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Traitement en cours de traitement

La phase de conflits inter-écritures n'a pas encore été implémentée mais les tests sur le réseau hydrographique d'Amplepuis, incluant la recherche de la meilleure position possible, et respectant le fond de carte est déjà encourageant car ce réseau n'est pas dense et les risques de conflits inter-écritures quasi-nuls. A cause du tirage aléatoire, du traitement du fond de carte et du calcul des fermetures, le processus de recherche de positions possibles est beaucoup plus long que les autres écritures à positionner (quarante secondes en moyenne par écriture) . Mais les tests effectués jusqu'à présent n'ont pas été optimisés. De toute façon, la recherche de positions possibles d'écritures courbées sera plus longue car les formes des écritures sont plus complexes et ne peuvent être ramenées à de simples rectangles.

F i n ition du traitement g lobal

Les travaux s'orientent à court terme sur la conclusion du développement du processus global, à savoir l'intégration du découpage en portions et la gestion des conflits. Ces deux parties ont déjà été testées sur les écritures à position et sur les numéros de routes et ne risquent pas d'entacher les résultats. Le risque principal est l'augmentation de la durée du processus.

Une qualité sûre à cent pour cent ne peut être promise. Si la contrepartie du gain de temps n'est pas assurée, nous pouvons nous poser la question de l'intérêt d'un tel processus.

La réponse est l'intégration du placement des objets linéaires dans le placement automatique simultané de toutes les écritures.

Jusqu'à présent, les différents types d'écritures sont positionnés par étapes, les écritures ponctuelles d'abord. Elles deviennent alors une partie du fond de carte et génère des valeurs interdites de la matrice. Ce positionnement par étapes peut gêner voire empêcher le positionnement d'une écriture à disposition alors qu'il aurait suffi de déplacer l'écriture horizontale gênante.

I ntég rati on d'u ne m e i l leure mesure de proxi mité des écritures

Dans les orientations à suivre, un aspect qui doit être développé est la modification de la mesure de proximité des écritures.

Jusqu'à présent, elle se mesure par la fonction booléenne de conflits des enveloppes dilatées. Mais l'un des principes généraux insiste sur la répartition homogène des écritures.

La mesure booléenne proposée ne prend pas en compte ce critère. Une fonction discrète ou continue de proximité des écritures, qui tiendrait compte de l'orientation des écritures et des différentes tailles de police, doit être définie pour pouvoir gérer le critère d'homogénéisation et à terme permettre de proposer l'insertion possible de nouvelles écritures dans les zones trop peu représentées en écriture. Nous obtiendrions alors un processus total.

P rocessus tota l

La première étape serait le positionnement de toutes les écritures en même temps, avec le critère de proximité, offerte à l'utilisateur. Une correction interactive serait alors proposée pour les positions finales en conflits.

Puis, les zones satisfaisantes mais trop denses seraient mises en exergue à l'utilisateur.

Enfin, l'utilisateur traiterait le cas des zones vides en proposant le positionnement d'écritures d'objets non sélectionnés à l'étape initiale. Un traitement local ou un nouveau processus total serait lancé.

D'a utres p o s i t i o n n e m e n t s

Parallèlement à cette recherche s'effectue, au laboratoire COGIT le positionnement des noms de rues qui est un problème à part car le réseau est extrêmement dense et les positions possibles très rares à cause des conflits et de la taille des objets.

La plupart du temps, les règles proposées ci dessus ne peuvent être exploitées et de nouvelles doivent être proposées comme les abréviations, ou un positionnement par trait de rappel lors de la gestion des conflits.

De même, des stages ont été effectués, parallèlement à ces recherches, afin d'optimiser les travaux sur le positionnement des écritures à position et de gérer les cas particuliers, comme le positionnement sur des cartes à très petites échelles ou l'intégration de positionnement automatique d'écritures associées à des blasons (voir article C.3.6) .

P u b l i cati o n s

[BARRAULT 95a] M . Barrault : A n Automated System for Linear Feature Name Placement which Complies with Cartographie Quality Criteria , AutoCarto1 2, pp. 321 -330, IGN, DT, Service de la Recherche, laboratoire COGIT, SR 950005/S-COM, mars 1 995.

[BARRAULT 95b] M. Barrault : Une méthode de placement automatique des toponymes des objets linéaires avec une qualité cartographique, AGI , Barcelone (E) , IGN, DT, Service de la Recherche, laboratoire COGIT, SR 95001 8/S­ COM, septembre 1 995.

