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Retracer des portraits au sein de la sous-culture graffiti et dans le mouvement street art permet d’éclairer un ensemble de similitudes entre les histoires de vies, tout en laissant place aux dissemblances. La question que nous souhaitons traiter dans ce chapitre est la suivante : comment tirer du sens de la singularité de ces histoires de vies tout en objectivant certains mécanismes qui expliquent les pratiques de graffitis, tags, gravures, pochoirs ou encore collages ?

L’approche des biographies en sociologie pose, nous l’avons vu en introduction, un certain nombre de questions, comme celle des effets de « reconstruction » ou d' « illusion biographique » (Bourdieu, 1986, 69). La présentation des participant.e.s implique déjà un travail de réécriture de leurs récits de vie, privilégiant volontairement certains passages comparés à d’autres, oubliant certains éléments ou les conservant pour une autre démonstration. À ce stade, nous nous intéressons aux mouvements et aux formes biographiques (Coninck & Godard, 1990, 48) ; nous interrogerons les effets de structure dans le chapitre suivant. C’est donc l’occasion d’articuler les concepts de trajectoire (Passeron, 1990, 21; Dubar, 1998, 73), carrière (Becker, 1963, 24) et bifurcation (Grossetti, 2006, 12). Comme différentes lentilles de vue, ces concepts se complètent mutuellement pour comprendre les pratiques et représentations des graffeur.e.s et street artistes, gardant en tête le contexte socio-culturel de ceux-ci évoqué plus haut.

À partir des récits de vie des participant.e.s, nous pouvons distinguer trois types de parcours distincts permettant de regrouper les récits récoltés selon leurs similarités. Nous présentons ces « types » de parcours comme des types d’« engagements » (Becker, 2006, 2-3), impliquant donc une certaine temporalité, les « mises en cohérence » proposées par les

participant.e.s, des décisions, des contraintes et le résultat d’actions antérieures, mais aussi les notions d’intérêt et de valeur.152

Un premier type unit les trajectoires incluant des situations de déviance sans que celles-ci ne mènent à une carrière déviante ou à des bifurcations. Assez peu étudiées car souvent considérées comme sans intérêt par les membres des sous-cultures ou par les chercheur.ses s’y intéressant, ces trajectoires individuelles participent néanmoins considérablement aux phénomènes sociaux que l’on nomme graffiti ou street art. Ce premier type concerne les parcours d’Emma et de Nathan, que nous nommerons « engagement furtif »153.

Le deuxième type de parcours rassemble les trajectoires dont les situations de déviance n’occasionnent pas de carrière déviante mais sont liées à des tournants biographiques objectivables et objectivés par les participant.e.s. Il s’agit du type qui décrit le plus correctement les récits de vie de Thomas et Louis, que nous appelons « engagements marquants »154.

Enfin, le troisième type est celui qui concerne le plus de participants, montrant au fil de la trajectoire l’adoption d’une carrière déviante et une ou plusieurs bifurcations. Il représente les formes biographiques confiées par Romain, Alexandre, Aurélien et Samuel, que nous appellerons engagements « profonds »155. Après avoir analysé plus précisément chacune de ces formes de trajectoires, nous questionnerons la place du contrôle social ainsi que notre propre rôle d’enquêteur. En tout état de cause, graffiti et street art ne représentent pas des communautés, et les déviances qui peuvent s’y produire sont liées à des effets de socialisation pluriels.

152 Ce concept est notamment compatible avec l’étude des sous-cultures et l’approche des rôles ou de la présentation

de soi proposée par E. Goffman (Becker, 2006, 6).

