ALGEBRES ENVELOPPANTES
2. Le théorème De Birkhoff-Poincaré-Witt proposition 1 (Birkhoff-Poincaré-Witt)
Soient 9 une algèbre de Lie. % ( g ) son algèbre enveloppante et e s 9 • ^¿(9) l'application canonique;
i) s est injective (ce qui permet d'identifier 9 à son
On se propose de? construire? une représentation:
p : 9 • 9Ï<V)
Il suffit évidemment de définir piX^T^ pour tout i e 3 et tout i e I.
85
b) p<X )P est défini tout P € V, et tout j < i.
j « Posons i = i+j de sorte que / e 3 et j < /; alors:
Fi+i si i < j
p ( Xi) Ti * |p(X.) <p(X )T ) +p([X.,X.])T.si i > j
On définit ainsi une application linéaire p : g • gt(V).
Il s'agit de montrer que c'est un homomorphisme d'algèbres de Lie.
On doit vérifier la propriété:
*><X,Y,P): p<X)p<Y)P - p<X)p(Y)P = p(CX,Y3)P
pour X,Y e g et P e V et il suffit de vérifier 5><X.,X.,T.) pour tout i,j € I et tout <f e 3 .
i) J><X.,X.,T ) est triviale ii) J><X.,X.,T.) «» J»<X.,X.,T .>
iii) ^ ( X ^ X .T^)e 5 t vraie; on peut prendre i > j alors on a:
p(X.) (p<X.)T/3l) = p(X.)T
= p(X )p(X ) Tt t + P<CX , X . D T -iv) 5>(Xi,X^,T^) est vraie pour i < > ou j < ¿1
Supposons d'abord que i > j et que j < > de sorte que:
p(X.) (p(X.)T ) = p< X . M T )
= p(X )p(X )T + p(CX.,X 3)T
De même la propriété est vraie pour j > i et i < ^ et on conclut grâce à i) et i i ) .
On procède alors par récurrence: soit ^ e 3 tel que tij) = d > 1 et l'on suppose (hypothèse de récurrence) que 5><X,Y,P) est vraie pour tout X,Y e 0 et tout P e V .
Ci— x
Il suffit de considérer le cas où J = k + A avec k < A9 k < i, k < j .
On a alors:
p<X.)T » p(X.) <p<X ) TA)
mais 5><X ,X , TA) est vraie par hypothèse de récurrence d'où:
J K TV
p(X.)T = p(Xt ) (p(X.)TA) + p(CX.,X.3)TA
) J k j A j k A or on a :
pi*.)TA = T . + P avec deg(P) < d
5><X , X ,T .) est vraie parce que k < j et k < A i k j+A
^<X , X fP ) est vraie par hypothèse de récurrence Il en résulte que 5><X., Xt ,p(X.)Tâ) est vraie.
* k j A
D'autre part ^(X^, CX^, Xfc J, T^) est vraie par hypothèse d e récurrence.
On a alors:
p<X.)p<X.)T. = p(X.)p(X ) (p(X.)T.) + p<X.)p<EX.,X. 3 ) TA
V J ^ V K J TV V J K TV
- p<X. >p(X. > <p<X.)TA> + p([X.,X ])p(X.)T.
ÏC v J T v V JC J T V
+ p<EX.,X. 3 > p < X . ) TA + p<CX.,CX.,X. 1)T.
J K v f v V J IC f v
De nfme on obtient que:
p(X.)p(X.)T. - p ( X )p(X.) < p ( X . ) TA) + p<CX.,X 3 ) p ( X . ) TA
J V £ JC J 1» f v J IC V T v
+ p < C X , X 3 > p < X > TA + p<CX.,CX.,X. 3 ) TA
v K J T v J v IC T v
d'où:
p(X.)p(X.)T. - p(X.)p(X.)T.
