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Traitement et réadaptation : le Centre Jellinek

6. LES INTERVENTIONS EXISTANTES

6.3 Les ressources d’aide au niveau régional

6.3.3 Traitement et réadaptation : le Centre Jellinek

c’est par l’intermédiaire de l’intervenant du centre pour personnes âgées qu’elles fréquentent. Le Centre d’aide 24/7 semble peu connu de la population âgée. Pour leur part, les jeunes sont souvent référés par les intervenants en milieu scolaire. Les écoles connaissent le Centre principalement par le biais des services qu’il offre en lien avec le suicide. Les jeunes eux-mêmes connaissent le Centre car son numéro de téléphone apparaît dans l’agenda scolaire.

Le lecteur trouvera en annexe un résumé des services rendus par le Centre 24/7 en lien avec le jeu pathologique et une brochure de l’organisme (voir annexe 2, section Interventions au niveau régional, cartable 3).

thérapeutiques individuels, à des groupes thématiques externes, ainsi qu’à certaines activités thématiques (information sur le jeu, gestion du budget, etc.).

Les rencontres individuelles sont basées sur le Programme Cadre de Robert Ladouceur du Centre québécois d’excellence pour la prévention et le traitement du jeu à l’Université Laval. L’approche thérapeutique du Centre Jellinek est une approche cognitivo-comportementale. Le programme comprend 15 sessions et un suivi est effectué par la suite à 3 mois, à 6 mois et à un an. Il existe aussi un groupe de motivation qui offre une possibilité d’accès rapide aux services. La dynamique de groupe offre à la personne une occasion de partage et de support, ainsi qu’un contexte propice à la confidence. Un groupe fermé de dix sessions de dix personnes est également disponible pour ceux et celles qui veulent aborder des aspects plus personnels et entreprendre un travail en profondeur sur soi. Un groupe de suivi est aussi offert, animé par des bénévoles. Ce dernier type de groupe est une alternative aux Gamblers Anonymes Outaouais, pour des personnes qui en manifestent le besoin. L’ACEF est appellée à offrir des sessions de formation sur la planification et la gestion financière aux membres des différents groupes. Dix-huit sessions de ce type ont eu lieu en 2001-2002 et trente-six sont prévues en 2002-2003.

Le Centre Jellinek n’offre pas de service résidentiel en lien avec les problèmes de jeu.

Cependant, si une personne présente des difficultés importantes nécessitant un hébergement, elle peut être admise à l’interne. Jusqu’à tout récemment, le Centre réfère à la Maison Claude Bilodeau à Québec pour de l’hébergement. Par ailleurs, il ne semble pas y avoir une demande importante pour le service résidentiel.

Des services sont également offerts aux membres de l’entourage qui vivent les répercussions des problème de jeu d’un proche. Des groupes de suivi de l’entourage, animés en alternance par un bénévole et par un thérapeute du Centre Jellinek, sont offerts. Des groupes d’information, aux deux mois, ainsi qu’une « semaine de l’entourage » aux quatre mois sont également offerts. Les services offerts à l’entourage peuvent varier selon le territoire. En milieu urbain, le Centre Jellinek offre un groupe de motivation animé par un intervenant, un groupe de suivi animé par des bénévoles et une entrevue individuelle d’une heure par semaine. Des rencontres de couple sont également organisées. La semaine de l’entourage consiste en une thérapie de

cinq jours consécutifs en résidence interne, suivie d’une journée de relance un mois plus tard.

Présentement, 252 joueurs ont des dossiers actifs au Centre, de même que 55 membres de l’entourage (14 hommes et 41 femmes). La majorité des joueurs en traitement sont des habitués des appareils de loteries vidéo ou des machines à sous.

En milieu urbain, le Casino du Lac-Leamy constitue un des principaux moyens d’accéder au jeu de hasard et d’argent. La clientèle est majoritairement masculine (60 %), urbaine (76 %) et francophone (96 %). Pour les services à la clientèle anglophone, le Centre est en lien avec un établissement situé en Ontario, le centre Rachel-Fraser. La clientèle de jeu du Centre Jellinek semble plus scolarisée que celle rejointe en toxicomanie et la majorité des gens référés sont des salariés. Il n’est pas rare de voir d’anciens toxicomanes qui deviennent des joueurs ou qui présentent un problème de jeu. À l’évaluation réalisée lors de l’accueil d’un nouveau client, un volet portant sur le jeu est abordé systématiquement. Chez plusieurs, le problème ne ressort pas au départ, mais apparaît plus tard en thérapie. Les statistiques détaillés de la clientèle du Centre Jellinek en lien le jeu pathologique sont présentées en annexe (voir annexe 3, section Interventions au niveau régional, cartable 3).

Comme ceux du Centre d’aide 24/7, huit intervenants du Centre Jellinek ont suivi la formation de quatre jours offerte par M. Robert Ladouceur, de l’Université Laval, lorsqu’il s’est déplacé dans l’Outaouais. Par la suite, d’autres intervenants ont également participé à une conférence sur le jeu organisée par le Responsible Gambling Council de l’Ontario, qui s’est déroulée à Niagara Falls en 2002.

Le Centre Jellinek offre aux différents partenaires du réseau de la santé et des services sociaux une formation de première ligne d’une durée de deux jours, intitulée Formation à l’intervention de première ligne auprès des personnes présentant des habitudes de jeu problématique. Le Centre dispose d’un budget pour développer, sous forme de

« guide », un contenu systématique de formation qui pourra être diffusé au niveau provincial. Le « guide », actuellement en cours de bonification, devrait être présenté au ministère de la Santé et des Services sociaux en juin prochain. Il est inclus en annexe à ce document, dans sa version de janvier 2002 (voir annexe 3, section Interventions au niveau régional, cartable 3).

Le Centre se déplace sur le territoire de l’Outaouais afin de dispenser cette formation aux intervenants des différents territoires. Divers intervenants ont participé à cette formation de première ligne : le Centre d’aide 24/7, le bureau de probation, Réseau Outaouais ISP, certains organismes communautaires du milieu urbain et différents intervenants du territoire Des Forestiers. De nouvelles sessions de formation sont prévues.

Les médecins ne furent pas ciblés pour ces activités de formation et les intervenants des CLSC ne le furent pas non plus de façon systématique. Par ailleurs, le Centre Jellinek offrira des formations de formateurs en mars 2003, puis, de mars à mai 2003, des formations abordant le jeu et l’entourage, ainsi que le jeu et les troubles de personnalité.

Vous trouverez en annexe une liste des organismes ayant participé à la formation, le nombre de participants pour l’année 2002-2003 et un calendrier des formations à venir (voir annexe 3, section Interventions au niveau régional, cartable 3).

Le Centre Jellinek participe aussi, comme le Centre 24/7, au monitorage évaluatif du programme expérimental de traitement pour les joueurs excessifs de l’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ). Le Centre participe aussi à la Table de concertation régionale sur le jeu pathologique à la Régie régionale de la santé et des services sociaux de l’Outaouais.

La clientèle des personnes âgées est très peu rejointe par le Centre Jellinek, qui aimerait effectuer de la sensibilisation auprès de cette clientèle de joueurs par l’intermédiaire des centres pour personnes âgées et de leurs intervenants. De plus, le Centre aimerait intervenir chez les jeunes de moins de 18 ans et offrir des services mieux adaptés aux jeunes joueurs de 18-24 ans, qui se sentent moins intégrés dans les groupes de motivation, dont la moyenne d’âge est nettement plus élevée.

Vous trouverez en annexe différents documents et brochures concernant le Centre Jellinek (voir annexe 3, section Interventions au niveau régional, cartable 3).