez eux une double mentalité économique et par conséquent engendre la recomposition constante de la petite société, selon que priment les activités d’élevage ou celles de chasse, au cours de l’année. Schématiquement, on peut dire que, lorsque ce sont les activités d’élevage qui priment (printemps et été), plusieurs familles nucléaires se regroupent sur un même campement, tandis que la chasse oblige à se déplacer en touts petits groupes, c’est-à-dire en famille nucléaire, afin que chaque chasseur dispose d’une zone de gibier la plus large possible. Cette situation conditionne bien entendu l’organisation du travail et les relations entre les membres des campements selon les saisons.

De plus, l’occupation et la gestion du territoire est organisée selon le principe d’une économie parcimonieuse de la nature et de la discrétion de la présence humaine dans l’espace physique, afin de conserver à proximité de chaque lieu de campement des zones de gibier et des pâturages pour les rennes. Cette logique d’occupation des sols est imposée également par la fragilité et la lenteur de renouvellement de la flore de cette région de Sibérie.

Les Évenks doivent donc pour organiser leur calendrier, jongler entre leurs contraintes d’éleveurs (cycle de reproduction, migrations instinctives et menu saisonnier des rennes domestiques) et celles de chasseurs (migrations et cycles de reproduction des différentes espèces chassées). Cette gestion des modes de subsistance est rendue d’autant plus compliquée que les Évenks voient dans le gibier une forme de capital (cette fois plus hasardeux), que l’on doit ponctionner avec parcimonie afin de ne pas faire fuir le gibier des terres avoisinant les aires de nomadisation et de ne pas créer une rupture dans sa reproduction, ce qui engendrerait la disparition des Évenks eux-mêmes. Ainsi, à chaque saison, les nomades s’interdisent de chasser un certain nombre d’espèces, et ce, quelle que soit leur situation de disette.

Ils ont donc un rythme de nomadisation très soutenu. Pendant la période des neiges, l’unité élémentaire de nomadisation change de campement tous les 20 à 30 jours, sur une distance de 40 à 80 km. En été, les membres d’un même campement se déplacent tous les 3 à 10 jours, sur de courtes distances (5 à 20 km). En effet en été, les rennes restent toute la journée près des tentes, piétinant leurs excréments, à côté des feux de fumée destinés à chasser les moustiques et les taons. Aussi les nomades s’efforcent-ils d’offrir à leurs rennes un sol couvert d’herbes fraîches afin de les préserver du piétin, maladie qui est souvent mortelle. La plupart des nomadisations se déroulent en deux temps. Tout d’abord, les hommes transportent les affaires, ainsi qu’une partie des réserves alimentaires, vers le nouveau campement ou à mi-chemin. Le lendemain ces mêmes hommes conduisent femmes et enfants avec le reste des affaires. En plus des nomadisations et des transhumances, les Évenks se déplacent à rennes vers les lieux de chasse ou de pêche. Tous les jours hommes et femmes vont chercher les rennes, lâchés pour la nuit dans la forêt, et les ramènent dans l’enclos au centre du campement. Chaque chasseur choisit une paire de rennes pour atteler son traîneau et un renne de monte qu’il attachera derrière son attelage de monte.

De plus, les Évenks doivent se rendre deux ou trois fois par an au village, qui se trouve à 100 ou 300 km de leur campement, pour s’approvisionner. Ainsi, ce sont les hommes qui se déplacent le plus et, selon mes calculs, tous déplacements confondus, qu’ils aient lieu avec renne ou à pied, les hommes évenks parcourent une moyenne de 2 000 km par an. Le reste de la famille nucléaire effectue dans l’année un millier de kilomètres en moyenne.

