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3. Méthodologie de collecte et d’analyses des données, en fonction

3.1 Échantillon raisonné de 12 MRC

3.1.2 Type de MRC, IGD et type de région

Bien que plusieurs caractéristiques des territoires aient été considérées pour la constitution de l’échantillon en vue d’assurer sa représentativité, trois ont été centrales et ont été reprises dans les deux enquêtes réalisées.

Celles-ci seront d’ailleurs évoquées dans plusieurs tableaux d’échantillonnage et analyses qui seront présentés plus loin. Il s’agit :

- du type de territoires d’application auquel appartient la MRC – caractéristique parfois nommée plus brièvement « type de MRC » tout court- (selon une catégorisation à trois classes RR, RAR et RCM identiques à celles prévues à la Politique et mentionnées plus haut) ;

- du classement de la MRC dans l’un ou l’autre des trois groupes en fonction de son

indice global de développement (ou IGD) faible, moyen ou fort ;

- et du type de régions où est localisée la MRC – caractéristiques parfois nommée plus brièvement « type de région » tout court (soit ressources, intermédiaires, ou centrales). Ces grandes variables de structuration de l’échantillon de MRC seront maintenant expliquées un peu plus en détail ainsi que les opérations de construction de l’échantillon. - Le type de MRC, en fonction des territoires d’application.

Tel que précisé dans le Rapport 1, la constitution de l’échantillon raisonné de MRC a nécessité plusieurs opérations.

Une base de données a d’abord été construite, chaque MRC visée par la Politique se voyant attribuée un code renvoyant aux trois groupes mentionnés plus haut, soit :

a) RR pour les « MRC à caractère rural »;

b) RAR pour les « MRC avec une agglomération de recensement »;

c) RCM pour les « MRC comprises partiellement ou entièrement dans les communautés

métropolitaines de Montréal et de Québec ».

Par rapport aux listes présentées en Annexe de la Politique, seules quelques modifications ont été opérées11 et 53 MRC de type « MRC à caractère rural » ou RR ont été retenues, 25 MRC de type « MRC avec une AR » ou RAR et 11 MRC de type

11 Tel que précisé au Rapport 1, le territoire « Nord-du-Québec » n’a pas été retenu en raison des faibles effectifs et des difficultés pour le calcul des Indices globaux de développement. On a aussi tenu compte de la disparition (depuis le 1e janvier 2002) de laMRC Centre-de-la-Mauricie et de l’intégration de ses anciennes municipalités dans la MRC de Maskinongé et la Communauté rurale des Chenaux.

« partiellement ou entièrement comprises dans les communautés métropolitaines de

Montréal et de Québec » ou RCM. Parmi ces MRC, 12 devaient être finalement

sélectionnées en tenant compte de cette variable et d’autres, dont l’IGD de la MRC. - L’Indice global de développement des MRC.

Dans le cadre des opérations de constitution de l’échantillon, un Indice global de

développement (IDG) a aussi été calculé pour chacune des MRC.

Cet indice était semblable à celui mis au point en 2000 par le Secrétariat à l’innovation rurale pour l’ensemble des municipalités, territoires autochtones et territoires non organisés du milieu rural. Cet indice avait alors été élaboré en utilisant sept variables socio-économiques issues du recensement de 1996 de Statistiques Canada. Conservant ces orientations, l’Équipe a basé son calcul de l’Indice sur sept variables socioéconomiques courantes et largement utilisées, extraites du recensement de la population12 :

a) l’évolution de la population entre 1996 et 2001 (en %);

b) la proportion des personnes âgées de 20 ans et plus n’ayant pas atteint une neuvième année de scolarisation (en %);

c) le taux d’emploi (en %); d) le taux de chômage (en %);

e) la proportion des transferts gouvernementaux dans la composition du revenu des ménages (en %);

f) la proportion de personnes vivant dans des ménages à faible revenu (en %); g) le revenu moyen des ménages (en $).

Réalisés sur la base des données du recensement de la population de 200113 (et non plus de 1996), ces calculs (expliqués plus en détail dans le Rapport 1) ont permis d’obtenir un classement par rang des MRC, ceci de celles à indice global de développement le plus élevé (ou fort), à celle à indice le moins élevé (ou faible), trois groupes de MRC à Indices faible, moyen ou fort étant ainsi déterminés.

- le type de région où sont localisées les MRC et degré de proximité ou d’éloignement

des zones métropolitaines.

