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Le transport maritime

Dans le document ENTENTE INTERDEPARTEMENTALE (Page 33-0)

7.1 Les transports

7.1.2 Le transport maritime

Les infrastructures portuaires sont très développées dans la région de Ziguinchor. Le port de Ziguinchor est équipé de trois bateaux qui font la navette entre Dakar et Ziguinchor en passant par Carabane, une île située dans le département d’Oussouye. En 2015, plus de 100 embarcations ont été notées dans le port de Ziguinchor. Il s’agit principalement d’embarcations de navires de croisière pour le transport des personnes et des marchandises, des navires porte-conteneurs pour le transport de marchandises à des fins commerciales, des navires RORO pour le transport de véhicules entre autres. Globalement, les embarcations de navires ont progressé de 5% par rapport à l’année 2014.

Le transport de personnes en 2015 est assuré par les bateaux Aline Sitoë Diatta, Aguène et Diambogne. Ces derniers ont transporté plus de 100 mille personnes en 2015. Le nombre de personnes embarquées s’est chiffré à plus de 50 mille, c’est également le cas pour le nombre de personnes débarquées qui s’est stabilisé à 53 122. Le nombre de personnes transportées en 2015 a progressé de 12% par rapport à 2014.

Le trafic global de marchandises concerne essentiellement le ciment et le riz pour le débarquement et l’huile et les noix d’anacarde et le tourteau pour l’embarquement. Dans l’ensemble, près de 80 mille tonnes de marchandises sont transportées entre 2015 et 2017 ; et concernant l’anacarde, près de 55.379 tonne de noix de cajou ont été exportés pendant la campagne de commercialisation de 2019 à partir du port de Ziguinchor en destination de 4 pays à savoir, le Vietnam, l’Inde, le Singapour et la Birmanie.

34 7.1.3 Le transport aérien

Les infrastructures aéroportuaires sont au nombre de 2 dans la région de Ziguinchor. Il s’agit de l’aéroport de Ziguinchor et celui de Cap Skirring. Le trafic commercial, notamment celui des passagers, constitue la composante essentielle du transport aérien dans la région.

En 2015, les aéroports de Ziguinchor et Cap Skirring ont enregistré un total de 2 707 mouvements d’aéronefs, soit une hausse de 0,37% par rapport à l’année 2014. Le mouvement des passagers de 2015 a progressé d’un (1) point par rapport à l’année 2014 avec un total de 65 637 passagers transportés et une variation de 610 passagers en valeur absolue. Le nombre de passagers en transit a diminué de 13 en 2015 par comparaison à 2014 (réf. service région de la statistique, situation socioéconomique 2015, août 2018).

7.2 Le commerce

La région de Ziguinchor compte 10 marchés en 2019 tous permanents. Les départements de Ziguinchor et de Bignona en comptent quatre (4) chacun et deux (2) pour le département d’Oussouye.

Le nombre de commerçants évoluant dans la région de Ziguinchor est de 852 en 2019. Les détaillants sont les plus nombreux et représentent 97% de l’ensemble des commerçants de la région. Ils sont suivis par les demi-grossistes qui sont au nombre de 17. Les grossistes, au nombre de 10, sont moins nombreux dans la région de Ziguinchor. La plupart des commerçants se localisent dans le département de Ziguinchor. Par ailleurs, l’enclavement de Ziguinchor du fait de l’épineux problème de la traversée de la Gambie avait fait renchérir les coûts des marchandises, rendant en même temps aléatoire le renouvellement des stocks, et exposant ainsi les populations à la loi de l’offre et de la demande en termes de pratiques tarifaires.

Aujourd’hui, malgré la réalisation du pont sur le fleuve Gambie qui a permis la fluidité de la traversée, les prix des marchandises demeurent encore élevés par rapport au reste du pays.

Ces facteurs combinés font de Ziguinchor, l’une des villes les plus chères du Sénégal alors qu’elle n’est pas la plus distante de Dakar.

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7.3 L’énergie

La production d’énergie électrique est relativement abondante dans la région de Ziguinchor surtout grâce aux nouveaux investissements réalisés dans la centrale de Boutoute.

Tableau 11 : Les indicateurs des infrastructures et des services énergétiques

Entre 2014-2018, le nombre de mégawatts mis en service a augmenté de 11 mw passant de 17,5 mw en 2016 à 28,5 mw en 2018. Le nombre de mégawatts mis en service est de 28,5 mw contre 22,5 mw en 2017 soit une croissance de 21,05%, ce qui facilite la couverture des besoins énergétiques.