2.1.2 GESTION DE LESPACE ET DU TEMPS POUR LEXPLOITATION DES RESSOURCES NATURELLES

« Il n’est pire pillard28 dans la nature que l’homme lui-même », disent les Évenks nomades. « L’homme ne pourrait-il pas se contenter, comme les cervidés, de quelques feuilles de buisson de-ci de-là pour survivre ?! Non, l’homme a besoin de tout toucher, tout essayer, tout manger, tout couper pour survivre… ! », disent les Évenks sylvestres de l’homme en général, qu’il soit nomade ou étranger. Cette phrase traduit cette idéologie évenke traditionnelle, que l’on retrouve dans certains mythes, selon laquelle, d’une part, l’homme constitue le plus grand des dangers pour la nature, et, d’autre part, l’homme est, en quelque sorte, associé à l’ensemble des animaux. En effet, hommes et animaux sont habitants de la nature dont ils vivent, mais l’humain se trouve ici au sommet des bêtes féroces, à la fin de la chaîne alimentaire. L’homme figure donc comme celui des habitants de la forêt qui sait le moins bien économiser la nature. Il y a donc chez les Évenks, idéalisation du comportement animal envers la nature nourricière.

Cette idéalisation de l’occupation discrète de la nature par les animaux est exprimée dans le précepte évenk, que l’on entend de manière récurrente chez les nomades :

« Ne prends pas trop à la nature, car toi et les tiens devrez encore vivre de nombreuses années sur ces terres ! »

Ainsi, dès l’enfance, tout Évenk apprend que sa présence dans la nature doit être idéalement, la plus discrète et inoffensive possible. Et ceci dans deux intentions entrelacées : – ne pas entraver le bon renouvellement des espèces animales, végétales et de leur écosystème, afin d’assurer la survie du groupe humain sur plusieurs générations ; mais aussi, – ne pas endommager cet environnement qu’ils aiment « sauvage », qu’ils voient rempli d’esprits, où ils se sentent bien, où comme ils disent « l’âme chante », qu’ils considèrent comme l’écrin de leur culture et leur propre « maison ».

L’un des thèmes philosophiques préférés des Évenks en milieu nomade est justement les modes de gestion de l’environnement naturel par les différents peuples, ainsi que leur mentalité économique.

« Nous les Évenks, nous ne sommes pas avides, nous prenons de la nature juste ce dont nous avons besoin et nous passons notre chemin, pour laisser tout renaître derrière nous. Si nous étions avides comme les Russes qui viennent dans la nature sauvage pour ramasser jusqu’à la dernière baie, cueillir le dernier champignon et tuer le dernier écureuil, nous serions très riches aujourd’hui, nous aurions des maisons avec tout le confort dans les

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Dans cette phrase, c’est le mot russe « xiš nik » qui fut employé, or ce terme se traduit par « rapace » (pour les oiseaux), « carnassier » (pour les bêtes féroces) au sens propre, et « pillard » au sens figuré.

villages, des voitures, etc. Aujourd’hui nous pourrions ramasser jusqu’au dernier bois de renne, dans les champs de ginseng sauvage, etc. En vendant tout ceci, nous pourrions parfaitement être riches, même plus riches que les Russes. Mais si nous étions comme ça, la taïga serait complètement vide aujourd’hui de toute vie animale ou végétale. Peu nous importe l’argent, les Évenks ne connaissent pas l’appât du gain. Il nous suffit d’avoir assez de rennes pour nomadiser et assez de chance à la chasse pour vivre. Les autres richesses nous ne les comprenons pas. Par exemple, à la fin d’une bonne saison de chasse, après avoir fait les provisions pour l’année à venir, s’il nous reste de l’argent nous le distribuons aux uns et aux autres et nous repartons dans la taïga les poches vides, alors que nous pourrions mettre cet argent de côté pour l’année suivante, mais cela ne nous intéresse pas ».

Ce discours montre que les Évenks se considèrent comme les plus discrets et économes des humains qui traversent la taïga et que leur comportement résulte d’un choix. Ces paroles présentent le choix qui s’offre aux Évenks, celui de vivre dans la taïga parcimonieusement des ressources de la nature ou celui d’être avide de ces dernières pour vivre riches dans les villages. Parallèlement, ce discours oppose deux mentalités économiques, celle de la vie sédentaire qui est marquée par l’âpreté au gain et l’accumulation des richesses et celle de la vie nomade évenke qui est marquée par l’esprit de modération économique et la générosité du partage.

Pour vivre dans la taïga de leur double économie de chasse et d’élevage et pour préserver au maximum la nature des stigmates de la présence humaine, les Évenks ont organisé leur espace physique, la taïga, autour de la dichotomie espace sauvage et espace domestique.

