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B. Effet du traitement semi chronique de l’acétate de plomb sur les rythmes circadiens Introduction

I.4 Effet de l’acétate de plomb sur les rythmes circadiens

I.4.2 Effet de l’entrainement par la lumière

I.4.2.2 Traitement à l’acétate de plomb : Condition LD : 14/

Les planches illustrent les actogrammes des activités locomotrices chez les rats contrôles (Planche1) et les rats traités à l’acétate de plomb (Planche 2, 3 et 4). Dans les conditions d’enregistrement en lumière/obscurité (LD) 14/10 pendant le traitement à l’acétate de plomb ou à l’acétate de sodium, une différence significative est observée en comparant le groupe contrôle à celui traité à l’acétate de plomb concernant le début de l’activité (figure 56B ; Test de Mann-Whitney ; p<0,05) alors qu’aucune différence n’est observée concernant la fin d’’activité (figure 56C ; Test de Mann-Whitney). L’activité commence à 18,36±0,17h et se termine à 5,35 ±0,15 h chez les rats traités à l’acétate de plomb alors qu’elle commence à 19,08±0,20 h et se termine à 5,50 ±0,08 h chez les contrôles. Sous les mêmes conditions, le

traitement à l’acétate de plomb ne modifie pas la période du rythme d’activité, la moyenne

étant de 23,98 ± 0.006 h chez les rats traités à l’acétate de plomb vs 23,96 ± 0,009 h chez les contrôles (figure 56A ; Test de Mann-Whitney). Le traitement à l’acétate de plomb induit aussi une diminution de la durée d’activité exprimée par alpha (α), celle-ci étant de 13,01±0,16 chez les rats traités à l’acétate de plomb alors qu’elle est de 13,57 ± 0,15 chez les contrôles (figure 56D ; Test de Mann-Whitney ; p<0,05).

Tous les paramètres ont été analysés individu par individu afin de montrer les différentes réponses interindividuelles observées pendant le traitement à l’acétate de plomb, ainsi les résultats obtenus montrent clairement une grande variabilité de réponses à l’acétate de plomb. La période étant significativement élevée et supérieure à 24h chez quatre rats traités à l’acétate de plomb quand comparée à celle obtenue chez les contrôles (figure 57A et 58 C, test Kruskal Wallis ; p<0,05) et qu’elle est inférieure à 24h chez 9 rats de ce groupe sans pour autant être significativement différente quand comparée à celle des contrôles (figure 57A et 58 B). Cette différence au sein du même groupe suite au traitement à l’acétate de plomb est particulièrement présente pour le début d’activité pour 11 rats traités à l’acétate de plomb

parmi les 13 enregistrés qui commencent leur activité en avance (figure 57B, test de Kruskal Wallis; p<0,05 ; 18,23±0,18 vs 19,08±0,20 chez les contrôles). En plus, ces rats terminent leur activité tardivement comparés aux contrôles (test de Kruskal Wallis; p<0,01, figure 57C). Quant à α, il semble que ce paramètre est fortement perturbé puisque 12 rats traités à l’acétate de plomb présentent une baisse très significative de la durée journalière d’activité α quand comparés aux contrôles (figure 57D, test de Kruskal Wallis; p<0,01).

Le traitement à l’acétate de plomb semble n’affecter ni l’activité du jour (J) ni l’activité de nuit (N) comparés aux contrôles (test de Mann-Whitney ; figure 59).

  Planche 1: Actogramme représentatif de l’activité locomotrice d’un rat témoin. Le rat est maintenu en conditions LD 14/10 (barres horizontales blanches et noires en haut). Le trait rouge représente le début d’activité « Onset » et le trait bleu la fin de l’activité « Offset ». L’activité locomotrice est représentée par des barres vertes. Les actogrammes sont en double représentation, c’est à dire que le jour 2 est représenté à la fois sur la première ligne et la seconde ligne.