Pour ce qui est de l’électrification rurale, le taux d’accès est passé de 31% en 2015 à 40% en 2017 soit une hausse de 9 point de pourcentage. Entre 2016 et 2017, le taux est passé de 33%

à 40% soit une hausse de 7 points de pourcentage.

Toutefois, en dehors des zones urbaines et de forte production, les déséquilibres sont criards en termes de distribution. Par endroit, en milieu rural, le déficit est plus ou moins comblé par des énergies renouvelables (surtout solaire et un peu de biogaz) qui améliorent la disponibilité énergétique au moins dans les structures communautaires (cases de santé, postes de santé, maternités, écoles, mairies et autres structures communautaires).

Cette contrainte limite fortement le développement des activités socioéconomiques et ne favorise pas la création d’emplois et de richesse. Faut-il rappeler que la disponibilité de l'électricité à des prix abordables est un facteur essentiel qui détermine toute une panoplie d'activités productives, conduit à la croissance économique et réduit la pauvreté. Ainsi la hausse des prix de l’électricité va conduire à une basse du pouvoir d’achat des ménages, à une baisse de performance des entreprises, qui deviennent du coût non compétitives et à l’économie nationale de perdre des points de croissance.

Indicateurs Réalisations

2014 2015 2016 2017 2018 R Nombre de mégawatts mis en service (Puissance

installée en MW)

NR NR 17,5 22,5 28,5

Taux d'électrification rurale NR 31 33 40 ND

Taux d’accès des ménages à l’électricité ND ND ND ND ND

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7.4 Le financement de l’économie 7.4.1 Les institutions financières

La région compte plusieurs banques (CBAO, BHS, SGBS, CNCAS, BCEAO, ECOBANK, BANK of AFRICA, BNDE, Atlantic Bank, Banque Islamique du Sénégal, ORABANK) et plusieurs institutions de micro finance (CMS, PAMECAS, Micro Cred, ACEP, U-IMCEC, Caurie Microfinance). Ces institutions financières contribuent de manière remarquable au développement de la Région en accordant du crédit à la population participant ainsi au développement social.

Mais, la plupart de ces banques sont concentrées dans Ziguinchor commune créant un handicap et un déséquilibre par rapport aux autres localités de la Région. Cependant, le coût du crédit est jugé exorbitant par les populations en plus des problèmes de garanties malgré les efforts de l’Etat en termes d’instruments d’accompagnement et de promotion des activités économiques (FONGIP, FONCIS, BNDE…).

7.5 Télécommunications et TIC

Ziguinchor est relié à Dakar par un câble à fibre optique qui emprunte deux axes: la route du sud (RN6) et la transgambienne (RN4). L’axe Ziguinchor Oussouye est supporté par un Faisceau Hertzien synchrone de la société Siemens.

Les trois réseaux GSM sont présents dans la Région (Orange, FREE et Expresso). Ziguinchor bénéficie du réseau ADSL (internet) de la SONATEL et de la 4G.

Pour ce qui est de ce secteur, il faut souligner que des efforts restent à faire. Nous remarquons que les zones frontalières ont toujours des problèmes de réseaux au point d’utiliser quelques fois les réseaux étrangers pour communiquer. Il est important, ne serait-ce-que pour des raisons de sécurité et de nécessité économique de renforcer et d’amplifier le réseau GSM à l’échelle de toute la Région

7.6 La poste

Il existe au moins une dizaine de bureaux de poste dans la Région de Ziguinchor. Ces bureaux permettent, surtout en milieu rural, d’améliorer l’accès aux services financiers. En effet, en plus des activités relatives aux courriers et à l’épargne, les bureaux de poste ont diversifié leur portefeuille de produits avec les services de monétiques donnant accès aux produits relatifs au transfert d’argent. Nous remarquons tout de suite un certain déséquilibre dans la répartition des services postaux au niveau régional.

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7.7 La Presse

Dans la Région de Ziguinchor, on note la présence de plusieurs groupes de communication : RTS, Walfadjri, Sud, Futurs médias, APS. A côté de ces groupes qui font de la presse écrite, parlée et télévisée, on enregistre d’autres organes comme ZIG FM, Dunya et Kassoumaye FM, qui émettent sur les ondes FM.

L’essentiel des journaux du Sénégal sont distribués à Ziguinchor avec beaucoup de problèmes relatifs à leur disponibilité quotidienne.

