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tr xii e siècle Issu du germanique *raustjan, de

même sens.

1. Cuire une pièce de viande à feu vif et sans sauce,

de manière que l’extérieur soit croustillant et que l’inté- rieur reste tendre et conserve toute sa saveur. Rôtir une

viande à la broche. Rôtir un poulet, une épaule d’agneau

ou, intranst., faire rôtir, mettre à rôtir un poulet, une épaule

d’agneau. Au participe passé, adjt. Une dinde rôtie.

Par ext. Rôtir des marrons, des châtaignes sur des braises.

Du bar rôti. Des figues rôties au miel.

Expr. fig. Un feu à rôtir un bœuf, très vif. Il attend que

les alouettes lui tombent toutes rôties dans le bec, se dit

en parlant d’un paresseux qui voudrait tout obtenir sans peine. Vieilli. N’être bon ni à rôtir ni à bouillir, n’être propre à rien ou ne rien valoir. Faire rôtir le balai, mener une vie de débauche, le plus souvent en parlant d’une femme.

Fig. Soumettre à une forte chaleur qui brûle, qui dessèche. Si le soleil vient à donner, il va rôtir les bourgeons,

les fleurs.

2. Intranst. Fam. S’exposer à une source de chaleur, de

lumière pour se réchauffer ou se bronzer ; être soumis à une forte chaleur. Il reste sur la plage à rôtir au soleil ou, pron., à se rôtir au soleil. On rôtit dans cette pièce.

*RÔTISSAGE n. m. xviiie siècle. Dérivé de rôtir.

Action de rôtir une viande.

RÔTISSERIE n. f. xve siècle. Dérivé de rôtir.

Commerce où l’on vend des viandes, en particulier des volailles, rôties sur place généralement à la broche, ou prêtes à rôtir. En apposition. Une boucherie-rôtisserie.

Par ext. Restaurant où l’on sert principalement des viandes rôties.

Titre célèbre : La Rôtisserie de la reine Pédauque, d’Ana- tole France (1893).

RÔT ROU RÔTISSEUR, -EUSE n. xive siècle. Dérivé de rôtir.

Cuisinier spécialisé dans le rôtissage des viandes.

Brillat-Savarin prétendait qu’on devient cuisinier mais qu’on naît rôtisseur.

Par ext. Commerçant qui vend des viandes rôties, le plus souvent à la broche, ou prêtes à rôtir. La corpora-

tion des rôtisseurs fut jusqu’à la Révolution une illustre confrérie. En apposition. Volailler-rôtisseur.

RÔTISSOIRE n. f. xve siècle. Dérivé de rôtir.

cuis. Appareil de cuisson servant à faire rôtir des

viandes, qui comprend principalement une broche et une lèchefrite. Par ext. Sorte de four muni d’une ou plusieurs broches destiné au même usage. Cuire des poulets dans

une rôtissoire. Rôtissoire électrique, à gaz.

*ROTOGRAVURE n. f. xxe siècle. Composé de roto-, tiré

du latin rotare, « faire tourner », et de gravure.

arts graphiques. Procédé d’héliogravure qui utilise

une matrice cylindrique. La rotogravure permet de repro-

duire en grand nombre des images de haute qualité.

ROTONDE n. f. xve siècle. Emprunté de l’italien rotunda,

de même sens, lui-même emprunté du latin rotunda (domus), « (maison) ronde ».

1. archit. Édifice de forme circulaire à l’extérieur

comme à l’intérieur, généralement surmonté d’un dôme.

Le Panthéon, à Rome, est une rotonde. Le théâtre du Rond-Point, à Paris, est une rotonde conçue à l’origine pour abriter des panoramas. Les monoptères sont des monuments en forme de rotonde, en rotonde.

Par anal. ch. de fer. Vaste bâtiment en forme de

couronne ou de demi-couronne, où l’on remise les locomotives sur des voies disposées en éventail autour d’une plaque tournante centrale.

2. Anciennt. Partie arrondie située à l’arrière d’une

diligence. La rotonde était réputée inconfortable en raison

de la poussière qui y pénétrait.

ROTONDITÉ n. f. xive siècle. Emprunté du latin rotunditas,

de même sens, lui-même dérivé de rotundus, « rond ».

1. Didact. Caractère de ce qui est rond. La rotondité de

la Terre.

2. Fam. et vieilli. Corpulence d’une personne bien en

chair, au fort embonpoint. Il remplissait un grand fauteuil

de sa rotondité.

*ROTOR n. m. xixe siècle. Forme abrégée du latin rotator,

« celui qui fait tourner », lui-même dérivé de rotare, « tourner ».

1. techn. Dans certains dispositifs ou machines, pièce

animée d’un mouvement de rotation, par opposition à la partie fixe appelée Stator. Le rotor d’une turbine d’avion.

Le rotor d’une dynamo permet de transmettre une énergie mécanique qui est ensuite transformée en énergie électrique dans le stator.

2. aéron. Dans un hélicoptère, ensemble constitué

par un moyeu et les pales qui lui sont attachées, dont la rotation assure la sustentation et la propulsion de l’appa- reil. Rotor principal, rotor de queue.

*ROTROUENGE n. f. xiie siècle. D’origine incertaine.

littérature. À l’époque médiévale, poème lyrique

chanté, généralement composé de plusieurs strophes monorimes et d’un refrain. « La Rotrouenge du captif »,

de Richard Cœur de Lion.

