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Donner un rythme à quelque chose. Les heures

canoniales rythment la journée monastique. Une chanson rythmée par un refrain. La disposition des pilastres et des fenêtres rythme cette façade. Dans les navires antiques, le chef des rameurs rythmait le mouvement des galériens.

Par ext. Marquer un rythme en en soulignant les temps forts. Le public rythme le morceau en tapant dans les mains.

RYTHMIQUE adj. et n. f. xive  siècle, comme nom  ; xve  siècle, comme adjectif. Emprunté, par l’intermédiaire du

nom latin rhythmice, « science du rythme », du grec rhuthmikê, «  langage rythmé, poésie  », forme féminine substantivée de l’adjectif rhuthmikos, «  relatif au rythme  », pour le nom  ; emprunté, par l’intermédiaire du latin tardif rhythmicus, « qui concerne le rythme, mesuré, cadencé », du grec rhuthmikos, pour l’adjectif.

I. Adj. 1. Relatif au rythme. En musique, le contre-

temps et la syncope sont des procédés rythmiques. Motif rythmique, voir Motif. La structure rythmique d’un vers. Les accents rythmiques de la phrase proustienne.

Spécialt. mus. Section rythmique, ensemble des instru-

ments d’un orchestre de jazz qui marquent le rythme, généralement composé de la batterie, de la contrebasse, du piano et parfois de la guitare.

2. Qui observe un rythme, se fait selon un certain

rythme. Les mouvements rythmiques du cœur. Spécialt.

sports. Gymnastique rythmique, discipline associant, sur

un accompagnement musical, des figures de gymnas- tique et de danse exécutées avec un ballon, un cerceau, un ruban, etc. La gymnastique rythmique est devenue une

discipline olympique.

II. N. f. Art ou science du rythme, ensemble des règles

qui concourent à l’élaboration d’un rythme en poésie, en prose ou dans la musique.

S SAB

S (se prononce esse) n. m. inv.

1. Dix-neuvième lettre et quinzième consonne de

l’alphabet français. Un S majuscule. Un s minuscule. Le

s est la marque ordinaire du pluriel des substantifs et des adjectifs. Pour des raisons euphoniques, on ajoute un s à la deuxième personne de l’impératif des verbes du premier groupe quand ils sont suivis des pronoms « en » et « y ».

Loc. En S, en forme de S. Une route en S. Une esse est un

crochet ou une agrafe en S.

2. phon. Consonne fricative dentale qui se prononce

selon deux phonèmes différents. Placé en fin de mot, s ne se prononce pas, sauf dans quelques mots comme as,

oasis. À l’initiale, dans le corps d’un mot, lorsqu’il est soit

redoublé, soit précédé ou suivi d’une consonne, ou encore à la fin d’un mot lorsqu’il se fait entendre, s se prononce

«  ss  », comme dans sang, cession, rester, autobus. Dans

le corps d’un mot, lorsqu’il est placé entre deux voyelles ou entre une voyelle et un h muet ou, dans le cas d’une liaison avec un autre mot commençant par une voyelle ou un h muet, s se sonorise en « z », comme dans masure,

déshonneur, bas étage, les hommes. Ces règles générales

souffrent de nombreuses exceptions, soit que s précédé d’une consonne à l’intérieur d’un mot se prononce de façon sonore, comme dans balsamine, transiger, soit que s placé entre deux voyelles se prononce de façon sourde, comme dans désuétude, parasol ou dans des mots commençant par un préfixe toujours ressenti comme tel, dans asocial, préséance.

3. Emplois conventionnels. La lettre s, majuscule

ou minuscule, sert de symbole ou d’abréviation, seule ou avec d’autres lettres. s est l’abréviation courante de

seconde. Courir le cent mètres en moins de 10 s. géogr.

S., abréviation de Sud. – monnaies. $, symbole du dollar

américain et d’autres monnaies, qui ont cours notam- ment en Amérique du Sud. – chim. S est le symbole du

soufre, Se celui du sélénium, Sn celui de l’étain. – électr.

S, symbole du siemens.

Abréviations. S.V.P., s’il vous plaît. S.O.S., groupe de trois signes utilisé, en alphabet morse, comme signal inter- national de détresse, et qui a été interprété à tort comme l’abréviation de l’anglais save our souls,  «  sauvez nos âmes » ; par ext., employé comme substantif invariable, désigne un appel au secours. S., abréviation de Son ou de Sa dans un titre honorifique. S. A., Son Altesse  ;

S. A. S., Son Altesse Sérénissime  ; S. M., Sa Majesté  ; S. S., Sa Sainteté. hist. S.D.N., Société des Nations  ;

s.a., abréviation de l’allemand Sturmabteilung, « section

d’assaut », désignant l’organisation paramilitaire du parti nazi ou un de ses membres  ; S.S., abréviation de l’alle- mand Schutzstaffel, « escadron de protection », désignant le groupuscule, ou l’un de ceux qui en faisaient partie, chargé à l’origine de protéger Hitler et qui devint, notam- ment après l’élimination des S.A., la principale organisa- tion politique et militaire du régime nazi. – écon. S.A.,

société anonyme  ; S.A.R.L., société à responsabilité limitée  ; SMIC, salaire minimum interprofessionnel de croissance. – transports. S.N.C.F., Société nationale des

chemins de fer français.