La presse en ligne s’est également développée dans la région avec des sites d’information en ligne et des radios et télé qui émettent également en ligne (GMS, scoop de Zig, Tendouck Online, etc).

On note aussi une forte présence de radios communautaires dans la région de Ziguinchor qui apportent une communication de proximité avec les populations. Ces radios sont fortement suivi par les communautés de base et sont organisées en réseau régional.

8. Dynamiques associatives 8.1 Jeunesse et Loisirs

La jeunesse est organisée généralement autour d’ASC En 2019, 1381 associations de jeunes ont été dénombrées dans la Région.. Sa principale activité se résume au football à travers les

« navétanes ». Elle mène aussi des activités culturelles et de loisirs autour de ses foyers des jeunes et des quelque centres socioculturels.

Le nombre d’infrastructures de jeunesse s’élève à 129 dans la région de Ziguinchor réparties entre les foyers des jeunes (123), les centres départementaux d’éducation populaire et sportive (CDEPS) (03), l’espace jeune (01) de Bignona, le centre conseil ado (CCA) de Ziguinchor. Le nombre d’infrastructures n’a pas varié en 2019 par rapport à l’année 2015.

Cependant, la jeunesse de la Région souffre de manque de moyens financiers et de formation pour initier des activités de développement économique. Il en est de même pour le manque d’infrastructures adaptées pour leur plein épanouissement.

8.2 Sports

Plusieurs disciplines sportives sont pratiquées dans la Région. On peut citer : la lutte, le judo, le kung fu, le taekwondo, le football, le basketball, le handball, le volleyball, l’athlétisme.

Cependant, nous pouvons noter le manque de matériel didactique, d’infrastructures sportives

38 modernes, de techniciens etc. la Région de Ziguinchor est confrontée à un problème de d’insuffisance d’infrastructures sportives (stades/terrains clôturés) et d’équipements sportifs.

La pratique sportive est très diversifiée dans la région de Ziguinchor. Le football est naturellement la discipline sportive la plus pratiquée dans la région avec 1 219 licenciés. Il est suivi par le handball avec 501 pratiquants. Le basketball est moins pratiqué parmi les disciplines répertoriées en 2019 avec 205 licenciés, excepté le sport travailliste où on dénombre 38 pratiquants.

Quant au nombre de stades, il est également resté inchangé en 2019 comparativement à 2014.

La région ne compte qu’un seul stade régional situé dans le département et la Commune de Ziguinchor. Chaque capitale départementale a aussi un stade (voir le tableau ci-dessous.

Tableau 12: Évolution du nombre de stades selon le statut, par circonscription administrative Circonscription

Dans la Région, on retrouve des sites et monuments historiques classés : bâtiment abritant le Conseil Régional, la Cathédrale Saint Antoine de Padoue.

L’action culturelle comprend le théâtre, les ballets, la musique moderne, les arts plastiques, la musique traditionnelle. Le Centre Culturel Régionale de Ziguinchor aide au regroupement des acteurs sous la forme d’associations formelles ou de GIE pour le montage de projets, la formation, l’acquisition de matériel et l’obtention de subventions.

De nombreuses organisations communautaires de base sont identifiées dans la Région. On peut noter les organisations villageoises, les organisations religieuses, les GIE, les GPF et les ASC. Elles s’activent essentiellement dans les secteurs économique, social, sportif et culturel.

39 8.4 Les Organisations Communautaires de Bases

Nous remarquons aussi l’existence d’organisations de type nouveau présentes dans la Région surtout en zone rurale ou le conflit casamançais avait fini de faire rage : il s’agit des comités de paix mis en place avec l’appui des ONG et des projets. Ces organisations ont joué un rôle important dans la stabilisation de certaines parties de la Région à savoir la zone de Niaguis, Nyassia, Boutoupa Camaracounda, Santhiaba Manjack, Sindian et Kataba1.

Des cadres de concertation (CLCOP) de tous les producteurs ont été mis en place avec l’appui de l’ANCAR.

Des problèmes se posent à ce niveau car ces ASC, GIE et autres groupements bénéficient rarement de soutien et sont laissés à leur propre sort.

8.5 Les organismes d’appui

La Région de Ziguinchor, surtout dans ses zones de conflit, bénéficie assez significativement de l’appui de partenaires extérieurs ou bailleurs dans le cadre de ses diverses activités de développement. Ainsi plusieurs ONG, Projets ou Programmes y interviennent et mènent des activités allant de la construction de salles de classe à l’appui à la reconstruction des maisons, en passant par la formation, la sensibilisation et la mise en place de cantines scolaires.

