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Dérivé de présage.

Être le signe, l’annonce d’une chose à venir, laisser pressentir. Son silence présage souvent une explosion de

colère.

Par ext. Prévoir l’avenir en s’appuyant sur un présage, sur un signe avant-coureur. Des premiers résultats, il présage la

victoire. Cet incident ne laisse rien présager de bon.

PRÉ-SALÉ n. m. (pl. Prés-salés). XVIIIe siècle. Composé de

pré II et de salé, participe passé de saler.

Pâture située en bordure de mer, dont l’herbe est impré- gnée de sel. Un mouton de pré-salé ou, ellipt., un pré-salé, un mouton qui paît dans ces herbages. Les prés-salés élevés

dans la baie du Mont-Saint-Michel sont réputés pour la saveur de leur chair. Par méton. La viande de cet animal. Un gigot de pré-salé.

PRÉSANCTIFIÉ, -ÉE (s se prononce ss) adj. XVIIe siècle.

Composé de pré- et de sanctifi é, participe passé de sanctifi er.

LITURG. CHRÉTIENNE. Consacré d’avance. Subst., au

masculin. Messe des présanctifi és, offi ce du Vendredi saint, ainsi nommé parce que le pain et le vin de la communion ont été consacrés lors d’une messe précédente.

*PRESBYACOUSIE n. f. XXe siècle. Composé de presby-,

tiré de presbyte, et d’-acousie, tiré du grec akousis, « action d’entendre ».

Diminution progressive de l’ouïe due au vieillissement.

La presbyacousie touche d’abord les fréquences les plus aiguës.

PRESBYTE n. XVIIe siècle, presbite, puis presbyte. Emprunté

du grec presbutês, « ancien », puis « presbyte », lui-même dérivé de

presbus, « ancien, personnage vénérable ; ambassadeur ».

Personne atteinte de presbytie, qui, à partir de cinquante ans, lit diffi cilement et ne voit plus nettement les objets rappro- chés. Des lunettes de presbyte. Adjt. Elle est presbyte.

PRESBYTÉRAL, -ALE adj. (pl. Presbytéraux, -ales).

XIVe siècle. Emprunté du latin chrétien presbyteralis, « de prêtre »,

dérivé de presbyter, « ancien ; prêtre, chef de communauté chrétienne », lui-même emprunté du grec presbuteros, comparatif de presbus, « ancien, vénérable ».

Qui se rapporte au prêtre, à la prêtrise. Bénéfi ce presby-

téral, prébende presbytérale. Fonctions presbytérales. Maison presbytérale, syn. rare de Presbytère. Spécialt. Conseil presbytéral, dans l’Église catholique, réunion de

prêtres qui entourent et assistent l’évêque du diocèse ; dans les Églises protestantes, assemblée élue par les fi dèles et secondant le pasteur.

HIST. École presbytérale, école tenue par un maître

rémunéré par l’Église, où l’on instruisait les enfants pauvres de la paroisse (on dit aussi École paroissiale). Les écoles

presbytérales, fondées sur décision du concile de Trente, perdurèrent dans les villages jusqu’au XXe siècle.

*PRESBYTÉRAT n. m. XVIIIe siècle. Emprunté du latin

chrétien presbyteratus, « prêtrise, dignité de prêtre », dérivé de

presbyter, « ancien ; prêtre, chef de communauté chrétienne »,

lui-même emprunté du grec presbuteros, comparatif de presbus, « ancien, vénérable ».

RELIG. CHRÉTIENNE. Dans la hiérarchie des ordres sacrés

des Églises catholique, orthodoxe et anglicane, le second degré du sacerdoce, après le diaconat et avant l’épiscopat.

PRESBYTÈRE n. m. XIIe siècle, presbiterie, « chœur, empla-

cement de l’autel » ; XVe siècle, au sens actuel. Emprunté du latin

chrétien presbyterium, « dignité de prêtre, collège de prêtres ; chœur de l’église (où sont assis les prêtres) », dérivé de presbyter, « ancien ; prêtre, chef de communauté chrétienne », lui-même emprunté du grec presbuteros, comparatif de presbus, « ancien, vénérable ».

Dans une paroisse, demeure du curé et, éventuellement, de ses vicaires. Le presbytère jouxte souvent l’église. Le presby-

tère n’a rien perdu de son charme… (On dit aussi Cure et,

parfois, Maison presbytérale.)