R éf é r e n c e s

[ALI NHAC 64] G . Alinhac : Cartographie théorique et technique, i n fascicule 1 , chap. 4 , IGN, 1 964. [IMHOF 75] E. lmhof : Positioning Names on Maps, The American Cartographer, vol. 2, pp. 1 28-1 44, 1 975.

[LECORDIX et al 94] F. Lecordix, C. Plazanet, F. Chirié, JPh. Lagrange, T. Banel, & Y. Cras : Automated name placement on map under high quality cartographie constraints , EGIS'94, vol. 1 , pp. 22-32, IGN, DT, Service de la

Recherche, laboratoire COGIT, SR 94001 9/S-COM, 1 994.

[MARKS 9 1 ] J. Marks & S. Shieber : The computational complexity of cartographie label placement, technical report TR-05-91 , Harvard CS, 1 991 .

[MARROT 94] JM. Marrot : Positionnement automatique des kilométrages, rapport de DESS, IGN, DT, Service de la Recherche, laboratoire COGIT, SR 940041 /S-STA, juin 1 994.

[MUSTIÈRE 95] S. Mustière : Mesures de la qualité de la généralisation du linéaire, IGN, DT, Service de la Recherche, laboratoire COGIT, SR 950044/S-STA, septembre 1 995.

[PLAZAN ET96] C. Plazanet : Enrichissement des bases de données géographiques : analyse de la géométrie des objets linéaires pour la généralisation cartographique, rapport de thèse, IGN, DT, Service de la Recherche, laboratoire COGIT, SR 96001 7/S-THE, octobre 1 996.

[SCHMITT 93] M. Schmitt & J. Mattioli : Morphologie Mathématique, Editions Masson, 1 993.

8.7 Caricature des virages par lissage de la courbure

Emmanuel Fritsch

I n t rod uct i o n

Dans l e cadre d e projet d e rédaction de cartes à partir de données numériques, o n se heurte actuellement à de nombreux problèmes de généralisation.

Pour les résoudre, on passe aujourd'hui par un traitement manuel, pour lequel la forme numérique des données est plutôt un désavantage : redessiner un objet au crayon est plus rapide que de le faire point par point à la souris. L'énorme coût des tâches de généralisation entraîne d'autre part une forte pression, pour une baisse de la qualité des produits cartographiques.

En effet, pour réduire les traitements, on a tendance à modifier les symboles utilisés. Ainsi, si l'on réduit l'épaisseur des symboles, le nombre de cas de superposition des objets de la carte diminue. Mais on va aussi affaiblir la lisibilité, et donc la qualité de la carte.

Aussi l'automatisation de la généralisation est-il un enjeu important dans le cadre de l'exploitation des données numériques de I'IGN, en particulier celle de la BDTOPO et de la BDCARTO.

Parmi les problèmes qui se posent, ceux qui concernent le linéaire routier peuvent paraître comme les plus intéressant à automatiser. En effet, le linéaire routier est traditionnellement habillé d'un symbole relativement épais, qui peut donner des conflits et des superpositions au sein même d'un objet.

D'autre part, le thème routier est en nombre d'objets l'un des plus importants de la carte, et ce d'autant plus que l'on avance dans la réduction d'échelle.

Nous nous intéressons dans cet article au problème de la caricature des virages trop serrés : là où le rayon de courbure des virages est trop faible, le ruban du réseau routier se recouvre lui-même. Il y a conflit, et pour le résoudre, il faut exagérer la taille du virage pour assurer sa lisibilité.

On parle alors d'opération de caricature. Nous avons développé pour cela une série d'algorithmes, basés sur le lissage gaussien de la courbure.

La courbure est un très bon indicateur des détails importants d'un arc routier, puisqu'elle prend ses plus fortes valeurs sur les zones de virages serrés, c'est-à-dire là où il y a le plus de risques de voir naître des conflits.

La courbure connaît déjà plusieurs utilisations pour la conception d'algorithmes de généralisation [LOWE 88) , [FRITSCH, LAGRANGE 95).

Après avoir élargi les virages trop serrés, nous nous intéresserons au recalage de la courbe nécessaire à la continuité du réseau routier. Nous présentons plusieurs méthodes de recalage, discutant les intérêts et les défauts de chacun.

La caricature par lissage de la courbure