Par ailleurs, Ziguinchor étant la capitale régionale, abrite plusieurs structures internationales, notamment le système des nations unies (UNICEF, PAM, CICR) ainsi que des coopérations bilatérales présentes en Casamance (France, Espagne, USA, etc).

9. GOUVERNANCE LOCALE

Mamadou Lamine Sora Secrétaire Exécutif Bignona

Kaoussou Sané Président COTHEC Ziguinchor

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9.2 Dispositif de pilotage de l’entente 9.2.1 Orage administratif

Président : Mamina Camara 1er vice-président : Fiacre Coly

2ème vice-président : Sény Diatta, chef de file de l’appel à projet

9.2.2 Organe de gestion

Secrétaire exécutif : Mamadou Lamine Sora Assistant : Geneviève Bandia Kanfouny

L’Entente a trois commissions chargées spécialement des questions suivantes :

1. Conférence sur la planification, le suivi et l’évaluation des opérations de l’entente ; 2. La conférence sur la valorisation du Capital humain Interdépartemental ;

3. La conférence sur la promotion d’un label Casamance agroalimentaire et touristique 9.3 Analyse des indicateurs de performance des collectivités territoriales de

l’entente

Tableau 13 : Les indicateurs de la gouvernance locale

Indicateurs Réalisations

Evolution du Fonds de Dotation (FDD) des Collectivités territoriales Evolution du Fonds d’équipement

(FECL)

Taux d’endettement des collectivités territoriales

NR NR NR NR NR

Source : Trésorerie paierie régionale de Ziguinchor, RPM de Ziguinchor 2019

Le taux d’exécution des budgets des collectivités locales a connu une fluctuation sur la période.

Il est passé de 49,97% en 2016 à 52,03% en 2017 avant de redescendre à 49,09% en 2018.

En somme, chaque année c’est pratiquement seule la moitié du budget d’investissement qui est exécutée.

41 Depuis, 2016, les fonds de dotation de la décentralisation ont augmenté atteignant 1 153 769 137 FCFA en 2018. Par contre, le Fonds d’équipement des Collectivités locales (FECL) évolue en dents de scie et a atteint son pic en 2017 avec 846 093 175. En somme, les transferts aux collectivités locales restent encore inférieurs à 2 milliards.

10. Enjeux d’aménagement et de développement du territoire

Sur la base des résultats du diagnostic de la Région, le tableau des AFOM donne les enjeux d’aménagement et de développement du territoire autour desquels les orientations stratégiques seront élaborées.

Atouts

Environnementaux :

o Pluviométrie importante : isohyètes 1000 à 1600 mm ;

o Disponibilités des ressources forestières quasi inexploitées ;

o Disponibilité de l’assiette foncière pour l’habitat : 67% de la superficie régionale

Faiblesses

Environnementales

o Insuffisance dans l’utilisation de l’assiette foncière pour l’habitat : 0,15% de la superficie Régionale ; o Salinisation continue de terres

o Important capital d’infrastructures scolaires et sanitaires ;

o Existence de dynamiques associatives à la fois villageoises, inter villageoises, départementales et même régionales

o Existence d’un embryon d’organisation : de commissions domaniales et de planification au sein des collectivités territoriales ;

o Existence d’une initiative de protection d’espèces rares (réserve ornithologique, aire marine protégée,)

Gestion de l’espace :

o Déséquilibre dans la répartition des infrastructures dans l’espace Régional ;

o Déficit d’infrastructures dans certains secteurs (sports, assainissement, loisirs, pêche, industrie commerce, etc.) ;

o Insuffisance d’outil de gestion de l’espace tels que les plans

42 d’aménagement forestier, plans d’urbanisme, POAS, plan directeur d’assainissement, etc. gestion de l’environnement (crédit Carbonne, fonds verts, etc.)

Menaces

Environnementales

o Salinisation des sols (notamment dans les bas-fonds et les mangroves) o Erosion côtière ;

o Changement climatiques ;

o Pertes progressive de la biodiversité ; o Transgression de la réglementation en

matière de préservation des ressources (déforestation clandestine abusive) ;

Gestion de l’espace :

o Décentralisation : acte 3, responsabilisation des collectivités territoriales, augmentation des ressources des collectivités territoriales, déconcentration (présence de services techniques)

11. Synthèse du Diagnostic territorial

Globalement, il ressort des éléments analysés dans le présent document que la région de Ziguinchor, en dépit des progrès enregistrés, n’a pas encore transcendé les problématiques de cohérence territoriale. En effet, l’occupation et l’aménagement de l’espace restent globalement déséquilibrés.