PRESBYTÉRIANISME n. m. XVIIIe siècle. Emprunté de

l’anglais presbyterianism, « organisation de la religion selon le système presbytérien », lui-même dérivé de presbyterian, « presby- térien ».

RELIG. Chez les protestants, organisation ecclésiastique qui

confi e le gouvernement de l’Église à des conseils élus composés de ministres du culte et de laïcs. Le presbytérianisme est

d’abord apparu en Écosse. En France, le presbytérianisme fut adopté par beaucoup d’Églises réformées.

Par méton. Ensemble des Églises qui adoptent cette organi- sation, en particulier les Églises calvinistes des États-Unis.

PRESBYTÉRIEN, -IENNE n. XVIIe siècle. Emprunté de

l’anglais presbyterian, de même sens, dérivé de presbyter, « ancien, membre de l’assemblée des anciens », lui-même emprunté du latin

presbyter, « ancien ; prêtre, chef de communauté chrétienne ».

RELIG. Adepte du presbytérianisme. Désigne plus parti-

culièrement les calvinistes anglais, écossais et américains.

Les presbytériens se sont opposés aux épiscopaux. Adjt. Les Églises presbytériennes.

PRESBYTIE (tie se prononce cie) n. f. XIXe siècle. Dérivé

de presbyte.

Anomalie de la vision, due à une diminution de la souplesse du cristallin ou à une altération du muscle ciliaire, liée à l’âge et entraînant une incapacité à voir nettement les objets rapprochés. La presbytie se développe après l’âge de

cinquante ans.

PRESCIENCE n. f. XIIe siècle. Emprunté du latin chrétien

praescientia, « connaissance anticipée », dérivé de praescire,

« savoir d’avance », lui-même composé de prae, « devant, avant », et scire, « savoir ».

THÉOL. Connaissance absolue que Dieu possède, depuis

l’éternité, de tout ce qui doit advenir. Le molinisme cherchait

à concilier la prescience divine avec le libre arbitre humain.

Par anal. Capacité à prévoir l’avenir ; divination. Dans

« Louis Lambert » et « Séraphîta », Balzac traite du don de prescience que l’on prêtait aux théosophes, et en particulier à Swedenborg. Par affaibl., dans le langage courant. Avoir la prescience d’un évènement, le pressentiment, la prémo-

nition.

*PRESCIENT, -ENTE adj. XIIIe siècle. Emprunté du latin

chrétien praesciens, participe présent de praescire, « savoir d’avance », lui-même composé de prae, « devant, avant », et scire, « savoir ».

Doué de prescience.

*PRÉSCOLAIRE adj. XXe siècle. Composé de pré- et de

scolaire.

Qui précède l’enseignement dispensé dans les classes élémentaires. L’enseignement préscolaire se fait dans les

écoles maternelles.

*PRESCRIPTEUR, -TRICE n. XXesiècle. Dérivé de

prescrire.

Personne qui, par sa profession, est à même de conseiller ou de recommander certains produits ou services. Les

prescripteurs d’ouvrages pédagogiques sont souvent des professeurs. Les libraires sont les meilleurs prescripteurs de livres.

En apposition. Médecin prescripteur, qui prescrit un traite- ment médical.

PRESCRIPTIBLE adj. XIVe siècle. Dérivé de prescrire, avec

infl uence du latin praescriptum, supin de praescribere, « écrire en tête, mentionner d’avance ; prescrire ».

DROIT. Qui peut être prescrit ; sujet à la prescription.

Droits, biens prescriptibles. Dette prescriptible.

PRESCRIPTION n. f. XIIIe siècle. Emprunté du latin chrétien

praescriptio, « titre, précepte ; prescription », lui-même dérivé de praescribere, « écrire en tête, mentionner d’avance ; prescrire ».

1. Règle, recommandation formulant expressément ce

que l’on doit faire ou ne pas faire. Les prescriptions de la

religion, de la morale, de la loi.

Prescription médicale, recommandation du médecin à

son patient ; le traitement recommandé. Prescription écrite, appelée couramment ordonnance.

2. DROIT. Moyen par lequel on acquiert la propriété d’un

bien que l’on a possédé sans interruption pendant un laps de temps déterminé, ou par lequel on se libère d’une obligation dont l’exécution n’a pas été exigée durant un délai fi xé par la loi. Invoquer, opposer la prescription. Prescription trente-

naire ou prescription par trente ans. Acquérir une terre par prescription. La prescription d’une dette, d’une créance. Certains droits ne peuvent faire l’objet d’une prescription, et sont dits imprescriptibles.