Cette caractéristique des MRC a été retenue afin de tenir compte, pour la constitution de l’échantillon, de la localisation de celles-ci dans de grandes régions administratives plus

12 STATISTIQUE CANADA, 2001, Recensement de la population.

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Et sur la base des territoires de MRC ou des seuls territoires d’application de la Politique à l’intérieur des MRC dont l’ensemble des municipalités n’est pas visé (et non pas sur la base des municipalités).

ou moins éloignées des zones métropolitaines. Pour ce faire, un code a été attribué à chaque MRC (territoire de MRC au complet ou territoire d’application de la Politique à l’intérieur des MRC dont l’ensemble des municipalités n’est pas visé) en fonction de son appartenance à l’un des trois types de régions suivants :

- R pour « région ressource »; - I pour « région intermédiaire »; - C pour « région centrale ».

Ces désignations ne recoupent qu’en partie celles adoptées au fils des années par le Gouvernement du Québec dans le cadre de ses politiques régionales ou de développement

régional successives, la mention de régions dites « ressources » ayant été toutefois

maintenue depuis le milieu des années 1980. Celles-ci désignent généralement des régions éloignées des centres métropolitains du Québec et dont l’économie demeure particulièrement tributaire de l’exploitation des ressources naturelles.

Dans les documents publics, tout comme des travaux scientifiques, on les qualifiera parfois aussi de « périphériques » ou «non métropolitaines ». Depuis 2001, le Gouvernement du Québec a adopté (à l’occasion de son Budget 2001-2002 en particulier) certaines stratégies de développement visant spécifiquement sept régions dites « ressources » qui sont les suivantes : l’Abitibi-Témiscamingue, le Bas-Saint-Laurent, la Côte-Nord, la Gaspésie—Îles-de-la-Madeleine, la Mauricie, le Nord-du-Québec et le Saguenay—Lac-Saint-Jean.

Publié depuis quelques années par la Direction de l’analyse économique et des projets spéciaux, avec la collaboration de la Direction des politiques de Développement régional, le Portait Socioéconomique des régions du Québec, l’Économètre (édition 2006) distingue ces sept mêmes régions ressources, des sept régions centrales (comprenant quant à elles l'Estrie, l'Outaouais, la Chaudière-Appalaches, Lanaudière, les Laurentides, la Montérégie et le Centre-du-Québec), les deux autres blocs identifiés étant ceux de la région de la Capitale nationale et celui de la région de Montréal et Laval.

Dans le cadre de ses travaux, l’Équipe de recherche s’est appuyée principalement sur un classement mis en place par le ministère des Finances en 2001 pour la détermination, aux fins du budget du Québec, de l'éligibilité de territoires à des mesures fiscales et aides gouvernementales14. Les catégories « régions ressources » et « régions centrales » ont en conséquence été reprises, une catégorie « région intermédiaire » étant ajoutée pour considérer les territoires de MRC défavorisées des régions centrales identifiées par le ministère des Finances. Trois types de régions auxquelles les MRC peuvent appartenir ont été identifiées :

a) « régions ressources » : toutes les MRC des régions administratives Bas-Saint- Laurent, Saguenay-Lac-Saint-Jean, Mauricie, Abitibi-Témiscamingue, Côte-Nord,

14 QUÉBEC, 2001, Budget 2001-2002, Renseignements supplémentaires sur les mesures du budget, Section 2 - mesures affectant les dépenses, ministère des Finances, p. 12, 36-37.

Nord-du-Québec et Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine, plus les MRC Vallée-de-la- Gatineau, Antoine-Labelle et Pontiac qui, en vertu d'une mesure spécifique du ministère des Finances15, sont éligibles aux avantages fiscaux conférés aux régions ressources;

b) « régions intermédiaires » : les MRC défavorisées des régions centrales, soit Charlevoix, Charlevoix-Est, L'Érable, Nicolet-Yamaska, L'Amiante, L'Islet, Montmagny, Les Etchemins, Robert-Cliche, Asbestos, le Haut-Saint-François, Matawinie, Montcalm, Argenteuil, Beauharnois-Sallabery, Bas-Richelieu et Papineau;

c) « régions centrales » : toutes les MRC des régions administratives Capitale- Nationale, Outaouais, Estrie, Chaudière-Appalaches, Centre-du-Québec, Laurentides, Lanaudière et Montérégie (à l'exception de Vallée-de-la-Gatineau, Antoine-Labelle et Pontiac ainsi que celles considérées comme « MRC défavorisées des régions centrales »).

Deux autres caractéristiques ont aussi été considérées dans le cadre des opérations de constitution de l’échantillon (soit le type d’économie rurale caractérisant la MRC et une évaluation de son plan de travail16 ). Celles-ci n’ayant pas été reprises dans le cadre des enquêtes maintenant présentées, on se référera au Rapport 1 à leur sujet.

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