Cette situation reste tributaire d’un déficit dans l’exploitation des potentialités offertes dans les différents secteurs/filières et les différents territoires tributaires de l’inefficacité des politiques

43 mises en œuvre depuis plusieurs décennies, mais surtout un manque de viabilité des résultats engrangés. En effet, le Sénégal a mis en œuvre différentes initiatives de développement – dont des politiques sectorielles et des stratégies de promotion de la décentralisation et du développement local – mais n’a pas obtenu les résultats attendus. L’analyse tirée des exercices d’évaluation montre que les processus et les dispositifs ont été peu efficaces, alors que les enjeux demeurent élevés.

Toutefois, une prise en main des défis posés par la nécessité de l’émergence est notée. Entre autres processus mis en œuvre, figurent : i) l’élaboration, en cours, du Plan National d’Aménagement et de Développement du Territoire (PNADT), qui est attendu comme un instrument déterminant dans le rééquilibrage territoriale de l’activité économique, avec une incidence certaine sur la région de Ziguinchor ; ii) la mise en place des Agropoles, notamment au nord, au centre et au sud du pays, qui sont attendus comme des espaces de stimulation des performance sectorielles, notamment dans les secteurs de l’Agriculture et de l’Industrie (Industrie agroalimentaire) ; iii) l’élaboration d’une stratégie de marketing territorial pour la Casamance et d’une signalétique de marque.

Il ressort de cette situation que le défi de la transformation structurelle de l’économie souhaitée par le PSE reste entier.

Au vu des expériences internationales, il est clair que l’instrument SCOT peut jouer un rôle décisif dans la matérialisation de cette ambition du Plan Sénégal Emergent.

Il s’avère, en effet, que les initiatives de schéma de cohérence territoriale ont connus des succès réels dans plusieurs pays, notamment en Europe.

Les leçons à retenir de ces expériences internationales de développement de SCOT, sous forme de « bonnes pratiques » à démultiplier et de « mauvaises pratiques » à éviter, devront servir de repères au dispositif mis en place par l’Entente interdépartemental de Ziguinchor.

Sous le rapport des leçons à tirer des expériences internationales, les principaux enjeux sont :

La stabilité sociale dans les territoires qui composent la région : assurer une bonne articulation du SCOT aux intérêts économiques, sociaux et culturels des populations des territoires.

Les retombées économiques attendues de la mise en œuvre du SCOT : assurer une intégration du SCOT aux intérêts économiques supérieurs de la région tant du point de vue de la contribution au PIB que de la création d’emploi stables.

Aussi, dans le contexte du Sénégal et de la Casamance, le SCOT doit également être pensé comme un instrument de politique au service du développement du privé pour plus de valeur

44 ajoutée et d’emplois dans l’optique d’une valorisation des ressources locales et d’intégration des chaines de valeurs internationales.

Dans ce contexte, l’élaboration d’un SCOT doit se fonder sur un consensus régional qui transcende les frontières des collectivités territoriales pour s’inscrire dans une logique de réponse aux enjeux de cohérence territorial et de transformation structurelle de l’économie inscrits au rang de priorité dans le PSE.

Ce processus doit également prendre en compte les enjeux suivants :

L’équilibre dans la répartition de la production de la richesse régionale : renforcer la contribution des territoires sous-performants tout en maintenant voire améliorant la performance des autres territoires ;

L’exploitation judicieuse et optimale des potentialités des territoires et des secteurs : opérer des choix judicieux dans l’orientation des investissements vers les zones et les secteurs prioritaires de la région.

Sous le rapport des enjeux relevant à la fois des caractéristiques de l’économie et des leçons à tirer des expériences internationales, les défis impliqués pour le SCOT dans la région de Ziguinchor sont :

l’orientation économique du SCOT : centrer le SCOT sur la nécessité de la transformation structurelle de l’économie, qui reste principâlement liée à la promotion de l’industrialisation ;

l’articulation du SCOT aux orientations du PNADT et des moteurs de croissance retenus

l’articulation du SCOT aux orientations du PNADT et des moteurs de croissance retenus

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