153 Le terme « furtif » désigne ici moins la « rapidité » des engagements, mais plus le caractère « inaperçu » ou

« invisible » de ces engagements, tant du point de vue des membres des cultures concernés, que du point de vue de nombreux chercheurs et chercheuses, ou encore du point de vue de l'impact que les pratiques ont sur la trajectoire des personnes concernés. http://www.cnrtl.fr/definition/furtif

154 « Marquant » se relie ici à la définition de marquer comme « Laisser une marque tangible, une trace, une

impression durable. » http://www.cnrtl.fr/definition/marquer

155 Le mot « profond » est choisi pour la définition suivante : « Qui affecte la personne humaine en profondeur, dans

une de ses parties vitales. », c'est-à-dire que les pratiques, au-delà de laisser une impression durable, impliquent une modification du mode de vie et de la trajectoire des participants. Cette typologie se base sur un axe logique qui comprend différent degrés d'engagement, ayant plus ou moins d'impact sur les trajectoires des personnes rencontrées. Cependant, elle n'a nullement pour but de dévaloriser les engagements furtifs ou de valoriser les engagements profonds.

Engagements furtifs

Déviances sans grandes conséquences, c’est le titre que l’on pourrait donner au type de trajectoires que m’ont raconté Emma et Nathan, caractérisant des engagements furtifs dans le graffiti ou les pratiques de street art. Nathan ne raconte pas l’acquisition d’un mode de vie spécifique au graffiti, étant plutôt investi dans un mode de vie organisé par les institutions scolaires et par ses parents dans lequel la plupart de son temps libre est consacré au skateboard et à la sociabilité avec ses pairs. Il ne déploie pas non plus un ensemble de justifications spécifiques à la sous-culture. Lors de son premier contact avec des agents du contrôle social formel, il est partiellement étiqueté déviant devant sa famille et le collège, mais le « label » ne reconfigure pas ses pratiques de graffiti par la suite, ni son identité, ne se considérant ni « graffeur », ni vraiment « déviant ». Il parle uniquement de « petit graffs », « en parallèle » du skate, et me précise bien que parmi ses amis skateurs « Il y en avait aucun qui faisait que du graff ». Cela étant, il s’est effectivement reconnu dans le terme graffiti et m’a proposé de faire un entretien lorsque nous nous sommes rencontrés pour la première fois lors d’une soirée chez un ami commun. Ainsi, il reconnaît s’être engagé dans le graffiti mais furtivement, blaguant sur le fait qu’il ne s’agit pas de « grand banditisme », mais aussi en me disant à plusieurs reprises (avant et après l’entretien) qu’il n’est pas sûr d’avoir une histoire très intéressante pour mon étude. En termes de pratiques graffiti, elles ont justement pris fin via les sanctions formelles et informelles (arrestation, menace de casier judiciaire, convocation par le collège, punition par ses parents etc.). De plus, cette période où Nathan prend parfois le rôle d’un tagueur ne provoque pas de tournant ou de changement dans sa trajectoire scolaire ou ses orientations.

« Au final pour ceux qui voulaient me choper, c’était trop facile de remonter à moi, il suffisait d’avoir une des dizaines de personnes qui savaient qui c’était [BCD], qui balance quoi. (ouais) Et puis en sachant qu’au collège tout le monde… Tout le monde parle, parle très vite, donc au final c’était pas réfléchi parce que c’était sûr qu’un jour ou l’autre on viendrait me faire… me faire chier… Ça va, au collège ils ont pas été chiants. En plus j’étais l’élève modèle un peu (d’accord), j’étais parmi les meilleurs élèves du collège, donc j’avais un peu… Je me sentais un peu intouchable tu vois au collège. […]Et j’étais toujours dans les… soit le premier, soit le deuxième de la classe. Donc euh, ça me permettait d’avoir une certaine impunité et ce qui a fait aussi que l’histoire s’est vite tassée parce que ils ont convoqué ma mère, ma mère elle leur a expliqué ce qui s’était passé le week-end, et puis voilà, ils ont dit ‘ bon bah c’est tout, il arrête et… on oublie ça quoi.’ » Nathan, 24 ans, externe de médecine.