= p<X. )p(X > < p ( X . ) TA) + p(CX.,X. 3 ) p ( X . ) TA le v j f v v le j TV
- p(X, )p<X ) (p(X. )T.) - p(CX.,X, 3 ) p ( X . ) TA Je
j v
A ^ y kt
A+ p < [ X . , X , ] ) p ( X . ) Tt + p<CX.,CX.,X, J ) T -j k v A v -j k A - p(CX.,X. 3 ) p ( X . ) TA - p(CX.,CX., X ] ) T .
v Je j TV j v le TV En utilisant l'hypothèse de récurrence PiX^X^T^) on a:
p<X.)p(X.)T. - p(X.)p(X.)T. == p(Xm )p(CX. ,X.3)Tâ
+ p ( C X . , C Xj fXk3 ) TA + p ( C Xj, C Xk fX . 3 ) TA En appliquant l'identité de Jacobi on trouve que:
p(X.)p(X.)T. - p(X.)p(X ) T . == p(X )p(CX. ,X.])TA - p(X .[X,,X.])TA
v j ^ j * ^ k ^ v' j TV
^
k* j AEnfin, l'hypothèse de récurrence PiX ,CX., X.19TA) montre que:
le v j TV
p<X.)p(X.)T. - p<X.)p<X.)T • p<CX.,X.])p(X, ) TA
= p(CX.,X.3)T ..
Ainsi J><X.,X.,T.) est vérifiée.
2 ) La famille < X ^ >i e 3 est libre dans « < Q )
La propriété universelle de l'algèbre enveloppante M < Q ) montre qu'il existe un unique homorphisme d'algèbre associatives:
p :«(9> • E n dc< V ) tel que p » « = p .
87 Une récurrence immédiate montre que:
p ( X . ) Tn = T. pour tout i e 3 de sorte que J c^X^ = 0 + £ Ci P( X^) T0 ~ 0 J ciTi 5 5 0
donc c^ = O pour tout i e 3 .
3) La famille < x ^ ^ ^ est une base d e UiQ).
L'application £r : 9 • ^(9) est injective. On identifie 9 à son image dans .
Désignons par %i (9) le sous-espace vectoriel d e ^(9) engendré par n
les produits Z^, O < r < n, Z ^ . - . Z ^ <E 9, d'au plus n éléments d e 9 .
et montrons, par récurrence sur n, que U (9) est engendré par les n
tels que tii) < n (c'est trivial pour n = O ) .
On sait que la famille t * ^ ^ engendre l'algèbre « ( 9 ) (puisqu'il en est ainsi pour l'algèbre tensorielle T<Q)).
Considérons alors un mon S me X. . ....X. avec n > 1 et
en effet il suffit de décomposer a en un produit de transpositions a » T . . . T . où T . (1 < j <n-l) est la tranposition (j,j+1); on
3 . La filtration canonique d e l'algèbre enveloppante.
Pour tout n > 0 , soit ^n<9* l e sous-espace vectoriel de
^(9) engendré par les produits d'au plus n éléments de 9 et U (9) « C0> pour n < O . On a:
8 8
U <Q>U (0) c U <©) m n m+n
de sorte que ( 0 ) ) > est une -filtration de l'algèbre tt(0).
L e produit d e W < 0 ) induit sur l'espace vectoriel S*<î*<0>>, somme directe d e s 2?A.N<^<0>> = U <0)/tt ( 0 ) , n 2 O, u n e structure d'algèbre telle que:
Puisque pour X , , X e 9 et a € © on a:
1
n nX .... X - X X <= %C ( 9 ) oxi> oxn; i n n-i
on voit que l'algèbre ISiCUiQ)) est commutât i ve. Par suite. il existe un unique homomorphisme d'algèbres:
P ; J*<9> • ^ ( « < 9 > )
prolongeant l'inclusion canonique 9 = <^<9> ) • £ 4( ^ ( 9 ) ) . proposition 3.1
L'homomorphisme canonique:
i> ; J^C9) • » 4, ( ^ ( 9 ) ) est un isomorphisme d'algèbres graduées.
# Soit (X.). une base de 9 , telle que l'ensemble I soit bien ordonné d e sorte que les monômes X. X. avec i < .... < i
l k et v + + v < n forment une base de %L ( 9 ) .
i k n Les monômes X 1 X. , calculés dans ^ ( ^ ( 9 ) ) , avec
i k
i < . . . . < i. et v + . . . + v = n forment une base d e Ç i T i t t i Q ) )
1
k1
ket sont les images par f> d e s mon S mes analogues calculés dans J^<9>.
or c e s derniers forment une base de . ) "n( 9 ) . • corol laire 1_
i) L'algèbre ^ ( 9 ) est intègre
ii) Si l'algèbre de Lie 9 est de dimension finie, l'algèbre est noethérienne.
