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Place des deux grandes théories physiques ac- ac-tuelles : théories quantiques et relativistesac-tuelles : théories quantiques et relativistes

Une brève histoire des théories et modèles en morphogenèse

2.3 Place des deux grandes théories physiques ac- ac-tuelles : théories quantiques et relativistesac-tuelles : théories quantiques et relativistes

2.3.1 Principes généraux en théories quantiques : états, opé-rateurs, espaces propres et opérateurs d'évolution

Les éléments théoriques que nous rapportons, et discutons, dans les sec-tions qui suivent peuvent être retrouvés dans divers ouvrages, dont en par-ticulier. [57, 58, 59, 60, 61]

Quantication et fréquences

Le coeur de la mécanique quantique, s'il n'en existe qu'un, tient dans l'hypothèse historique de Planck quant à la quantication de l'énergie des atomes. Selon lui, cette énergie ne peut qu'être un multiple d'une grandeur directement proportionnelle à la fréquence de leur rayonnement. La constante de proportionnalité est ainsi devenue une des constantes fondamentales de la physique - il s'agit de la constante de Planck h. L'énergie devient alors :

E = hν

avec ν la fréquence de rayonnement. De son côté, De Broglie proposera une version plus générale de ce type de relation, en supposant que la quan-tité de mouvement P est elle-même directement proportionnelle au vecteur d'onde ~k, la constante de proportionnalité étant là encore la constante de Planck :

~ P = h~k

C'est alors le renouveau du principe de dualité onde-corpuscule ; en ef-fet, l'inspiration de De Broglie lui serait venue après que Einstein aurait postulé que l'énergie minimale de Planck hν est l'énergie du photon. Une

description ondulatoire, à l'inverse de ce mouvement de quantication, sera alors recherchée, donnant entre autres naissance à l'équation de Schrödinger (initialement, construite pour l'atome d'hydrogène).

La mécanique quantique s'appuie sur un certain nombre de principes, que nous ne passerons pas ici en revue de manière exhaustive. Parmi ceux qui nous intéressent pour une possible description de la réalité en tant que formes, mentionnons le principe d'état quantiques et le principe de superpo-sition.

États et superpositions

Un système quantique est décrit par des états isolables et distincts, carac-téristiques de ce système. Ces états sont observables, et reproductibles pour diérents observateurs. Pour un système simple, par exemple mono particule comme l'électron, il lui a été découvert une dimension spécique, à savoir le spin (expérience de Stern et Gerlach, 1922). Le spin de l'électron ne pré-sente que deux états possibles (+ ou −1

2). Ces états correspondent donc aux formes fondamentales de ce système particulier qu'est l'électron.

De manière plus générale, un système physique quelconque peut être par exemple caractérisé par un état fondamental |φi ou un état |ψi. Ces deux états sont des états séparés, distincts et exclusifs, décorrélés. Néanmoins, est-ce à dire que le système étudié est nécessairement dans l'état |φi ou l'état |ψi à tout instant, et ce de manière certaine ? Autrement dit, sans que l'on fasse intervenir d'observation permettant de lever l'incertitude sur l'état actuel du système, quel est l'état le plus général de celui-ci ? Le principe de superposition énonce que cet état quelconque est un état linéairement composé, à savoir :

Où α et β sont deux nombres complexes quelconques. En termes mathé-matiques, cela revient à dire que l'ensemble des états possibles d'un système physique quelconque est décrit par un espace vectoriel, et que n'importe quel état du système est un vecteur de cet espace. On peut notamment considérer que les deux états fondamentaux |φi et |ψi en sont une base privilégiée.

L'interprétation la plus répandue de cet état quelconque ne se résume pas à dire que l'observateur, tant qu'il n'a pas eectué de mesure de ce système, est ignorant de l'état actuel du système. Il est davantage admis que la superposition caractérise une indétermination intrinsèque du système à un instant quelconque ; c'est également, pour le cas des états "positions" (dans l'espace usuel), dire que la particule ou le système n'est pas localisé, mais bel et bien étendu, du moins "en probabilité".

Ce concept de non localisation "en probabilité" tient par ailleurs de ce qui est appelé la règle de Born. Plus précisément, la règle de Born porte sur l'interprétation des coecients α et β - les coecients de la combinaison linéaire d'états fondamentaux - ces coecients étant directement liés à la probabilité pour le système de se trouver eectivement dans l'état |φi ou |ψi.