Il rejette ce moment de sa vie soit comme « des conneries d’ados », comme une « recherche identitaire » ou une volonté d'« appartenir à un groupe », ce qui correspond à sa perception de l’adolescence, mais aussi aux stéréotypes dominants sur le vandalisme évoqués dans notre introduction. Son engagement n’est pas perçu ou perceptible comme un évènement imprévu qui

aurait eu des conséquences de long terme sur sa trajectoire. Fils d’un ingénieur-cadre en entreprise et d’une comptable à l’hôpital, son parcours entre les classes moyennes et les classes supérieures n’a pas été impacté par sa prise de rôle ou les sanctions appliquées.

Dans le cas d’Emma, bien que ses pratiques de pochoirs ou de collages dans les rues n’aient pas cessé au moment de notre rencontre, il semble que l’on puisse également parler d’un type d’engagement furtif. Elle a participé à un crew de graffiti durant ses années de lycée, mais cette première période ne marque pas l’entrée dans un mode de vie particulier, dans la mesure où les sorties nocturnes avec les autres graffeurs sont rares, se font dans la continuité de soirées entre amis qu’ils passent dehors pour pouvoir boire et fumer, ne prennent pas le pas sur ses pratiques scolaires ou avec ses parents, et se font le plus souvent très proches du lieu de résidence de son ami. Elle ne voit personnellement « pas l’intérêt de cette histoire de territorialité ».

« …ça m’énerve un petit peu en fait, euh (c’est-à-dire ?) de, de devoir défendre son territoire « ah t’as vu euh y’a un mec de [C1] qui est venu toyer ton truc, machin, il faut que tu retournes dessus » […] enfin tu vois genre, lui il habitait [Q2], franchement si il y avait pas un ‘Boris’ tous les trois mètres […] c’était grave quoi (d’accord), enfin il fallait qu’il remédie à ça tout de suite et qu’il aille foutre son nom partout quoi. […] J’ai quand même peint, peint avec eux tu vois mais… je sais… on va dire que c’était pas un climat de sécurité euh, [silence] j’ai, enfin je sais pas… j’avais pas tellement envie, tu vois j’avais pas cette, ce besoin de me rebeller par rapport à mes parents, je le faisais déjà sous d’autres formes, et euh c’était un petit p, hum… c’était sympa quoi mais euh, je pense pas que j’en retirais la même chose qu’eux tu vois… (d’accord, ouais ça te… le, ouais ça t’apportait pas la même, pas autant ou…) ben non, mais moi j’aimais bien, en fait j’aimais je, et en plus j’aime bien prendre mon temps tu vois pour faire des trucs (demi-rire) par définition c’était pas tellement tip-top quoi… » Emma, 22 ans, en recherche d’emploi.

Dans son récit de la découverte du graffiti, elle met de la distance entre la manière dont les membres du crew vivaient le graffiti et son propre point de vue, mobilisant des justifications et motivations distinctes des graffeurs qu’elle a connus. Elle aime le dessin comme beaucoup de graffeurs, mais préfère la variété des styles permise par le street art, éloigné du travail de blaze. Elle apprécie l’idée de « réclamer la ville » dans le graffiti, mais pense que cela devrait aller « plus loin », car un « mec lambda » qui verrait des tags dans la rue, n’y verrait pas les « combats » entre des graffeurs qui ne s’adressent que les uns aux autres.

Dans le passage cité plus haut, Emma mentionne également des questions de sécurité, et explique dans un autre passage qu’elle était souvent la seule à mentionner l’existence de risques quand les autres graffeurs n’en parlaient « pas trop ». Lors des sessions vandales considérées comme des « missions » par le crew, ils lui confiaient souvent le rôle de « guet », montrant une division du

travail reprenant des stéréotypes classiques des rapports sociaux de sexe, associant la protection à un rôle féminin, élément sur lequel nous reviendrons plus en détail par la suite.

