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Transition énergétique

Dans le document STRATÉGIQUE ENVIRONNEMENTALE ÉVALUATION (Page 129-132)

3. Enjeux, constats et pistes d’amélioration

3.5 Enjeux économiques

3.5.2 Transition énergétique

Près de 55 % de l’énergie consommée par les Québécois provient de ressources fossiles qui sont entièrement importées et raffinées sur son territoire.

Le Québec présente toutefois l’un des meilleurs bilans au monde en matière de consommation d’énergies renouvelables et de production d’électricité propre. Dans un contexte de lutte contre les changements climatiques et de recherche d’une sécurité énergétique accrue, l’énergie verte du Québec est appelée à prendre de la valeur.

D’ailleurs, la Politique énergétique 2030, tout comme le Plan d’action 2013-2020 sur les changements climatiques et le Plan d’action en électrification des transports 2015-2020, vont permettre au Québec d’accroître son leadership en matière d’énergies renouvelables, d’efficacité énergétique et d’innovation, tout en poursuivant le développement d’une économie moins dépendante des énergies fossiles. Le gaz naturel a néanmoins un rôle à jouer comme énergie de transition dans certains secteurs où des solutions technologiques de remplacement ne sont pas encore disponibles.

nnementale stratégique sur l’ensemble de la FILIÈRE DES HYDROCARBURES

La réduction des émissions de GES se trouve au cœur des objectifs de cette transition énergétique.

L’objectif de réduction que s’est fixé le Québec est très ambitieux. Tout en travaillant à atteindre cette cible, et en tenant compte de l’ensemble des enjeux économiques, environnementaux et sociaux que cela implique, le gouvernement doit veiller au maintien de la compétitivité du tissu industriel québécois et atténuer les impacts des coûts de l’énergie pour les consommateurs.

Cette transition doit aussi se faire en comptant sur des sources d’énergie diversifiées, dont le développement de ses ressources qui concourent, sur le plan économique, à la sécurité des approvisionnements et à l’amélioration de sa balance commerciale. Sur le plan environnemental, le développement doit se faire en réduisant les risques associés à ses approvisionnements et à son utilisation de sources polluantes pour les milieux naturels, les écosystèmes et la santé humaine. Ce qui signifie également réduire les émissions de GES générés par le transport de ces ressources qui sont nécessaires à l’économie québécoise, grâce notamment à des mesures d’efficacité et de conversion énergétique et d’aménagement du territoire.

La transition énergétique dans laquelle s’inscrit le Québec se caractérise ainsi :

Les hydrocarbures, particulièrement le pétrole, resteront une forme d’énergie nécessaire dans les décennies à venir, en particulier pour le transport (aérien, maritime, routier, ferroviaire, fluvial, etc.) et pour la filière industrielle pétrochimique et chimique (bitume, plastiques, etc.).

Les énergies renouvelables vont se développer aux côtés des autres énergies. Toutefois le rythme de leur développement et les possibilités qu’elles auront de s’implanter ne permettront pas la substitution complète des énergies fossiles à l’horizon 2030.

L’amélioration du bilan énergétique des Québécois passe par la réduction de leur consommation des différentes formes d’énergies, notamment grâce à l’innovation et à l’efficacité énergétique.

Ces efforts devront être poursuivis par l’ensemble de la collectivité (incluant les individus, les entreprises, les municipalités et le Gouvernement du Québec) pour l’ensemble des secteurs d’activité (transport, procédés industriels, bâtiments, etc.).

Pour éliminer les hydrocarbures, des solutions adaptées aux Québécois devront être développées, notamment en ce qui concerne l’ensemble des usages spécifiques au transport (urbain, longue distance, camionnage, fret, etc.). Elles devraient être amenées progressivement, le temps que la technologie évolue et que les habitudes de consommation des Québécois se transforment.

Des solutions de rechange compétitives au carburant diesel et au mazout, comme le gaz naturel liquéfié, permettraient aux clients des régions qui ne sont pas desservies par le réseau électrique, ou par le réseau de distribution du gaz naturel, de réduire de moitié les émissions de GES

attribuables au pétrole.

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Un meilleur arrimage entre l’aménagement du territoire et le transport des personnes et des marchandises est également recherché afin de :

1. réduire les distances à parcourir;

2. réduire la durée des déplacements;

3. favoriser une utilisation optimale des modes de transport.

D’ailleurs, le gaz naturel peut contribuer de façon importante à la transition énergétique, puisqu’il a une faible empreinte carbone qui suscite l’intérêt grandissant des industries de plusieurs secteurs (transport, développement minier, distribution, etc.) :

la conversion de camions et de navires (ex. : Transport Robert et la Société des traversiers du Québec);

les projets de conversion dans le secteur industriel (ex. : ArcelorMittal);

les nouveaux modes de distribution dans les régions éloignées.

Le Québec est également très actif sur le plan de l’électrification des transports, en ce qui a trait, entre autres, aux véhicules légers, au transport collectif et à l’implantation de bornes de recharge.

Pour réaliser sa transition énergétique vers une économie à faible empreinte carbone, le Québec aura besoin de toutes les formes d’énergie. Dans cette perspective, il doit pouvoir compter sur des sources d’énergie diversifiées, dont le développement de ses ressources qui concourent, sur le plan économique, à la sécurité des approvisionnements et à l’amélioration de sa balance commerciale.

Cette transition énergétique s’inscrit dans une tendance mondiale vers des économies plus sobres en carbone qui s’est concrétisée par l’Accord de Paris conclu en décembre 2015. Par cet accord, les parties qui ont signé la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC) se sont entendues pour maintenir le réchauffement climatique à moins de 2 °C par rapport à l’ère préindustrielle.

Le Québec n’est donc pas seul à agir pour lutter contre les changements climatiques. Ses principaux partenaires économiques ont également souscrit à des cibles ambitieuses de réduction de GES.

L’exploitation des hydrocarbures permettrait de limiter la dépendance du Québec à des sources d’énergie importées plus polluantes, d’améliorer sa balance commerciale et de générer d’importantes retombées économiques locales et nationales. Comme avantages environnementaux, la production locale se ferait en fonction des normes environnementales québécoises qui sont plus exigeantes, notamment en ce qui concerne les GES, contrairement aux hydrocarbures importés qui sont produits ailleurs, dans des conditions sur lesquelles le gouvernement n’a aucun contrôle.

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Il appartient toutefois à l’industrie de démontrer que les ressources du sous-sol québécois pourraient être exploitées commercialement de façon rentable et responsable. Et il revient au gouvernement d’imposer des balises pour que cette exploitation se fasse dans le respect des collectivités, en utilisant les bonnes pratiques en matière de sécurité et de protection de l’environnement et en mettant en place les mesures de suivi nécessaires.

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