DROIT PÉNAL. Mode d’extinction de l’action publique

intervenant lorsqu’un crime ou un délit n’a pas fait l’objet de poursuites au terme d’un délai déterminé par la loi ; mode d’extinction d’une peine qui n’a pu être exécutée dans un laps de temps prévu par la loi. La prescription de la peine

empêche son exécution mais ne révoque pas la condamna- tion. Un délai de prescription de vingt ans. La prescription ne s’applique pas aux crimes contre l’humanité.

Fig. et souvent plaisant. Ne le taquinez plus avec cette

vieille histoire : il y a prescription.

PRESCRIRE v. tr. (se conjugue comme Écrire).

XIIIe siècle. Emprunté du latin chrétien praescribere, « écrire en

tête, mentionner d’avance ; prescrire », lui-même composé de prae, « devant, avant », et scribere, « tracer, rédiger, établir ».

1. Ordonner, recommander, établir dans des termes précis

ce que l’on souhaite voir accompli, observé. Par l’ordon-

nance de Villers-Cotterêts, en 1539, François Ier prescrivit

l’emploi exclusif du français dans tout le royaume pour la rédaction des actes juridiques publics et privés. L’âge prescrit par le Code électoral pour briguer la députation est de vingt-trois ans. J’ai fait tout ce que vous m’aviez prescrit. Le parquet a prescrit l’ouverture d’une enquête préliminaire. Son médecin lui a prescrit de ne plus fumer. Ne pas dépasser la dose prescrite.

2. DROIT. Acquérir la propriété d’un bien ou se libérer

d’une contrainte par prescription. Prescrire un héritage,

prescrire une dette.

Intranst. Exercer un droit de prescription. L’usufruitier

ne peut prescrire contre le propriétaire. On ne prescrit pas contre les mineurs. Fig. et vieilli. L’usage ne saurait prescrire contre la vérité, contre la justice, ne saurait anéantir les droits

de la vérité, de la justice.

Pron. à sens passif. Se prescrire, disparaître, s’éteindre par prescription. Les droits des mineurs ne se prescrivent pas.

L’usufruit et les servitudes se prescrivent après trente ans de non-usage. Une action, une peine, une redevance qui se prescrit par cinq ans.

PRÉSÉANCE (s se prononce ss) n. f. XVIe siècle. Composé

de pré- et de séance.

Droit, conféré par l’usage ou par le protocole, d’être placé avant une autre personne, d’avoir le pas sur elle. Le président

de la République a la préséance sur le Premier ministre, et les ministres d’État sur les autres ministres. L’ancienneté règle la préséance entre les académies et entre les membres de l’Académie française. Placer les convives dans l’ordre de préséance. Réclamer, disputer la préséance à quelqu’un.

Par affaibl. Prérogative, avantage dus au rang, à l’âge, au sexe, etc. Donner, laisser la préséance aux personnes

âgées.

Titre célèbre : Préséances, de François Mauriac (1921).

*PRÉSÉLECTION (s se prononce ss) n. f. XXe siècle.

Composé de pré- et de sélection.

1. Premier choix effectué parmi des personnes ou des

objets mis en concurrence. Opérer une présélection parmi

les candidatures.

2. TECHN. Programmation préalable d’un appareil, par la

sélection de certains paramètres. La présélection des canaux

d’un poste de radio.

*PRÉSÉLECTIONNER (s se prononce ss) v. tr. XXe siècle.

Composé de pré- et de sélectionner.

1. Procéder à un premier choix parmi des personnes ou

des objets. Les candidats présélectionnés seront entendus

par le jury la semaine prochaine.

2. TECHN. Effectuer une présélection.

PRÉSENCE n. f. XIIe siècle. Emprunté du latin praesentia, de

même sens, lui-même dérivé de praesens, « présent ».

1. Le fait d’être, d’être présent auprès de quelqu’un, en

un lieu. Son état exige la présence d’un médecin. Le chien a

senti la présence du gibier. Signaler, manifester sa présence. Imposer sa présence à quelqu’un. Il les a importunés par sa présence, de sa présence. Par méton. Être, créature que l’on

sait à proximité mais que l’on n’a pas identifi és. Sentir une

présence derrière soi.