  Planche 2: Actogramme représentatif de l’activité locomotrice d’un rat traité à l’acétate de plomb. Le rat est maintenu en conditions LD 14/10 (barres horizontales blanches et noires en haut). Le trait rouge représente le début d’activité « Onset » et le trait bleu la fin de l’activité « Offset ». Cet actogramme reflète l’effet de l’acétate de plomb sur la synchronisation démontré par un retard du début d’activité. L’activité locomotrice est représentée par des barres vertes. Les actogrammes sont en double représentation, c’est à dire que le jour 2 est représenté à la fois sur la première ligne et la seconde ligne.

 

  Planche 3: Actogramme représentatif de l’activité locomotrice d’un rat traité à l’acétate de plomb. Le rat est maintenu en conditions LD 14/10 (barres horizontales blanches et noires en haut). Le trait rouge représente le début d’activité « Onset » et le trait bleu la fin de l’activité « Offset ». Cet actogramme reflète l’effet de l’acétate de plomb sur la synchronisation démontré par une fin d’activité avancée. L’activité locomotrice est représentée par des barres vertes. Les actogrammes sont en double représentation, c’est à dire que le jour 2 est représenté à la fois sur la première ligne et la seconde ligne.

 

  Planche 4: Actogramme représentatif de l’activité locomotrice d’un rat traité à l’acétate de plomb. Le rat est maintenu en conditions LD 14/10 (barres horizontales blanches et noires en haut). Le trait rouge représente le début d’activité « Onset » et le trait bleu la fin de l’activité « Offset ». Cet actogramme reflète l’effet de l’acétate de plomb sur l’activité locomotrice de nuit qui semble diminuer après une semaine de traitement et sur l’activité diurne exprimé par des épisodes durant la période lumineuse. L’activité locomotrice est représentée par des barres vertes. Les actogrammes sont en double représentation, c’est à dire que le jour 2 est représenté à la fois sur la première ligne et la seconde ligne.

 

Figure 56: Effet de l’acétate de plomb sur la période (A), le début d’activité (B) (onset), la fin de l’activité (C) (offset) et la durée d’activité (D) (Alpha). Les rats sont maintenus en conditions LD 14/10. Témoins, n=7 rats; Traités à l’acétate de plomb, n=13 rats. * : Comparaison par rapport au groupe contrôle ; *p<0,05. L’analyse statistique a été réalisée en utilisant le test de Mann-Whitney. Les valeurs sont exprimées en moyenne ± ESM.

   

Figure 57: Effet de l’acétate de plomb en fonction de la réponse de chaque rat au traitement sur la période (A), le début d’activité (B) (onset), la fin de l’activité (C) (offset) et la durée d’activité (D) (Alpha). Les rats sont maintenus en conditions LD 14/10.Témoins, n=7 rats; Traités à l’acétate de plomb, n=13 rats. * : Comparaison par rapport au groupe contrôle ; *p<0,05 ;**p<0,01. + Comparaison interindividuelle en fonction de la réponse au traitement chez les rats traités à l’acétate de plomb ; +p<0,05 ; ++p<0,01. L’analyse statistique a été réalisée en utilisant le test de Kruskal-Wallis suivi du test de Dunns (Pour les figures de la période, l’onset et l’offset) et en utilisant le test de Mann-Whitney (la figure d’alpha). Les valeurs sont exprimées en moyenne ± ESM.

 

 

Figure 58: Quelques exemples de la période suite au traitement à l’acétate de plomb mesurée par le Chi square (CLOCKLAB). A.Témoin, B et C Traités à l’acétate de plomb. Les rats sont maintenus en conditions LD 14/10.

A

C

B

   

Figure 59: Effet de l’acétate de plomb sur l’activité nocturne et diurne. Le ratio est le pourcentage de l’activité nocturne par rapport l’activité globale. Témoins, n=7 rats; Traités à l’acétate de plomb, n=13 rats. Les rats sont maintenus en conditions LD 14/10. L’analyse statistique a été réalisée en utilisant le test de Mann-Whitney. Les valeurs sont exprimées en moyenne ± ESM.

I.4.2.3 Après l'arrêt du traitement à l’acétate de plomb : Condition L14 / D10