SA adj. possessif féminin. Voir Son.

SABAYON n. m. xixe siècle. Emprunté de l’italien du Nord

zabaione, de même sens.

cuis. Crème onctueuse, à base de jaunes d’œufs

auxquels on ajoute un vin, éventuellement un alcool, du sucre et des aromates et que l’on fait cuire au bain-marie en les battant. Sabayon au marsala. Le sabayon peut se

consommer tiède comme entremets ou napper des pâtisse- ries, des glaces, des fruits pochés. En apposition. Crème sabayon.

Par ext. Sauce mousseline, généralement au champagne, servie en accompagnement de poissons ou de crustacés.

Fricassée au sabayon.

(On ecrivait aussi Sambayon.)

SABBAT n. m. xiie  siècle. Emprunté, par l’intermédiaire

du latin sabbatum et du grec sabbaton, de l’hébreu shabbath, de même sens, puis, par dépréciation du sabbat des juifs par les chrétiens, « grand bruit » et « assemblée de sorcières », lui-même dérivé du verbe shabath, « s’arrêter, se reposer ».

1. relig. juive. Repos consacré à Dieu que les juifs

observent le septième jour de la semaine, du vendredi au coucher du soleil jusqu’au samedi à la tombée de la nuit, et qui s’accompagne d’un grand nombre de prescrip- tions ; le jour qui correspond à ce repos. L’observance du

sabbat. Le jour du sabbat. Les prières, les trois repas du sabbat. (On dit plutôt aujourd’hui Shabbat.)

2. Selon d’anciennes croyances populaires, assemblée

nocturne au cours de laquelle les sorciers et sorcières se réunissent pour invoquer le diable en mêlant danses et orgies. Aller au sabbat. Le sabbat est un motif de la

littérature romantique. La nuit de Walpurgis des légendes

SAB SAB

allemandes était une nuit de sabbat. Le cinquième mouve- ment de la « Symphonie fantastique », de Berlioz, s’intitule « Songe d’une nuit de sabbat ».

Par ext. et plaisant. Agitation désordonnée, chahut, vacarme. Faire un sabbat de tous les diables.

Titre célèbre : « L’Heure du sabbat », poème en prose du recueil Gaspard de la nuit, d’Aloysius Bertrand (1842).

SABBATIQUE adj. xvie  siècle. Emprunté, par

l’intermédiaire du latin chrétien sabbaticus, « sabbatique », du grec sabbatikos, « qui concerne le sabbat », lui-même dérivé de

sabbaton, « sabbat ».

1. relig. juive. Qui se rapporte au sabbat. Repos

sabbatique. Culte sabbatique.

Loc. Année sabbatique, année qui revient tous les sept ans, dans le calendrier hébraïque, durant laquelle les juifs ont pour tradition de laisser reposer leurs terres et de s’abstenir de réclamer leurs créances. À l’origine, l’année

qui suivait la septième année sabbatique était dénommée « jubilé ». Dans la langue courante, désigne aujourd’hui

une année durant laquelle une personne cesse de travailler ou rompt avec la vie ordinaire pour s’adonner à une autre activité. Ce professeur d’université a pris une année sabba-

tique ou, par ext., un semestre, un trimestre sabbatique. Congé sabbatique, congé sans rétribution, d’une durée

comprise entre six et onze mois, accordé à un salarié pour lui permettre de se consacrer à une activité particulière. À

la suite du congé sabbatique, qui suspend le contrat de travail, le salarié doit retrouver son poste ou un emploi équivalent.

2. Relatif au sabbat des sorciers et des sorcières. Scène,

danse sabbatique.

I. SABÉEN, -ENNE n. xviie siècle. Dérivé de l’arabe sabi,

« sabéen », lui-même emprunté de l’araméen sba, « baptiser ».

relig. Membre ou partisan du sabéisme. Un sabéen,

une sabéenne. Dans le Coran, les sabéens sont associés aux juifs et aux chrétiens en tant que « peuples du Livre ». Adjt.

Qui se rapporte au sabéisme. Culte sabéen.

II. SABÉEN, -ENNE adj. xiiie  siècle. Emprunté du

latin Sabaei, « Sabéens », lui-même dérivé de Saba, nom d’un royaume du Sud-Ouest de l’Arabie.

Relatif au royaume antique de Saba. Dieux sabéens. Subst. Un Sabéen, une Sabéenne.

SABÉISME n. m. xviiie siècle. Dérivé de sabéen I.

relig. Courant religieux monothéiste qui se développa

au Moyen-Orient avant l’implantation de l’islam dans cette région. Le sabéisme est souvent apparenté au