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Apprendre). IXe siècle. Issu du latin prendere, contraction de

prehendere, « saisir, prendre ».

I. V. tr. A. Saisir, emporter, emmener. 1. Saisir avec la main quelque chose dont on veut faire usage, le tenir.

Prendre une canne. Il prit son violon et commença à jouer. Prendre un livre sur l’étagère. Prendre des pièces dans son porte-monnaie. Il lui a pris le couteau des mains. Prendre des cerises à pleines mains. Prendre quelque chose entre ses doigts, du bout des doigts. Vous avez pris le plan à l’envers.

Se dit aussi des parties du corps et, par méton., d’un être vivant. Il lui prit le bras pour l’aider à traverser. Prendre sa

tête dans ses mains. Prendre quelqu’un à la gorge. Il l’a pris par l’oreille, par la main. Prendre un chiot par la peau du cou, un cheval par la bride.

Loc. et expr. fi g. Prendre ses jambes à son cou, s’enfuir à toute vitesse. Prendre la clef des champs, la poudre d’escam-

pette (fam.), fuir. Prendre les armes, se soulever contre

quelqu’un, quelque chose, entrer en guerre. Prendre la

balle au bond, profi ter sans délai d’une occasion favorable. Prendre la plume, se mettre à écrire. Prendre sa lyre, son luth (litt.), composer des vers. Prendre les rênes d’un parti, d’une entreprise, s’attribuer ou se voir attribuer sa direction. Prendre une affaire en main, en assurer la conduite. Prendre

en main les intérêts de quelqu’un. Prendre son destin en main. Se prendre en main, se donner une ligne de conduite. Se prendre par la main, se forcer à affronter une situation,

se décider à faire ce que l’on redoute. Fam. Prendre son

courage à deux mains, faire un effort sur soi-même pour

accomplir un acte diffi cile, pénible, après beaucoup d’hési- tations, d’appréhensions. Prendre le volant, se mettre à conduire. Il n’a eu qu’à se baisser pour prendre, se dit d’une personne qui a recueilli sans effort un profi t, un avantage. Se

prendre aux cheveux (pron. à valeur réciproque), se disputer

vivement, se battre, se quereller. Elles se sont prises aux

cheveux pour une histoire d’héritage. Prendre le taureau par les cornes, affronter résolument une diffi culté. Prendre le mal à la racine, s’attaquer à sa cause première.

2. Saisir avec une partie du corps autre que la main, ou au

moyen d’un outil, d’un ustensile. Prendre quelqu’un dans

ses bras. Prendre des braises sur une pelle. Prendre du foin avec une fourche, de l’eau avec un seau.

Expr. Prendre quelqu’un à bras-le-corps, le saisir avec vigueur et, fi g., prendre à bras-le-corps une tâche, une diffi -

culté, s’attacher avec énergie à en venir à bout. Prendre le mors aux dents, s’emballer, en parlant d’un cheval, et, fi g.,

se laisser emporter par son impétuosité. Fig. Ne pas être à

prendre avec des pincettes, être d’une saleté repoussante

(vieilli) et, par ext., être d’une humeur exécrable. Prendre

une nouvelle avec des pincettes, avec prudence, avec précau-

tion. Fam. Vouloir prendre la lune avec les dents, rêver d’une chose impossible.

3. Emporter ou apporter avec soi ; se munir de. Pensez

à prendre vos papiers, à prendre la carte de la région. Ne prenez que l’indispensable. Il est interdit de prendre du bois dans cette forêt. Pourras-tu prendre le pain, les journaux en chemin ? Prendre de l’essence, en emplir le réservoir de

son véhicule.

Loc. fi g. Prendre quelque chose sur soi, en revendiquer toute la responsabilité. Il a pris sur lui la faute. J’ai pris sur

moi de lui dire la vérité. Prendre quelque chose en charge, à sa charge, en assumer la responsabilité.

Spécialt. En parlant d’un vêtement. Le mettre sur soi, s’en vêtir. Vous grelottez : prenez mon manteau. Loc. et expr. Prendre le deuil, se vêtir de noir à l’occasion de la mort d’un proche et, fi g., prendre le deuil de quelqu’un, de

quelque chose, manifester le regret d’une personne disparue,

d’une chose qui n’est plus. Prendre l’habit, le voile, entrer en religion. Prendre du galon (fam.), être promu à un grade supérieur et, par ext., obtenir de l’avancement. Fig. et fam.