Si un Occidental a tendance, au départ, à concevoir la taïga comme un immense ensemble uniforme, non organisé, que les Évenks sillonneraient de part en part, de manière aléatoire sans idée de frontière ou de territoire, tels des « errants »29, il en est tout autrement. Pour les Évenks, la taïga est un espace organisé, subdivisé, ce qui laisse présumer une forme de gestion tant spatiale que temporelle. Nous verrons que cette organisation a ses raisons pragmatiques et se pense également de manière symbolique.

L’espace sauvage (kanu :la) désigne ce territoire situé au-delà des campements qui ne doit pas être traversé par les humains ou par leurs rennes domestiques. Il est donc éloigné des routes de nomadisation et des pâturages habituels des rennes (territoires régulièrement parcourus par le pasteur). Il est considéré comme sauvage, c’est-à-dire, selon les mots évenks, « ce qui ne porte pas les traces de l’humain ». C’est là que vit le gibier le plus valorisé (renne sauvage, élan, ours, cerf élaphe). C’est dans cette zone également que, selon les

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Dans la littérature russe de la période tsariste et au début de l’aire soviétique, les Évenks nomades étaient qualifiés d’« errants » (« brodja ie » en russe), au lieu de « nomades » (« ko evniki » en russe). C’est par ce dernier terme qu’on les désigne actuellement – et aussi par celui de « nomady », de l’anglais nomads. Cette qualification d’« errants » a introduit de nombreuses erreurs dans l’analyse de leur type de nomadisation et de leur rapport à l’espace.

représentations évenkes, réside le plus important des esprits pourvoyeurs de gibier, et c’est là que vont les anciens pour « discuter » avec lui. Les autres ne pénètrent dans cette portion de forêt qu’en solitaires et furtivement, pour chasser, le plus discrètement possible, sur le dos de leur renne de monte.

Les Évenks appellent cet esprit de noms iakoutes, Baraljak/baryljak (ou Bajanaj).30Selon leurs dires, il est à la fois unique et multiple, en ce sens qu’il est attaché à chaque parcelle d’espace (qu’elle soit sauvage ou domestique). Ainsi, à chaque installation sur un campement, on le nourrit en lançant un morceau de viande dans la bouche du foyer. Mais les Baraljak domestiques sont considérés comme moins puissants que les sauvages. Aussi, pour obtenir de la chance à la chasse pour la saison à venir, les anciens se rendent-ils en solitaires, en automne et au printemps, dans l’un des espaces sauvages de taïga

(kanu:la), avec trois brochettes de viande grasse qu’ils font cuire sur un feu de camp et ils « discutent »

avec l’esprit, le nourrissant en jetant des bouts de viande dans le feu.31

L’espace domestique se dit en évenk bèjè i « à homme », du mot bèjè « humain ». Il est composé des lieux de campement, des pâturages réguliers des rennes domestiques et des routes de nomadisation. Pour les Évenks, ce territoire est marqué fortement par la présence de l’homme : lieux de campement au sol piétiné, arbres abattus pour la construction des tentes et pour le chauffage, profusion d’étroites voies de passages (coupées à la hache il y a fort longtemps et le long desquelles l’herbe ne repousse plus), pâturages où les buissons et les mousses ont été partiellement mangés par les rennes domestiques. Ces marques ne sont pas, selon les Évenks, propices à la venue de hardes sauvages. Aussi, comme les Évenks tiennent à préserver non seulement les pâturages domestiques, mais aussi les zones à gibier, ils font en sorte de ne pas meurtrir la taïga, en ne piétinant pas trop les sols des campements et des alentours proches, en coupant les arbres à différents endroits pour ne pas faire de la forêt un désert, en ne restant pas trop longtemps sur un même campement, en empruntant au maximum les routes déjà existantes.

L’organisation des nomadisations au sein de l’espace domestique ne se fait pas non plus de manière aléatoire. Le parcours annuel d’une famille nucléaire entre les différents campements forme une sorte de boucle. Cette boucle encercle plusieurs cours d’eau relativement important et leurs affluents. Le cercle de nomadisation annuel doit être orienté selon les paramètres

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