De reste, cette période d’engagement dans la sous-culture graffiti ne marque pas non plus l’adoption d’une carrière car Emma n’a jamais été sanctionnée ou étiquetée déviante pour ses pratiques. Quelques années plus tard, lorsqu’elle découvre la scène graffiti et street art de la ville de Sydney, elle parle d’un « déclic » dans ses représentations des rapports entre ville et « culture alternative », mais son mode de vie dépend de ses cours de master et de ses colocations. Si elle pouvait sortir la nuit pour peindre avec un ami et passer du temps à découper ses pochoirs, mais aussi passer « des après-midi entières » à se balader pour regarder les fresques dans la ville, ces pratiques ne mènent pas dans son récit à un mode de vie propre au graffiti ou au champ de la production artistique, ou qu’elle estimerait distinct de celui de ses amis ne pratiquant pas de street art. Elle ne se considère pas street artiste ou pochoiriste, ses pratiques transgressives n’ont pas modifié son identité. Elle considère en réalité qu’il existe « deux aspects » dans sa vie : ce sont les « études » et ses pratiques artistiques, qu’elle rapproche de « hobbys ».

Ensuite, parler de bifurcation dans la trajectoire d’Emma semble également problématique : on peut considérer que son engagement de courte durée dans le graffiti puis de plus longue durée dans le street art sont des évènements imprévisibles, mais évaluer les conséquences de long terme que ceux-ci ont pu avoir sur sa trajectoire nous pousse à conclure à l’absence de réel tournant. En effet, à son retour de Sydney et après un stage sur place, Emma continue les pochoirs et collages mais moins fréquemment, et termine son master d’urbanisme : sa trajectoire de formation ne change pas. Du point de vue familial, elle a « toujours tenu très loin » ses parents des pratiques de tag, de street art, ou même concernant l’alcool ou les joints, même si elle pense qu’ils ne sont pas « dupes ». Ses engagements n’ont pas provoqué de rupture vis-à-vis de sa famille avec laquelle ça se « passait bien » avant comme après sa période à Sydney. En recherche d’emploi au moment du premier entretien, comme du second cinq moins plus tard, sa trajectoire professionnelle en est à un moment clé.

Lors de son premier récit, elle expliquait qu’elle voyait des ponts entre urbanisme et street art, et qu’elle aimerait réunir les deux, notamment via une participation réelle des habitants au développement urbain et via l’association de production multimédias qu’elle a montée avec ses ami.e.s. Lors de notre seconde discussion, elle a plus de contacts avec « le privé » et « les collectivités locales » et a élargi son « ratissage » des offres d’emploi, ne mentionnant plus la possibilité de trouver un travail proche de ses pratiques artistiques. Pour être clair sur cette absence de bifurcation pour Emma, il faut revenir sur la théorisation du concept proposé par

Michel Grossetti (2006, 11), et l’idée d'« irréversibilités relatives » : si les trajectoires ne doivent pas être vues comme le déroulement d’un temps homogène, il existe néanmoins « des ressources et contraintes issues des situations passées » qui doivent être prises en compte par les acteurs sociaux et qu’ils ou elles ne peuvent modifier sans produire d’efforts. Ainsi, pour affirmer que l’engagement d’Emma dans le street art provoque une bifurcation dans sa trajectoire, il faudrait montrer que celui-ci a créé des contraintes et ressources difficiles à changer, ou alors qu’il lui a justement demandé de modifier les irréversibilités créées auparavant. À partir des récits qu’elle m’a confiés, il apparaît que ses engagements artistiques n’ont pas créé de tels changements bien qu’ils aient une importance dans ses représentations et qu’elle continue occasionnellement les pochoirs et collages. Notre rencontre s’est justement faite à un moment d’incertitude pour Emma quant à l’issue réelle de sa période de chômage, où son cursus universitaire lui donne des contraintes et ressources orientant sa trajectoire, et où son engagement dans le street art peut être mis entre parenthèses.