Loc. Jeton de présence ou, simplement, jeton, remis, dans certaines compagnies ou sociétés, à chacun des membres qui assistent à une séance, à une assemblée, et qui correspond à une somme déterminée ; la somme elle-même (en ce sens, on disait aussi Droit de présence). Les jetons de présence des

membres d’un conseil d’administration, d’une académie. Toucher des jetons de présence. Feuille de présence, voir Feuille. Faire acte de présence, se présenter en un endroit,

pour satisfaire à un devoir ou par pure civilité ; se contenter d’assister à une réunion, à une rencontre, etc. sans y parti-

ciper activement. MILIT. Présence sous les drapeaux, fait

d’être en activité de service et, naguère, de remplir ses obligations militaires.

Fig. Présence d’esprit, vivacité, promptitude à réagir comme il convient à la circonstance. Avoir de la présence (fam.), en parlant d’une personne, susciter spontanément l’intérêt et l’attention d’autrui par sa manière d’être, son rayonnement. Ce comédien, cet homme politique a de la

présence.

Spécialt. RELIG. La présence de Dieu parmi les hommes. La

présence réelle, celle du corps et du sang du Christ dans les

espèces du pain et du vin. Le dogme de la présence réelle est

partagé par les Églises catholique, orthodoxe, luthérienne et anglicane. Les calvinistes nient la présence réelle. – PHIL.

Présence au monde, fait d’appréhender le monde comme

objet de perception et de se considérer soi-même comme un élément constitutif de ce monde. Présence à soi, fait d’avoir conscience de sa propre existence au sein du monde.

Fig. Rôle que l’on tient au sein d’un ensemble, d’un groupe, place que l’on occupe. La présence des banquiers

lombards dans le négoce au Moyen Âge. La présence crois- sante des femmes dans la vie publique. La présence de saint Augustin au XVIIe siècle, l’intérêt suscité par son œuvre à cette

époque. Par anal. En parlant d’un pays, d’une communauté. Le fait d’exercer une infl uence sur un territoire. La présence

culturelle de la France en Afrique. « Présence africaine »,

titre de la revue panafricaine semestrielle fondée en 1947 par Alioune Diop, inspirée par des écrivains comme André Gide, Aimé Césaire et Léopold Sédar Senghor.

2. Le fait d’exister en un endroit donné. Ce phare signale

la présence de récifs. Comment expliquez-vous la présence de ce révolver dans votre chambre ? La présence des loups, de l’ours dans les massifs montagneux. L’analyse a révélé la présence de microbes dans l’organisme. Les géologues ont signalé la présence d’hydrocarbures dans le sous-sol.

Par ext. La présence de la guerre dans l’œuvre de Maurice

Genevoix.

3. Loc. prép. En présence de, lorsqu’en un lieu se trouve

telle personne, tel élément ; devant. Cet accident s’est

produit en présence de nombreux témoins. Cette inaugura- tion aura lieu en présence du ministre. Rendre un jugement en présence des parties. Je ne parlerai qu’en présence de mon avocat. Cette réaction chimique ne peut avoir lieu qu’en présence d’oxygène.

Loc. adv. et adj. En présence. Mettre deux personnes en

présence, les faire se rencontrer. Les deux armées étaient maintenant en présence, face à face. Les forces navales en présence dans cette partie du monde, qui y croisent.

I. PRÉSENT, -ENTE adj. et n.XIe siècle, comme adjectif ; XIVe siècle, comme substantif. Emprunté du latin praesens, participe

présent de praeesse, « être en avant, être à la tête de », lui-même composé de prae, « devant, avant », et esse, « être ».

I. Adj. 1. Par opposition à Absent. Qui se trouve dans le

lieu où l’on est ou dont on parle. Tous les candidats sont-ils

présents ? Si vous aviez été présent, cela ne se serait pas produit. Monsieur le directeur ici présent… DROIT. Se dit de

celui ou de celle qui assiste en personne à l’accomplisse- ment d’un acte, au déroulement d’une procédure. Les parties

présentes et consentantes. – HIST. À tous présents et à venir,

salut, formule de chancellerie préliminaire de certains actes

des rois de France et de Napoléon Ier.

Spécialt. Qui se trouve là où il doit être, où sa présence est escomptée. L’élève répond « présent » à l’appel de son

nom. Les soldats présents à l’appel. Loc. fi g. Répondre présent, être là au moment opportun, ne pas se dérober à une

tâche, à une requête. Ils ont répondu présents ou présent à

l’appel de la Nation. Subst. Compter les présents. La liste des présents.

Fig. Qui donne de sa personne, qui apporte son aide. Il

a été présent à mes côtés dans ces moments diffi ciles. Il est présent partout, à tout, il est très actif. Qui fait montre

d’attention. Il n’est pas présent à ce qu’il fait. Expr. vieillies.

