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Diagnostic Clinique

2. DIAGNOSTIC PARACLINIQUE :

2.6. Tests génétiques :

En général, l’orientation vers un diagnostic potentiel de DEH peut être faite avant l’âge de deux ans en s’appuyant sur les antécédents de fièvre récurrentes, d’absence de transpiration, de drainage récurrents/chroniques du nez et d’infections respiratoires… A partir de l’âge de deux ans, l’absence ou le retard d’éruption dentaire, ou l’éruption anormale est le premier signe. Des analyses de mutation des gènes sont facilement disponibles pour le diagnostic anténatal, la confirmation de la maladie, le dépistage des conductrices, il peut être bénéfique de faire un diagnostic génétique pour les familles atteintes afin d’améliorer le conseil génétique, les informer du risque de récurrence et pour personnaliser les thérapies futures. (81)

Le diagnostic peut être fait par des tests de génétique moléculaire, qui sont disponibles pour tous les types de DEH. L’analyse de l’ADN, l’isolement et le séquençage des gènes par l'application des techniques de clonage positionnel permettent de détecter la présence ou l'absence des délétions ou duplications d'un ou plusieurs exons couvrant les gènes répertoriés. Il est peu fréquent de retrouver la même anomalie chez des sujets issus de familles différentes. Toutefois une même anomalie est souvent retrouvée chez les sujets de la même famille. L’existence d’une région du gène plus susceptible que d’autres aux variations est ce que les généticiens nomment un « point chaud de mutation ». Son existence facilite l’exploration du gène en limitant l’analyse à cette région.

familiale devient aisée et permet l’identification des vectrices. Toutefois, même en l’absence d’identification d’une mutation, il demeure possible de proposer une analyse de liaison. C’est l’analyse de l’environnement immédiat du gène par l’étude de marqueurs polymorphes de l’ADN situés à proximité du gène, transmis ou non par la maladie. Chaque marqueur peut avoir plusieurs formes. Un marqueur donné aura pour un individu donné une forme spécifique. La détermination de la forme de plusieurs marqueurs à proximité du gène permet de définir un arrangement. Chez le sujet malade, cet arrangement est associé à l’exemplaire du gène porteur de la maladie. Le suivi de la transmission de cet arrangement au sein de la famille permet de témoigner de façon indirecte de la transmission de la maladie

Si la détection de toutes les anomalies responsables de DEH n’est pas acquise, les progrès accomplis permettent dans une vaste majorité des cas de délivrer un conseil génétique fiable.

Le conseil génétique offre aux couples à haut risque d’avoir un enfant atteint de DEH la possibilité de discuter du risque encouru, il les informe sur les risques de récurrence, sur la gravité de la maladie, les renseigne sur les moyens de la prévoir et de la réduire et sur les possibilités de prise en charge multidisciplinaire pré- et post-natale.

Le diagnostic prénatal constitue l’un des outils diagnostique disponibles pour y parvenir.

Le diagnostic prénatal est possible pour les grossesses à risque élevé de DEH bien que cela doit être discuté très soigneusement avec des conseillers en

l'utilisation de marqueurs génétiques, à partir d'une biopsie de trophoblaste (villosités choriales) à 11 semaines de grossesse et/ou la révélation de l'absence de glandes sudorales sur les biopsies cutanées fœtales obtenues sous fœtoscopie à la 20e semaine sauf qu’actuellement les indications de la biopsie cutanée sont extrêmement limitées.

L’interruption volontaire d’une grossesse peut, à toute époque, être pratiquée si les médecins attestent, après examen et discussion, qu’il existe une forte probabilité que l’enfant à naître soit atteint de DEH à condition que l’un de ces médecins exerce son activité dans un centre de diagnostic prénatal.

Des progrès ont également été réalisés ou sont proches de l’être dans les domaines du prélèvement fœtal : le diagnostic préimplantatoire :

Il permet de réduire le risque fœtal et d’établir un diagnostic très précoce, il consiste en l’analyse de cellules embryonnaires avant l’implantation intra-utérine. Après fécondation in vitro, l’ADN d’une ou deux cellules de l’embryon au stade de blastomère (6 à 10 cellules) est analysé. À ce stade, le prélèvement d’une cellule est sans conséquence sur le développement ultérieur de l’embryon et le déroulement de la grossesse. Les blastomères indemnes seront sélectionnés et implantés. Le diagnostic préimplantatoire pose de nombreux problèmes éthiques (retour au diagnostic de sexe pour XLHED où on va plutôt proposer un choix du sexe fœtal.), techniques et financiers ; peu de laboratoires sont habilités à sa pratique. Il évite le recours à l’interruption de grossesse mais impose à des couples féconds l’épreuve d’une fécondation in vitro.

Enfin le caryotype : dans la littérature à la quelle nous avons pu accéder le caryotype fut constamment normal.

Figure 63 : Arbre généalogique d’une famille atteinte de dysplasie ectodermique

hypohidrotique liée au chromosome X (82)

Comment DEH est transmise des parents à leur enfant ?

Le risque pour les membres de la famille dépend de la configuration de l'héritage. Par conséquent, il est important de savoir lequel des trois types affecte votre famille. (82)

Pour les familles affectées par XLHED : Un homme touché par XLHED passe son chromosome X à ses filles et son chromosome Y à ses fils, ses filles seront porteuses et les fils ne seront pas affectés. Ces filles ont alors une probabilité de 50% pour transmettre le gène à leur fils et une chance de 50%

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