*ROTTWEILER (se prononce rotvaïleur) n. m. xxe siècle.

Emprunté de l’allemand Rottweiler, de même sens, lui-même dérivé de Rottweil, nom d’une localité du Bade-Wurtemberg d’où cette race de chiens est originaire.

Chien de garde trapu, à la robe noire et feu, au museau écrasé et aux fortes mâchoires. En France, la possession

des rottweilers est règlementée.

ROTULE n. f. xve siècle. Emprunté du latin rotula, « petite

roue », puis, en latin médiéval, « os de l’articulation du genou », lui-même dérivé de rota, « roue ».

1. anat. Petit os plat triangulaire aux angles arrondis,

qui constitue la partie antérieure du genou et facilite les mouvements de cette articulation tout en la protégeant.

Fracture, luxation de la rotule.

Expr. fig. et fam. Être sur les rotules, être épuisé (on dit aussi Être sur les genoux).

2. Par anal. mécan. Pièce ronde permettant aux

éléments que l’on y fixe de pivoter dans plusieurs direc- tions. Placer une rotule à l’arrière d’une voiture pour y

accrocher une caravane.

*ROTULIEN, -IENNE adj. xixe siècle. Dérivé de rotule.

anat. méd. Relatif à la rotule. Ligament, tendon

rotulien. Réflexe rotulien, contraction involontaire du

muscle quadriceps fémoral en réaction à son étirement, qui se traduit par l’extension de la jambe. La sciatique

provoque une diminution du réflexe rotulien. Syndrome rotulien, dû à une atteinte du cartilage de la rotule.

ROTURE n. f. Attesté au xve siècle, mais antérieur. Issu du

latin ruptura, « rupture » et, en latin populaire, « terre défrichée », puis, en latin médiéval, « redevance due à un seigneur pour une terre à défricher  » et, par métonymie, «  terre soumise à cette redevance ; état d’un héritage qui n’est pas noble ».

droitféodal. État d’un bien, d’une terre qui n’étaient

pas tenus en fief. Surtout dans la locution En roture. Biens,

héritage en roture (on dit aussi Biens, héritage roturiers). Posséder, tenir une terre en roture ou, ellipt. et vieilli, une roture.

Par ext. État, condition d’une personne qui n’est pas noble. Être né dans la roture. Sortir de la roture. Par méton. Ensemble des roturiers. La noblesse et la roture.

En France, la roture était assujettie à la taille.

ROTURIER, -IÈRE adj. xiiie siècle. Dérivé de roture.

droitféodal. Se dit d’un bien, d’une terre qui n’étaient

pas tenus en fief (on dit aussi En roture).

Par ext. Se dit d’une personne qui n’est pas noble. Être

issu d’une famille roturière. Par méton. Être d’origine roturière. Subst. Un roturier, une roturière. Sous l’Ancien Régime, le roi pouvait anoblir des roturiers, en récompense de services rendus ou contre le paiement d’une certaine somme.

Fig. Qui manque de raffinement, de distinction ou d’éducation. Des manières roturières.

*ROUABLE n. m. xiiie siècle. Issu du latin rutabulum, « pelle

à feu ».

techn. Instrument à long manche se terminant par un

crochet plat et recourbé, dont les boulangers se servaient pour remuer ou racler la braise, les tisons, les cendres sur la sole d’un four (on dit aussi Râble).

ROU ROU

ROUAGE n. m. xiiie siècle, roiage, au sens de « taxe perçue

sur le transport du vin » ; xvie siècle, au sens 1 ; xviiie siècle, au

sens 2. Dérivé de roue.

1. Vieilli. Ensemble des roues d’un engrenage, d’un

mécanisme, ou encore d’un véhicule. Le rouage est rompu.

Bois de rouage, utilisé pour la fabrication des roues de

chariots, de charrettes, etc.

2. Dans un mécanisme, une machine, chacune des pièces

dont l’agencement permet de produire et de transmettre le mouvement. Les rouages d’une horloge. Un rouage du

moteur s’est grippé.

Fig. Souvent au pluriel. Élément qui concourt au fonctionnement d’un ensemble, d’un tout organisé et souvent complexe. Les rouages de l’État, de l’Administra-

tion. Les rouages de la société. Par anal. Il n’était qu’un rouage de sa machination.

Expr. fig. Mettre de l’huile dans les rouages, chercher à éviter des heurts entre des personnes ou à rendre une tâche plus aisée.

ROUAN, -ANNE adj. xive  siècle. Emprunté de l’ancien

espagnol roan, de même sens, issu du latin tardif *ravidanus,

lui-même dérivé de ravidus, « grisâtre ».

Se dit d’un cheval dont la robe mêle le blanc, le noir et le brun rouge. Une pouliche rouanne. Par ext. La robe

rouanne d’un étalon.

Subst. Monter un rouan, une rouanne. Un rouan vineux, dans la robe duquel domine le brun rouge. Un rouan cap de

maure ou de more, dont la tête et les extrémités sont noires.

ROUANNE n. f. xiiie  siècle. Issu, par l’intermédiaire du

gallo-roman *rucina, du grec rhukanê, de même sens.

techn. Nom donné à divers outils, en forme de griffe

ou de compas muni d’une branche acérée, utilisés pour marquer ou creuser le bois. Les agents des contribu-

tions indirectes marquaient autrefois le niveau du vin sur les tonneaux au moyen d’une rouanne. La rouanne d’un sabotier.