Avoir l’esprit présent, vif et prompt. Avoir la mémoire présente, se souvenir à propos et sans peine.

Par ext. En parlant de quelque chose. Une bactérie présente

dans le sang. Les marchandises présentes sur les étals.

Expr. Être présent à l’esprit, à la mémoire de quelqu’un, rester dans son souvenir. Son visage est toujours présent

à ma mémoire, dans ma mémoire. Ses paroles me sont toujours présentes à l’esprit, sont toujours présentes dans mon esprit.

2. Par opposition à Futur et à Passé. Qui est contemporain

du moment de l’énonciation ou d’un moment pris comme repère. Le temps présent. L’époque présente. L’état présent

de nos affaires. Il ne songeait qu’à l’instant présent.

Par ext. Placé avant le nom. Dont il est question au moment où l’on parle ; qui est actuellement en cours. Les deux

premiers chapitres du présent ouvrage. Le dix du présent mois. La présente lettre ou, ellipt., la présente, formule en

usage dans les échanges administratifs et commerciaux.

Veuillez nous contacter dès réception de la présente. HIST. À

tous ceux qui ces présentes lettres ou, ellipt., ces présentes verront, formule de chancellerie qui fi gurait dans certains

actes des rois de France et de Napoléon Ier.

3. GRAMM. Se dit d’un mode employé au temps verbal

appelé présent. Indicatif, subjonctif, conditionnel, impératif,

infi nitif présent. Participe présent, voir Participe.

II. N. m. Le temps contemporain du moment où l’on

parle ou d’un moment que l’on prend comme référence.

Le présent, le passé et l’avenir. Il jouissait du présent sans penser au lendemain.

GRAMM. Temps verbal qui se situe entre le passé et le

futur, et qui désigne l’époque contemporaine de l’énoncia- tion. Présent de l’indicatif, du subjonctif, du conditionnel,

de l’impératif, de l’infi nitif. Mettre, conjuguer un verbe au

PRÉ PRÉ

présent. Le présent peut marquer la stricte coïncidence entre le procès et le moment de l’énonciation, comme dans « Je vous félicite » ou « Le téléphone sonne ! », ou évoquer un procès plus étendu dans le temps, comme dans « Paul est au marché ». Le présent s’emploie parfois à la place du passé ou du futur pour marquer la proximité d’un évènement, comme dans « Je reviens de Berlin » ou « Elle arrive dans cinq minutes ». Emplois particuliers. Présent d’habitude,

employé pour marquer qu’un fait dure ou se répète, qu’une action se reproduit régulièrement. Dans « Il habite Lyon »

et dans « Il achète le journal tous les matins », « habite » et « achète » ont une valeur de présent d’habitude. Présent de vérité générale ou présent gnomique, utilisé pour énoncer

des vérités atemporelles, comme dans « L’angle droit mesure 90 degrés » ou « La fortune sourit aux audacieux ».

Présent historique ou présent de narration, présent de l’indi-

catif employé à la place d’un passé pour rendre un récit plus vivant, comme dans la phrase : « Il est quatre heures du matin en Europe le 21 juillet 1969, lorsqu’un homme, Neil Armstrong, foule le sol lunaire. »

Loc. adv. À présent, maintenant, actuellement. Je n’y songe

plus à présent. Es-tu content à présent ? Que deviendra-t- elle à présent ? Jusqu’à présent, tel a été l’usage. La mode et les mœurs d’à présent, de l’époque actuelle. Loc. conj. À présent que…, maintenant que, dès lors que. À présent que je suis en meilleure santé, je peux me permettre de voyager.

II. PRÉSENT n. m.XIIe siècle. Déverbal de présenter. Ce que l’on offre à quelqu’un ; don, cadeau. Un somptueux,

un modeste présent. Il est défendu aux juges de recevoir aucun présent des parties. Ils lui ont apporté une corbeille de fruits en présent, en guise de présent. Mon père nous a fait présent de ce tableau. DROIT. Présents d’usage, offerts

à l’occasion de certaines fêtes ou cérémonies, qui sont dispensés du rapport successoral et échappent à la révocabi- lité des donations entre époux.

Loc. et expr. fi g. Un présent du ciel, se dit d’une chose ou d’une personne qui fait le bonheur de ceux à qui le sort les réserve. C’est un présent du ciel qu’un véritable ami. Vieilli. Faire présent de son cœur à quelqu’un, lui donner

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