Prendre des gants, user de précautions pour éviter de blesser

autrui. Il n’a pas pris de gants pour lui annoncer la nouvelle.

Prendre ses cliques et ses claques, s’en aller brusquement en

emportant, ou non, ses affaires.

4. Emmener une personne ou un animal avec soi. Le

capitaine prit trente hommes avec lui pour effectuer une reconnaissance. Tous les dimanches, il prend son chien pour aller en forêt. Prendre quelqu’un en croupe, sur sa motocyclette. Le taxi a refusé de les prendre. Spécialt. Aller

chercher quelqu’un. Je vous prendrai en passant, je passerai

vous prendre à deux heures. Fig. La mort l’a pris dans son sommeil.

Expr. Prendre quelqu’un à part, à l’écart, s’éloigner avec lui pour lui parler en aparté.

Par ext. Accueillir chez soi, s’occuper de. J’ai pris ses

enfants quelques jours à la maison. Prendre quelqu’un en pension. Expr. fi g. Prendre une personne sous sa protection, sous sa garde, sous son aile, la protéger, lui prodiguer son

aide, ses conseils.

5. Fig. Aborder quelqu’un, appréhender quelque chose de

telle ou telle façon. Prendre quelqu’un à rebrousse-poil. Elle

l’a pris par les sentiments, par la douceur.

Prendre le problème à l’envers, dans le mauvais sens, à rebours. Ce terme doit être pris dans son sens fi guré, au sens fi guré. Prendre la vie du bon côté. Prendre bien, mal une remarque. Prendre les choses comme elles viennent, en philosophe. Prendre un avertissement à la légère, au sérieux. Prendre l’allusion pour soi.

Loc. et expr. Savoir prendre quelqu’un, savoir s’attirer sa faveur, le gagner à ses vues. On ne sait par où le prendre, par

quel bout le prendre, se dit d’une personne que tout irrite,

ou d’un problème diffi cile à traiter. Prendre la chose de plus

haut, remonter aux évènements qui précèdent, aux circons-

tances qui l’ont amenée. Le prendre de haut ou, vieilli, le

prendre haut, bien haut, répondre, réagir avec arrogance ;

traiter avec dédain. Prendre une expression au pied de la

lettre, à la lettre, au sens strict. À tout prendre, tout bien

considéré, somme toute. Prendre quelque chose à cœur, y apporter du zèle ou s’en trouver touché. Il a pris vos critiques

très à cœur. Prendre quelque chose en bonne, en mauvaise part, l’interpréter en bien ou en mal. Ce mot se prend tantôt en bonne, tantôt en mauvaise part, il s’emploie de manière

tantôt laudative, tantôt péjorative. Prendre quelqu’un en

amitié, en pitié, être gagné par ce sentiment à son égard. Il a pris le nouveau venu en grippe. Prendre quelque chose en considération, en tenir compte pour une décision. Prendre son mal en patience, l’endurer.

Spécialt. Avec un attribut du complément d’objet direct introduit par pour. Considérer, traiter comme ; confondre avec. Pour qui me prenez-vous ? Prendre un homme pour

une dupe, pour un idiot. Se prendre pour un génie, pour un héros. De loin, je vous ai pris pour votre frère. Expr. Se prendre pour le centre du monde ou, fam., pour le nombril du monde, faire montre d’égocentrisme. Ne pas se prendre pour n’importe qui (fam.), concevoir un orgueil exagéré de

sa personne, de ses fonctions, de ses pouvoirs. Prendre pour

argent comptant, accepter avec naïveté, sans esprit critique. Prendre ses désirs pour des réalités. Fam. Prendre la maison de quelqu’un pour un hôtel, manquer d’égards vis-

à-vis de son hôte. Prendre des vessies pour des lanternes, se méprendre grossièrement.