Il me semble que cela illustre le sens du terme « furtif » choisi précédemment : pour Nathan comme pour Emma, à la fois leurs pratiques sont peu visibles par les acteurs centraux du graffiti ou du street-art, et à la fois elles ont peu de conséquences visibles sur leur trajectoire sociale en termes de contraintes ou de ressources. Par ailleurs, la pénalisation différente des deux pratiques fait qu’il est plus simple pour Emma d’avoir un engagement de plus longue durée que celui de Nathan sans que des sanctions ne modifient sa trajectoire scolaire, familiale ou professionnelle. Ce type d’engagement dans des pratiques pouvant être assimilées à du « vandalisme » montre déjà, qu’il n’y a aucun lien mécanique entre graffiti ou street art, et marginalité ou problème d’insertion sociale.

Engagements marquants

Pour le deuxième type de parcours, mettant en jeu des engagements nommés « marquants », c’est-à-dire menant à des bifurcations dans les trajectoires des participants mais sans adoption d’une carrière déviante, les cas de Thomas et de Louis sont intéressants. Leurs deux récits de vie incluent des évènements ou une série d’évènements imprévisibles ayant des conséquences de longue durée. La bifurcation de Thomas est précédée par une première période d’expérimentations à 34 ans, où lui et ses amis décident d’abord de réaliser un collage « politique » dans la rue. Il pratique des collages pendant les quelques mois suivants, s’entraîne sur son temps libre, « à côté de son travail », sans réellement entrer dans un mode de vie différent, puis décide

de travailler la technique du pochoir car l’effacement au « karcher » rend les collages « extrêmement éphémères ». Quelques mois plus tard, après un voyage à New York en septembre 2008 où il peint des pochoirs, il est remarqué par « un blog » de « street art » et démarre une série d’expositions outre-atlantique. À cette période il finance ses billets d’avion avec son salaire, et réalise certains « allers-retours » le temps d’un « week-end » prolongé. Il s’entend bien avec les artistes qu’il rencontre dans les vernissages et comprend que ce qu’il appelle aujourd’hui « son travail » intéresse. Enchaînant en 2009 avec trois évènements publics où il réalise les perspectives de ventes de ses travaux, et donc la possibilité de se lancer dans un métier de « pochoiriste », il fait finalement le choix de changer de trajectoire.

« Le pochoir que j’avais découpé pour l’expo euh ‘Street Crush’ là du mois de février, c’était une vue de… Time Square, c’était un, un beau truc bien détaillé en deux couleurs, et, j’ai peint ça pendant… les deux jours de [Événement culturel 2] [sourire]. Alors je faisais, j’avais un prix très bas je crois que je faisais ça à 20 € le morceau (Mm...). Et ça n’a pas arrêté quoi, j’ai… (ouais…) […] et les gens ils s’arrêtaient parce que je peignais en direct, et ils commandaient, et ils enfin, j’en ai vendu plein, donc j’ai dû en finir le week-end avec euh 800 € en poche je crois. [Sourires] Alors là j’ai commencé à me dire euh… (ah ouais ça peut ouais…) bon, là ça commençait à… après j’ai fait, j’ai fait les portes ouvertes d’ateliers d’artistes, bah toujours chez [Nom d’artiste 4] il m’avait invité, au mois d’octobre. Parce que moi j’avais pas d’atelier encore (ouais), je bossais chez moi, j’avais pas la, l’espace euh, adéquat, et euh… […] Donc en 2009, décembre 2009 j’ai fait la première euh, [Événement culturel 3] à [VP2] (ok). Et là ça a été le… parce que [Événement culturel 3] à [VP2] c’est 15 000 personnes, euh (ouais), qui déboulent pendant 24 heures, et euh, là j’avais préparé quelques trucs etc. Euh… et ça a bien marché pareil je me suis, je me suis fait je sais pas 7 ou 800 €. Donc là je me suis dit il faut… enfin f, alors en plus, dans mon boulot, dans mon activité, vu que c’était la crise, on avait une chute de… une chute de

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