Notamment, la probabilité pour que la mesure eectuée sur notre système nous donne le résultat "le système est dans l'état |ψi" est proportionnel à β2.

Plus généralement, pour un système dont le vecteur d'état est une com-binaison linéaire d'états fondamentaux ou distincts (|ii)i∈N, la probabilité pour que le résultat de la mesure soit celui correspondant au fait que le système soit dans l'état |ii est donnée par :

Pi = i|

2

P

ii|2,

où les αi sont les coecients linéaires du vecteur d'état. Cependant, si l'on ne prend pas garde à certaines subtilités, cette écriture peut nous donner

des probabilités diérentes pour un même système. Projections et probabilités

Il est possible de donner une dénition plus rigoureuse et mieux bâtie de la règle de Born. En particulier, nous n'avons pas scrupuleusement imposé aux états |φi et |ψi d'être indépendants l'un de l'autre au sens d'un produit scalaire dont on munirait l'espace vectoriel décrivant les états du système. Il convient ainsi de se donner un tel produit scalaire, et de se donner une base d'états fondamentaux qui soient orthogonaux les uns aux autres (i.e, dont les produits scalaires sont deux à deux nuls, si les états sont diérents).

Ainsi,pour toute famille de vecteurs orthogonaux (|ii)i∈N, il existe au moins une famille de vecteurs (|i0i)i∈N et de scalaires (λi)i∈N tels que |ii = λi|i0iet tels que pour toute combinaison linéaire des (|i0i)i0∈N, la probabilité pour que le résultat de mesure soit le même que si le système avait été dans l'état |i0iest :

i|2

P

ii|2,

où les αi sont les coecients linéaires du vecteur d'état dans la base (|i0i)i∈N. Il est bien entendu possible de normaliser les vecteurs d'états de telle sorte que le dénominateur soit égal à un. La règle de Born devient alors :

Pi = |αi|2,

ou encore :

Pi ∝ |αi|2,

où le coecient de proportionnalité se calcule en tenant compte de la relation de normalisation portant sur les Pi : PiPi = 1, puisque l'on désire une probabilité totale de 1. On voit que le calcul de la probabilité associée

à un état fait intervenir la notion de projection du système sur cet état, à supposer que la base d'états est bien orthogonale : le produit scalaire de l'état global du système par l'état fondamental dont on veut mesurer la probabilité nous donnera bel et bien α2

i.

À ce stade, il devient important de comprendre ce qu'il peut se passer lorsque l'on désire réaliser plusieurs mesures sur un même système, notam-ment des mesures portant sur des états ou des propriétés de types diérents. Il est possible de mener une première expérience, laquelle nous donnera une mesure concernant l'état du système ; cette mesure nous donne α, et l'on peut considérer que le système est dans l'état |αi. Il est possible que cet état soit stable, n'évolue pas dans le temps. Les mesures réitérées avec le même dispositif donneront alors toujours le même résultat. Cependant, si l'on dé-sire eectuer aussi une mesure concernant une autre grandeur de ce système, il n'est pas certain que l'on puisse déterminer avec certitude l'état du sys-tème selon cette autre grandeur. L'exemple classique concerne les mesures de positions et d'impulsions (disons, pour simplier ici, de vitesse) d'un système quantique. Nous savons, classiquement, que la vitesse dérive de la position, selon le temps. Ainsi, la connaissance de la position, avec certitude, devrait, pourrait-on penser, entraîner la connaissance aussi certaine de la vitesse.

Or, il n'en est rien : plus la mesure portant sur la position est certaine, plus grande sera l'incertitude portant sur la vitesse, et inversement. Tech-niquement, cela vient précisément du fait que ces deux grandeurs ne sont pas indépendantes, mais conjuguées (l'une est liée à l'autre par une transfor-mée, en l'occurrence une transformation de Fourier), et que les amplitudes de probabilités (les coecients de linéarité) soient des ondes. Le résultat en est que l'observation conjointe de ces deux grandeurs conjuguées ne peuvent se faire avec une certitude parfaite pour les deux grandeurs. L'incertitude irréductible liant ces grandeurs est donnée par l'inégalité d'Heisenberg  ou relation d'incertitude. Cette relation est la même, formellement, que pour

toutes quantités liées par une transformation type Fourier ; c'est ainsi le cas, en théorie du signal, pour le temps et la fréquence.