B. Se rendre maître de quelqu’un, de quelque chose, par

force ou par ruse. 1. S’emparer de quelqu’un, l’arrêter. Les

gendarmes ont pris deux des agresseurs. Il s’est fait prendre en passant la frontière. Les terroristes ont pris cinquante otages. Expr. proverbiales. Sitôt pris, sitôt pendu, se dit

lorsque la punition suit immédiatement la faute. Pas vu, pas

pris (fam.), les fautes commises en cachette restent souvent

impunies.

Par anal. Réduire à l’immobilité ; retenir. Surtout au passif.

Ils ont été pris dans les sables mouvants. Être pris dans les embouteillages. Le port est pris par les glaces, est gelé.

Expr. fi g. Être pris dans un étau, être pris en tenailles, être pressé de toute part, ne trouver aucune échappatoire. Être

pris dans un engrenage, dans l’engrenage, être entraîné dans

un enchaînement de circonstances dont on ne peut se libérer.

Être pris entre deux feux, entre deux adversaires, deux partis,

deux dangers également menaçants.

Par ext. Surprendre quelqu’un. Dans des locutions et expres- sions. Prendre quelqu’un au saut du lit, au réveil. Prendre

quelqu’un au dépourvu ou, fam., à froid, à un moment où

il n’était pas préparé. Votre question me prend au dépourvu.

Prendre quelqu’un de court, ne pas lui laisser le temps de

réagir. J’ai été pris de court et n’ai su que répondre. Prendre

quelqu’un de vitesse, atteindre un lieu, un objectif avant lui. Prendre quelqu’un au mot, interpréter ses propos de manière

littérale, ou l’obliger à se conformer à ses paroles. Spécialt. Saisir, surprendre quelqu’un au moment où il commet une faute. Cet élève a été pris en train de tricher. Dans « Les

Confessions », Rousseau est pris par son maître à voler une pomme. On vous y prend, je vous y prends ! Loc. Prendre quelqu’un en faute, en défaut. Prendre quelqu’un sur le fait,

en fl agrant délit, le surprendre au moment où il agit. Prendre quelqu’un la main dans le sac, en train de dérober de l’argent

et, fi g., au moment où il commet un forfait.

2. Attraper, capturer un animal, en particulier à la chasse

ou à la pêche. Prendre un cheval au lasso. Prendre des

oiseaux à la pipée. Prendre un renard au piège. Nous avons pêché tout le jour sans rien prendre.

Expr. fi g. Prendre quelqu’un au piège ou, vieilli, au trébu-

chet, le duper, le berner. Prendre quelqu’un dans ses fi lets, dans ses rets, le tromper ou le séduire par des artifi ces. Se laisser prendre à des paroles, à des promesses, se laisser

abuser par elles.

Prov. On ne prend pas les mouches avec du vinaigre, on réussit, on persuade moins par l’aigreur que par la douceur.

Tel est pris qui croyait prendre, par allusion à la fable de La

Fontaine « Le Rat et l’Huître », se dit quand le dupeur est dupé.

3. Soumettre, conquérir. Prendre une forteresse, une place

forte. La capitale a été prise. Prendre un navire à l’abor- dage. Spécialt. Prendre une femme, la posséder. Prendre une femme de force, la violer.

Loc. Prendre le pouvoir, arriver à la tête d’un État, d’une organisation, etc., le plus souvent en usant de la force.

Prendre le contrôle de quelque chose, s’en rendre maître

par la force ou par diverses manœuvres. L’armée a pris le

contrôle de cette zone. Prendre le pas sur quelqu’un, sur quelque chose, l’emporter sur lui. Le bon sens a fi nalement pris le pas sur sa colère.

Fig. La fi èvre l’a pris dans la soirée. Une odeur qui vous

prend à la gorge, au nez ou, ellipt., qui prend à la gorge, au nez, dont l’âcreté, la force saisit. Être pris de vomissements. La fureur l’a pris. Il fut soudain pris d’un accès de panique, d’une crise de fou rire. Fam. Qu’est-ce qui l’a pris ? Cela le prend-il souvent ? se dit à propos d’une personne dont le

comportement paraît surprenant, extravagant.

Par affaibl. Accaparer, occuper tout entier. Surtout au passif. Être pris par un travail, une activité.