• i) <>*<9), donc l$i(%tiQ) ) , est intègre. Soient u,v d e s éléments non nuls de tUQ) et m (resp n) le plus petit entier tel que u e %t ( 9 )
(resp %l ( 9 ) ) de sorte que les images de u et v dans J?t(W(9)) sont n
non nulles d e sorte m+n est le plus petit entier tel que uv e %C ( 9 ) et en particulier uv est non n u l .
m+n
ii) Supposons 9 de dimension finie; ^ < g ) , donc $ 1( ^ 1 ( 9 ) ) . est noethéri en d'après de théorème de la base finie d e Hilbert. Soit 3
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un idéal (à gauche, par exemple) de % ( Q ) ; pour n £ O, posons 3 = 3 n ^ (9) d e sorte que la somme directe £ M 3 ) d e s S*n<3> = 3 / 3 est un idéal gradué de J?*<^<0)>. Si 3 et 3 sont deux idéaux d e UiQ) tels que 3 c 3 et S*<3> • S*<3> on a alors 3 = 3 d e sorte que toute suite croissante (3 ) ^ d'idéaux d e %1<Q) est stationnaire. •
On munit l'espace vectoriel UiQ) G^UiQ) d'une structure d'algèbre en posant:
<u#v)(u'#v') = (uu')^(vv') pour u,u',v,v' € t*<0)
Le co-produit d e $¿(0) est l'unique homomorphisme d'algèbres:
A : ^ ( 0 ) • <U{Q) *c^ < 0 >
tel que A(X) = Xfcl + IttX pour tout X € 0. Un élément u € UiQ) est primitif s'il vérifie la relation: A(u) = u^l + lfcu.
corollaire 2
0 est l'ensemble des éléments primitifs u de ?l(0).+ 1) Supposons d'abord l'algèbre d e Lie 0 abélienne; si i €1 e s * u n e base d e 0 , ^ < 0 ) = J^<0) s'identifie à l'algèbre de polynômes CCX 3 tandis que <^(0) « ^ ( 0 ) s'identifie à CCU..V.3. et l'on a, pour tout f € C C X 3 , A<f)<<U.,V>. ) = f M U . + V . ) . ) d e sorte que f est primitif si et seulement s i :
f ( (U -«-V ) ) = f < (U ) ) + f ( (V ) )
i i i€I i i<EI i v€=I
ie f est homogène d e degré 1.
2) Revenons au c a s général. Posons, pour n > O :
<<UiQ) * c MiQ))^ = (J ^p<9> * ^ <9>>
p+ q=n P q
ce qui munit l'algèbre UiQ) *W(0) d'une filtration et permet d e considérer l'algèbre graduée associée ^ tl(0>), somme directe des espaces:
S*n<^<0) <*c UiQ)) = <t*<0> «>c ^ < 0 > W < ^ < 0 > ^ c ^ ( 0 ) ) ^ de sorte que l'on a un isomorphisme:
$*<tt<Q) * c « ( 0 ) ) * $*<«<0)> * c S*<«<0>) On a:
A ( ^ ( 0 ) ) c (^(0) <&V ^ ( 0 ) ) de sorte que A induit un homomorphisme d'algèbres:
$ 4 < t t< 0 > > • 3?*<W<0) ) ^ c ÇiilCiQ))
qui, par l'intermédiaire de 1 ' isomorphisme f> s'identifie au coproduit:
Soit u e U <g) un élément primitif; sa classe n
û e S*n<^<0>> est alors un élément primitif de 3?*<t<<9>> ac .T<9> d e sorte que u « O si n * 1. On a donc u = O si n = O et u e (9) si n > 1 d e sorte que u e ^ ( 9 ) ie u = X + s l ^ ^ ; alors 5 = 0 et u = X e 9. •
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