Opérateurs et observables

De manière plus générale et formelle, prenons deux processus de mesure, soient A, et B. Pour A, on se donne une base d'états fondamentaux (|αii)i∈N. Le principe de superposition nous donne alors la forme des états quelconques de ce système :

|φi =X

i

φiii

Si l'on prend maintenant le processus B, rien ne nous permet de dire, à ce niveau, qu'il n'existe pas dans la base des états fondamentaux de A ainsi que dans l'ensemble de leurs combinaisons linéaires, des états qui soient fon-damentaux pour B. Dans un tel cas, comment peut-on déterminer le résultat de mesure dû au processus A correspondant à un état fondamental de B ?

L'approche probabiliste de Born suggère que le résultat de la mesure doit être donné par l'espérance (la moyenne) mathématique des αi, autrement dit, on aurait le résultat de mesure α tel que :

α =X

i

Piαi=X

i

i|2αi

Si l'on se place dans le sous-espace vectoriel engendré par les états |αii, on peut comme dit précédemment se munir d'un produit scalaire pour le-quel la base des (|αii)i∈N est orthonormée. En théorie quantique, le produit scalaire est manipulé un peu diéremment des cas classiques rencontrés en mathématiques et en algèbre. On le décompose en deux parties, dites bra et ket (pour bra-ket, crochets, en anglais, les crochets < | > étant une manière fréquente de noter le produit scalaire). Les bras, notés hβ|, sont les éléments de l'espace dual de l'espace des kets, ici les |αii. La relation de dualité donne :

iji = δij,

avec δij le symbole de Kronecker, valant 1 si et seulement si i = j et 0 sinon. Ceci permet de récrire l'espérance mathématique :

α =P iφiφiαi=P i,jφiφjαjδij=P i,jφiφjαjiji =P i,jiiφjαjji =P jhφ|φjαjji = hφ|P jφjαjji

On voit apparaître un opérateur linéaire : celui dont les vecteurs propres sont les (|αii)i∈Net dont les valeurs propres associées sont les αi. Cet opéra-teur A est appelé observable associé au processus de mesure A. L'observable permet de récrire plus simplement la relation donnant l'espérance :

α = hφ|A|φi

De la sorte, nous arrivons nalement à une expression qui d'une part, ne fait plus apparaître une dépendance explicite en une base (|αii)i∈N spéci-que, et d'autre part, fait intervenir la notion d'observable, notion centrale de la mécanique quantique. En eet, on considèrera que à toute mesure est associée un tel opérateur, lequel, appliqué à une état quelconque du système, donne l'espérance du résultat de mesure. Par ailleurs, les vecteurs propres de cet opérateur donnent une base orthogonales d'états fondamentaux du système par rapport à cette mesure.

De la même façon, un telle observable A peut s'écrire en fonction de ses vecteurs propres et valeurs propres ; c'est en outre un opérateur auto-adjoint :

A =X

i

αiiihαi|

Une telle formulation nous ramène aux considérations précédemment énoncées, à savoir qu'une opération de mesure sur un système, étant donné un type de mesure, s'apparente à une projection sur une base particulière. Le résultat de cette projection donne le résultat de mesure, et a une traduction

probabiliste.

Enn, comme nous l'avons sous-entendu, il est possible de se donner plusieurs observables pour un même système, si l'on désire capturer de ce système diérents types d'informations. Dans le cas où l'on dispose de su-samment d'observables pour décrire tout résultat de mesure, on parle d'en-semble complet d'observables qui commutent, et c'est dans l'espace hermitien généré par les vecteurs propres de ces observables que l'on travaille.