4. S’approprier ce qui appartient à autrui, dérober. On lui

a pris sa bourse, sa montre, tout ce qu’il possédait. Ils lui ont pris jusqu’à son dernier sou. Expr. fam. C’est autant de pris, c’est toujours cela de pris, se dit d’un petit avantage dont on

profi te sur-le-champ dans la crainte d’en être privé. Fig. Il lui a pris sa place. Il a pris l’identité du disparu. Par ext. Tirer de. Ce quartier a pris son nom du fl euve qui

le traverse. Il a pris cela dans Cicéron, dans Virgile, le lui

a emprunté.

JEUX. Prendre la main, remporter un coup et pouvoir

ainsi jouer en premier au coup suivant. Aux échecs, aux dames, etc. Prendre une pièce à son adversaire, s’en emparer et la sortir du jeu. Prendre un pion. Je prends votre cavalier

avec mon fou. – MARINE. Prendre le vent d’un bâtiment, en

parlant d’un bateau, se placer entre ce bâtiment et le point d’où le vent souffl e.

C. Se rendre acquéreur de quelque chose, se le procurer. 1. Entrer en possession d’un bien, bénéfi cier d’un service

moyennant paiement. Prendre un billet au guichet. Il a

pris en gros toute la marchandise. Prendre une assurance. Prendre des parts dans une affaire. Prendre un commerce,

s’établir dans un négoce. Expr. Cette marchandise est à

prendre ou à laisser, il faut en donner le prix demandé ou

renoncer à l’acquérir et, fi g., c’est à prendre ou à laisser, il n’y a pas de moyen terme. Fig. Il y a à prendre et à laisser

dans cette proposition, il s’y trouve du bon et du mauvais.

Spécialt. S’attacher les services d’une personne moyen- nant rémunération ; embaucher. Prendre une cuisinière, un

chauffeur. Prendre un précepteur, une gouvernante. Il a pris un apprenti, un associé.

Par ext. S’engager à s’occuper d’un bien, d’une affaire, etc. selon une modalité donnée. Prendre une somme

en dépôt. Prendre des terres à ferme, des marchandises à

crédit. Prendre un ouvrage à la tâche (vieilli), se charger

d’un travail contre une rétribution fi xe et non en fonction du temps qu’il requiert. Expr. fi g. Prendre à tâche de (suivi d’un verbe à l’infi nitif), s’ingénier à. Il semble avoir pris à

tâche de me contrarier. JEUX. Dans certains jeux de cartes,

s’engager à réaliser un nombre établi de points, de levées, de plis. Prendre à pique. Absolt. Il n’a pas pris une seule fois

pendant notre partie de tarot.

Fig. Pouvoir occuper un lieu, s’installer dans un poste, un emploi. J’ai pris une chambre dans cet hôtel. Vous prendrez

vos fonctions en septembre. Par anal. Il prendra sa retraite l’année prochaine. MILIT. Prendre ses quartiers d’hiver, se

disait des troupes qui, entre deux campagnes, s’installaient dans un lieu donné pour la durée de l’hiver ; fi g. et fam.,

prendre ses quartiers d’hiver, d’été, se dit de toute personne

qui passe l’hiver ou l’été dans un autre lieu que celui où elle réside habituellement.

2. Demander, exiger, recevoir quelque chose, particu-

lièrement une somme d’argent en échange d’un bien, d’un service, etc. Il prend quinze euros de l’heure. Prenez ceci

comme acompte.

Par ext. Prélever une partie d’un tout. L’agence prend 5 %

de la vente, sur la vente. L’État lui prend cinquante pour cent de ses revenus. Ellipt. Prendre sur ses revenus, sur ses économies. Expr. fi g. Prendre sa part du gâteau (fam.),

réclamer, obtenir ce qu’on estime être son dû. Prendre sa

part d’un travail, ne pas se dérober à la tâche. Loc. verb. Prendre part à quelque chose, y participer.

Fig. Requérir, occuper. Les travaux prendront cinq à six

semaines. Ce meuble prend trop de place. Ellipt. Prendre sur son temps, sur ses heures de sommeil, en sacrifi er une

partie. Prendre sur soi, se retenir, se faire violence. Pour ne

pas répondre, il a pris sur lui.