Équation de Schrödinger et Hamiltonien

Nous venons de voir les principes structurant l'espace dans lequel l'on travaille en théorie quantique. Cet espace étant donné, nous n'avons pas à ce stade de principe dynamique permettant de rendre compte de l'évolution d'un système donné. L'équation réglant l'évolution d'un système quantique est donnée par l'équation de Schrödinger :

H|ψ(t)i = i~∂|ψ(t)i

∂t (2.19)

donnée ici sous sa forme dépendante du temps. H est l'Hamiltonien du système considéré. La forme indépendante du temps lie l'Hamiltonien aux niveaux d'énergie du système. Elle s'écrit :

H|ϕni = Enni (2.20)

L'Hamiltonien est constitué de l'énergie cinétique et de l'énergie poten-tielle du système  autant dire, de l'énergie liée au mouvement relatif du système et l'énergie liée à ce que le système, dans sa "position" ou son état actuel, peut accéder selon son évolution. Il existe ainsi une notion de trans-fert d'un type d'énergie en un autre, dont la totalité se conserve (dans le cas d'un système qui ne subit pas de "fuite" d'énergie de quelque façon que ce soit). Rappelons-nous que le potentiel constitue la "source" d'une force si

celui-ci n'est pas uniforme en espace.

Par ailleurs, rappelons que la notion de moindre action, à la Maupertuis (voir chapitre 5), qui consiste à concevoir tout mouvement comme le choix, parmi l'innité de possibilités se présentant a priori à la nature, de l'action consommant le "moins d'énergie", ou plutôt, le "plus économe". Ceci révèle la nature d'optimalité sous-tendant nombre de raisonnements en physique. Formellement, ce principe de moindre action s'applique à une quantité ap-pelée Lagrangien, mais qui est en réalité équivalente au Hamiltonien (sous certaines conditions) : le principe appliqué au Lagrangien fait apparaître les équations du mouvement connues par ailleurs.

L'Hamiltonien s'écrit donc de la sorte :

H = K + V (2.21)

avec

K = P

2

2m (2.22)

où K est l'énergie cinétique, V l'énergie potentielle, P est l'impulsion et m la masse. Sous cette forme, 2 particularités qui nous semblent fondamentales, apparaissent :

 H, décrit en termes de ressources les possibilités du système, avec un transfert entre mouvement et potentialité,

 ~, déterminant à la fois le quantum, la division élémentaire d'énergie, et l'incertitude fondamentale.

Par ailleurs, le ~ dénit la longueur dite longueur de Planck lp, vue comme la longueur d'espace la plus petite, la maille la plus ne possible de l'espace-temps. Elle est également interprétable comme fréquence limite ou de

cou-pure selon des considérations de bande passante : lp =

r ~G

c3 (2.23)

où G est la constante universelle de gravitation, c la célérité de la lumière dans le vide.

De fait, si l'on étend le principe de la mécanique quantique à des systèmes autres que proches de l'inniment petit (ou de très haute énergie, ce qui est équivalent), nous disposons d'une équation valable a priori à des résolutions variées : il sut de ne pas se limiter à ~, et de relâcher ce paramètre pour en faire une variable d'échelle ou de résolution.

Enn, une particularité, un principe central des théories quantiques est "caché", n'est pas directement visible à la vue de l'équation de Schrödinger, hors la présence du ~. Il s'agit des principes d'incertitude, ou communément appelés principes d'Heisenberg. On en tire 2 considérations importantes :

 Certaines observables ne peuvent être résolues simultanément, comme la mesure de la position et de la vitesse d'un mobile ; cette propriété se résume par la non-commutativité des observables,

 Il existe bel et bien une limite de résolution en-deçà de laquelle il n'est pas possible de descendre, pour un paramètre de résolution xé. Pour résumer, l'équation de Schrödinger et ses dérivations peuvent se syn-thétiser en 3 propriétés :

 L'Hamiltonien, ou transfert d'énergie sous 2 formes duales,  Un paramètre de résolution,

Par ailleurs, nous avons armé qu'il était, entre autres, permis d'imaginer des équations de type Schrödinger qui seraient relatives à une échelle, et non limitée par l'échelle quantiée de Planck. Il s'avère que Nottale, dans le cadre de la relativité d'échelle, [62] a proposé une telle équation, que nous retranscrivons ici :

D24 ψ + iD∂ψ ∂t

ϕ

2mψ = 0 (2.24)

où D est un paramètre d'échelle.

Les propriétés de résolution et de non-commutativité proviennent de la façon de décrire et de décomposer les signaux sur l'espace général. Cela tient au type de transformation qui lie les quantités ne commutant pas entre elles, dans le cas de la mécanique quantique, la transformée de Fourier. Il existe cependant d'autres façons décomposer ou de transformer les signaux d'un espace vers un autre (par exemple, la transformation en ondelettes).

Opérateur d'évolution

L'équation de Schrödinger est centrale aux théories quantiques. Elle four-nit le principe d'évolution des systèmes quantiques. En dehors de cette équa-tion, il est possible de dénir un opérateur dit d'évoluéqua-tion, dont l'application à un état quelconque du système permet de calculer l'état à un instant t ultérieur.

Considérons un Hamiltonien ˆH composé de deux termes : ˆ

H = ˆH0+ ˆV (t)

où la dépendance temporelle est contenue dans ˆV (t).

Quand ˆV (t) = 0, le système est complètement connu par ses kets |ni propres et ses valeurs propres En : ˆH0|ni = En|ni

L'opérateur d'évolution est noté U(t, t0). Nous avons alors la relation suivante, liant l'état à t et l'état à t0 :

| ψ(t)i = U (t, t0) | ψ(t0)i

 |ψ(t)i représente le ket au temps t  |ψ(t0)ireprésente le ket au temps t0

Pour le bra, on a alors la relation suivante : hψ(t)| = hψ(t0)|U(t, t0)

U représente l'opérateur adjoint de U. L'opérateur U a les propriétés suivantes :

 c'est un opérateur linéaire  U(t0, t0) = 1

 il est transitif en la variable temporelle : U(t2, t1)U (t1, t0) = U (t2, t0)  c'est un opérateur unitaire (UU = U U= 1).

Les trois premières propriétés sont des conséquences évidentes de l'équa-tion d'évolul'équa-tion du premier ordre. La dernière propriété vient de ce que la probabilité totale doit être conservée par l'équation d'évolution.

Comme le système est donné par l'équation de Schrödinger, on a : i~

∂t|ψ(t)i = ˆH|ψ(t)i, soit :

i~∂U (t, t0)

∂t = ˆHU (t, t0)

Dans le cas d'un système quantique dont l'opérateur Hamiltonien ˆH est indépendant du temps, l'opérateur d'évolution s'écrit alors :

U (t, t0) = e~i

ˆ H(t−t0)

Ainsi, pour un système de type quantique, au sens où les états de ce système évoluent selon une équation de type Schrödinger, il est possible de construire un opérateur, basé sur l'Hamiltonien du système, qui permette de calculer un état à un instant t arbitraire étant donné un état à un temps t0. Il est également possible de construire un opérateur d'évolution dans le cas où l'Hamiltonien dépend du temps ; nous n'en présenterons pas ici la construction.

Ce dernier résultat concernant la mécanique quantique est clé : en eet, il signie que notre système est entièrement connu si l'on se donne d'une part ses états propres, et d'autre part son Hamiltonien. La forme et le prin-cipe d'évolution permettant de passer d'un état à un autre est par ailleurs accessible.

2.3.2 Principes généraux en théories relativistes : élément d'espace-temps, métrique et géométrie Riemannienne

Maintenant que nous avons vu les principaux aspects élémentaires - et qui nous intéressent ici - des théories quantiques, ainsi que des systèmes dynamiques, nous nous proposons de traiter les éléments clés des théories relativistes - ou plus généralement, géométrodynamiques. Les ouvrages trai-tant "simplement" des théories relativistes ne sont pas légion, qu'on ait des notions plus ou moins avancées de physique ou de mathématique. En outre, le formalisme d'Einstein est certes concis et autorise des manipulations abs-traites relativement aisées, mais il est également dicile de trouver des ré-férences faisant un lien didactique entre formalisme mathématique usuel, notamment en géométrie diérentielle, et formalisme physique. Enn, la ma-jorité des livres semblent préférer une présentation formelle, lourde, qu'une

approche plus sensible. Pour ce qui suit, nous avons pris le temps de recourir à diérents ouvrages et références, et pris le parti de ne pas expliciter tous les intermédiaires techniques, lesquels obscurcissent plus le propos et les hy-pothèses de travail qu'ils ne rendent réellement service. Pour la relativité restreinte, consulter : [63, 4, 5, 64] ; pour la relativité générale, se référer à [4, 65, 66, 5, 64].

En théories relativistes, l'observateur a un autre statut qu'en mécanique