MARINE. Prendre des ris, réduire la voilure en retirant des

ris au vent (on dit aussi Arriser).

3. Recueillir ; entrer en possession de données, se les

procurer. Prendre des renseignements au guichet, à l’accueil.

Prendre l’avis de quelqu’un. Prendre conseil auprès d’un avocat. Prendre des nouvelles d’un proche. Prendre des informations sur quelqu’un, sur quelque chose. Fam. Où avez-vous pris qu’il briguait ce siège ? Où va-t-il prendre tout ce qu’il dit ?

Spécialt. Évaluer, relever. Il a pris les dimensions de la

pièce. Prendre les mesures d’une personne, prendre son tour de poitrine. Prendre la température, le pouls, la tension d’un malade. Expr. Prendre ses marques, en parlant d’un athlète,

déterminer et placer les repères qui jalonnent sa course d’élan ; fi g., s’habituer à un nouvel environnement. Prendre

ses distances, dans une formation militaire, déterminer, en

étendant un bras ou les deux bras, l’intervalle qui doit être mis entre ses compagnons de rang et soi et, fi g., prendre ses

distances avec quelqu’un, s’en éloigner. Fig. Prendre la juste mesure des choses, en saisir l’exacte importance.

MARINE. Prendre la hauteur du soleil, observer à l’aide d’un

instrument comme le sextant l’élévation du soleil au-dessus du niveau de l’horizon. Ellipt. Prendre hauteur, mesurer la

distance d’un astre ou d’un objet à l’horizon. – VÈN. Prendre

le vent, en parlant d’un chien, humer l’air pour repérer les

odeurs de gibier apportées par le vent ; fi g. et souvent péj., se déterminer adroitement en fonction des circonstances.

Par ext. Enregistrer des données sur un support ; noter, consigner. Prendre des notes, un plan, un croquis. Prendre

les empreintes de quelqu’un. Adressez-vous à la personne qui prend les inscriptions. Je vais prendre votre nom et votre adresse. Prendre une commande. Par anal. Prendre des photographies. Prendre quelqu’un en photographie.

Expr. fi g. Prendre note, prendre bonne note de, garder en mémoire. Je prends cela à mon compte, je règlerai la dépense et, par ext., j’en assume la responsabilité. Prendre une chose

en compte, lui porter l’attention qu’elle mérite.

4. Subir, recevoir. Prendre un coup de soleil. Prendre

froid. Fam. Prendre des coups, des gifl es. Il a pris un coup de poing dans l’estomac. Qu’est-ce qu’il va prendre !

Expr. fam. Prendre une raclée ou, pop., prendre son

avoine, prendre une avoinée, se faire sévèrement corriger

et, fi g., être nettement battu par un adversaire, connaître une grave déconvenue. Il a pris ou, pron., il s’est pris une belle

raclée. En prendre un coup, pâtir physiquement ou morale-

ment d’un choc violent. Son orgueil en a pris un sacré coup. Fig. Prendre un coup de vieux, donner l’impression d’avoir soudainement vieilli. En prendre pour son grade, se faire vertement réprimander.

Par ext. En parlant d’une chose. Prendre l’eau, laisser passer l’eau. Le bateau prend l’eau. Ces vieilles chaussures

prennent l’eau. Prendre le sel, pour un aliment que l’on veut

conserver, s’imprégner de sel. MARINE. Prendre le vent, en

parlant d’une voile, être gonfl ée par le vent.

D. Choisir, adopter pour un usage précis. 1. Choisir une

personne en fonction du rôle qu’on veut lui donner, une chose en fonction de l’usage qu’on veut en faire. Il a été pris

dans l’équipe de rugby du lycée. Qui prendrez-vous comme avocat ? Prendre quelqu’un comme exemple, pour modèle. Prendre un métier. En devenant pape, Angelo Giuseppe Roncalli prit le nom de Jean XXIII. Elle a pris un pseudo- nyme pour publier ce pamphlet. Prendre la franchise comme règle, pour principe. Pour cette recette, prenez des fruits bien mûrs. Spécialt. Choisir comme exemple pour illustrer

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